
Les sites de « santé naturelle » et les marchands de compléments alimentaires se déchaînent à diffuser leurs recommandations dans le climat d’anxiété lié à l’épidémie de coronavirus CoVID-19N2. De leur côté, les médias « dominants » font briller l’espoir de la mise au point de nouveaux traitements antiviraux et de vaccins : la solution du problème serait donc dans la pharmacie…
En l’absence de traitement et de protection vaccinale, la seule arme pour un individu qui prend soin d’éviter tout contact contaminant est de posséder un système immunitaire « réactif »… Les causes de son affaiblissement sont multiples (voir immunodéficienceN3) et de nombreux individus méconnaissent cette insuffisance. Par exemple, l’étude Herpimax/2002 révélait une séroprévalence dans la population française de 67 % pour le HSV‑1 et de 17,2 % pour le HSV‑2 — deux virus de l’herpèsN4 — qui passe inaperçue car cette infection est le plus souvent asymptomatique. Or il s’agit de virus immunosuppresseurs.
Il faut aussi prendre en compte le fait que le syndrome de détresse respiratoire aigüe (SDRAN5) — phase avancée de la maladie CoVID-19 — est lié à une sur-réaction du système immunitaireN2. Dans ce qui suit, la proposition n’est donc pas de « stimuler » le système immunitaire mais d’adopter, si ce n’est déjà fait, un style de vie qui n’affaiblit pas les défenses immunitaires : ce que j’appelle « cultiver sa santé » !
Il n’est pas exclu que notre organisme doive affronter le virus SARS-CoV‑2 — le plus tard possible si nous respectons les règles de confinement et de distanciation sociale — car sa circulation paraît inéluctable. Il est donc avisé de veiller dès maintenant à ce que notre système immunitaire soit en mesure d’y résister.
Il est bien entendu que ces précautions viennent en complément des mesures sanitaires normales en situation d’épidémie : distanciation physique (et non sociale !), port d’un masque anti-projections là où la distanciation n’est pas garantie, isolement des personnes porteuses de virus etc. L’UNADFI (2020N6) a dressé avec pertinence une liste d’affirmations fantaisistes, souvent complotistes, diffusées par des « charlatans en ligne ».
On ne connaît pas de remède miracle à cette infection dans la pharmacopée traditionnelle. Se gaver de vitamines et d’huiles essentielles, c’est oublier que ces substances produisent, comme tout médicament, des effets indésirables. La sagesse dicte plutôt d’éviter toute carence, se préserver du stress (malgré la situation) et de faire de l'exercice de manière régulière.
Les points abordés ici viennent en complément d’informations, assez concordantes, diffusées sur les médias depuis le début de la pandémie.
➡ Je ne suis ni médecin, ni chercheur en médecine ou en biologie… Les seules compétences que je revendique sont celles de la documentation scientifique et de l’archivage numérique. Les explications données ici sont donc empruntées aux auteurs des documents référencés, à lire avec un regard critique. J’ai veillé à placer un maximum de liens permettant d’approfondir le sujet et de vérifier la conformité des sources. N’hésitez pas à inscrire vos questions, commentaires et corrections au bas de la page !
Sommaire
⇪ Manger gras et protéiné !
Les recommandations de l’AIMSIBN7 montrent en premier que nos choix alimentaires veillent à la santé des défenses immunitaires, plus particulièrement la protection antivirale assurée par les lipoprotéinesN8. En résumé, manger suffisamment « gras » (voir mon article) et « protéiné » (voir mon article), se supplémenter si nécessaire en vitamine D — selon le bilan sanguin, voir mon article. Veiller à une bonne hydratation avant ou pendant les repas riches en ces nutriments.
C’est un discours différent de ceux des nutritionnistes qui se contentent d’ânonner à la radio : « Ne mangez pas trop gras et sucré ! » Car, on l’a bien compris, leur seule obsession est de « garder la ligne » !
⇪ Phytothérapie
En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSESN9) met en garde contre la consommation irréfléchie de remèdes « naturels » pour la prévention et le traitement de symptômes attribués à l’infection CoVID-19. Mais elle assène un discours paternaliste qui s’affranchit au besoin du savoir scientifique : l’armoise annuelleN10 est par exemple mise en exergue comme « faux remède contre le paludisme » inefficace face au CoVID-19 — sans doute une allusion subtile à la chloroquine — alors qu’elle contient de l’artémisinineN11 qui est la base des médicaments antipaludiques les plus récents. Le prix Nobel de médecine a été attribuée à Tu Youyou en 2015 pour avoir découvert les vertus antipaludiques de l’armoise annuelle ; mais il est vrai qu’elle était chinoise, et une femme en plus 😣 !
Un détour par le paludisme s’impose. Des articles élogieux avaient été publiés sur les vertus antipaludiques de tisanes à l’armoise, mais avec une très pauvre puissance statistique. Plus récemment, deux essais randomisés à grande échelle (cosignés par Christian Perronne) démontrant l’efficacité de l’armoise asiatique et africaine dans le traitement du paludisme et de la bilharzioseN12 ont été publiés, mais tous deux ont donné lieu à rétractation (2019N13).
Après avoir supposé que les vertus antipaludiques de la plante pouvaient être dues à la présence d’autres molécules que l’artémisinine — absente dans la variété africaine artemisia afraN14 — l’expérimentation in vitro a prouvé que le principe actif serait bien l’artémisinine. Voir à ce sujet la discussion de Jérémy Anso (2020N15) qui avait été un fervent défenseur des initiatives de La Maison de l’Artemisia :
Cette étude in vitro [Pamela Weathers en prépublication] nous révèle que la quantité d’artémisinine est fondamentale dans la prise en charge des malades du paludisme. Or, cette concentration est garantie dans les productions pharmaceutiques, mais beaucoup moins dans les différentes cultures ou variétés, rajoutant une forme d’incertitude qui pourrait être dangereuse.
Pour plus d’informations sur le sujet artemisia/paludisme/CoVID-19, lire un entretien avec le paludologue Pascal Millet, praticien hospitalier au CHU de Bordeaux (18 juin 2020N16).
Le professeur Peter Seeberger, directeur du Max-Planck Institute de Postdam, annonçait tambour battant, le 24 juin, avoir conduit un essai clinique prouvant l’efficacité d’un extrait de l’armoise l’armoise annuelleN10 pour le traitement de la CoVID-19 et mis en vente ce produit dans sa startup ArtemiFlow… Mais ce résultat n’a donné lieu à aucune publication ! Pour plus de détails, voir un article de For Better Science (2 juillet 2020N17).
La phytothérapie est discréditée par les médias se réclamant (souvent abusivement) d’une démarche « scientifique », et surévaluée par ceux qui la pratiquent sans se soucier de l’absence d’essais thérapeutiques « prouvant » son efficacité. Les guillemets s’imposent car cette division en deux camps — chacun accusant l’autre d’être à la solde de l’industrie pharmaceutique ou du commerce de pseudo-remèdes — fait l’impasse sur l’expérience clinique des praticiens de santé et de leurs patients.
⇪ Compléments alimentaires
Un excès de substances anti-inflammatoires pourrait exercer un effet néfaste face à une attaque virale puisque l’inflammation fait partie des mécanismes de défense de l’organisme. Toutefois, comme je l’ai exposé dans l’article Compléments alimentaires, l’objectif d’une supplémentation n’est pas d’utiliser le complément comme un médicament mais de compenser les carences qui peuvent apparaître au fil des années.
Certains traitements de médecine orthomoléculaireN18 incluent au protocole de soin contre la CoVID-19 l’administration de vitamine C à forte dose par voie intraveineuse. C’est l’option retenue par plus de 20 hôpitaux new-yorkais en complément du cocktail hydroxychloroquine + azithromycine promu par l’IHU de Marseille (Mongelli L et Golding B, 2020N19). Il ne s’agit pas d’un soin préventif puisque cette injection est réservée aux patients reçus en soins intensifs. La dose journalière de vitamine C, dans ce protocole de soin, serait d’environ 16 fois la dose alimentaire recommandée — 90 mg pour les hommes et 75 mg pour les femmes. Des experts protestent toutefois que ce protocole n’est pas validé par des études cliniques (Bogart N, 2020N20) mais celles-ci ont lieu en Chine (Saul AW, 2020N21). Une étude préliminaire aux USA sur des patients de septicémie et de syndrome respiratoire aigu n’avait pas donné de résultat positif (Fowler AA et al., 2019N22).
Les taux de vitamine C chez les patients atteints de coronavirus chutent dramatiquement lorsqu’ils souffrent de septicémie, une réponse inflammatoire qui se produit lorsque leur corps réagit de manière excessive à l’infection. C’est la logique suivie pour justifier le traitement. Dans un soin hors de l’hôpital ou en prévention, la procédure (controversée) consisterait à consommer de la vitamine C par voie orale jusqu’à ce que le rejet de l’excédent se traduise par des coliques. Préférer de multiples prises dans la journée à une seule administration de forte dose.
La thiamine (vitamine B1N23) agit en synergie avec la vitamine C. Il serait donc recommandé par les mêmes praticiens d’en prendre, à titre préventif, 50 à 100 mg quotidiens répartis sur plusieurs doses, en utilisant de préférence la palette complète de vitamines B.
Une supplémentation en vitamine D (typiquement 50 000 UI par semaine ou par quinzaine) jusqu’à atteindre un taux sanguin de 25(OH)D de 40 à 60 ng/mL aide à éviter les infections de grippe et de CoVID-19 (Melzer DO et al., 2020N24 ; Grant WB et al., 2020N25 ; Martineau AR et al., 2017N26). Un mail de FoundMyFitness (18 avril 2020) précise :
Une carence en vitamine D conduit à une surexpression de la rénine [N27] (une enzyme produite dans les reins) et à l’activation ultérieure du système rénine-angiotensine, un régulateur critique de la pression artérielle, de l’inflammation et de l’homéostasie des fluides corporels. La perte de la fonction ACE2 [enzyme de conversion de l’angiotensineN28] dans le contexte d’une infection par le SRAS-CoV‑2 perturbe l’équilibre de ce système critique, favorisant l’infiltration des neutrophiles [N29], une inflammation excessive et des lésions pulmonaires. Si la lésion pulmonaire évolue vers l’hypoxie, les reins libèrent de la rénine, établissant un cercle vicieux pour diminuer l’ACE2.

L’étude rétrospective de Glicio EJ (2020N31) sur 176 patients de CoVID-19 âgés de plus de 60 ans dans deux centres médicaux asiatiques a montré que plus de la moitié avaient des taux sanguins de vitamine D — 25(OH)D — insuffisants (moins de 30 ng/ml), confirmant que ces taux diminuent avec l’âge. Bien qu’il ne s’agisse que de corrélation, ce résultat prêche en faveur d’une supplémentation en vitamine D3 chez les personnes âgées déficientes. J’ai abordé ce sujet plus en détail dans mon article Vitamine D.
Un essai clinique randomisé en double aveugle de Castillo et al. (2020N32) a montré que l’administration de calcifediol (vitamine D) à des patients CoVID-19 hospitalisés réduisait significativement leur risque d’être admis en soins intensifs.
L’activité de la vitamine D (qui est une hormone) est conditionnée par celle de la vitamine K2. Dofferhoff ASM et collègues (2020N33) ont mesuré une forte association entre la carence en vitamine K et l’évolution de l’infection CiVID-19 vers une forme plus grave, dans un panel de 123 patients d’âge moyen 68 ans, plus 184 dans le groupe de contrôle. La coagulation est un équilibre complexe entre les processus de promotion et de dissolution des caillots dans lesquels la vitamine K joue un rôle bien connu. […] D’autre part, un faible taux de vitamine K semble être associé à une dégradation accélérée de l’élastine. Ils suggèrent la mise en place d’une étude prospective déterminant l’intérêt d’une supplémentation. Toutefois, dans cette étude (en preprint) ils ne font pas de distinction entre les formes K1 et K2 qui ont des fonctions différentes — voir mon article Vitamine D. Cette information a été utilisée pour la promotion de vente de fromages hollandais ainsi que celle de compléments alimentaires par la société VitaK qui rémunérait deux des auteurs (For Better Science, 2020N34).
Veiller aussi à ne pas être carencé en vitamine B12. Ce conseil s’adresse en premier aux personnes qui consomment très peu (ou pas) de produits animaux. Comme précisé dans mon article Bilan sanguin, quelques prévisions, le taux de B12 ne devrait pas être vérifié par analyse de sang mais par l’intermédiaire d’un dosage de l’acide méthylmaloniqueN35 dans l’urine (voir N36). Tenir compte du fait que, dans une population saine (18 à 65 ans) les hommes sont nettement plus nombreux que les femmes à afficher une forte carence en vitamine B12N37 — voir mon article Compléments alimentaires.
J’ai pris l’habitude — voir mon article Soigner ses artères — de boire à jeun un verre d’eau avec une pincée de zéolithe clinoptiloliteN38, un chélateur des métaux lourds réputé assainir le microbiote intestinal et renforcer l’immunité. Quelques explications se trouvent sur ce lien commercial : N39. C’est semble-t-il une reconstitution du « lait glaciaire » que buvaient des habitants de montagnes — je repense chaque matin à mes chers Hunzas. La composition chimique des zéolithes est similaire à celle de l’argile mais avec un mode de cristallisation radicalement différent.
Les solutés ionophoresN40 de zinc permettent le passage de l’ion Zn++ dans la cellule qui bloque la réplication des coronavirus et des arterivirus (te Velthuis AJW et al., 2010N41). Une carence en zinc favoriserait donc l’infection. Une supplémentation en zinc était prescrite par le (très sulfureux) Dr Zelenko, à New York, qui avait annoncé fin mars d’excellent résultats avec un protocole de traitement en début d’infection par ailleurs similaire à celui de l’IHU de Marseille (26 marsN42). Le zinc aurait par la suite été inclus au protocole de l’IHU de Marseille (25 maiN43). L’efficacité de son administration avait été suggérée par une étude rétrospective de Carlucci P et al. (8 mars 2020lien:jj).

Le Dr Lagarde déclare (2020N46) :
Dans les carences en zinc, l’un des signes observés fréquemment est la perte de l’odorat et du goût. Il en est de même chez certains patients actuels, entendu sur toutes les chaînes. Leur zinc est surconsommé pour lutter contre l’infection.
Le phénomène serait encore plus précoce et plus grave chez les carencés très nombreux, comme la plupart des diabétiques, des hypertendus et suite à divers traitements lourds (Chimio, MAI etc.)
Or il a été démontré que l’hydroxychloroquine favorise la pénétration du zinc dans les cellules, ce qui expliquerait en partie son efficacité partielle sauf pour les carencés…
Je suis persuadé que la plupart des malades actuels sont carencés en zinc et qu’il n’en faut pas énormément en prévention. Bien sûr il y en a aussi dans les aliments… mais tout dépend du régime de chacun.
Le problème c’est l’absorption, éviter de l’associer à des céréales ou légumineuses riches en phytates, qui sont des chélateurs, tout comme les conservateurs des boîtes de conserve.
Un trempage pendant 24 heures des céréales, légumineuses et fruits en coque permet de diminuer leur charge en acide phytiqueN47 — voir mon article Régime de longévité - cuisine à l’italienne.
On trouve du zinc surtout dans des aliments riches en protéinesN48 : huîtres, foie de veau, viande de bœuf, œufs, champignons shiitake, lentilles, graines de courge etc. Environ 10% de la population française en serait carencée, plus particulièrement les végétariens, les personnes âgées, celles qui souffrent de maladies intestinales, de maladies chroniques du foie, des reins et celles qui ont eu une chirurgie bariatriqueN49.
⇪ Attention aux médicaments
Au plan pharmacologique, à discuter avec votre médecinN7 :
Contrairement aux habitudes des médecins et de leurs patients, la priorité aujourd’hui face au COVID-19 n’est pas de prescrire des médicaments nouveaux ou anciens (antiviraux ou autres) à propos desquels on sait bien peu (sinon qu’ils sont toxiques) mais de plutôt déprescrire des médicaments souvent inutiles (donnés de façon plus ou moins automatique) et susceptibles de favoriser les pathologies infectieuses.
On sait déjà que l’âge n’est qu’un facteur de risque parmi d’autres de développer une forme grave du CoVID-19. Des personnes jeunes sont aussi en danger mais il semblerait (les statistiques pourront le confirmer) que la plupart de celles admises en réanimation présentent des comorbidités — obésité, diabète, hypertension… — ou ont des poumons en mauvais état (Guan WJ et al., 2020N50).
Les articles de l’AIMSIB (2020N7 ; autre N51) suggèrent que les personnes âgées seraient plus à risque du fait de leurs lourds traitements médicamenteux que de leur âge :
Il n’est plus discuté aujourd’hui que SARS-Co-V2 se lie à sa future cellule-hôte par connection à partir de ses récepteurs membranaires ACE2 [enzyme de conversion de l’angiotensineN28] qui précisément se retrouveraient en nombres plus disponibles, et /ou modifiés, par l’adjonction de médicaments inhibiteurs [de l’ACE].
Les médicaments Inhibiteurs de l’enzyme de conversion les plus utilisés sont le captopril, l’énalapril, le lisinopril (en) et le ramipril ; une liste plus complète se trouve sur la page Wikipedia Inhibiteur de l’enzyme de conversionN52.
Les médias ont partagé beaucoup d’informations sur les médicaments à éviter dans le contexte de cette épidémie : anti-inflammatoires, certains corticoïdes etc. Voir par exemple la liste sur le site Santé des femmesN53. L’automédication est à éviter absolument, surtout avec des produits achetés via Internet !
⇪ Hygiène de vie
Le confinement et les « gestes barrière » ont évité à une majorité de la population d’être infectée par le SARS-CoV‑2 au printemps 2020. Il est probable que le virus continue à circuler même en l’absence de vague épidémique. Chacun doit donc se préparer à l’attraper un jour ou l’autre sans préavis… Il n’existe pas aujourd’hui (avril 2020) de remède miracle pour s’en prémunir, mais on peut à tout âge assurer un meilleur fonctionnement de son système immunitaire en acquérant de bonnes habitudes.
La sous-représentation des fumeurs chez les malades suggère que la nicotine pourrait être protectrice de l’infection bien que, à mi-avril 2020, il n’y ait pas encore de consensus sur ce point (Turban P, 2020N54).

Éviter de jouer les gros durs face à cette pandémie. J’ai un système immunitaire « en béton armé » hérité peut-être de mes parents. Autrefois testé positif au paludisme et à de vilaines amibes en Inde, je n’en ai connu aucun symptôme. Parfois une fièvre qui dure moins de 24 heures… Cela ne m’empêche pas, aujourd’hui, de désinfecter tout objet qui entre dans la maison et de nettoyer régulièrement mes mains à la solution hydro-alcoolique — faite maison — pendant les sorties en ville. Car le virus SARS-CoV‑2 est peut-être moins mortel qu’il le paraît, mais la traversée de cette infection peut être un enfer selon les témoins qui l’ont vécue.
La baisse d’activité causée par le confinement et les mesures restrictives peut être une occasion unique de faire le point sur son style de vie, qu’il s’agisse de nutrition, de sommeil, d’exercice ou de « gestion du stress ». On peut entre autres faire de l'exercice à un niveau suffisant, sans sortir de chez soi, avec un minimum d’équipement qui peut être bricolé sur place. De nombreuses vidéos fournissent des idées utiles (parfois très amusantes)… L’exercice bien conduit favorise la production d’oxyde nitriqueN56 qui permet à la fois de dilater les artères et d’accroître la résistance aux infections bactériennes ou virales.
Pour les personnes à risque cardiovasculaire dont le traitement présente un risque supplémentaire face à la CoVID-19, quelques explications utiles sur ce site :
- Pourquoi diminuer le cholestérol ? ➡ le tableau cholestérol/mortalité en milieu d’article affiche une augmentation de la mortalité par maladies infectieuses et parasitaires associée à un faible niveau de cholestérol global.
- Soigner ses artères ➡ comment éviter au mieux la case « médicament ».
⇪ Bactéries, microbiotes

Notre système immunitaire est indissociable des populations bactériennes (microbiotesN57) actives dans les zones humides de notre organisme. On parle beaucoup du microbiote intestinal (N58 ; autre N59) mais l’infection pulmonaire causée par le virus SARS-CoV‑2 affecte bien entendu le microbiote pulmonaire. Ces microbiotes ne sont pas homogènes — leur composition peut varier considérablement selon la région considérée d’un même organe — et ils se diversifient considérablement selon les individus. Caractériser un microbiote exigerait d’identifier les milliers d’espèces de bactéries dont il est constitué, ce qui est bien au-delà des possibilités techniques actuelles. Les chercheurs se contentent donc, au mieux, d’une image statistique obtenue par séquençage à haut débit d’un échantillon de la flore microbienne.
Ce constat permet de comprendre qu’il est très difficile de décrire avec certitude les interactions entre les bactéries hôtes des microbiotes de l’organisme et celles potentiellement hostiles introduites par des mécanismes d’infection ou d’ingestion alimentaire, sans oublier les bactéries porteuses de virus (bactériophagesN60) ni les virus qui suivent leurs propres chemins en utilisant d’autres micro-organismes comme porteurs.
Il est facile de dire que notre immunité dépend de la « santé » de nos microbiotesN57, encore que cette notion reste vague pour beaucoup. On sait au moins que plus de 70% des cellules du système immunitaire résident dans nos intestins. Voici un aperçu du fonctionnement de la défense immunitaire. Lucie Mailing écrit (2020N61) :
Nous sommes encore à mi-chemin d’une épidémie durable de dysbiose [N62] intestinale et de maladies chroniques. Et sachant qu’environ 90 pour cent des patients qui doivent être hospitalisés avec la COVID-19 ont une ou plusieurs conditions sous-jacentes (y compris l’obésité, l’hypertension, les maladies pulmonaires chroniques, le diabète et les maladies cardiovasculaires), je considère toujours ce domaine comme celui de prédilection de mes connaissances, de mon énergie et de mes efforts de production de savoir.

Source : Brucklacher-Waldert V et al. (2014N61)
Lucie Mailing explique que, d’un point de vue immunitaire, l’intérieur de notre intestin pourrait être vu comme situé « à l’extérieur du corps » : c’est à lui qu’il advient d’absorber ce qui est utile à notre survie et de repousser ce qui pourrait la menacer. Comment ce triage s’effectue-t-il ? La faculté qu’a notre intestin à résister aux infections microbiennes est principalement liée à l’existence de niches nutritionnellesN64. Lorsque le microbiote intestinal est en bonne santé, toutes ces niches nutritionnelles sont déjà occupées par de « bons » microbes, de sorte que les intrus ne trouvent pas un environnement favorable à leur survie et leur reproduction. On peut ainsi parler de résistance à la colonisation (Litvak Y, Bäumler AJ, 2019N65) :
La variation génétique de l’hôte n’explique qu’une petite fraction de la variation taxonomique du microbiote entre les individus, alors que les influences environnementales dominent ce trait. Une influence environnementale importante dans le tractus gastro-intestinal est le régime alimentaire, qui détermine la disponibilité d’un sous-ensemble de nutriments limitant la croissance, ajoutant ou soustrayant ainsi des niches nutritionnelles.

Les principes de l’hypothèse fondatrice sont schématisés pour une seule niche nutritionnelle. Les événements aléatoires régissant l’exposition microbienne pendant la petite enfance déterminent quelles espèces microbiennes (représentées par des bâtonnets rouges ou bleus) établissent leur résidence dans la niche nutritionnelle, générant ainsi une diversité entre individus dans le transport des taxons [N66]. L’occupant fondateur obtient un accès prioritaire à la ressource limitatrice de croissance qui définit sa niche nutritionnelle. Cet effet prioritaire permet à l’occupant de conférer une résistance à la colonisation contre l’exposition environnementale à des micro-organismes qui seraient des candidats appropriés à la même niche nutritionnelle. La résistance au stress résultant de l’exposition environnementale aux micro-organismes produit une résistance du microbiote.
Une nutrition inappropriée, la fatigue chronique, la prise d’antibiotiques ou des facteurs environnementaux peuvent altérer nos niches nutritionnelles et par conséquent diminuer notre résistance aux infections.
La consommation de fibres permet de nourrir les cellules qui forment la barrière intestinale et de produire un mucus qui tient les microbes à distance de la couche épithélialeN67. Par exemple, les BacteroidetesN68 empêchent la prolifération de salmonellesN69. Lucie Mailing en cite d’autres exemplesN61. Elle mentionne aussi une étude (Brucklacher-Waldert V et al., 2018N61) montrant que la consommation de fibres alimentaires avait protégé des souris contre les infections virales et augmenté leur espérance de vie en cas d’atteinte de la grippe. Cette consommation diminuait aussi le risque d’une sur-réaction immunitaire destructrice des tissus pulmonaires — comme dans la phase la plus sévère de CoVID-19N61 :
Cela s’est principalement produit à travers un axe intestin – moelle osseuse – poumon. Les acides gras de courte chaîne (AGCC) dérivés de l’intestin ont agi sur les récepteurs de la moelle osseuse où de nouvelles cellules immunitaires se sont formées. Les AGCC ont particulièrement augmenté le nombre de monocytes spécialisés dans la protection et la réparation des tissus. Ces monocytes ont produit moins de molécules de signalisation inflammatoires, réduisant le recrutement de neutrophiles [N29] potentiellement nocifs.
La restriction calorique — voir mon article Jeûne et restriction calorique — est une pratique efficace pour lutter contre le vieillissement, mais l’expérimentation animale a montré qu’elle avait un effet négatif chez des souris âgées atteintes de grippe. Elle serait notamment associée à une abondance plus grande de protéobactériesN70 pro-inflammatoires dans le contexte particulier de cette infection (Bartley JM, 2017N71) et elle réduirait l’activité de cellules protectrices dans les poumons (Gardner EM, 2005N72).
Il est donc important de bien se nourrir et en quantité suffisante pendant l’épidémie (de grippe ou de SARS). Ce n’est pas le moment, une fois infecté, de se lancer dans de la « détox » (voir mon article Détoxination) ni un régime restrictif prétendument purificateur — voir mon article Pour les végan·e·s. Le plus sage serait de rester à distance de tout « naturopathe » ! 😀
La plupart des marchands de probiotiquesN73 exploitent les failles de connaissances en émettant des théories fantaisistes assises sur des données expérimentales non-probantes. Yael Litvak et Andreas J Bäumler exppliquent pourquoi la simple consommation de probiotiques est inefficace (2019N65) :
Il est difficile pour les microbes nouvellement arrivés d’établir une résidence permanente parce que les meilleures places dans la maison sont déjà occupées (voir figure), ce qui explique pourquoi l’ingestion de probiotiques n’a qu’un impact transitoire sur la structure de la communauté microbienne chez les individus en bonne santé […]
Une façon de surmonter la résistance à la colonisation consiste à nettoyer une niche nutritive en retirant son occupant avec un antibiotique puis en remplissant le vide résultant avec un micro-organisme approprié. Ce mécanisme explique pourquoi l’antibiothérapie peut prolonger l’excrétion fécale de probiotiques chez l’homme […] et prédisposer les patients à une infection par des agents pathogènes entériques.
Une autre stratégie consiste à créer une nouvelle niche nutritionnelle adaptée au micro-organisme (probiotique) qu’on souhaite apporter. C’est le rôle des prébiotiquesN74.
Les travaux scientifiques menés en Chine depuis le débit de l’épidémie CoVID-19 ont ouvert des pistes prometteuses au traitement et à la prévention de l’infection. Un exposé compréhensible et bien documenté de ces avancées a été publié le 8 avril par Jacques Dimitri dans Alternative santéN75. En voici les points essentiels :
- Le séquençage du microbiote a révélé chez les patients décédés une diminution significative des bifidobactériesN76 et des lactobacillesN77, principales familles de bactéries symbiotiques, ainsi qu’une augmentation de bactéries opportunistes telles Corynebacterium ou Ruthenibacterium (Feng Z et al., 2020N78 ; Yu L et al., 2020N79)
- Le microbiote intestinal et le microbiote pulmonaire sont interconnectés, même à distance. Les lipopolysaccharides (LPSN80), molécules produites par les bactéries à Gram négatifN81, entraînent l’instauration d’un climat pro-inflammatoire dans l’ensemble de l’organisme.
- Les personnes âgées ne sont pas seulement dénutries. Elles ont aussi un microbiote plus déséquilibré qui tend vers l’inflammation systémiqueN82.
- Des bactéries du genre PrevotellaN83 semblent renfermer de l’ADN du virus SARS-COV‑2, comme si le virus avait infecté les bactéries. Le SARS-COV‑2 se comporte comme un bactériophage, un virus infectant les bactéries (Chakraborty S, février 2020N84 ; autre N85). Les infections impliquant Prevotella sont déjà connues pour provoquer des symptômes respiratoires aigus (Larsen JM, 2017N86).
- S’il s’avère que la Covid-19 est bien une infection mixte — à la fois virale et bactérienne — alors l’intérêt d’associer l’hydroxychloroquineN87 et l’antibiotique azithromycineN88 prend tout son sens.
La suite de l’articleN75 décrit les expériences menées en Chine avec des probiotiques.
La thèse de la double affection — virale et bactérienne — dans l’épidémie CoVID-19 est exposée en détail par Bernard Dugué qui suggère notamment (7 avril 2020N89) :
En plus des symptômes observés chez les patients en phase 2, l’affection bactérienne pourrait expliquer les différences observées d’un patient à l’autre, entre homme et femme, entre groupe sanguins (anecdotique) ainsi que les jeunes apparemment épargnés par le Covid-19. Ces différences cliniques semblent correspondre à des différences microbiotiques.
Dugué cite à ce propos la fiche Wikipedia en anglais de PrevotellaN83 :
Soit les Prevotella ou les BacteroidetesN68 dominent l’intestin et elles ont été jugées antagonistes. Prevotella est plus fréquente dans les populations non occidentalisées consommant une alimentation riche en végétaux. Dans les populations occidentales, elle a également été associée à des régimes végétariens ou méditerranéens riches en fruits et légumes. […]
Dans une étude sur les bactéries intestinales des enfants au Burkina Faso (en Afrique), Prevotella représentait 53% des bactéries intestinales mais était absente chez les enfants européens d’âge égal. Des études indiquent également que le régime alimentaire à long terme est fortement associé à la composition du microbiome intestinal — ceux qui mangent beaucoup de protéines et de graisses animales typiques du régime occidental ont principalement des bactéries Bacteroidetes, tandis que pour ceux qui consomment plus de glucides, en particulier des fibres, les espèces de Prevotella dominent. Prevotella a également été associé à une inflammation intestinale.
La « piste Prevotella » a été évoquée plus en détail par un prof de SVT en lycée qui a profité du confinement pour approfondir le sujet. Selon lui, cette hypothèse pourrait expliquer trois phénomènes (7 avrilN90) :
- Les porteurs sains ont un microbiome très pauvre en Prevotella comme les enfants ou certains adultes qui n’ont jamais connu de problèmes dentaires ou d’infections à Prevotella dans d’autres tissus. Le SRAS-Cov‑2 ne peut alors efficacement coloniser nos cellules humaines. C’est pourquoi la maladie ne se développe pas.
- Les patients dont les symptômes sont minimes et de manière très violentes évoluent vers cet orage de cytokines… Cela s’explique par le rôle ambivalent de Prevotella qui va dans un premier temps inhiber l’inflammation avant de l’exacerber.
- Les faux négatifs seraient alors des patients dont les virus seraient encapsulés dans Prevotella et donc indétectables.
À mi-avril, plusieurs équipes médicales administrent déjà de l’azithromycineN88 en France. Un médecin témoigne (13 avrilN91) :
Comme on ne pouvait pas utiliser l’hydroxychloroquine dans le protocole du Pr Didier Raoult (NDLR : les généralistes ne sont pas autorisés à prescrire cette molécule), on s’est demandé si l’azithromycine ne pourrait pas être la base du traitement. D’autant qu’on s’aperçoit que l’hydroxychloroquine n’est pas si miraculeuse que ça. L’azithromycine a l’avantage d’être un antibiotique, mais d’avoir aussi une action sur les virus et une activité anti-inflammatoire sur le parenchyme pulmonaire.
On a réfléchi sur ce qui pouvait augmenter l’effet de ce médicament. Le zinc est très efficace pour cela. On ajoute deux gélules d’Effizinc dans le protocole. Toujours de manière empirique, on a ajouté du Singulair, utilisé chez les personnes asthmatiques, pour son rôle d’anti-inflammatoire sur les tissus interstitiels pulmonaires. Chez les formes sévères, on ajoute de l’héparine à faible dose, pour prévenir les thromboses, les phlébites et les embolies pulmonaires, fréquentes avec le coronavirus. Une des conditions sine qua non, c’est de démarrer ce traitement dès les premiers symptômes, ne pas d’attendre d’être en réanimation.
⇪ Se protéger

Le gel ou la solution hydro-alcoolique sont pratiques quand on ne dispose pas d’eau courante, mais le savon est bien plus utile pour le lavage des mains et des objets : il dissout la membrane grasse du virus — ce que l’éthanol ne peut pas faire — et le détruit donc avec une grande efficacité. Ne pas utiliser de savon antibactérien puisqu’on a affaire à un virus… Les autres agents nettoyants sont plutôt réservés aux objets et surfaces dures.
Pour la désinfection d’objets, il semblerait qu’une vaporisation d’eau oxygénée soit plus efficace (en tout cas plus rapide) qu’un séjour sous une lampe UV ou dans un four (conventionnel) à plus de 70°C. Par contre, la congélation n’apporte aucune stérilisation.
Une étude italienne (21 marsN92) suggère que les microparticules (poussières) de l’air pollué des grandes villes pourraient contribuer à la transmission du virus SARS-CoV‑2. En la rapprochant du graphique reproduit dans mon article Coronavirus - discussion qui montre que des régions du monde où le port du masque est très fréquent ont nettement moins été frappées par la pandémie CoVID-19, on peut envisager que le port d’un masque à l’extérieur en zone polluée minimiserait la contamination par voie aérienne. Il ne s’agit donc pas seulement de se protéger des postillons, mais un écran « anti-postillons » bien conçu limite aussi l’exposition aux poussières.
Un masque ‘NP95’ utilisé pour le bricolage serait suffisant pour bloquer les poussières. Voir ce site pour la fabrication domestique de masques : N93.
Selon Lydia Bourouiba (2020N94), le coronavirus SARS-CoV‑2 pourrait se transmettre bien au-delà de la distance de sécurité de 2 mètres recommandée par l’OMS. Les nuages de gouttelettes peuvent en effet parcourir 8 mètres, même si la probabilité de transmission est réduite du fait de la petite taille des particules. Le port de masque ‘FFP2’ en espace clos et en présence de malades est donc indispensable, comme l’a montré la contamination importante du personnel de soin confronté à la pénurie de matériel de protection.
Ces observations sont en phase avec le rapport des National Academies of Sciences, Engineering and Medicine aux USA (Droegemeier K, 1er avril 2020N95) qui précise :
Les recherches actuellement disponibles soutiennent la possibilité que le SRAS-CoV‑2 puisse se propager via des bioaérosols générés directement par l’expiration des patients. Il faut être prudent en imputant les résultats d’un virus respiratoire à un autre virus respiratoire, car chaque virus peut avoir son propre inoculum infectieux efficace et ses caractéristiques d’aérosolisation distinctes. Les études qui s’appuient sur la PCR pour détecter la présence d’ARN viral peuvent ne pas représenter un virus viable en quantité suffisante pour provoquer une infection. Néanmoins, la présence d’ARN viral dans les gouttelettes d’air et les aérosols indique la possibilité d’une transmission virale par ces voies.
Une étude des CDC américains a révélé d’autre part que des virus SARS-Cov‑2 auraient survécu 17 jours sur des objets non nettoyés du navire Diamond Princess où 712 personnes avaient été infectées. Il s’ensuit que cette contamination pourrait être issue du voyage précédent. La désinfection des locaux et des objets est donc une procédure indispensable.
Dans mon village nous avons mis en place un forum d’échange de services qui propose entre autres de grouper des commissions afin d’éviter tout déplacement aux personnes à risque.
⇪ Femmes enceintes, accouchement, IVG
Une équipe a suivi 33 femmes enceintes de la ville de Wuhan, où le virus a été identifié pour la première fois, et découvert que trois bébés avaient été infectés à la naissance, soit un taux de 9%N96. « Sachant que des procédures strictes de contrôle et de prévention de l’infection avaient été prises pendant l’accouchement, il est probable que les souches de SARS-CoV‑2 dans l’appareil respiratoire supérieur et l’anus des nouveaux-nés soient d’origine maternelle », précisent les auteurs.

En France, des protocoles ont été mis en place pour ce qui concerne le suivi des femmes enceintes, les accouchements en maternité et les interruptions volontaires de grossesseN98 :
Pour le moment [fin mars 2020] la présence de l’accompagnant(e) est acceptée pendant l’accouchement, sous réserve de conditions drastiques à respecter. En revanche, aucune visite n’est autorisée : le/la conjoint(e) ne peut accompagner la mère et l’enfant dans la chambre de suite de couches.
Le CIANE a mis en place une écoute téléphonique bénévole et gratuite au service des femmes qui s’inquiètent des conditions de suivi de grossesse, d’accouchement et de retour à la maison dans ce contexteN97.
⇪ Surveillance
Les symptômes de CoVID-19 couramment cités sont la fièvre ou la sensation de fièvre et des signes de difficultés respiratoires de type toux ou essoufflementN99. La perte d’odorat (sans obstruction nasale) et de goût se manifestait aussi chez plus de 80% des personnes qui ont été testées positives.
Une étude multicentrique menée sur 204 patients dans la province de Hubei, en Chine, a montré que la moitié présentaient aussi des symptômes digestifs : diarrhée, anorexie, vomissements et douleurs abdominales. De plus, ces patients avaient mis plus de temps à développer des symptômes respiratoires et avaient donc été admis tardivement, donc avec un pronostic vital moins bon que ceux sans symptômes digestifs. Les auteurs (Lai Pan et al., 2020N100 – PDF) ont conclu :
Les cliniciens doivent reconnaître que des symptômes digestifs tels que la diarrhée peuvent être une caractéristique de présence de COVID-19, et que l’indice de suspicion peut devoir être augmenté plus tôt chez les patients à risque présentant des symptômes digestifs, plutôt que d’attendre l’apparition de symptômes respiratoires .

⇪ ▷ Liens
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Article créé le 18/03/2020 - modifié le 21/11/2020 à 06h55