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Sauver la planète en détruisant l’agriculture ?

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« En rempla­ce­ment des animaux de ferme, George Monbiot veut que nous mangions de la viande culti­vée en labo­ra­toire et des poudres alimen­taires « cuvé­ta­riennes » [vat-etarian] produites par des bacté­ries spécia­li­sées bras­sées dans des cuves [vat] géantes… »

Source : N1

Cette page est ma traduc­tion de l’ar­ticle Save the Planet by Destroying Farming ? publié par Pat Thomas en janvier 2020N1 sur le site de Organic Consumers Association (OCAN2). J’ai copié les liens dans des iden­ti­fiants pérennes. Certains points sont déve­lop­pés dans le para­graphe « Environnement » de mon article Pour les véganes.

Sommaire

⚪️ Dans une salle remplie jusqu’au plafond de paysans experts en agro-écologie et en agri­cul­ture régé­né­ra­trice [N3], un homme s’ap­proche du podium.

La plupart savent déjà ce qu’il va dire, mais ils sont quand même venus écou­ter —seule­ment la moitié ayant cru ce qu’ils avaient vu et entendu au sujet de ses attaques des agri­cul­teurs et de l’agriculture.

George Monbiot est jour­na­liste et auteur spécia­liste des ques­tions envi­ron­ne­men­tales. Son œuvre est lue partout dans le monde. Vous pour­riez croire qu’il est du côté de l’agri­cul­ture agroé­co­lo­gique. Mais au contraire, de moins en moins. Et s’il subsis­tait un quel­conque doute à ce sujet, la perfor­mance de Monbiot [vidéoN4] à la pres­ti­gieuse Oxford Real Farming Conference au Royaume-Uni après une projec­tion du début de son docu­men­taire télé­visé Apocalypse CowN5 a suffi à évacuer les dernières traces de doute.

George Monbiot à Oxford (janvier 2020).
Source : N4

Dans son docu­men­taire, Monbiot affirme que le bétail tue la planète. Les vaches sont tout simple­ment des « machines à produire du carbone » qui occupent beau­coup trop de terres qui pour­raient autre­ment être « régé­né­rés » pour préser­ver la nature, amélio­rer le stockage du carbone et abri­ter des grands préda­teurs long­temps absents comme les loups.

La prépu­bli­cité de son programme télé­visé préco­ni­sait un « retrait radi­cal de l’agri­cul­ture vivrière ».

C’était plus fantai­siste que radi­cal. Et certai­ne­ment controversé.

En rempla­ce­ment des animaux de ferme, George Monbiot veut que nous mangions de la viande culti­vée en labo­ra­toire et des poudres alimen­taires « cuvé­ta­riennes » [vat-etarian] produites par des bacté­ries spécia­li­sées bras­sées dans des cuves [vat] géantes.

Nous pouvons toujours avoir des fruits et légumes, dit-il. Ils pour­raient même être biolo­giquesN6. Mais il ne tient pas vrai­ment compte des réali­tés complexes d’échelle, de rende­ment et de valeur marchande dans les systèmes à faible intrant/faible rende­ment par rapport aux systèmes à haut intrant/haut rendement.

Il ne prend pas non plus une posi­tion éthique sur les mono­cul­tures à haut rende­ment comme les céréales, qui sont les consti­tuants de base les plus impor­tants des régimes « à base de plantes ».

Il n’est pas beau­coup ques­tion de santé non plus. Mais c’est la même chose pour ce qui a cours dans le monde techno-alimentaire.

Il fait son « devoir » pour la planète

Mais reve­nons à Oxford.

Les agri­cul­teurs présents à la confé­rence étaient respec­tueux et raison­na­ble­ment atten­tifs tandis que Monbiot les haran­guait. Ils l’ont écouté dire qu’ils affi­chaient la même impré­voyance que les fabri­cants de machines à écrire des années 1970. Ils l’ont écouté alors qu’il voulait réduire la contri­bu­tion de l’éle­vage agroé­co­lo­gique à un monde plus durable.

Finalement, quelques huées ont éclaté et, plus tard, il a été vive­ment criti­qué par la presse agri­coleN7.

Le miracle est qu’il n’ait pas été pour­chassé dans la rue par une foule en colère avec des fourches.

Son collègue pané­liste, l’agri­cul­teur Richard Young du Sustainable Food Trust l’a accusé d’avoir sélec­tionné des données [cherry pickingN8] à l’ap­pui de son cas. Young a notam­ment signalé que Monbiot avait sures­timé l’im­pact carbone de la consom­ma­tion de bœuf par rapport au trans­port aérien, et sous-estimé la contri­bu­tion nutri­tion­nelle posi­tive de l’agneau. Les argu­ments complets de Young réfu­tant les affir­ma­tions de Monbiot peuvent être trou­vés ici : N9.

Sous un tonnerre d’ap­plau­dis­se­ments, une autre collègue pané­liste, auteure et écri­vaine culi­naire primée, Joanna Blythman, a demandé à Monbiot de s’ex­cu­ser auprès de tout le monde dans la salle pour avoir laissé entendre qu’il était seul à se soucier du chan­ge­ment clima­tique [vidéoN10].

Le lende­main, il a tweeté de manière falla­cieuse : « Comme prévu, j’ai été hué abon­dam­ment à la #ORFC2020 (Oxford Real Farming Conference).) Mais je sentais qu’il était de mon devoir de me présen­ter et d’ex­pli­quer ce que je crois que la dégra­da­tion du climat fera à l’agri­cul­ture, et pour­quoi les aliments sans agri­cul­ture sont suscep­tibles de deve­nir indispensables. »

Détruire l’agriculture

Source : N11

J’ai globa­le­ment soutenu Monbiot au fil des ans. Son style provo­ca­teur peut être effi­cace et son travail sur le contrôle des entre­prises et de l’argent sale est géné­ra­le­ment révélateur.

Mais ces dernières années, alors qu’il tour­nait son atten­tion vers l’ali­men­ta­tion et l’agri­cul­ture, il est devenu moins convain­cant pour moi.

En réalité, Monbiot est connu pour se saisir de solu­tions techno lorsque les problèmes deviennent complexes. En 2011, il a rédigé un commen­taire inti­tulé « Pourquoi Fukushima m’a fait cesser de m’in­quié­ter et aimer l’éner­gie nucléaire »N12 dans lequel il décla­rait son soutien au nucléaire en tant qu’éner­gie propre et verte.

En 2016, il disait encore : « Énergie nucléaire — oui, s’il vous plaît »N13.

Le parcours végé­ta­lien de Monbiot a été un peu moins recti­ligne. En 2002, il a affirmé que le véga­nisme était la seule solu­tion éthique à l’in­jus­tice sociale de ne pas avoir assez de nour­ri­ture pour tousN14. Mais en 2010, après avoir lu l’ex­cellent livre Meat – A Benign ExtravaganceN15 de Simon Fairlie, rédac­teur en chef du Land Magazine, il a déclaré : « J’ai eu tort sur le véga­nisme »N16.

En 2016, il a fait marche arrière, expli­quant qu’il s’était converti au véga­nisme pour réduire son impact person­nel sur le mondeN17, une vision qu’il a réaf­fir­mée en 2018N18.

À présent, en 2020, il veut que nous sachions que la viande culti­vée en labo­ra­toire sauvera la planète en détrui­sant l’agri­cul­tureN19.

Des motifs complexes ?

Tout cela est bien beau, et Monbiot est un écri­vain et confé­ren­cier passionné. Mais à quel point devons-nous le prendre au sérieux ?

D’une part, “Apocalypse Cow” était une critique très person­nelle de l’ali­men­ta­tion animale et de l’éle­vage. De l’autre, il s’agis­sait d’une promo­tion substan­tielle du concept de ré-ensauvagementN20 — et il convient de noter que Monbiot, en plus d’être végé­ta­lien, est égale­ment impli­qué dans plusieurs projets de ré-ensauvagement au Royaume-Uni.

En effet, à la fin du film, Monbiot accepte d’abattre un cerf dans l’in­té­rêt de sauver la biodi­ver­sité des Highlands écos­sais. Il pleure abon­dam­ment après le meurtre et dit ensuite qu’il espère qu’un jour les loups réin­tro­duits feront le travail pour lui.

La chaîne britan­nique Channel 4, qui a diffusé le programme, a égale­ment un inté­rêt à défendre. L’entreprise a récem­ment fait un inves­tis­se­ment à sept chiffres dans une marque végé­ta­lienne appe­lée Meatless Farm CompanyN21.

Il en était de même pour “Apocalypse Cow” — et la nouvelle série de télé­réa­lité qui l’a précé­dée, “Meat the Family” (où les familles reçoivent des animaux de ferme comme animaux de compa­gnie et sont ensuite mises au défi de les abattre et de les manger) — une program­ma­tion légi­time ? Ou de la publicité ?

La nourriture en tant que logiciel

Beaucoup ont répondu à Monbiot en essayant de rassem­bler un tas de faits « meur­triers » pour lui prou­ver le contraire. Mon conseil est de viser plus haut.

Une acti­vité plus construc­tive consis­te­rait à essayer de comprendre le contexte dans lequel ses reven­di­ca­tions ont émergé, qui d’autre y prête atten­tion, et à contes­ter plutôt cela.

Le contexte large est impor­tant ici. Nous vivons dans le monde des star­tups tech­no­lo­giques agres­sives et des groupes de réflexion tech­no­lo­giques prophé­tiques comme RethinkX, dont le récent rapport « Repenser l’ali­men­ta­tion et l’agri­cul­ture 2020–2030 — La deuxième domes­ti­ca­tion des plantes et des animaux, la pertur­ba­tion de la vache et l’ef­fon­dre­ment de l’éle­vage indus­triel »N22 suggère que les nouvelles tech­no­lo­gies et un nouveau modèle commer­cial radi­cal envi­sa­geant la « nour­ri­ture en tant que logi­ciel » condui­ront à la pertur­ba­tion la plus consé­quente de l’ali­men­ta­tion et de l’agri­cul­ture en 10 000 ans.

D’ici 2030, selon ce rapport, les indus­tries laitière et bovine se seront effon­drées. La viande et les produits laitiers seront rempla­cés par des produits de « fermen­ta­tion de préci­sion » qui produi­ront des protéines de meilleure qualité à moindre coût et effi­ca­ce­ment. Le reste de l’in­dus­trie de l’éle­vage, selon lui, finira par subir le même sort.

En atti­rant l’attention de l’agriculture sur l’efficacité et la renta­bi­lité, l’agriculteur, en tant que maillon le moins rentable de la chaîne, serait proba­ble­ment éliminé de l’équation. Au lieu d’agri­cul­teurs, la produc­tion alimen­taire moderne serait super­vi­sée par « des agri­cul­teurs de fermen­ta­tion, des bio-ingénieurs, des ingé­nieurs en protéines, des ingé­nieurs méta­bo­liques, des biolo­gistes cellu­laires, des infor­ma­ti­ciens, des ouvriers de tech­no­lo­gies de l’in­for­ma­tion, des scien­ti­fiques et des concep­teurs en alimen­ta­tion, des nutri­tion­nistes et autres profes­sions simi­laires ».

Les idées promues par “Apocalypse Cow” s’ap­puient sur cela, suggé­rant que nous pouvons et devons reti­rer le bétail de l’agri­cul­ture, décon­nec­ter du sol la produc­tion d’ali­ments et de viande, et même décou­pler toute la produc­tion alimen­taire de l’agriculture.

Ce type de produc­tion alimen­taire est aussi parfois appelé « chaîne alimen­taire sombre » [dark food chain]N23 car il ne dépend pas du soleil ni de la photosynthèse.

Se nourrir d’air pur

De telles idées sont issues direc­te­ment des programmes d’un certain nombre d’en­tre­prises tech­no­lo­giques. Elles figurent en bonne place, par exemple, dans le pitch promo­tion­nel de SolarN24, une entre­prise tech­no­lo­gique finlan­daise qui veut nous rendre « exempts d’agri­cul­ture » ; et dans le film, Monbiot se rend en Finlande pour goûter lui-même le nouvel aliment de Solar, non encore auto­risé, Solein.

Le solaire n’est pas la seule entre­prise de “food from air”. Air ProteinN25 en est une autre. CalystaN26 en est une aussi. Toutes utilisent la même tech­nique de base pour créer une poudre riche en protéines (tous usages) haute­ment trans­for­mée. Le maté­riau de départ est un type de bacté­rie qui se nour­rit prin­ci­pa­le­ment de gaz comme l’hy­dro­gène, le méthane et le CO2, puis extrait une substance qui contient les graisses, glucides et protéines desti­nés à la consom­ma­tion humaine et animale.

Source : N27

Loin d’être « inno­vante », cette tech­no­lo­gie a été décrite pour la première fois par la NASA dans les années 1960N27 — ce qui pose la ques­tion : si elle fonc­tionne si bien, pour­quoi n’a‑t-elle pas encore été pous­sée plus loin ?

Y a‑t-il quelque chose dans cette tech­no­lo­gie ? Peut-être oui peut-être non. Des ques­tions impor­tantes sur les analyses du cycle de vie commencent à peine à se poser car, comme toujours, le flou sur le proces­sus est la clé d’une belle histoire.

L’utilisation massive d’énergie néces­saire pour divi­ser l’eau en ses compo­sants hydro­gène et oxygène est rare­ment mention­née — en fait, pour le moment, la majeure partie de l’hydrogène mondial provient de combus­tibles fossiles. De nombreuses autres ques­tions sur ce proces­sus restent sans réponse. Que devient l’oxy­gène gazeux (haute­ment inflam­mable) qui est un sous-produit du proces­sus ? Qu’en est-il de l’uti­li­sa­tion de l’eau pour la fabri­ca­tion et le trai­te­ment du produit final ? Et des matières premières à base de cultures néces­saires aux bacté­ries ? Et la ques­tion de l’éli­mi­na­tion des déchets ?

On ne sait pas clai­re­ment si les orga­nismes utili­sés par l’une de ces socié­tés sont des produits de biolo­gie synthé­tiqueN28 qui n’est qu’une autre forme de génie géné­tique. Mais il y a fort à parier que, si ce n’est pas le cas main­te­nant, ils le seront — au nom d’une meilleure effi­ca­cité. De nouvelles bacté­ries géné­ti­que­ment modi­fiées pour­raient présen­ter leurs propres risques si elles devaient s’échap­per des limites de l’usine.

En outre, il n’existe aucune évalua­tion réaliste de la taille de ces usines et de leurs systèmes de soutien, ni du nombre néces­saire à produire suffi­sam­ment pour « nour­rir le monde ».

Monbiot affirme que le rende­ment éner­gé­tique des aliments prove­nant de l’air est 20 000 fois supé­rieur à celui du bétail. Mais il s’avère que ce chiffre ne concerne que l’éten­due de terrain néces­saire aux usines. Si le proces­sus était alimenté par des fermes solaires, par exemple, il ne serait que 10 fois plus économe en terrain que la culture du sojaN29.

Il convient égale­ment de noter que, si les premières expé­riences ont montré que les rats ne semblaient pas souf­frir de la consom­ma­tion de protéines bacté­riennes, les humains n’ont pas bien réagiN30. Les troubles gastro-intestinaux, les maux de tête, la faiblesse et les érup­tions cuta­nées étaient liés à la consom­ma­tion de protéines déri­vées de l’hy­dro­gène grigno­tant de l’Hydrogenomonas eutro­pha [N31].

Une étude d’ali­men­ta­tion plus récente de 28 jours avec des ratsN32 utili­sant la même protéine bacté­rienne (main­te­nant appe­lée Cupriavidus neca­tor H16) a constaté une mauvaise crois­sance, des calculs rénaux et des chan­ge­ments dans la biochi­mie sanguine. Comme pour tous les nouveaux aliments, un essai d’ali­men­ta­tion d’un mois ne suffit pas pour tirer des conclu­sions raison­nables, mais il est sans doute suffi­sant pour suggé­rer que davan­tage d’in­for­ma­tions sont nécessaires.

Une écologie du vivant versus une technologie stérile

Les hypo­thèses, les lacunes dans les connais­sances, les « et si » et les « oui, mais » sont infi­nis et pour­tant, si les agri­cul­teurs agroé­co­lo­giques veulent savoir ce qui empêche un plus grand inté­rêt et inves­tis­se­ment dans leur propre travail, ils n’ont pas besoin de cher­cher plus loin que les préten­tions d’en­tre­prises comme celles-ci.

Les gouver­ne­ments éprouvent des diffi­cul­tés à conci­lier leurs promesses de forte crois­sance écono­mique avec celle de dura­bi­lité et de nouveaux « accords verts ». La tech­no­lo­gie alimen­taire est consi­dé­rée par beau­coup comme un moyen de faire les deux, car elle capi­ta­lise sur le marché inter­na­tio­nal connu sous le nom d’« écono­mie du savoir » tout en produi­sant quelque chose qui ressemble à de la nour­ri­ture en fin de processus.

Nous pouvons regar­der ces visions techno sinistres et nous dire qu’elles ne sont pas réelles — il existe certai­ne­ment une aura d’irréalité à leur sujet. Mais ces scéna­rios réduc­tion­nistes attirent les citoyens, les entre­prises, les poli­ti­ciens et les déci­deurs qui cherchent des solu­tions simples. Ils ont gagné en impor­tance car le rôle de l’ali­men­ta­tion et de l’agri­cul­ture dans un monde durable est plus diffi­cile à cerner, plus complexe et moins noir et blanc que jamais.

Le désir de réponses faciles est égale­ment alimenté par une panique mondiale sur le temps qui nous reste ou non à éviter l’ef­fon­dre­ment du climat et la raré­fac­tion des ressources.

La « vision » de Monbiot a été criti­quée comme une solu­tion à 1%N33, idéale pour les entre­prises si elles peuvent y parve­nir, mais moins bonne pour la majo­rité qui demande des aliments issus de l’éco­lo­gie vivante plutôt que d’une tech­no­lo­gie stérile.

En réalité, il est peu probable que ces pertur­ba­teurs alimen­taires soient opéra­tion­nels et apportent une contri­bu­tion substan­tielle à la dura­bi­lité et à la sécu­rité alimen­taire au cours des 10 prochaines années — un délai qui, selon les ampli­fi­ca­teurs d’apo­ca­lypse comme Monbiot, est crucial pour la mise en œuvre du changement.

Comparez cela avec les prin­cipes de l’agri­cul­ture agroé­co­lo­gique et régé­né­ra­trice [N3] qui peuvent être appli­qués dès main­te­nant, et sont appli­qués en réalité, pour faire la diffé­rence. Ce sont les exemples les plus pratiques et les plus effi­caces d’agri­cul­ture à faible émis­sion de carbone, respec­tueuse de l’en­vi­ron­ne­ment, préser­vant les sols, stimu­lant la nutri­tion, favo­ri­sant la santé et le bien-être.

Nos prio­ri­tés devraient être d’in­ves­tir et de multi­plier ces options pour nour­rir la popu­la­tion humaine, au lieu de nour­rir notre néophi­lieN34 trop souvent malavi­sée. ⚪️


🔵 Pat Thomas est jour­na­liste, auteure et mili­tante spécia­li­sée dans l’ali­men­ta­tion, l’en­vi­ron­ne­ment et la santé. Voir plus sur son site WebN35. Pour suivre l’ac­tua­lité et les alertes de l’Organic Consumers Association (OCAN2), inscrivez-vous à notre news­let­ter.


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Article créé le 7/02/2020 - modifié le 18/10/2023 à 21h11

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