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Planet of the Humans

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Cette vidéo peut être vision­née avec des sous-titres en plusieurs langues. Voir plus bas les liens vers des commen­taires critiques et une liste de points de contradiction.

Source de cette vidéo : N1

Sommaire

Présentation du film

Michael Moore présente Planet of the Humans, un docu­men­taire qui ose dire ce que personne d’autre ne veut dire : que nous sommes en train de perdre la bataille pour arrê­ter le chan­ge­ment clima­tique sur la planète Terre parce que nous suivons les diri­geants qui nous ont emme­nés sur la mauvaise route — vendre le mouve­ment Vert aux inté­rêts finan­ciers et aux entre­prises améri­caines. Ce film est un réveil à la réalité à laquelle nous avons peur de faire face : au milieu d’un événe­ment d’extinction causé par l’homme, la réponse du mouve­ment envi­ron­ne­men­tal est de faire pres­sion pour des ajus­te­ments tech­no­lo­giques et des panse­ments. C’est trop peu et trop tard.

Absente du débat [sur l’ave­nir de la planète] est la seule chose qui POURRAIT nous sauver : maîtri­ser notre présence humaine et notre consom­ma­tion incon­trô­lables. Pourquoi n’est-ce pas LE problème ? Parce que ce serait mauvais pour les profits, mauvais pour les affaires. Écologistes, sommes-nous tombés dans les illu­sions, les illu­sions « vertes » qui sont tout sauf vertes, parce que nous avons peur que ce soit la fin — et nous avons placé tous nos espoirs sur la biomasse, les éoliennes et les voitures électriques ?

Aucune produc­tion de batte­ries ne nous sauvera, prévient le réali­sa­teur Jeff Gibbs (envi­ron­ne­men­ta­liste de longue date et copro­duc­teur de Fahrenheit 9/11 et Bowling for Columbine). Ce film urgent et incon­tour­nable, une attaque fron­tale contre nos vaches sacrées, produira certai­ne­ment de la colère, des débats et, espérons-le, une volonté d’en­vi­sa­ger notre survie d’une nouvelle manière — avant qu’il ne soit trop tard.

Avec : Al Gore, Bill McKibben, Richard Branson, Robert F Kennedy Jr., Michael Bloomberg, Van Jones, Vinod Khosla, Koch Brothers, Vandana Shiva, General Motors, 350​.org, Arnold Schwarzenegger, Sierra Club, the Union of Concerned Scientists , Conservation de la nature, Elon Musk, Tesla.

Site Web : https://​plane​tof​the​hu​mans​.com/

Commentaires critiques

Toute vidéo n’est jamais qu’un instru­ment de propa­gande même quand elle réus­sit à trans­mettre des données factuelles… Ce film n’échappe pas à la règle, comme nous allons le voir.

Voici donc deux vidéos — elles aussi propa­gan­distes, il va de soi — qui ont le mérite de signa­ler des erreurs ou des mensonges par omis­sion de la première. Pour les non-anglophones, une liste non-exhaustive des points de contra­dic­tion est proposée.

Points de contradiction

Vidéo “Planet of the Humans : DEBUNKED (In Depth, Zac & Jesse, 2020N3) :

  • 1:20 — Le repor­tage sur la Solar Fest au Vermont date vrai­sem­bla­ble­ment de 1995 ou 1996, une époque où les capteurs solaires étaient très peu perfor­mants et les batte­ries insuf­fi­santes pour le stockage d’éner­gie. Il ne prouve donc pas l’inef­fi­ca­cité du photo­vol­taïque 25 ans plus tard.
  • 4:22 — Reportage sur la charge d’un véhi­cule élec­trique datant de 2010. Peter Lark y recon­naît que 95% de l’éner­gie élec­trique prove­nait du char­bon. Zac et Jesse présentent (voir image ci-dessous) un diagramme de la répar­ti­tion actuelle des sources au Michigan, montrant que 30.3% proviennent du nucléaire, 34.6% du gaz natu­rel, 26.6% du char­bon, 1.2% de l’hy­dro­élec­trique et 7.3% d’éner­gies renou­ve­lables autres que hydro­élec­trique. Toutefois, ils affirment que toutes ces éner­gies, à l’ex­cep­tion du char­bon, sont « plus propres »… Autrement dit, Zac et Jesse estiment que rempla­cer le char­bon par du nucléaire est un progrès. Il est signi­fi­ca­tif qu’au­cune discus­sion du nucléaire civil — point de clivage des écolo­gistes — ne figure dans ce film ni dans les commen­taires critiques.
  • 6:03 — Reportage sur des panneaux solaires au Michigan, datant de 2010. Ce sont des panneaux flexibles dont le rende­ment était de 8% à l’époque. Outre qu’il est absurde d’uti­li­ser des panneaux flexibles dans ce cadre, les rende­ments actuels dépassent 20%. Mais surtout les panneaux n’oc­cupent pas un espace consi­dé­rable quand on les installe sur les toitures, solu­tion la plus courante en 2020 mais qui n’est jamais évoquée dans le reportage.
  • 8:15 — Les éoliennes sont effec­ti­ve­ment placées sur des zones partiel­le­ment déboi­sées au sommet des collines, mais les arbres repoussent.
  • 9:09 — Les auteurs affirment que les éoliennes « ne durent que 20 ans ». En réalité, au bout de 20 ans on peut être amené à les répa­rer pour conti­nuer à les utiliser.
  • 13:00 — Les paroles de l’an­thro­po­logue Nina Jablonski sont repro­duites hors contexte car le montage a supprimé ce à quoi elle répondait.
  • 15:15 — La tech­no­lo­gie photo­vol­taïque criti­quée ici date de 2009. En réalité, les panneaux solaires ont une durée de vie bien supé­rieure, qui conti­nue à augmen­ter, de sorte qu’ils produisent bien plus d’éner­gie que celle néces­saire à leur construction.
  • 25:44 — Information inexacte sur l’Allemagne, proba­ble­ment par une confu­sion entre « éner­gie » et « éner­gie élec­trique ». En 2019, 46% de la produc­tion élec­trique en Allemagne prove­nait d’éner­gies renouvelables.
  • 27:20 — La Giga Factory d’Ellon Musk est équi­pée depuis un an de panneaux solaires, contrai­re­ment à sa version en cours de construc­tion montrée dans le reportage.
  • 42:27 — Aucune conclu­sion dans ce film : les auteurs n’in­diquent même pas une forme de produc­tion d’éner­gie qu’ils juge­raient « propre ». Leur seule propo­si­tion est de dimi­nuer la popu­la­tion humaine… mais par quels moyens ? Pour Zac et Jesse, ce film est grave­ment démobilisateur.
Mix actuel de la produc­tion élec­trique au Michigan (Zac & Jesse, 2020)

Vidéo “Planet of the Humans” (Let’s just have a think, 2020N4) :

  • 1:12 — Le repor­tage sur la Solar Fest au Vermont date de 2005, époque où les batte­ries n’étaient pas dispo­nibles, de sorte que le soir les panneaux solaires ne pouvaient plus alimen­ter le site. (La date ne corres­pond pas à celle déter­mi­née par Zac et Jesse, mais cela ne change rien à l’argument.)
  • 2:59 — Les prix de la produc­tion d’élec­tri­cité par des éner­gies renou­ve­lables ont consi­dé­ra­ble­ment dimi­nué depuis dix ans, notam­ment le solaire photo­vol­taïque de 77%, et celui des éoliennes terrestres de 36% (voir image ci-dessous).
  • 3:54 — Le film dénonce les compro­mis­sions des orga­ni­sa­tions écolo­gistes qui accep­taient les dons de milliar­daires impli­qués dans des indus­tries polluantes il y a dix ans. Mais, depuis, Michael Bloomberg a confirmé son enga­ge­ment pour l’éco­lo­gie, renon­çant même à sa candi­da­ture à l’élec­tion prési­den­tielle. Le Sierra Club qu’il finan­çait a utilisé son argent et celui d’autres spon­sors de manière effi­cace dans la campagne « Beyond Coal ».
  • 5:20 — Les données actuelles montrent que « rechar­ger un véhi­cule élec­trique est bien moins polluant que rouler à l’es­sence, partout aux USA ».
  • 7:09 — Le site mentionné produi­sait envi­ron 64 MWh par an d’élec­tri­cité solaire en 2008, mais une instal­la­tion plus récente dans la même région produit 436 MWh par an.
  • 8:14 — Construction des panneaux solaires : il est vrai qu’on utilise des ressources natu­relles (quartz et char­bon) mais c’est fait pour au mini­mum 20 ans. L’analyse du cycle de vie (“life­cycle analy­sis”) démontre aujourd’­hui l’avan­tage des éner­gies renou­ve­lables sur le char­bon et le gaz.
  • 10:51 — Le Sunray Project qui est montré « détruit » en 2015 était actuel­le­ment en cours de recons­truc­tion (Sunray 2).
  • 12:09 — Les instal­la­tions solaires actuelles utilisent des batte­ries pour stocker l’éner­gie et n’ont plus besoin d’être asso­ciés à des centrales utili­sant le gaz natu­rel, contrai­re­ment à l’ins­tal­la­tion ancienne montrée dans le reportage.
  • 14:03 — « Il est plus diffi­cile et coûteux de gérer les varia­tions de puis­sance subites et impré­vues des centrales élec­triques conven­tion­nelles que celles, graduelles et prévi­sibles, des éoliennes et centrales solaires. Il est faux de dire que de l’élec­tri­cité produite par des éner­gies fossiles serait utili­sée pour main­te­nir en rota­tion les éoliennes quand le vent est insuf­fi­sant. » Mais ce n’est pas ce qui a été dit dans le film : le mani­fes­tant affirme que la centrale d’ap­point doit constam­ment brûler son carbu­rant à 100% même quand les éoliennes ont pris le relais, ce qui est aussi une fake news. Comme le précise Ketan Joshi (2020N5) : « Quand la centrale produit moins d’élec­tri­cité, elle utilise moins de charbon. »
  • 16:26 — Les géants de l’in­dus­trie sont aujourd’­hui les prin­ci­paux ache­teurs d’élec­tri­cité renouvelable.
  • 17:00 — Un article de Richard York (2012) contre­dit la cita­tion hors-contexte où l’on lui fait dire que les éner­gies renou­ve­lables ne feraient que dépla­cer l’uti­li­sa­tion des éner­gies fossiles. Dans un article qu’il a cosi­gné en 2019 (voir 18:41) il affiche avec opti­misme la pers­pec­tive d’une véri­table tran­si­tion éner­gé­tique avec un rempla­ce­ment des éner­gies fossiles par des renouvelables.
  • 21:59 — McKibben a reconnu, dès 2016, s’être trompé en soute­nant l’uti­li­sa­tion de la biomasse pour la produc­tion d’élec­tri­cité, qui s’est traduite par une défo­res­ta­tion massive. Mais ce revi­re­ment n’est pas mentionné dans le film.
  • 23:26 — Parler de surpo­pu­la­tion alors que le problème est dans la surcon­som­ma­tion est une posi­tion dangereuse.
  • 25:12 — La fin du film Planet of the Humans illustre la destruc­tion de l’ha­bi­tat des orang-outans qui n’a rien à voir avec l’éner­gie car ce qui est en cause est l’ex­ploi­ta­tion d’huile de palme. Le critique regrette qu’au­cune solu­tion concrète n’ait été propo­sée pour résoudre les problèmes envi­ron­ne­men­taux. Il présente plusieurs ouvrages qui décrivent des projets vrai­ment inno­va­teurs à diverses échelles.
    On peut lire par exemple le rapport de huit élèves de l’École Polytechnique qui ont conduit en Éthiopie des projets de déve­lop­pe­ment de projets photo­vol­taïques ou de systèmes de réfri­gé­ra­tion, voir EA X 2017 Energy Transition Reports (2017N6).
Évolution du coût des sources d’élec­tri­cité renou­ve­lables de 2010 à 2020 (Let’s just have a think, 2020)

Articles critiques

Une liste détaillée d’ar­ticles sur le film Planet of the Humans a été publiée sur le site Get Energy Smart (2020N7).

Paul Gipe est cité :

Un spec­ta­teur qui serait enclin à croire des films comme celui-ci est aussi prêt à croire Donald Trump quand il suggère de s’in­jec­ter du désin­fec­tant pour soigner la CoVID-19.

Le cinéaste et mili­tant écolo­giste Neal Livingston écrit :

Planet of the Humans utilise les tech­niques de montage les plus éculées pour mani­pu­ler émotion­nel­le­ment le spec­ta­teur. Nous voyons des éoliennes du début des années 1970, les premiers jours de l’énergie éolienne, qui sont révo­lues depuis long­temps. Nous voyons dans la rue des inter­views faciles, avec des tech­niques de montage pour faire appa­raître stupides les leaders envi­ron­ne­men­taux. Nous voyons des orangs-outans mourants à la fin du film se termine pour vous faire pleu­rer. Mais nulle part le film ne suggère comment se débar­ras­ser des éner­gies fossiles en nous montrant où les éner­gies renou­ve­lables fonc­tionnent. Le film ne nous aide pas non plus à arrê­ter la destruc­tion de la forêt, en nous montrant des endroits qui ont pris des mesures pour proté­ger la nature, alors que cela a été fait en de nombreux endroits.

Les articles de Ketan Joshi, à commen­cer par Planet of the humans : A rehea­ted mess of lazy, old myths (2020N5), offrent une vision critique détaillée et bien docu­men­tée. Elle écrit notamment :

Le prin­ci­pal défaut de ce docu­men­taire est qu’il accom­plit ce que tant de commu­ni­cants s’ef­forcent, sans succès, de faire : présen­ter des idées d’un groupe idéo­lo­gique dans l’uni­vers d’un autre. Il échappe très acti­ve­ment et avec succès à la « bulle » pour vendre des mythes d’ex­trême droite et de néga­tion­nistes du climat d’il y a près de dix ans à des envi­ron­ne­men­ta­listes de gauche dans les années 2020. Et, à voir les commen­taires, il semble y réus­sir. Gibbs trans­cende à la fois le temps et l’es­pace idéo­lo­gique, main­tenu en l’air par un système qui donne la préfé­rence à la médio­crité.

[…]

Le film présente une brochette — unique­ment d’Américains blancs, prin­ci­pa­le­ment des hommes — insis­tant sur le fait que la planète doit réduire sa popu­la­tion. Il n’y a aucune infor­ma­tion four­nie sur quels gens dans le monde doivent arrê­ter de baiser, mais nous pouvons le devi­ner en nous basant sur les données démo­gra­phiques des personnes qui font cette demande.

Croissance esti­mée de la popu­la­tion mondiale de 1700 à 2100.
Le taux de crois­sance a atteint un pic (2.1%) en 1968 et amorce une forte décrois­sance qui laisse anti­ci­per une stabi­li­sa­tion de la popu­la­tion à la fin du siècle.
(Cité par Ketan Joshi, 2020)

Points d’accord

Les auteurs des vidéos préci­tées sur le film Planet of the Humans recon­naissent leur plein accord sur :

  • la critique de l’ex­ploi­ta­tion de la biomasse : défo­res­ta­tion pour l’uti­li­sa­tion de bois comme combus­tible dans les centrales électriques
  • la critique de l’uti­li­sa­tion d’étha­nol comme biocar­bu­rant dans les véhi­cules : culture inten­sive de soja ou de canne à sucre et destruc­tion à cet effet de forêts ances­trales : Amazonie etc.

Ils insistent — notam­ment Let’s just have a think (2020N4) — sur le fait que, dans la récente décen­nie, des groupes de mili­tants envi­ron­ne­men­taux se sont enga­gés eux-mêmes dans la critique d’ini­tia­tives qu’ils avaient au départ soute­nues. Cette évolu­tion aurait dû être pour le moins mention­née dans le film, voire mise en exergue afin de susci­ter une prise de conscience plus large des enjeux de la tran­si­tion énergétique.

Au final…

Un entre­tien avec les auteurs de Planet of The Humans et son produc­teur Michael Moore (28 avril 2020N2) ne répond pas aux critiques mais il contient des décla­ra­tions révé­la­trices qui ne figu­raient pas dans le film. Entre autres, Michael Moore (à partir de 15:00) déclare qu’il est contre­pro­duc­tif de « travailler avec le diable » en essayant de convaincre les indus­triels de deve­nir “green”. Pour lui, le chan­ge­ment devrait impac­ter toute la société humaine et son système écono­mique : mettre fin à un capi­ta­lisme qui, selon lui, est mû par le seul profit et sacri­fie le bien-être de la majeure partie de l’humanité.

Cette radi­ca­lité du désir de chan­ge­ment ne lui paraît pas utopique. Il cite en exemple la pandé­mie CoVID-19 qui a provo­qué un chan­ge­ment immé­diat des acti­vi­tés humaines par une prise de conscience plané­taire de la fragi­lité de l’es­pèce. Malheureusement, dans le même entre­tien Ozzie Zehner affirme que « cette brève période (de confi­ne­ment) a fait plus pour la planète que 30 ans de mili­tan­tisme envi­ron­ne­men­tal », ce qui est éminem­ment faux puisque la reprise des acti­vi­tés s’est soldée par une surcon­som­ma­tion. Moore espère au final que la peur susci­tée par la compré­hen­sion des enjeux du chan­ge­ment clima­tique et de la destruc­tion de notre envi­ron­ne­ment induira une réac­tion de la même ampleur que face à la pandémie.

Sans surprise, en France, le message poli­tique de Planet of the Humans suscite une adhé­sion sans aucun examen critique des oppo­sants à la « crois­sance verte ». En septembre 2020, le Journal La Décroissance publie sur deux pages un entre­tien avec Jeff Gibbs qui lui fait dire « La décrois­sance est la seule issue possible » mais aussi (page 5) : « Je n’ai pas de réponse à la ques­tion “comment décroître ?” et je pense que cela devrait se faire de manière diffé­rente selon les endroits et socié­tés… » C’est préci­sé­ment l’ab­sence de propo­si­tion concrète et l’inexac­ti­tude des sources docu­men­taires du film qui décré­di­bi­lisent le discours des « décrois­sants ». Balayant du coude toute critique basée sur des données véri­fiables, ce jour­nal se contente de fusti­ger (page 4) « le niveau de fana­tisme que peut engen­drer la reli­gion renou­ve­lable » !

▷ Liens

🔵 Notes pour la version papier :
- Les iden­ti­fiants de liens permettent d’atteindre faci­le­ment les pages web auxquelles ils font réfé­rence.
- Pour visi­ter « 0bim », entrer dans un navi­ga­teur l’adresse « https://​leti​.lt/0bim ».
- On peut aussi consul­ter le serveur de liens https://leti.lt/liens et la liste des pages cibles https://leti.lt/liste.

  • N1 · y2xa · Vidéo “Planet of the Humans”
  • N2 · jr60 · Vidéo “Michael Moore, film­ma­kers respond to criti­cism of new bomb­shell envi­ron­men­tal film”
  • N3 · pgw7 · Vidéo “Planet of the Humans : DEBUNKED
  • N4 · iiu3 · Vidéo “Planet of the Humans : Let’s just have a think…”
  • N5 · yxo4 · Planet of the humans : A rehea­ted mess of lazy, old myths
  • N6 · aq9r · EA X 2017 Energy Transition Reports
  • N7 · s29m · Moore’s Boorish Planet of The Humans : An Annotated Collection

Cet article contient 2761 mots.
Autrement dit 17688 signes.

Article créé le 13/09/2020 - modifié le 28/01/2023 à 21h50

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