Lu dans Le Canard enchaîné, 16 septembre 2015, p.5 :
Des vaches qui se nourrissent de maïs, ça donne du lait pas terrible pour la santé. […] Le plus vache, dans tout ça, c’est que le coût moyen de production du lait décroît au fur et à mesure que la proportion d’herbe pâturée augmente. En clair, un éleveur dégage plus de marge brute avec deux vaches à l’herbe qui font leurs 4000 litres de lait chacune qu’avec une formule 1 de 8000 litres qui roule au maïs. Mais, le lobby céréalier étant passé par là, les aides publiques plafonnent à 130 euros l’hectare d’herbe, contre 230 euros l’hectare de maïs.
Dans La chrono-diététique (2013, p. 277), Dr. Jean-Marie Bourre signale :
Dans les meilleures conditions, en les nourrissant par exemple avec des extraits de graines de lin ou de colza, la teneur en [oméga‑3] est multipliée par trois ou quatre dans le lait, par deux dans la viande de bœuf, par six dans celle de porc, par dix dans le poulet, par quarante dans les œufs.
Fric
Quant à la viande rouge industrielle, elle est tout simplement impropre à la consommation, issue d’animaux rendus malades par une alimentation aux céréales qui leur est inadaptée (voir page lien:75c4). Par ailleurs, environ 40% de la viande de bœuf consommée en France l’est sous forme de steak hâché. Or il faut savoir que si la viande n’est pas hâchée devant nos yeux, elle est le plus souvent issue de minerai de viande (lien:wob5) d’origine intraçable et pauvre en protéines assimilables. Cela même en qualité labélisée ‘AB’. Une grande partie des consommateurs de viande rouge, en France, se nourrissent donc de déchets !
Pâturage

La réhabilitation en prairies d’espaces menacés de désertification a fait l’objet de nombreuses expérimentations menées par Allan Savory (lien:puf9). Il en fournit des exemples dans une vidéo sous-titrée en français (lien:j1x7).
Labourage

Les biologistes Claude et Lydia Bourguignon expliquent que l’agriculture intensive (à commencer par la pratique du labour lien:fb4l) est responsable d’une destruction des sols (lien:w4j4) qui se traduit à long terme par un effondrement irréversible du rendement et la perte de qualité des produits cultivés.
Anciens chercheurs de l’INRA (lien:wi59) devenus indépendants, ils font depuis plus de 25 ans la promotion, dans le monde entier, d’une approche agrobiologique visant à renverser cette tendance.

US Department of Agriculture.
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via Commons
Source : lien:e0i8
Voir à ce sujet le reportage Soigneurs de terre – le choix de l’agro-écologie diffusé sur France 2 le 28/08/2016 (lien:9yah), et une conférence de Claude Bourguignon (lien:6ve8) en 2007 : Vers de nouvelles techniques d’assolement et de semis direct (lien:xkwl).
Voir aussi mon article Comment transformer nos déserts en prairies
- Sélection d’interventions de Claude et Lydia Bourguignon (lien:q7on)
- Site du Laboratoire d’Analyse Microbiologique des Sols (lien:i7ck)
- Techniques culturales simplifiées (lien:2ks6) / No-till farming (lien:8ycm) (Wikipedia)
- Soil, not Dirt (lien:a5zs) (Elaine Ingham)
Article créé le 19/11/2015 - modifié le 28/06/2020 à 06h44