Le volume croissant d’informations et de controverses sur ce sujet m’a incité à lui consacrer une page particulière en complément de l’article Coronavirus : discussion.
➡ Avertissement :
- Loin d’être exhaustif, ce travail documentaire reflète certainement des données ou des interprétations qui ont fait l’objet de réfutations étayées par des travaux sérieux. Merci de les signaler publiquement dans les commentaires ou en message privé.
- De nombreux auteurs cités ici font l’objet de censure : vidéos ou comptes supprimés. Je m’efforce de localiser les copies des documents cités pour corriger les références. Merci de me signaler les liens qui n’aboutissent plus !
Sommaire
⇪ Vaccins, premiers débats
La perspective d’un vaccin était restée lointaine malgré la communication médiatique des équipes engagées sur ce projet et les spéculations dont il faisait l’objet sur les marchés financiers (19 mai 2020A178) avant même son existence — certains réussissaient à vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué…
Christian Bréchot, virologue, ancien directeur de l’Inserm puis de l’Institut Pasteur, aujourd’hui président du Global Virus Network (GVNN1), déclarait sur France Info le 11 avril 2020A184 : « Jusqu’à présent personne n’a fait un vaccin efficace contre un coronavirus humain. Je pense qu’on y arrivera, mais ça n’est pas simple. » Son pessimisme s’est mué en certitude un an plus tard (Taddeï F, 21 juin 2021A137), mais il est révélateur du degré d’incertitude de la communauté scientifique au début de la pandémie.
D’autres spécialistes estimaient que l’absence de résultat des vaccins anti-coronavirus était liée au moindre investissement sur les épidémies précédentes : une centaine de projets de vaccins CoVID étaient à l’étude début mai 2020. Les stratégies correspondantes ont été décrites par Pandey SC et al. qui concluaient (12 juin 2020A174) :
[…] des études précliniques sur les candidats vaccins SAR-CoV‑2 devront peut-être être menées parallèlement aux essais cliniques. Mais en réalité, les vaccins contre le SARS-CoV‑2 ne seront pas disponibles avant 12 à 18 mois en raison des limitations telles que l’indisponibilité de modèles animaux appropriés pour vérifier l’efficacité et la toxicité avant de passer aux essais cliniques. De plus, ils doivent être conformes aux bonnes pratiques de fabrication (cGMP) pour assurer la sécurité des humains.
Un article de RL Ropert & KE Rehm sur les tentatives précédentes de vaccination contre des coronavirus SARS était cité à l’appui (2009A193) :
La plus grande crainte chez les vaccinologues est la création d’un vaccin qui serait non seulement inefficace, mais qui exacerberait la maladie [Antibody Dependent Enhancement, ADEN2]. Malheureusement, les vaccins contre la CoV ont des antécédents d’augmentation de la maladie, notamment avec les CoV félins.
Des articles comme celui publié dans Nature (21 avril 2020A182) renforçaient cette crainte. On pouvait lire en mai 2020 sur Wikipedia Antibody Dependent Enhancement (ADEN2) :
L’ADE est peut-être la raison pour laquelle l’évolution du SRAS et du COVID-19 est plus grave pour les personnes âgées que pour les personnes plus jeunes. Il est probable que chez les personnes âgées, la production d’anticorps est plus lente et, au moment où les anticorps sont développés avec un taux suffisant pour neutraliser le virus, le virus a changé ses déterminants antigéniques. Dans ce cas, les anticorps neutralisants immuno-dominants pourraient commencer à former des complexes instables avec la nouvelle forme du virus et commencer à infecter les monocytes/macrophages, causant l’ADE. Ce processus peut déclencher une infection généralisée des cellules immunitaires dans plusieurs organes et une tempête de cytokinesN3.
Autrement dit, un individu vacciné serait a priori jugé « immunisé » en raison du taux important d’anticorps — seul critère d’efficacité d’un vaccin — jusqu’au moment où il serait confronté au virus sauvage dont la pénétration serait au contraire facilitée par les anticorps de liaison. C’est ce qui s’est produit avec des tentatives de vaccins contre la dengueN4, le virus respiratoire syncytial (SRVN5) et le SRASN6. Quatre vaccins contre le SRAS administrés à des furets paraissaient parfaitement efficaces, vue l’augmentation de leurs taux d’anticorps, jusqu’à ce que ces animaux soient exposés au virus et meurent à cause de ce renforcement immunitaire. Dans les années 1960, un essai de vaccination contre le SRV en urgence sur 35 enfants — sans expérimentation animale préalable — s’était déjà soldé par deux décès, suscitant une vive émotion (Dudas RA & RA Karron, 1998A194).
Il est intéressant de noter que Dr Anthony Fauci — avant la campagne de vaccination CoVID-19 — s’exprimait clairement sur ce sujet dans un entretien avec Mark Zuckerberg (19 mars 2020A185).
Dans un article soumis mais non publié (6 mars 2020A186), Darrel O Ricke et Robert W Malone rappelaient « qu’aucun vaccin humain n’avait jamais été développé avec succès, et s’est avéré sûr et efficace pour prévenir l’infection par le coronavirus humain. Les nombreux échecs antérieurs étaient presque toujours associés au développement d’une maladie dépendante des anticorps » — [ADEN2]. Le fait que cet article n’ait pas été publié est un point important, car plus tard Robert Malone a été accusé de ne pas avoir averti la communauté scientifique du risque d’ADE. Il explique (Malone RW, 6 mars 2023N7) :
De plus, la FDA a spécifiquement mentionné le risque d’ADE dans le libellé initial de l’autorisation d’utilisation d’urgence, et a conseillé à Pfizer d’étudier ce risque. Cela n’a pas été indiqué comme une exigence, et Pfizer a apparemment choisi de ne pas suivre la recommandation de la FDA.
[…]
Le seul problème de cette théorie, dans le cas du SRAS-CoV‑2, et l’une des principales raisons pour lesquelles l’article de Ricke n’a jamais été publié, est que ce virus (contrairement à la dengue et à certains autres) ne se réplique pas bien dans ces globules blancs. Ainsi, même si les accusations de mon détracteur étaient valables et que je suis coupable de ne pas avoir suffisamment informé le monde des risques de l’ADE — malgré l’article de Ricke de mars 2020 et le podcast « Dr. Eeks » de février 2021 — tous deux datant d’une époque où j’étais largement inconnu du monde, tout cela est discutable. Les données actuelles indiquent que l’ADE n’est pas un gros problème avec COVID.
Un an et demi après le début de la pandémie CoVID-19, la question de la transmissibilité du SARS-CoV‑2 était mieux cernée, bien que sujette à controverse. Le professeur de biochimie Jacques Fantini a présenté dans une excellente intervention à l’IHU de Marseille (19 novembre 2021A90) la « dynamique » des variants du SARS-CoV‑2, construite à l’aide de modèles moléculaires s’appuyant sur les vastes banques de données de ces variants (Fantini et al., 2 juin 2021A139). Il apparaît que la transmissibilité de chaque variant serait prévisible à partir de son potentiel de surface (Fantini J, 19 novembre 2021A90 12:00).
D’autre part, alors que les vaccins basés sur la protéine spike protégeaient bien contre le virus d’origine (« Wuhan »), certains composants du variant « Delta » diminueraient l’effet protecteur et pourraient même le renverser en raison d’une augmentation de l’affinité d’un épitopeN8 facilitant — ADE (Fantini J, 2021A90 18:48) — le conditionnel est nécessaire en l’absence de données expérimentales. C’est ce qui pourrait expliquer l’augmentation inquiétante des cas dans les populations fortement vaccinées, fin 2021 (Yahi N et al., 9 août 2021A118) (Guérin P et al., 8 novembre 2021A94). Jacques Fantini s’est donc fait l’avocat d’une modification précise de la protéine spike dans les nouveaux vaccins (Fantini J, 2021A90 47:00).
Il est toujours risqué de griller les étapes des essais cliniques de vaccins, comme cela semble avoir été le cas dans la course aux vaccins CoVID-19. Toutefois, les travaux d’immunologues ont vite tendu à minimiser le risque de renforcement de la maladie par les anticorps (ADE). Selon A Grifoni et collègues (14 mai 2020N9 page 8) :
Il y a eu des inquiétudes au sujet de l’augmentation vaccinale de la maladie selon certaines approches vaccinales de la COVID-19, via l’amélioration immunodépendante (ADE) ou le développement de réponses TH2 […]. Ici, nous avons vu des réponses TH1 prédominantes dans les cas de convalescents de COVID-19, avec peu ou pas de cytokines TH2. Il est clair que d’autres études sont nécessaires, mais les données ici semblent représenter principalement une réponse classique du TH1 au SARS-CoV‑2.
Pour la différence entre TH1 et TH2, voir [N10].
En mai 2020, A Vojdani & D Kharrazian ont étudié, sur des échantillons sanguins, la possibilité d’une réactivité croisée antigénique entre le SARS-CoV‑2 et le tissu humain, avec un lien possible avec une augmentation des maladies auto-immunes. Ils écrivaient (24 mai 2020A177) :
L’auto-immunité induite par les vaccins à partir d’une réactivité croisée auto-immune est associée à la narcolepsie, au syndrome de Guillain-Barré, à la sclérose en plaques, aux neuropathies démyélinisantes, au lupus érythémateux disséminé et au syndrome de tachycardie orthostatique posturale dans des sous-groupes sensibles. […]
Il y a des raisons à toutes les précautions prises pour développer un vaccin, dont les effets secondaires indésirables ne sont pas les moindres. À la lumière des informations susmentionnées concernant la réactivité croisée des protéines du SRAS-CoV‑2 avec les tissus humains et la possibilité d’induire une auto-immunité, d’exacerber des conditions déjà malsaines ou d’entraîner d’autres conséquences imprévues, il serait prudent de mener des recherches plus approfondies sur la capacité des antigènes du SRAS-CoV‑2 à induire une auto-immunité. La promotion et la mise en œuvre d’un tel programme agressif de « passeport immunitaire » dans le monde entier, en l’absence d’études de sécurité approfondies et méticuleuses, pourraient avoir un coût monumental pour l’humanité sous la forme d’une nouvelle épidémie, cette fois une marée montante de maladies auto-immunes accrues et les années de souffrance qui les accompagnent.
⇪ Essais cliniques
Un flot considérable de messages médiatiques avaient circulé dès l’autorisation de mise sur le marché des vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna, pour beaucoup des communiqués de presse, des résultats d’études « à confirmer », mais surtout des messages prophétisant la « fin du cauchemar ». Or l’efficacité contre la propagation (le « portage ») du virus n’avait pas été garantie par les essais cliniques des fabricants (Pfizer-BioNTech, 10 décembre 2020A166 page 18 ; Moderna, 17 décembre 2020A165 page 49) :
Des évaluations supplémentaires, y compris des données provenant des essais cliniques et de l’utilisation du vaccin après l’autorisation, seront nécessaires pour évaluer l’effet du vaccin dans la prévention de l’excrétion et de la transmission du virus, en particulier chez les personnes présentant une infection asymptomatique.
Or cette protection contre le portage du virus a été par la suite l’argument majeur en faveur d’une vaccination généralisée, s’appuyant sur une interprétation discutable de corrélations entre les taux de vaccination et la fréquence des cas. Par la suite (en 2022) les autorités sanitaires ont émis l’avis que la faible efficacité de ces vaccins en termes de portage devait être imputée à la seule prévalence de variants du virus, alors que cette efficacité n’a jamais été démontrée sur la souche « Wuhan » utilisée pour leur élaboration.
Les internautes habitués aux vidéos apprendront beaucoup au sujet des essais cliniques des vaccins anti-SARS-CoV‑2 et des questions posées par la campagne de vaccination en écoutant un entretien de Xavier Azalbert avec le médecin et chercheur Michel de Lorgeril (9 décembre 2021A75).
Les essais cliniques sur les vaccins ont été conduits par les seuls laboratoires, car la confidentialité des données brutes (secret industriel) ne permettait pas leur analyse par des laboratoires indépendants.
Des questions méthodologiques ont été soulevées, notamment le fait que ces deux essais ont été réalisés en mode observer-blindedN11, ce qui signifie que « les personnes chargées de mesurer, d’enregistrer et d’évaluer les changements chez les participants à la recherche ne savent pas quels participants ont reçu un traitement et quels participants ont reçu un placebo. » Le participant, par contre, pouvait savoir à quel groupe il appartenait. Ce fait était toutefois brouillé dans des commentaires évoquant un masking double (Participant, Investigator) voire quadruple (Participant, Care Provider, Investigator, Outcomes Assessor) qui aurait impliqué a fortiori un mode double aveugleN12. En réalité, le double-aveugle n’était mentionné que dans la requête de l’EUA (autorisation d’utilisation en urgence) qui n’a pas été respectée : “The EUA request includes safety and efficacy data from an ongoing phase 3 randomized, double-blinded and placebo-controlled trial […]” sur le FDA Briefing Document (Pfizer-BioNTech, 10 décembre 2020A166 page 6 ; Moderna, 17 décembre 2020A165 page 5).
Il était d’ailleurs techniquement impossible, dans les conditions où ces essais ont été menés, de masquer aux opérateurs (pharmacien, médecin) et aux participants la nature du produit injecté, car le vaccin présentait une couleur et une opacité permettant de le distinguer du sérum physiologique (placebo) dans la seringue (De Lorgeril M, 3 décembre 2021A80). De plus, on constate (De Lorgeril M, avril 2021A146 pages 348–349) :
Les signes locaux (douleur, rougeur, œdème, par exemple) sont beaucoup plus importants chez les vaccinés comme indiqué sur le graphique [page 349], où sont représentés (pour simplifier l’exposé) seulement les plus de 55 ans après la seconde dose : 66 % des vaccinés se plaignent de douleur au point d’injection contre 8 % de ceux qui reçoivent le placebo. Ce point est capital dans une étude où l’effet placebo n’est pas contrôlé par le double aveugle. En effet, les vaccinés se voient ainsi confirmer qu’ils ont reçu le vaccin (pour certains, plus les signes locaux sont importants et plus ils se croient protégés) et, en conséquence, considèrent qu’ils sont vraiment protégés par le vaccin, origine d’un puissant placebo, le pire des biais en recherche médicale.
Il est donc difficile de se mettre dans des conditions plus optimales pour stimuler un effet placebo. Comme la maladie, quand elle survient, est souvent bénigne et brève, l’effet placebo — généralement transitoire et surtout efficace contre les pathologies bénignes — joue à plein dans le groupe vacciné dans cette étude.
Ces chiffres sont comparables à ceux du vaccin Moderna (De Lorgeril M, avril 2021A146 page 362).
Pour une analyse compréhensible de ces deux essais, lire l’article de Catherine Frade (30 mars 2021A149) et l’ouvrage de Michel de Lorgeril (avril 2021A146) — je précise que ce dernier n’a jamais été « antivax » contrairement aux accusations de détracteurs qui ne lisent pas ses écrits. Détail révélateur dans un commentaire de blog : quand un·e internaute a abordé ce problème de l’observer-blinded en citant M de Lorgeril, il lui a été répondu (par un médecin qui n’est pas épidémiologiste) : « Le Dr De Lorgeril devrait se cantonner à la spécialité : la cardiologie » (17 juillet 2021). Quand on ne comprend pas le message, le plus simple est de disqualifier le messager… ?
Deux autres vaccins expérimentaux ont par la suite reçu de l’Agence européenne du médicament une autorisation conditionnelle d’utilisation : le Vaxzevria (29 janvier 2021A148), initialement appelé AstraZeneca, et le Janssen (11 mars 2021A155). Fin 2021, le vaccin Novavax utilisant une « technologie classique » a reçu l’aval, en France, de la Haute autorité de santé, bien que l’étude clinique (Dunkle LM et al. 15 décembre 2021A72), basée sur des injections de fin décembre 2020 à mi-février 2021, présente la même irrégularité que les précédentes : pas de protocole double-aveugle.
Administrés en mai 2020 à des volontaires humains en parfaite santé, les nouveaux vaccins de Pfizer-BioNTech et Moderna utilisent des techniques nouvelles de défense dont on ignorait encore (en été 2021) les risques sur le long terme : aucune expérimentation animale n’aurait précédé ces essais, et les participants n’ont pas été systématiquement exposés au virus sauvage après vaccination (5 mai 2020A181). Une étude sur les souris aurait été soumise (à vérifier) par Pfizer en 2020 aux autorités médicales du Japon, dont le contenu résume toutes les craintes au sujet de sa toxicité qui ont circulé par la suite (Palmer MP & S Bhakdi, 23 juillet 2021A123).
L’ADE (mentionné ci-dessus) n’est pas le seul effet indésirable en cause. L Peeples écrivait (14 avril 2020A183) :
Ce retour de flamme immunitaire, ou « renforcement immunitaire », peut se manifester de différentes manières, comme un renforcement dépendant des anticorps (ADE), un processus dans lequel un virus utilise des anticorps pour aider l’infection ; ou le renforcement cellulaire, une catégorie qui inclut l’inflammation allergique causée par l’immunopathologie Th2 [N13]. Dans certains cas, les processus de renforcement peuvent se superposer. Un débat scientifique est en cours pour déterminer lesquels, le cas échéant, de ces phénomènes — pour lesquels les mécanismes exacts restent flous — pourraient être en jeu avec le nouveau coronavirus, et comment ils pourraient affecter le succès des candidats vaccins.
Un autre vaccin développé à l’Université d’Oxford (UK) avec l’aide d’AstraZeneca avait été testé en efficacité sur des macaques rhésusN14. Au sujet de ce vaccin, Anthony King écrivait (30 juin 2020A172) :
Les résultats préliminaires de six singes vaccinés soumis à une exposition au Sars-CoV‑2 ont révélé qu’ils n’avaient pas développé de Covid-19 dans leurs poumons, mais les charges virales dans leur nez étaient les mêmes que celles des singes non vaccinés. Cela pourrait signifier que ceux qui reçoivent le vaccin seraient protégés mais pourraient encore en infecter d’autres. Ce phénomène avait été signalé pour le vaccin anticoquelucheux acellulaire.
Toutefois, un éditorial de The Spectator (15 juillet 2020) était plus optimiste :
Une étude à venir dans le Lancet devrait montrer des résultats positifs des essais jusqu’à présent, avec des anticorps et des cellules T générés en réponse au vaccin. […]
Le marché se sent confiant : les actions AstraZeneca ont connu une nette hausse après l’annonce de Peston. Mais dans quelle mesure sommes-nous proches du succès ? Les représentants d’Oxford ont vanté la possibilité qu’un vaccin soit prêt dès septembre, mais c’est un scénario extrêmement optimiste. Le vaccin devra faire ses preuves en dehors d’un laboratoire contrôlé et fonctionner non seulement pour les plus aptes et les plus sains, mais aussi pour ceux dont le système immunitaire est compromis. Il y aura également un décalage entre le test du vaccin sur l’homme et l’attente de voir quel est le taux d’infection chez ceux qui l’ont reçu. Bref, avoir un vaccin prêt au début de l’automne nécessiterait non seulement un fonctionnement spectaculaire, mais aussi une efficacité étonnante.
Bernard Guennebaud écrivait dans un commentaire (3 mai 2020N15) : « Des États ont déjà pratiquement acheté des vaccins qui n’existent pas, ils font un chèque en blanc. Le monde du vaccin joue ici à quitte ou double. » Ceux qui prenaient un tel risque (financier) ont intérêt à entretenir la confusion au sujet de solutions « alternatives », vite qualifiées de fake news, ainsi qu’à discréditer tout repositionnement de médicaments relevant du domaine public. Les lois du marché ne sont pas en phase avec les impératifs de santé publique.
Il a fallu 108 jours à la Food and Drug Administration américaine (FDA) pour examiner « de manière approfondie et complète » les 415 000 pages de données que Pfizer/BioNTech leur avait soumises pour obtenir l’autorisation du vaccin Comirnaty. En réponse à une requête du groupe Public Health and Medical Professionals for Transparency (PHMPTN16), la FDA affirme qu’il lui faudra 55 ans pour rendre ces mêmes pages publiques (à raison de 500 pages par mois) car chacune doit être examinée, et les informations sensibles supprimées… Maryanne Demasi commente (21 décembre 2021A70) :
« L’idée que la FDA, avec 18 000 employés et 6,5 milliards de dollars de financement, ne puisse pas produire les documents plus rapidement est absurde », déclare Aaron Siri, avocat américain agissant au nom du PHMPT, le plaignant.
« Il est dystopique pour le gouvernement de donner des milliards à Pfizer, d’obliger les Américains à prendre son produit, d’interdire aux Américains d’intenter un procès pour préjudice, mais de refuser aux Américains de voir les données qui sous-tendent son autorisation. »
« La FDA n’a pas contesté qu’elle devait produire ces documents » a déclaré M. Siri, « elle propose plutôt de le faire à un rythme si lent que les documents ne seront pas entièrement produits avant que presque tous les scientifiques, les avocats et la plupart des Américains qui ont reçu le produit de Pfizer, soient morts de vieillesse. »
La Chine a annoncé le 1er juillet 2020 qu’elle lançait une campagne de vaccination de BBIBP-CorV (6 juin 2020A175) dans son personnel militaire.
⇪ Létalité de la CoVID-19
Lise Barnéoud (4 mai 2020A179) est revenue sur les taux de létalité qui étaient en France de 10 % chez les plus de 80 ans et seulement 0.02 % chez le moins de 40 ans. Il s’ensuit que la priorité du vaccin serait la protection des personnes âgées. Mais problème : « Plus on vieillit, moins les vaccinations sont efficaces ». Elle citait David Dowling, immunologiste au Boston Children’s Hospital, déclarant : « Les équipes développent des vaccins conçus pour les adultes en bonne santé. Nous sommes en train de faire une grossière erreur ». Elle ajoutait (4 mai 2020A179) :
Ce problème est bien connu pour le vaccin contre la grippe, dont la cible est également les personnes âgées. Cette vaccination ne diminue que de 35 % en moyenne la mortalité chez les plus de 65 ans. D’où la stratégie de certains pays, comme la Finlande, le Royaume-Uni ou certains États des États-Unis, de vacciner les enfants, principal réservoir de la grippe et chez qui le vaccin est beaucoup plus efficace, afin de limiter la circulation de ce virus et ainsi, protéger les personnes âgées. Toutefois, à l’inverse de la grippe, les enfants de moins de 10 ans pourraient ne pas être les principaux vecteurs actuellement.
En France, le taux de létalité de la CoVID-19 chez les moins de 20 ans était de 0.001 %, nettement inférieur à celui de toutes les maladies infectieuses contre lesquelles les enfants sont actuellement vaccinés (Barnéoud L, 4 mai 2020A179) :
Ce faible taux de létalité implique une contrepartie quasi impossible à assurer : pour que la balance bénéfice/risque d’un vaccin contre le Sars-CoV‑2 soit positive pour cette catégorie d’âge, il est nécessaire de s’assurer qu’il présente un taux d’événements indésirables graves inférieur à 1 pour 100 000. Or, aucun essai clinique, a fortiori mené en urgence, ne porte sur une population si large. Les équipes engagées dans cette voie annoncent des essais sur quelques centaines d’individus, 2500 pour le plus ambitieux.
Ainsi, vacciner cette catégorie d’âge posera inévitablement une question éthique très délicate : non seulement les enfants n’auraient pas grand-chose à gagner à titre individuel d’une telle vaccination, mais leur balance bénéfice/risque restera inconnue tant que l’on ne bénéficiera pas d’un recul sur plus de 100 000 personnes vaccinées.
⇪ Bénéfice-risque
D’autres problèmes ont été signalés dans le même article (4 mai 2020A179) qui fait état de nombreux débats scientifiques comme l’incertitude sur la présence d’anticorps neutralisants à des niveaux comparables ou supérieurs à ceux d’individus convalescents. Même si le vaccin protège l’individu vacciné, il n’est pas garanti qu’il l’empêche de transmettre le virus (voir plus bas). C’est notamment le problème de ceux contre la poliomyélite et la diphtérie.
Un vaccin est un médicament comme un autre, ce qui suppose que sa mise en circulation devrait être décidée sur la base de la balance bénéfice-risqueN17. Marc Girard écrivait à ce sujet, en présentation de la rediffusion son ouvrage (publié en 2009) Alertes grippales – comprendre et choisir (mai 2020N18) :
Curieusement, alors que les autorités sanitaires et politiques s’acharnent à démontrer que le risque des vaccins est tellement minime qu’on peut quasiment l’ignorer, il s’avère – on permettra au spécialiste de pharmacovigilance de parler de ce qu’il connaît – que parmi tous les médicaments, les vaccins posent des problèmes de tolérance extrêmement ardus à résoudre : i) un suivi sur le long terme (les vaccins sont généralement supposés exercer leur effet durant des années, voire des décennies) ; ii) un risque de réaction immunitaire d’autant plus significatif que les expositions aux vaccins auront été multiples ou répétées (la “mosaïque de l’auto-immunité”) ; iii) l’effet d’échelle : une complication survenant chez un patient sur 10 000 n’a quasiment aucune chance d’être observée si la population-cible est de 5000 patients, alors qu’elle va générer une catastrophe si la population-cible est de 68 millions de personnes (vaccination “universelle” ou “obligatoire” à l’échelle d’un pays comme la France) : 68 000 victimes à peu près…
La course frénétique au vaccin pourrait avoir un effet néfaste sur la pandémie. Richard Peto, professeur de statistique médicale à l’université d’Oxford et conseiller de l’OMS, déclarait à The Guardian (30 août 2020A170) :
Même si le premier vaccin disponible ne protégeait qu’une minorité de la population, il serait pris comme référence à partir de laquelle l’efficacité des produits ultérieurs serait mesurée. Ce qui pourrait conduire à la validation de vaccins de qualité médiocre car ils n’auraient pas à démontrer qu’ils sont meilleurs.
Ajoutons à cela l’apparition de variants du SARS-COV‑2 qui très vite ont occupé le terrain de la souche d’origine, fin 2020, augmentant les doutes sur l’efficacité des vaccins en termes de protection contre la propagation de la maladie. Par exemple, le vaccin ChAdOx1 nCoV-19 créé par AstraZeneca ne résistait pas au « variant sud-africain » (B.1.351) selon un essai randomisé en double aveugle mené début 2021 en Afrique du Sud (Madhi SA et al., 16 mars 2021A154). Sachant que cet essai était le seul mené correctement pour l’évaluation de ce vaccin, on pouvait émettre des doutes sur son efficacité en général.
⇪ Mise sur le marché en urgence
Le président Trump avait créé la surprise en annonçant, début septembre 2020, qu’un vaccin contre la CoVID-19 pourrait être disponible avant le 3 novembre, jour de l’élection présidentielle américaine, et que pour cela la Food and Drug Administration (FDA) pourrait délivrer une autorisation exceptionnelle de mise sur marché avant la fin des essais cliniques de phase 3 supposés mesurer l’efficacité du vaccin. Cette annonce a suscité la réaction des dirigeants de 9 compagnies pharmaceutiques — engagées dans la course au vaccin — déclarant qu’elles n’honoreraient pas cette approbation hâtive et qu’elles « s’en tiendraient à la science » (plutôt qu’au calendrier électoral).
Jerry Avorn et Aaron S. Kesselheim écrivaient dans le New England Journal of Medicine (15 septembre 2020A168) :
Les chefs de file de l’industrie qui ont signé cet engagement ont compris que dans un pays déjà méfiant à la fois des vaccins et des fabricants de médicaments, l’approbation précipitée des vaccins suivie de conséquences imprévues pourrait gravement nuire à la fois à leur crédibilité et à la confiance de la population dans la vaccination… […]
L’engagement des fabricants stipulait que toute demande d’approbation de vaccin ou d’autorisation de mise sur le marché en urgence (EUA) auprès de la FDA nécessiterait des données « démontrant l’innocuité et l’efficacité par le biais d’une étude clinique de phase 3 conçue et menée pour répondre aux exigences des autorités réglementaires compétentes telles que [la] FDA. » Les directives de la FDA publiées le 30 juin indiquent que pour approbation, un vaccin doit démontrer une réduction de 50 % ou plus de l’incidence ou de la gravité de l’infection à Covid-19 par rapport au placebo, une barre relativement élevée. La combinaison nécessaire de temps-personne et de l’incidence de la maladie est décourageante : avec des taux de cas qui plafonnent ou chutent dans de nombreux endroits où des essais sont menés, il est plausible qu’à la fin octobre, aucun essai n’ait accumulé suffisamment d’événements cliniques pour démontrer une différence statistiquement significative dans cette mesure d’efficacité.
Mais le document d’orientation de la FDA autorisait également une EUA ou une approbation accélérée si l’efficacité est suggérée par des changements dans une mesure de substitution « raisonnablement susceptible de prédire » la protection contre le SARS-CoV‑2. Cette mesure pourrait être simplement un changement des taux d’anticorps – la variable la plus susceptible de démontrer une différence statistiquement significative le jour du scrutin. […]
Jerry Avorn et Aaron S. Kesselheim ajoutaient :
Mais si un titre d’anticorps est utilisé comme preuve d’efficacité pour une approbation précoce, sa signification clinique pourrait être difficile à évaluer, étant donné que la communauté médicale connaît cette infection depuis moins de 10 mois. Quel niveau d’anticorps pourrait être prédit de manière fiable pour conférer une immunité ? Quel anticorps exactement ? Pour quelle durée ? Atteindre des niveaux similaires à ceux observés chez les patients guéris peut ne pas être suffisamment convaincant, car nous sommes encore en train d’apprendre dans quelle mesure une telle immunité naturelle confère une protection contre l’infection et pendant combien de temps. Le lien entre une mesure de substitution non validée et un bénéfice clinique est au mieux difficile, mais il l’est particulièrement pour une maladie émergente avec laquelle nous avons une expérience clinique limitée. Et au-delà de l’efficacité, un vaccin qui augmente les niveaux d’anticorps ou réduit la gravité de la Covid-19 réduira-t-il également la contagiosité chez un patient vacciné ? Pas nécessairement — question importante à considérer pour évaluer son impact sur la santé publique. […]
Les essais cliniques de phase 3 sont généralement dimensionnés pour démontrer l’efficacité, mais ils ont une puissance limitée pour évaluer les événements indésirables. Ainsi, la promesse de mener à son terme un essai de phase 3 ne définira pas en soi de manière adéquate la sécurité d’un vaccin. Les informations sur les événements indésirables provenant d’un essai de phase 3 dépendront des types de patients inscrits, de la durée de l’essai et de la manière dont les événements indésirables sont déterminés. Les réponses les plus claires sur les risques ne viendront qu’après une utilisation généralisée par des centaines de milliers de personnes, suivies de systèmes de surveillance post-approbation systématiques capables de détecter et de quantifier les effets secondaires.
L Maria Gutschi, pharmacologue et consultante scientifique au Canada, a partagé dans une vidéo (2 novembre 2022A34) son étude des conditions de la mise au point des vaccins anti-CoVID Pfizer-BioNTech et de leur validation par l’Agence européenne du médicament (EMA). Elle y étudie, entre autres, les messages confidentiels échangés entre les acteurs de ce processus, qui avaient fuité sur le Dark Web en janvier 2021.
La délivrance par la FDA d’une autorisation de mise sur le marché en urgence (EUA) d’un médicament est conditionnée à l’inexistence ou l’indisponibilité d’un « traitement« produit alternatif » pour la prévention ou le traitement de la maladie (FDA, 2017N19) :
Pour que la FDA émette une EUA, il ne doit pas y avoir d’alternative adéquate, approuvée et disponible au produit candidat pour diagnostiquer, prévenir ou traiter la maladie ou l’état. Un produit alternatif potentiel peut être considéré comme « indisponible » si les stocks de l’alternative approuvée sont insuffisants pour répondre entièrement au besoin d’urgence. Un produit alternatif potentiel peut être considéré comme « inadéquat » si, par exemple, il existe des données de contre-indication pour des circonstances ou des populations particulières (par exemple, les enfants, les personnes immunodéprimées ou les personnes allergiques à un médicament), si une forme posologique d’un produit approuvé est inappropriée pour une population particulière (par exemple, un comprimé pour les personnes qui ne peuvent pas avaler des pilules), ou si l’agent est ou peut être résistant à des produits alternatifs approuvés et disponibles.
C’est pour cette raison que les autorités sanitaires, dès qu’elles ont eu connaissance de la disponibilité de vaccins « plus tôt que prévu », ont fait machine arrière sur leur recommandation de soins précoces (ou de prévention) par des médicaments repositionnés comme l’hydroxychloroquine ou l’ivermectine, allant jusqu’à interdire leur utilisation dans ce cadre.
Ajouter à cela que l’autorisation de mise sur le marché en urgence (EUA) exemptait l’industriel de toute responsabilité sur les effets indésirables du médicament/vaccin… Michael Eades écrit dans The Arrow #171 :
Imaginez la manne que tout cela a représenté pour les laboratoires pharmaceutiques qui fabriquent ces vaccins. […]
Le gouvernement a fourni les fonds nécessaires pour développer et tester les vaccins. C’est une dépense que les sociétés pharmaceutiques doivent généralement couvrir. Aucun marketing n’a été nécessaire ; le gouvernement et les médias l’ont fait pour eux jour et nuit. Dès le début, les vaccins ont été vendus dans une file d’attente, ce qui a permis de ne pas dépenser d’argent pour la publicité. Et le gouvernement a acheté les médicaments ; il a payé les compagnies pharmaceutiques pour les vaccins dont il avait financé le développement. Quelle bonne affaire !
⇪ Interactions avec la grippe ?
Le bruit courant qu’une vaccination antérieure par le BCG pourrait protéger contre l’infection CoVID-19 a été démenti par les statistiques (13 mai 2020A180). Par contre, les gouvernants d’Australie (27 mai 2020A176) et du Royaume-Uni se sont appuyés sur la peur d’épidémie déjà présente pour promouvoir une vaccination massive contre la grippe, supposée sauver des milliers de vies à défaut de protéger les individus contre le SARS-Cov‑2.
Il existait en fait un soupçon d’effet amplificateur du risque d’infection par coronavirus suite à la vaccination antigrippale. Un article de Greg G Wolff — soumis en septembre 2019 et publié le 10 janvier 2020A187 — révélait que la sensibilité aux coronavirus (en général) aurait augmenté (en risque relatif) de 35 % chez les personnes vaccinées contre la grippe (voir table 5), alors que la protection était renforcée pour d’autres virus y compris bien sûr celui de la grippe. Wolff signale que ce résultat est en désaccord avec les conclusions de ME Sundaram et al. (2013A192). Toutefois, une étude statistique portant spécifiquement sur la CoVID-19 a conclu (16 juin 2020A173) :
Notre analyse indique que le fait d’avoir reçu des vaccins contre la grippe saisonnière dans le passé pourrait être un facteur de risque supplémentaire pour les personnes âgées en termes de susceptibilité accrue à l’infection par le SARS-CoV‑2 et de probabilité plus élevée d’une issue létale en cas d’infection.
Le seul point rassurant dans ce débat aurait pu être — je cite « Emma Khan » (nom d’emprunt) le 4 mai 2020A179 : « Un virus émergent évolue vite (les coronavirus ont un fort potentiel évolutif) et s’adapte à son hôte en perdant virulence et transmissibilité. » Ce qui rendait moins probable un rebond de l’épidémie, une deuxième vague justifiant un nouveau confinement… Toutefois, cette hypothèse optimiste n’a pas été vérifiée à l’automne 2020, mais on peut espérer sa réalisation, en 2022, avec le variant Omicron.
⇪ Dangers des vaccins CoVID ?
En décembre 2020, les vaccins de Pfizer-BioNTech et Moderna ont reçu de la Food and Drug Administration (FDA), aux USA, leurs autorisations d’utilisation en urgence (EUA) qui ont permis le lancement de vastes campagnes de vaccination.
La légalité de cette procédure a été clairement mise en question — documents à l’appui — dans une intervention du Dr Martin Zizi (13 octobre 2022A39 4:28–40:14). Le problème étant d’administrer en masse (voire sous contrainte) un produit médicamenteux qui n’a pas été correctement calibré et provoque des effets extrêmement variés selon les individus, allant d’une efficacité potentiellement nulle à une sollicitation excessive du système immunitaire. Ce calibrage n’aurait pas demandé plus de quelques semaines de travail supplémentaire, mais la FDA a accordé en hâte son autorisation, décision aussitôt entérinée par l’Agence européenne du médicament (EMA).
Les documents présentés à la FDA indiquent que leur efficacité et leur absence de nocivité n’ont pas été vérifiées sur les sujets de moins de 17 ans, les femmes enceintes ou allaitantes et les personnes immunodéprimées (10 décembre 2020A166 page 49 ; 17 décembre 2020A165 page 50).
Seule la pharmacovigilance aurait permis d’estimer les rapports bénéfice sur risque pour cette population. Malgré cela, en France, les femmes enceintes professionnelles de santé ont subi l’obligation vaccinale à une époque où, ni le fabricant du vaccin, ni l’Agence européenne du médicament, n’offraient la moindre garantie de sécurité (Sainton J, 2023A17).
Les rares effets indésirables à court terme de ces deux vaccins ont pu être identifiés et quantifiés — par exemple l’incidence de myocardites (APMnews, 6 juillet 2021A129 ; Hulscher N et al., 2024A10). À mettre dans la balance bénéfice/risque puisque des myocardites pouvaient aussi être causées par la CoVID-19, et donc évitées si le vaccin avait été efficace en termes de portage du virus.
Sur le moyen et le long terme, les effets indésirables seront décomptés à partir des déclarations de médecins prescripteurs ou de patients. On assiste ici à un renversement de la charge de la preuve, en rupture avec le principe de précaution qui devrait prévaloir en situation expérimentale : ce n’est pas à la victime de l’effet indésirable qu’il incomberait de prouver un lien de causalité entre la vaccination et un incident, mais au fabricant d’apporter la preuve de l’absence de lien.
En utilisant le test cardiaque PULSN20, des chercheurs ont découvert que les vaccins à ARNm « augmentent considérablement l’inflammation de l’endothélium [la paroi des artères sanguines] et l’infiltration des cellules T dans le muscle cardiaque et peuvent expliquer les observations de thrombose accrue, de cardiomyopathie et d’autres événements vasculaires après la vaccination » (Gundry SR, 8 novembre 2021A96). Certes, il ne s’agit que d’observations « anecdotiques », mais la gravité du problème peut expliquer que Steven R Gundry ait été invité à les présenter dans le cadre de la conférence annuelle de l’American Heart Association. Le cardiologue britannique Aseem Malhotra a confirmé ces craintes sur CBNEWS UK, ajoutant que des collègues ayant fait les mêmes observations avaient renoncé à les publier par crainte de perdre leurs financements de l’industrie pharmaceutique (25 novembre 2021A85). Pour plus de précisions, écouter une interview d'Aseem Malhotra sous-titrée en français.
L’étude française de S. Le Vu et collègues (25 juin 2022A48) confirme l’existence d’un risque accru de myocardites et péricardites, particulièrement marqué chez les 18–24 ans, après l’administration de vaccins anti-SARS-CoV‑2 à ARN messager :
À l’aide des données nationales sur les sorties d’hôpital et les vaccins, nous avons analysé les 1612 cas de myocardite et les 1613 cas de péricardite survenus en France entre le 12 mai 2021 et le 31 octobre 2021. Nous réalisons des études cas-témoins appariées et constatons des risques accrus de myocardite et de péricardite pendant la première semaine suivant la vaccination, et en particulier après la deuxième dose, avec des odd ratios ajustés de myocardite de 8,1 (intervalle de confiance [IC] à 95 %, 6,7 à 9,9) pour le vaccin BNT162b2 et de 30 (IC à 95 %, 21 à 43) pour le vaccin ARNm-1273. Les associations les plus importantes sont observées pour la myocardite après la vaccination par l’ARNm-1273 chez les personnes âgées de 18 à 24 ans. Les estimations des cas excédentaires attribuables à la vaccination révèlent également une charge substantielle de myocardite et de péricardite dans d’autres groupes d’âge et chez les hommes et les femmes.
Cette étude n’inclut pas les personnes décédées avant d’être hospitalisées ou celles dont les symptômes n’étaient pas assez graves pour être hospitalisées.
Une autre étude publiée à la même époque aux États-Unis (Block JP et al., 8 avril 2022A54) affirmait, chiffres à l’appui, que le risque de complications cardiaques serait plus élevé après une infection au CoVID qu’après la vaccination : de 2 à 6 fois chez les 12–17 ans, et 7 à 8 fois chez les 18–29 ans. Le Dr Sanjay Verma, cardiologue exerçant dans la vallée de Coachella, en Californie, a réagi par courriel sur Epoch Times :
Pour les cas de myocardite après le SRAS‑CoV2, les CDC utilisent des ‘cas’ officiellement confirmés PCR+, même si leurs propres données de séroprévalence démontrent que le nombre de personnes infectées est bien supérieur à celui des ‘cas’ officiellement confirmés PCR+. Par exemple, les données de séroprévalence au 21 février 2022 révèlent que 75 % (environ 54 millions) de tous les enfants ont été infectés, contre 12 millions de ‘cas’ PCR+ officiellement confirmés. Autrement dit, le nombre réel d’enfants infectés est 4,5 fois supérieur aux ‘cas’ PCR+. Par conséquent, si l’on calcule le risque de myocardite après une infection par le SRAS‑CoV2, le taux noté par les CDC devrait être réduit de 4,5 fois. Jusqu’à présent, les CDC n’ont pas ajusté en conséquence leurs données de morbidité et de mortalité Covid‑19.
[…]
Dans un suivi de leur étude à comité de lecture sur la myocardite après la vaccination, l’analyse a révélé un risque supplémentaire continu de myocardite après la vaccination de rappel.
Une autre information (non-sourcée) qui fait froid dans le dos circule chez les « complotistes » :
Les chiffres du Comité international olympique font état de 1101 morts subites chez des athlètes de moins de 35 ans entre 1966 et 2004, soit un taux annuel moyen de 29, tous sports confondus. Entre mars 2021 et mars 2022, soit une seule année, 769 athlètes au moins ont subi un arrêt cardiaque, se sont effondrés ou sont morts sur le terrain, dans le monde entier.
Parmi les athlètes de la FIFA (football) de l’UE, les décès soudains ont augmenté de 420 % en 2021.
⇪ Pharmacovigilance versus essais cliniques
Aux États-Unis, les effets indésirables des vaccins sont répertoriés en pharmacovigilance sur le site du Vaccine Adverse Event Reporting System (VAERSN21). Le VAERS a été créé dans le cadre du National Childhood Vaccine Injury Act (NCVIA), suite à la demande de groupes militants et de parents d’enfants ayant subi des séquelles de vaccinations, avec pour contrepartie que les fabricants des vaccins ont été dédouanés de toute obligation de réparation en cas d’erreur de conception ou de fabrication.
Ces données publiques sont surexploitées à la fois par les « provax » et les « antivax » : les premiers rappellent que la proximité de deux événements — la vaccination et une pathologie ou un décès — n’établit pas leur lien de causalité ; chaque déclaration nécessite un examen détaillé pour prouver ou démentir ce lien ; ils estiment que la base du VAERS ne fait que produire des « signaux » dont la récurrence peut entraîner une enquête sur un grand nombre de cas similaires. Pour les opposants, il est assez improbable que le médecin prescripteur mène son enquête car la découverte du lien peut engager sa responsabilité ; mais, plus grave, une faible fraction des effets indésirables font l’objet d’une première saisie dans la base. Une des raisons en est la vétusté du dispositif de saisie : il faut environ 30 minutes pour saisir une fiche, son enregistrement n’est possible qu’en fin de saisie, et un time-out de la session pendant l’édition d’une page oblige à tout reprendre à zéro… Cette fraction de sous-déclaration est réelle mais son évaluation (impossible à quantifier) pourrait osciller entre 10 et 100 selon les avis.
Ce qui est par contre acceptable (bien que contesté par les « provax ») est de comparer les statistiques de la VAERS pour différents vaccins. C’est ce qui a fait dire aux « antivax » que les vaccins ARN anti-SARS-CoV‑2 provoqueraient beaucoup plus de décès et de graves effets indésirables que les vaccins classiques comme ceux de la grippe. Mais cette critique n’est recevable que pour des taux de déclaration comparables. S’il est vrai que les vaccinations CoVID ont produit, en un an, plus de déclarations d’effets secondaires graves que tous les autres vaccins réunis en 34 ans, il faut prendre en compte que celles-ci ont eu lieu dans un climat de méfiance, s’agissant de produits de santé mis sur le marché avant la fin de leur expérimentation en phase III.
En France, les données de pharmacovigilance ont été rassemblées par l’ANSM, en premier pour les « effets indésirables des médicaments utilisés dans la prise en charge du CoVID-19 ». Les effets indésirables peuvent être déclarés par le professionnel de santé ou par la personne vaccinée (ANSMN22).
L’ANSM reconnaît : « Ce suivi n’a pas vocation à rendre compte de l’exhaustivité du nombre de cas réellement survenus, et ce notamment en raison de la très forte sous-notification, mais permet d’émettre des signaux en vue de prendre des mesures de réduction du risque pertinentes. » (8 octobre 2021N23). Curieusement, cette mention de sous-notification n’apparaît pas dans son Suivi des cas d’effets indésirables des vaccins COVID-19 : 111 335 cas depuis le début de la vaccination, dont 24 % qualifiés de « graves », pour 100 798 500 injections (11 novembre 2021N24).
Le 9 juin 2022N25, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) a adopté un rapport d’étape sur « les effets indésirables des vaccins contre la Covid-19 et le système de pharmacovigilance français » présenté par Gérard Leseul, député, Sonia de La Provôté et Florence Lassarade, sénatrices. Une synthèse en a été publiée (juin 2022A49). On peut lire dans ce rapport (9 juin 2022A50 page 21) :
Il a été porté à la connaissance des rapporteurs que, dans certains cas, des professionnels de santé auraient refusé la déclaration à certains patients. Le dispositif de déclaration directe permet alors à ceux-ci de notifier tout de même leur cas à la pharmacovigilance. Cependant, il semblerait que la nécessité de renseigner le numéro de lot du vaccin injecté ait pu être un frein à cette déclaration, de nombreuses personnes ayant perdu la synthèse de vaccination remise le jour de l’injection et sur laquelle figure cette information. Or, contrairement à l’attestation de vaccination certifiée, les personnes vaccinées n’ont pas accès à ce document. Bien que l’ensemble des professionnels de santé vaccinateurs puisse aisément y avoir accès à partir du numéro de sécurité sociale, cette information a manqué à certains patients qui se sont trouvés dans l’incapacité de réaliser la déclaration. […] Des patients se sont également plaints du manque d’information quant au traitement de leur déclaration.
[…]
Par nature, et bien qu’obligatoire, ce système de déclaration passif est associé à une certaine sous-déclaration ; on admet habituellement que seuls 5 à 10 % des événements indésirables sont notifiés […]. Celle-ci peut entrainer un retard dans la détection d’un signal ou une sous-estimation de l’ampleur d’un problème sanitaire. Cette sous-déclaration peut être expliquée par plusieurs raisons : une négligence ou un manque de temps pour certains professionnels de santé, un doute sur l’origine iatrogène […] de la manifestation observée ou une formation insuffisante quant à la pharmacologie, son importance et les circuits de déclarations existants.
La phrase « on admet habituellement que seuls 5 à 10 % des événements indésirables sont notifiés » révèle que la « sous-déclaration » des effets indésirables n’a pas été évaluée dans le cas des vaccins anti-SARS-CoV‑2, ce qui revient à dire que les liens de causalité seraient avant tout une affaire d’opinion. Michael Eades, médecin aux USA et lui-même vivement opposé à cette vaccination, reconnaît (en 2022) l’absence d’effets indésirables graves sur plusieurs centaines de ses collègues vaccinés et membres de son club de golf. En France, Dr Frédérick Stambach, qu’on ne peut soupçonner d’être inféodé à l’industrie pharmaceutique, écrivait — en contradiction avec d’autres témoignages de médecins français (8 août 2021A134) :
Actuellement le moindre symptôme sérieux survenant dans les jours ou semaines suivant l’injection d’un des vaccins anti-covid est déclaré au centre de pharmacovigilance. C’est une bonne chose et j’y participe allègrement. Comme je l’ai expliqué ci-dessus c’est la seule solution pour faire émerger une anomalie statistique : déclarer les effets indésirables (supposés j’insiste) et faire remonter les informations au centre de pharmacovigilance qui seul sera capable de faire un lien statistique de causalité (ou pas) entre un effet indésirable et une molécule mais à condition qu’il y ait suffisamment de déclarations. Et c’est cela qui est inédit car d’habitude ce travail est insuffisamment fait (et je m’inclue dans ces insuffisances bien que sensibilisé au problème).
Les essais cliniques des vaccins Pfizer et AstraZeneca en phase III auraient pu fournir des données fiables sur la sécurité de ces vaccins, s’ils avaient été correctement conduits. Ce qui n’était visiblement pas le cas (Demasi M, 24 novembre 2021A86) :
Dans le cadre des essais vaccinaux menés par Pfizer et AstraZeneca, les participants ont reçu des applications numériques leur permettant d’enregistrer les effets indésirables à distance – un moyen plus pratique, plus rapide et plus économique de recueillir des données sur les patients.
Cependant, un problème majeur réside dans le fait que les options prédéterminées sur les applications numériques se limitent à des événements indésirables particuliers.
Par exemple, l’application ne permet à un participant que d’enregistrer ce que la société considère comme des événements « attendus » tels que la fièvre, la douleur au site d’injection, la température, la rougeur, le gonflement, la fatigue, les maux de tête, la diarrhée, les frissons, les douleurs musculaires et articulaires.
Mais s’il est confronté à un événement indésirable grave comme une myocardite ou des signes précoces de myélite transverse, le syndrome de Guillain-Barré, un trouble myopathique, une myocardite ou une thrombose, il n’a pas la possibilité de l’enregistrer sur l’application.
Marianne Demasi (24 novembre 2021A86) cite le cas de Brianne Dressen, participante de l’essai AstraZeneca, qui est devenue handicapée après la première injection et n’a pas pu enregistrer cet événement :
Une fois hospitalisée, Mme Dressen a été […] informée qu’elle avait reçu le vaccin AstraZeneca, et non le placebo, et on lui a conseillé de ne pas faire la deuxième injection.
Les investigateurs ont ensuite « retiré » Mme Dressen de l’essai, ils ont désactivé l’application de son smartphone, et toutes ses données à partir de ce jour-là n’ont jamais été documentées, alors qu’elle est toujours handicapée aujourd’hui.
Mme Dressen était préoccupée par le fait que son événement indésirable (et d’autres) n’avait pas été signalé dans la publication de l’essai dans le très réputé New England Journal of Medicine.
Elle a écrit au journal pour « demander que les inexactitudes dans la publication de l’essai soient corrigées et exiger un compte rendu complet de la publication et des résultats de l’essai ».
Le Dr Eric Rubin, rédacteur en chef, a refusé de corriger les données inexactes publiées dans son journal. L’intégralité de l’échange d’e-mails a été rendue publique.
[…]
Jusqu’à présent, les rapports d’effets indésirables graves et potentiellement mortels liés aux vaccins n’ont pas été trouvés dans les essais contrôlés « de référence ». Ils n’ont été détectés qu’une fois que des centaines de milliers de personnes avaient été vaccinées.
La myocardite, par exemple, n’est apparue en Israël que lorsque le vaccin Pfizer a commencé à être distribué à la population. Et les rapports de thrombocytopénie thrombotique induite par le vaccin (VITT) liés au vaccin AstraZeneca sont apparus pour la première fois dans les systèmes de surveillance européens, et non dans les essais contrôlés.
Le comptage des décès obéissait au même processus sélectif (Demasi M, 24 novembre 2021A86) :
Lorsqu’il publie les décès survenus dans le cadre des essais [de Pfizer], le Dr Healy [psychiatre basé en Ontario, Canada] souligne que les chercheurs n’établissent aucun lien entre le vaccin et les décès survenant immédiatement après la première dose du vaccin, jusqu’à 14 jours après la deuxième dose du vaccin.
En d’autres termes : 1) première injection, 2) attente de trois semaines avant la deuxième injection, 3) attente de deux semaines supplémentaires. Cela représente un total de cinq semaines pendant lesquelles les décès ne sont pas considérés comme étant liés au vaccin.
Les chercheurs affirment que c’est parce que les participants ne sont pas « totalement immunisés » avant deux semaines après leur deuxième dose. Cela est vrai.
Cependant, cela ne tient pas compte des décès qui pourraient être causés par le vaccin au cours de cette période de cinq semaines. […]
Il est important de le savoir car les données du monde réel obtenues auprès des CDC (au 25 juin 2021) montrent que la majorité des décès signalés après un vaccin Covid-19, surviennent dans les 30 jours [voir image ci-dessus].
Ces données de surveillance ne permettent pas d’établir un lien de causalité avec le vaccin, mais le signal est considéré comme significatif, surtout si les décès liés au vaccin n’ont pas été pris en compte dans les essais contrôlés.
Ces critiques de la mise en pratique des essais cliniques, pour ce qui concerne l’innocuité des vaccins, rejoignent celles qui avaient été émises au sujet d’autres vaccins comme le GardasilN26 en 2002 : voir à ce sujet l’article What Happens to Vaccine Clinical Trial Participants ? (2023N27).
⇪ Lanceurs d’alerte
Dans le camp « ennemi », des manipulateurs d’opinion répandent l’idée que « l’élite » qui a pour projet de dominer la population mondiale est consciente du fait que les vaccins — sans effet sur un virus « qui n’existe pas » — feraient partie de l’arsenal utilisé pour cette prise de contrôle : nanoparticules « activées » par la 5‑G (sic), nanorouteurs, nanosenseurs, nano-antennes, oxyde de graphène, puces informatiques, etc. (Aventin L, maii 2022N28).
Pour prouver que les célébrités vaccinées en public n’ont en réalité reçu qu’une substance inerte, une vidéo a circulé montrant le Dr Fauci vacciné au bras gauche, puis signalant, dans une interview, qu’il ressentait une douleur au bras droit. Seul détail : l’image a été inversée droite-gauche !
Le conspirationisme s’est bien entendu renforcé — surtout du fait de la censure exercée sur les réseaux sociaux mettant fin à toute tentative de débat scientifique/démocratique — en s’appuyant sur des données statistiques suggérant que ces vaccins seraient la cause (unique) d’une chute spectaculaire de la fertilité humaine et une surmortalité inhabituelle en 2021–2022. La théorie d’une volonté délibérée d’éliminer une partie de l’humanité en précipitant les décès et en empêchant les naissances a occupé de plus en plus de terrain. Il est en partie basée sur une déformation des propos de Bill Gates déclarant (un peu hâtivement) que la population mondiale devrait décroître et que les vaccins devraient y contribuer : « Si nous faisons un excellent travail en matière de nouveaux vaccins, de soins de santé et de services de santé génésique, nous pouvons réduire ce taux de 10 à 15 %. » Il ne s’agit pas, pour ces « élitistes », d’exterminer des humains, mais simplement d’induire une diminution (naturelle) de la croissance démographique consécutive à l’amélioration des conditions de vie.
Un des films conspirationnistes les plus achevés sur ce thème de la dépopulation est Died Suddenly de Stew Peters (21 novembre 2022N29). De nombreux commentateurs, y compris parmi ceux ailleurs désignés comme « complotistes », en ont signalé les erreurs et manipulations, par exemple Robert Malone (26 novembre 2022A31) :
D’autres commentateurs (par exemple “The Daily Skeptic” et Josh Guetzkow) ont noté à juste titre que la vidéo […] comprenait des segments mieux trompeurs, qui impliquent faussement une ou plusieurs relations de cause à effet entre une mort subite et l’administration d’un vaccin, ou qui utilisent autrement la liberté de style cinématographique pour susciter de l’indignation [to stoke outrage].
J’ai déjà écrit sur le modèle économique de Stoking Rage […] et à mon avis, cette stratégie est fondamentalement la même que le modèle économique “fearporn” des médias d’entreprise — notamment CNN. […] Je réfute l’affirmation selon laquelle, sur le champ de bataille de la guerre médiatique et de l’information sans restriction du 21e siècle dans laquelle nous sommes plongés, il serait acceptable d’employer les tactiques de nos adversaires.
[…]
Laissez-moi vous assurer dès maintenant que je n’ai ni le temps ni l’intérêt de m’engager plus avant avec Stew Peters. Il est sans intérêt, en ce qui me concerne. Un aboyeur de carnaval moderne.
Le film Died Suddenly (2022N29 à partir de 6:00) diffuse des entretiens avec des embaumeurs américains qui déclarent avoir trouvé des substances fibreuses dans les vaisseaux sanguins de personnes vaccinées, dont l’analyse révèlerait qu’il manque dans les caillots analysés des « éléments clés présents dans le sang humain sain, tels que le fer, le potassium et le magnésium », ce qui pourrait suggérer […] que « ces caillots sont formés à partir d’autre chose que du sang » (Medicatrix, 6 septembre 2022A45). Ces observations et les conclusions qui en ont été tirées ont été formellement contredites par des fact-checkers (15 septembre 2022A43).
À l’écart de ces affirmations non vérifiées, comme énoncé par le Dr Martin Zizi, épidémiologiste, professeur de neurophysiologie et ancien directeur scientifique à la Défense en Belgique : « Il n’y a pas de conspiration ; il y a juste des alignements d’intérêts convergents pour des raisons divergentes. » (13 octobre 2022A39 33:23)
Le moindre scepticisme expose son auteur — surtout sans compétence dans les domaines scientifiques concernés — à passer pour « antivax » ou victime de propagandes complotistes. Or il est clair qu’aucune affirmation ne peut être tenue pour scientifiquement valable, pour ce qui concerne la capacité de tel vaccin anti-SARS-CoV‑2 à enrayer la transmission des virus (dans tous les variants en circulation) ni la probabilité très faible d’effets secondaires à moyen terme — autres que le « bobo dans l’épaule » ou la « poussée de fièvre » dans les trois jours qui suivent… Seule la pharmacovigilance pourra fournir des données fiables, si elle s’exerce dans les règles de l’art. Toutefois, nous aurons vraisemblablement ces données quand elles seront devenues inutiles, les circonstances sanitaires ayant changé, espérons pour le mieux !
Le monde n’est certainement pas divisé entre « provax », « antivax » et une marge de « sceptiques ». Les mêmes arguments peuvent circuler d’un camp à l’autre, recyclés pour attirer l’attention des opposants en même temps qu’affaiblir leur position. C’est semble-t-il ce qui s’est passé avec la vigoureuse lettre ouverte « À toutes les autorités, scientifiques et experts du monde entier, à qui cela concerne : la population mondiale entière » adressée le 6 mars 2021 à l’OMS par le vétérinaire, virologue et vaccinologue Geert Vanden Bossche. Une traduction — effroyablement médiocre bien que compréhensible — a été mise en circulation dans le monde francophone (17 mars 2021A152) ; il est préférable de lire le texte original en anglais (6 mars 2021A157).
La lettre de Vanden Bossche a été largement relayée par des opposants/sceptiques de la vaccination contre la CoVID-19, bien qu’elle se termine par un appel à une vaccination systématique des personnes les plus fragiles. Vanden Bossche est non seulement « provax », il l’affirme d’emblée, mais ses liens d’intérêt avec l’industrie ont fait dire à ses détracteurs — par exemple Rosemary Frei (16 mars 2021A153) — qu’il cherchait uniquement à favoriser la concurrence de vaccins à base de cellules NKN30. Selon lui, « les vaccins à base de cellules [NK] permettront principalement de mieux préparer notre immunité naturelle (mémoire !) et d’induire une immunité de groupe (ce qui est exactement le contraire de ce que font les vaccins Covid-19 actuels, qui transforment de plus en plus les personnes vaccinées en porteurs asymptomatiques qui excrètent le virus). » (6 mars 2021A157 page 5)
Le propos de Vanden Bossche est assez compréhensible — ce qui a facilité sa diffusion et l’adhésion de collecteurs d’opinions sans examen critique — mais ses prédictions alarmantes n’étaient pas étayées par des données factuelles. Il s’est posé en lanceur d’alerte, « mettant en jeu toute [sa] réputation et [sa] crédibilité » (2021A152). Ses propositions mériteraient d’être étudiées et discutées par des chercheurs indépendants plutôt que de se voir écartées, sur la simple suspicion de conflit d’intérêts, par des personnes à leur tour accusées de manipuler leurs lecteurs — voir les nombreux commentaires au pied de l’article de Rosemary Frei (16 mars 2021A153, traduit en français le 24 mars 2021N31). Une analyse critique plus claire avait été publiée par Robert Verkerk, qui signalait entre autres (18 mars 2021A151) :
Les vaccins expérimentaux à base de cellules NK sont loin d’être le seul moyen de renforcer la fonction cytotoxique des cellules NK. Ironiquement – et de manière bien plus avérée – les approches diététiques et liées au mode de vie améliorent la fonction immunitaire innée dans le cadre d’une stratégie de prévention. Ainsi, la vitamine D, la vitamine C, le zinc, les bêta-glucanes et l’exercice ne sont que quelques-uns des éléments dont on a constaté qu’ils agissaient comme des modulateurs immunitaires renforçant la fonction des cellules NK.
Geert Vanden Bossche déclarait sur son fil LinkedIn (18 mars 2021N32) :
Dans les pays ayant mis en place un programme de vaccination de masse plus offensif, la forte baisse des infections sera probablement suivie d’un plateau prolongé. On peut s’attendre à ce que ce dernier se transforme en une augmentation beaucoup plus forte des courbes de morbidité avec des pics beaucoup plus élevés. Il n’y a pas de précédent d’une telle situation, donc personne ne peut vraiment prédire quand exactement cela va se produire. Cependant, je m’attends à ce que cela se produise assez rapidement, très probablement dans les 2 à 4 semaines à venir.
La catastrophe annoncée n’a pas eu lieu à mi-2021, mais Vanden Bossche a réitéré sa vision apocalyptique d’un « tsunami de morbidité et de mortalité » consécutif à la vaccination de masse anti-SARS-CoV‑2 (23 novembre 2021A88, vidéo sous-titrée en français). Son principal message (27:50) est que toute vaccination de masse, en période de pandémie avec un vaccin qui ne bloque pas la transmission du virus exerce une pression sélective favorable à la reproduction (et non la création) des variants les plus infectieux. Voir son explication détaillée plus bas : Interrogations sur les variants. Les trois critères soulignés en gras sont importants, car ils ne sont pas vérifiés dans les cas cités en contre-exemples, comme la vaccination contre la rougeole, réservée aux enfants, et immunisante.
Son alerte sur les conséquences dramatiques de la vaccination contre la CoVID-19 des enfants (et donc de toute la population) reste une question ouverte (Vanden Bossche G, 23 novembre 2021A88 1:04:45). Fin 2021, il s’est de nouveau exprimé très clairement (en français) sur ce sujet (23 décembre 2021A69) en expliquant pourquoi le variant Omicron est une chance, pour toute la population, de remobiliser les anticorps de l’immunité innée et donc de parvenir à une immunité de groupe : « Les non-vaccinés sont les “aspirateurs” de cette pandémie » (19:00).
➡ Geert Vanden Bossche a été accusé par Marc Van Ranst, en janvier 2021, de n’être « même pas virologue ». Il a donc mis en ligne les scans de ses diplômes (2021N33). Par la suite, son compte LinkedIn (Geert Vanden BosscheN32) a été supprimé pour être remplacé par un compte fictif du même nom (suivre ce lien) ! Cadeau aux « complotistes » : le crétin chargé de cette basse besogne (et qui ignore l’usage des majuscules) a laissé des traces. C’est un “senior program officer” de la Bill & Melinda Gates Foundation.
Un autre fait marquant de la bataille médiatique autour de la pandémie CoVID — que certains qualifient de « contrôle de l’information », voir mon article Vers un nouvel "ordre mondial" ? — a été la censure des propos du Dr Robert Malone, chercheur dans le domaine de la technologie à l’origine de la vaccination à ARN messager (de 1987 à 1989) et souvent désigné comme l’inventeur des vaccins ARNm (Franklin A, 8 juillet 2021N34) — voir la mention initiale de son rôle dans l’archive de Wikipedia (14 juin 2021N35) :
Les premières expériences de vaccination par ARNm ont été menées par P. Felgner, J. Wolff, G. Rhodes, R.W. Malone et D. Carson. P. Ils ont réalisé un certain nombre d’études sur la vaccination par ARNm qui ont donné lieu à neuf brevets sur la vaccination par ARNm avec une date de priorité commune du 21 mars 1989.
Voir aussi son compte ORCID, son profil sur Google Schlolar, ses réponses à diverses tentatives de disqualification (Malone RW, 24 septembre 2022A42 ; Malone RW, 6 mars 2023N7), son ouvrage Lies My Gov’t Told Me : And the Better Future Coming (2022N36) et un entretien aux cotés de sa compagne Jill Malone le 10 août 2023. Un historique détaillé de l’invention des vaccins mRNA a été publié par Elie Dolgin (14 septembre 2021A111).
➡ Je ne soutiens Malone et ses amis que dans ce cadre professionnel, ne partageant en rien leurs opinions en matière de religion, de morale et de politique.
Malone mettait en garde contre l’utilisation à grande échelle de « vaccins expérimentaux », déplorant le manque de transparence et l’absence de procédures de libre consentement éclairé — voir le flash diffusé par Fox News (23 juin 2021A136) et l’article Réponse à la pandémie. Plus tard il a exposé clairement ce qu’il estime une stratégie cohérente : (1) vacciner uniquement les personnes très âgées ou à forts risques, (2) étendre cette vaccination à tous les pays, (3) éviter les réunions à forte densité humaine et (4) généraliser un traitement précoce avec des médicaments nouveaux ou le repositionnement de molécules anciennes (vidéo censurée du 15 septembre 2021, 1:25:00). Au sujet du soin, il déclarait en début d’entretien travailler en Inde à la mise au point d’un vaccin « classique » (15 septembre 2021N37) ; plus loin, il citait l’exemple de l’Uttar Pradesh (230 millions d’habitants) qui a vu le nombre de cas s’effondrer fin août 2021 avec 5 % de vaccinés et la distribution de 500 000 kits [voir protocoleN38] contenant entre autres de l’ivermectineN39 — voir détails (Campbell J, 22 septembre 2021A110).
Il est important de noter que Malone n’a rien d’un « antivax », déclarant avoir reçu deux doses de Moderna en avril 2021, avec de graves effets secondaires après la deuxième injection (Malone RW, 13 janvier 2022A60) : hypertension avec une pression systolique fréquente allant jusqu’à 230 mmHg, narcolepsie, brouillard cérébral du système nerveux central, jambes agitées… Il affirme que le contrôle de qualité exercé par les fabricants est déficient parce que certains lots des vaccins conduisent à nettement plus d’effets secondaires graves. L’étudiant en pharmacie Craig Paardekooper à Kingston University, membre du NHS Staff for Choice, a en effet établi un classement par « dangerosité » des lots de vaccins en comptant les nombres d’effets indésirables graves enregistrés dans la base de données du VAERSN21 — voir le site How Bad Is My Batch ?N40. Toutefois, sachant que les taux de déclaration au VAERS sont certainement dépendants des lieux et des praticiens de santé, cette classification n’a aucun sens, faute d’un ajustement statistique de ces deux facteurs de confusion (au minimum).
Le compte LinkedIn de Robert Malone a été fermé — et son nom définitivement effacé — le 15 juin, de l’historique de la page RNA vaccineN41 sur Wikipedia. La discussion ayant abouti à cette suppression figure sur l’onglet “Talk” (2 mars 2021), prenant pour seuls motifs que les informations seraient basées sur des « données primaires » et que Robert Malone n’a pas de page Wikipedia à son nom !
Une lecture critique de ses interventions — et surtout de ses messages apocalyptiques — s’impose néanmoins ; il a par exemple relayé en septembre 2021 une fausse information issue d’un article (rétracté) de l’Université d’Ottawa (Kafil T et al., 24 septembre 2001A108) évaluant à 1 pour 1000 le risque de myopéricardite après une vaccination ARNm (Miller A, 25 septembre 2021A107). Il a aussi imprudemment relayé une vidéo d’un jeune athlète s’effondrant tragiquement en compétition, qui circulait comme alerte de « morts subites » post-vaccination, alors qu’il a été montré ultérieurement que cet événement datait d’avant la campagne de vaccination anti-CoVID. Contacté par les parents de cet athlète, il s’est immédiatement excusé et a effacé son message (Malone RW, 26 novembre 2022A31). Un exposé à charge sur sa biographie a été publié sur le site For Better Science (Clyde S, 4 octobre 2021A102).
⇪ Thérapie génique ou vaccin ?
La qualification des injections à base d’ARN messager comme une « thérapie génique » a été unanimement décriée par les fact-checkers, sous prétexte que ces vaccins CoVID ne modifient pas le génome des cellules humaines. Or, leur pseudo-réfutation repose sur une lecture partielle de la définition d’une thérapie génique selon la FDA (2018N42) :
La thérapie génique humaine vise à modifier ou à manipuler l’expression d’un gène ou à altérer les propriétés biologiques de cellules vivantes à des fins thérapeutiques.
Les injections d’ARN messager CoVID délivrent un ARN messager synthétique contenant un code génétique qui ordonne aux cellules de produire une forme modifiée de la protéine de pointe (spike) du SARS-CoV‑2. Le fait de manipuler l’expression d’un gène ou altérer les propriétés biologiques de cellules vivantes est suffisant pour valider le qualificatif « thérapie génique », mais il ne fallait pas effrayer la population, bien entendu !
Dans son document Long Term Follow-up After Administration of Human Gene Therapy Products (janvier 2020A188), la Food & Drug Administration (FDA aux États-Unis) rappelait (page 30) :
La FDA considère généralement que les produits de thérapie génique humaine incluent tous les produits dont les effets sont médiés par la transcription ou la traduction de matériel génétique transféré ou par une modification spécifique des séquences génétiques de l’hôte (humain).
Par ailleurs, le 1er septembre 2021, les Centers for Disease Control (CDC aux USA) ont modifié leur définition du terme « vaccin » pour qu’il puisse s’appliquer aux injections d’ARN messager CoVID : la vaccination n’est plus supposée produire une immunité contre la maladie (voir ancienne définition), mais seulement une protection (voir nouvelle définition).
Les détails de cette modification, résultat d’un échange de courriers internes au CDC où un employé s’inquiète que « les négationnistes de droite du covid-19 utilisent [n]otre définition du “vaccin” pour affirmer que les vaccins à ARNm ne sont pas des vaccins », ont été exposés et commentés par Joe Martino (9 novembre 2021A93). Il remarque :
C’est là que je crois que la discussion est forte, car nous parlons maintenant d’une implication dans le monde réel. Si nous partons du principe que ces vaccins ressemblent beaucoup plus à des médicaments qu’à des vaccins, et que la définition préalable le précise clairement, alors nous assistons actuellement à une obligation de prise de médicaments.
C’est TRÈS différent de rendre obligatoire un produit qui offre une immunité. Nous assistons actuellement à un changement culturel massif dans la façon dont nous rendons obligatoires des produits pharmaceutiques. Nous passons de l’obligation d’un produit qui arrête l’infection et la transmission à l’obligation d’un produit qui n’arrête pas l’infection ou la transmission, mais qui réduit la gravité de la maladie pendant une courte période. […]
D’un point de vue strictement commercial, cette pandémie était une occasion unique pour l’industrie pharmaceutique, et le CDC était heureux de jouer le jeu, à mon avis. Ils sont allés jusqu’à modifier les définitions de leurs produits pour les adapter à la politique qu’ils devaient mettre en place pour aider leurs partenaires pharmaceutiques. C’est, à tout le moins, quelque chose que nous devons considérer comme possible.
Voir un changement de définitions, un manque de clarté de la part du CDC, et une distorsion des données tout au long de la pandémie, tout cela entraîne une perte de confiance du public. À défaut d’une bonne raison, le CDC va minimiser ses actes comme étant nécessaires pour arrêter les « anti-quoi-que-ce-soit ». En soutien, le New York Times sera d’accord avec les CDC, le Washington Post suivra, et la vérité se cachera dans l’obscurité un peu plus longtemps.
Le « complotiste » Dr J Mercola concluait (11 janvier 2023) :
Avant l’autorisation d’utilisation d’urgence des injections de COVID, aucune thérapie génique à ARNm n’avait été mise sur le marché, malgré plus de 20 ans de recherche et de développement. Cela en dit long sur la difficulté de mettre au point ces produits, de s’assurer qu’ils fonctionnent et sont sûrs.
Avec la mise en place par la FDA d’un dispositif “Future Framework” en juin 2022 pour accélérer la livraison des boosters COVID 23, les obstacles réglementaires des thérapies géniques, notamment les exigences strictes en matière de sécurité, ont été balayés. Désormais, la FDA peut et va autoriser des injections de COVID reformulées sans essais sur l’homme.
La FDA a essentiellement réécrit les règles à la volée, en décidant que les thérapies géniques à ARNm sont équivalentes aux vaccins antigrippaux classiques, et qu’elles peuvent être mises à jour et diffusées sans essais cliniques.
L’idée est que l’innocuité des injections de COVID à ARNm a déjà été prouvée par les injections originales, qui, selon eux, n’ont blessé ni tué personne. La sécurité est donc acquise et l’efficacité des boosters reformulés peut être évaluée simplement en vérifiant les niveaux d’anticorps chez quelques souris, ce qu’ont fait Pfizer et Moderna.
⇪ Dissémination dans le flot sanguin ?
Le 28 février 2021, douze médecins et scientifiques ont adressé une lettre à l’Agence européenne du médicament pour prévenir des risques associés aux vaccins à ARN messager (Bhakdi S et al., 2021A158). Ils demandaient la preuve que ces produits injectés en intramusculaire n’atteindraient pas le flot sanguin :
En l’absence de telles preuves, il faut s’attendre à ce que les vaccins restent piégés dans la circulation et soient absorbés par les cellules endothéliales. Il y a des raisons de penser que cela se produira en particulier aux endroits où la circulation sanguine est lente, c’est-à-dire dans les petits vaisseaux et les capillaires […]. Nous demandons des preuves que cette probabilité a été exclue dans les modèles animaux précliniques avec les trois vaccins avant leur approbation par l’EMA pour une utilisation chez l’homme.
Si cette preuve n’est pas disponible, il faut s’attendre à ce que, pendant l’expression des acides nucléiques des vaccins, les peptides dérivés de la protéine spike soient présentés par la voie du CMH I à la surface luminale des cellules. De nombreux individus sains possèdent des lymphocytes CD8 qui reconnaissent ces peptides, ce qui peut être dû à une infection antérieure par COVID, mais aussi à des réactions croisées avec d’autres types de coronavirus […]. Nous devons supposer que ces lymphocytes vont attaquer les cellules concernées. […]
[Si de telles preuves ne sont pas disponibles] il faut s’attendre à ce que des lésions endothéliales, avec un déclenchement ultérieur de la coagulation sanguine par l’activation des plaquettes, se produisent en d’innombrables endroits du corps. […]
[…] il faut s’attendre à ce que cela entraîne une baisse du nombre de plaquettes, l’apparition de D‑dimèresN43 dans le sang et une myriade de lésions ischémiques dans tout le corps, y compris dans le cerveau, la moelle épinière et le cœur. Des troubles hémorragiques pourraient survenir à la suite de ce nouveau type de syndrome de coagulation intravasculaire disséminéeN44 y compris, entre autres, des saignements abondants et des accidents vasculaires cérébraux hémorragiques.
⇪ Mauvaise pratique ?
Sans écarter l’hypothèse de mauvaise qualité de certains lots de vaccins anti-SARS-CoV‑2, on peut soulever la question du mode d’administration : ces vaccins doivent être injectés en intramusculaire. Le protocole exige qu’après l’introduction de l’aiguille, il faut tirer le piston pour voir si l’aiguille se trouve dans le muscle ou dans un vaisseau (Mémo Infirmier, 2018N45). Or, des professionnels de santé ayant observé les pratiques dans les « vaccinodromes » m’ont assuré que ce protocole n’était pas respecté par tous les intervenants.
L’introduction du produit dans le sang est susceptible de provoquer des effets (très) indésirables dans l’organisme. Ce n’est toutefois qu’une hypothèse, puisqu’on ne dispose d’aucune donnée statistique à ce sujet.
⇪ Controverses sur les effets indésirables
En avril 2021 des critiques se sont fait entendre sur le décompte des effets indésirables graves des vaccins anti-SARS-CoV‑2 en circulation (AIMSIB, 11 avril 2021A148).
L’AIMSIB a reproduit (image ci-contre) un tableau comparatif des effets indésirables du vaccin Covid-19 AstraZenecaTM et du vaccin contre la grippe classique, à partir des données de la base ADRreports.eu. À noter que ces chiffres couvrent une période de 3 mois pour le vaccin anti-SARS-CoV‑2 et une année entière pour celui contre la grippe. Cette comparaison suggère qu’il serait difficile de prouver que toutes les thromboses avaient des causes étrangères à la vaccination.
Un exemple de manipulation maladroite (voire mal-intentionnée) de données statistiques est l’article The Safety of COVID-19 Vaccinations – We Should Rethink the Policy qui affirmait, en résumé, que « pour trois morts évitées par la vaccination, il faut accepter deux morts causées par la vaccination » (Walach H et al., 24 juin 2021A135). Comme expliqué dans les commentaires de PubPeer, les auteurs ont calculé le NNTV (number needed to vaccinate) sur les phases 3 des essais qui n’ont duré que quelques mois et dépendaient de la prévalence de la maladie. Ils ont comparé ce nombre avec celui des décès après vaccination dans les bases de données, postulant incorrectement un lien de cause à effet entre vaccination et effet enregistré, alors que les corrélations ne servent qu’à afficher un signal de tolérance (possibilité d’effet adverse).
Plausibles ou exagérées, les évaluations d’effets secondaires graves des vaccins anti-SARS-CoV‑2 offrent un boulevard publicitaire aux vendeurs de régimes ou produits « détox » — voir mon article Détoxination. À titre d’exemple, une vidéo de 56 minutes (Wirth N, septembre 2021N46) qui, sous prétexte d’un entretien avec un « spécialiste » — en réalité kinésithérapeute et président d’une entreprise luxembourgeoise maquillée en laboratoire de recherche — se termine par l’offre exceptionnelle d’un dossier élaboré par un « collectif d’experts » (dont aucun nom n’est cité) cédé gratuitement contre… un an d’abonnement à la revue publiée par l’auteur de la vidéo ! L’intervenant est d’un abord sympathique et fait preuve de pédagogie sur les risques des vaccinations en question (sans se risquer au sujet de leur fréquence) mais les conclusions « détox » prêtent à confusion : le naturopathe propose par exemple des cures de polyphénols et autres aliments ou compléments alimentaires pour leurs propriétés chélatricesN47 en mentionnant l’élimination de l’aluminium et du graphèneN48, alors que l’intervenant a reconnu que ces produits étaient absents des vaccins CoVID. Malgré ma réserve sur cette grossière exploitation publicitaire, je crois utile d’écouter cette vidéo qui aurait pu se lire sur une simple page, avec l’avantage d’afficher des liens vers les sources scientifiques dont l’intervenant se réclame, et l’inconvénient de ne pas fonctionner comme un appât publicitaire…
Les vaccins en circulation contre la CoVID-19 (début 2021) n’ont pas été testés sur des sujets immunodéficientsN49. Leur utilisation sur cette population peut poser problème, comme signalé avec le vaccin Pfizer-BioNTech (BNT162b2) administré en Israël à des patients atteints de maladies auto-immunes ou inflammatoires (avril 2021A144) dont 6 ont subi une réactivation d’herpes zoster (zonaN50) :
La prévalence d’herpes zoster (HZN50) était de 1,2 % (n = 6) chez les patients atteints d’AIIRD, alors qu’elle était nulle chez les témoins. Six patientes âgées de 49 ± 11 ans et atteintes d’une maladie auto-immune de rhumatisme inflammatoire stable : polyarthrite rhumatoïdeN51 (n = 4), syndrome de SjögrenN52 (n = 1) et maladie conjonctive indifférenciée (n = 1), ont développé la première infection de leur vie à l’HZ peu de temps après l’administration de la première dose de vaccin dans 5 cas, et après la deuxième dose de vaccin dans un cas. Dans la majorité des cas, l’infection à l’HZ était bénigne, à l’exception d’un cas de HZ ophtalmique, sans atteinte cornéenne, chez une patiente atteinte de polyarthrite rhumatoïde traitée par tofacitinib. Il n’y a eu aucun cas de HZ disséminé ou de névralgie post-zostérienne. Toutes les patientes sauf une ont reçu un traitement antiviral avec une résolution des symptômes liés à l’HZ jusqu’à 6 semaines. Cinq patientes ont terminé la deuxième dose du vaccin sans autres effets indésirables.
Début décembre 2021, le ministère japonais de la Santé avait pointé des « effets secondaires graves » des vaccins Moderna et Pfizer (5 décembre 2021N53 ; source : 4 décembre 2021N54) :
Sur un million d’hommes ayant reçu le vaccin Moderna, de tels effets secondaires [inflammations du muscle cardiaque et de la paroi externe du cœur] ont été signalés chez plus de 81 hommes adolescents et 48 hommes dans la vingtaine. Ces chiffres étaient respectivement de 15 et 13 pour ceux qui avaient reçu le vaccin Pfizer.
L’accroissement du risque de myocardite ou péricardite après vaccination CoVID a fait l’objet de témoignages de nombreux médecins. Il a été confirmé par les autopsies de 25 personnes décédées pour une cause inconnue dans les 20 jours qui suivaient une vaccination ARN messager (Schwab C et al., 27 novembre 2022A30). La réfutation de ce danger consiste à dire que des myocardites survenaient aussi du fait de la contamination au SARS-CoV‑2. Toutefois, cette hypothèse est à son tour contredite par l’étude de Ortal Tuvali et collègues (15 avril 2022A52) :
La post-infection au COVID-19 n’a pas été associée à une myocardite (adjusted hazard ratio 1,08 ; IC 95 % 0,45 à 2,56) ou à une péricardite (aHR 0,53 ; IC 95 % 0,25 à 1,13). Nous n’avons pas observé d’incidence accrue de péricardite ou de myocardite chez les patients adultes se remettant d’une infection à COVID-19.
Fin 2021, un homme (Marc Doyer) dont l’épouse a contracté une variante de la maladie de Creutzfeldt-JakobN55 — vMCJ, « maladie de la vache folle » — peu de temps après la deuxième injection du vaccin Pfizer déclarait avoir recensé 22 cas exactement similaires à celui de son épouse (21 janvier 2022A59). Le Prof. Frédéric Adnet lui répond (sur TPMP le 22 janvier 2022) que seule la pharmacovigilance peut étudier ces signalements, mais que le signal n’est pas évident puisque cette maladie frappe 100 personnes chaque année en France. En réalité, il n’y a eu que 28 cas de vMCJ diagnostiqués en France entre 1992 et 2019, soit une moyenne de 1.03 cas par an.
L’article de Jean-Claude Perez et collègues, dont Luc Montagnier était co-signataire (2023A27), recensait déjà 26 cas en France, « tous […] diagnostiqués en 2021, les premiers symptômes apparaissant en moyenne 11.38 jours après l’injection du COVID-19 de Pfizer, Moderna ou AstraZeneca ». Fin 2023, Pfizer a admis la responsabilité de son vaccin dans la maladie de Creutzfeldt-Jakob qui a tué Mauricette Doyer.
Marc Doyer en est au recensement de 60 témoignages de proches de victimes de MCJ foudroyantes. Anthony M Kyriakopoulos et collègues ont écrit (9 décembre 2022A29 p. 13–14) :
Dans cet article, nous avons passé en revue la littérature de recherche sur les processus liés à la protéine spike qui conduisent au développement de maladie neurodégénérative, dans le contexte de plusieurs articles récents rapportant les mécanismes de toxicité observés. Nous avons été initialement motivés par l’observation que les patients atteints de COVID-19 souffrent souvent de séquelles à long terme, notamment de troubles cognitifs — ce que l’on appelle la maladie de COVID long. Il existe également un syndrome post-vaccinal qui ressemble fortement à la maladie COVID long. […]
Nos travaux ont d’importantes implications pour les politiques publiques, étant donné la poursuite de l’application généralisée des vaccins COVID-19. S’il est concevable que la protéine spike puisse contribuer à de futures maladies neurodégénératives, le calcul risque-bénéfice de la vaccination massive et indiscriminée devrait être réexaminé. Si les arguments présentés ici s’avèrent exacts, la population vaccinée a déjà subi de nombreux préjudices.
Le 7 octobre 2022A41, le médecin général de l’État de la Floride a publié de nouvelles directives pour l’utilisation de vaccins ARNm contre la CoVID-19 :
La Floride continue d’insister sur le fait que les prestataires de soins de santé doivent examiner toutes les données afin d’évaluer les risques et les avantages propres à chaque patient lorsqu’ils déterminent les services de soins de santé à fournir, y compris l’administration des vaccins COVID-19 contenant de l’ARN messager (ARNm) que les vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna utilisent.
Le département de la santé de Floride a effectué une analyse (2022N56) par le biais d’une série de cas auto-contrôlés (SCCSN57), technique développée à l’origine pour évaluer la sécurité des vaccins. Cette étude a porté sur le risque de mortalité après la vaccination par le mRNA COVID-19. Cette analyse a révélé une augmentation de 84 % de l’incidence relative des décès d’origine cardiaque chez les hommes âgés de 18 à 39 ans dans les 28 jours suivant la vaccination par ARNm. Les personnes souffrant de pathologies cardiaques préexistantes, telles que la myocardite et la péricardite, doivent être particulièrement prudentes lorsqu’elles envisagent de se faire vacciner et en discuter avec leur prestataire de soins de santé.
À ce titre, le département de la santé de Floride a publié les conseils suivants :
Sur la base des données actuellement disponibles, les patients doivent être informés des complications cardiaques possibles qui peuvent survenir après avoir reçu un vaccin ARNm COVID-19. Avec un niveau élevé d’immunité globale contre la COVID-19, le bénéfice de la vaccination est probablement dépassé par ce risque anormalement élevé de décès d’origine cardiaque chez les hommes de ce groupe d’âge.
Le State Surgeon General recommande désormais de ne pas administrer les vaccins à ARNm COVID-19 aux hommes âgés de 18 à 39 ans.
Les individus et les prestataires de soins de santé doivent également être conscients des résultats de cette analyse :
• Les hommes de plus de 60 ans présentaient un risque accru de 10 % de décès d’origine cardiaque dans les 28 jours suivant la vaccination par ARNm.
• Les vaccins sans ARNm ne présentaient pas ces risques accrus, quelle que soit la population.
Les Floridiens sont encouragés à discuter de tous les avantages et risques potentiels des vaccins à ARNm COVID-19 avec leur prestataire de soins de santé. Le risque associé à la vaccination ARNm doit être mis en balance avec le risque associé à l’infection par la COVID-19.
La méthodologie de l’analyse à l’origine de ces recommandations a suscité de vives critiques (Flore K, 10 octobre 2022A40), entre autres :
La plupart [des experts] ont immédiatement souligné l’étrangeté de l’absence d’auteurs nommés sur le document, ainsi que le fait que le document n’a été publié que sur le site Web COVID-19 de la Floride.
Au congrès de la Société européenne de cardiologie, en 2022, la présentation de Christian Eugen Mueller (Bâle en Suisse) a fait état de l’augmentation inquiétante des myocardites consécutives à la vaccination COVID-19 ARNm (24 octobre 2022A37) :
L’incidence des lésions myocardiques est de 2,8 % soit 800 fois supérieure à l’incidence habituelle des myocardites. Elle survient majoritairement chez les femmes contrairement aux myocardites virales habituelles.
Aucun MACE [décès d’origine cardiovasculaire, hospitalisation pour insuffisance cardiaque, arythmie ventriculaire et infarctus du myocarde] n’a été rapporté dans la population étudiée à 30 jours, néanmoins du fait de la réalisation de doses répétées, il est intéressant de se demander si cela ne pourrait pas entraîner des séquelles à long terme (insuffisance cardiaque, arythmie). Pour cela un essai randomisé avec un suivi au long cours serait nécessaire.
Une piste importante, bien que peu médiatisée, est la recherche sur le Complexe
Majeur d’Histocompatibilité Humaine (CMHN58 ou HLA chez l’humain) découvert par Jean Dausset (Prix Nobel 1980). Alexandre Bolze et ses collègues ont constaté (14 avril 2022A53) :
Notre étude d’association pangénomique identifie une association entre les difficultés sévères dans la routine quotidienne après la vaccination et HLA‑A∗03:01. Cette association n’était statistiquement significative que pour les personnes ayant reçu le vaccin Pfizer-BioNTech (BNT162b2 ; n = 3 694 ; p = 4.70 10-11 ; OR = 2,07 [IC à 95 % 1.67–2.56]), et présentait une taille d’effet plus faible chez les personnes ayant reçu le vaccin Moderna (mRNA-1273 ; n = 3 610 ; p = 0.005 ; OR = 1.32 [IC à 95 % 1.09–1.59]). Chez les receveurs de Pfizer-BioNTech, HLA‑A∗03:01 a été associé à une augmentation de 2 fois du risque de difficultés sévères autodéclarées dans la routine quotidienne après la vaccination.
En France, le Dr Laurent Toubiana, chercheur à l’Inserm, a déposé, le 19 février 2022, une pétition réclamant que le Sénat fasse procéder à une analyse de la mortalité toutes causes confondues en fonction du statut vaccinal des personnes. Il rappelait que les données existent dans Système National des Données de Santé (SNDS) qui permet de connaître l’âge et le sexe des personnes, les dates d’injection des « vaccins anti-covid », ainsi que les marques et les numéros de lots de vaccins utilisés, les dates d’injections de vaccins antigrippaux (pour bénéficier d’un référentiel de comparaison) et enfin la date des éventuels décès des personnes. Ces données doivent permettre de déterminer précisément la mortalité des personnes vaccinées et non-vaccinées par tranche d’âge et par période, de constater s’il existe ou non une relation entre la date de vaccination et la date de décès et enfin d’observer si les injections anti-Covid ont une spécificité ou non relativement aux injections antigrippales de ces dernières années.
La commission sénatoriale a refusé cette demande de transparence sur les données, sans fournir de justification (Marcel D, 23 mars 2022A55). Suite à cela, plus de 700 universitaires, chercheurs, professionnels de la santé et du droit ont interpellé le Sénat dans une tribune, afin d’obtenir une commission d’enquête. Ils y déclaraient notamment (23 mars 2022A56) :
Cette analyse des décès toutes causes confondues est cruciale au regard de l’objet de cette commission d’enquête. Or, la commission sénatoriale chargée de faire le tri dans les pétitions reçues a refusé cette demande de transparence sur les données, et l’a fait de surcroît sans en donner aucune justification. La motivation des décisions administratives constitue pourtant une obligation légale traduisant un droit essentiel des citoyens et une forme de protection contre l’arbitraire du pouvoir politique. C’est une exigence démocratique évidente.
Des informations plus récentes — notamment, en France, l’intervention du pharmacologue et juriste Amine Umlil — sont données ci-dessous.
⇪ Péricardites et myocardites
Bien que des études à court terme aient conclu que les vaccins COVID-19 étaient à la fois « sûrs et efficaces », des effets secondaires continuent d’être signalés. Parmi ceux-ci, les plus pointés du doigt sont la péricardite et la myocardite, des maladies inflammatoires qui touchent respectivement le sac entourant le cœur et le muscle cardiaque (Hulscher N et al., 2024A10). L’inflammation de cette nature peut provoquer des douleurs thoraciques, un essoufflement et, dans les cas les plus graves, une insuffisance cardiaque.
Les effets secondaires cardiovasculaires tels que l’inflammation myo-péricardique intéressent particulièrement les domaines de la cardiologie, de l’anesthésiologie et de la chirurgie. Les praticiens recommandent (Karemingi C et al., 19 mai 2023A16) :
La myocardite et la péricardite nécessitent des procédures diagnostiques et thérapeutiques telles que l’échocardiographie transœsophagienne (ETO) et la chirurgie de la fenêtre péricardique. La surveillance peropératoire de l’état clinique et du rythme cardiaque ainsi que des ajustements minutieux de la gestion de l’anesthésie sont nécessaires pour garantir des résultats positifs. […]
Des recherches récentes ont montré un lien entre la vaccination COVID-19, en particulier les vaccins à base d’ARNm, et le développement de péricardites et de myocardites [1,2]. La fréquence de ces troubles après la vaccination est estimée à un à cinq cas pour 100 000 personnes, les hommes jeunes et d’âge moyen présentant le risque le plus important [2]. Bien que le risque de morbidité et de mortalité accrues dans ces situations soit encore à l’étude, des cas graves nécessitant une hospitalisation et des soins de soutien ont été signalés [2,3].
En outre, le risque d’instabilité myocardique pendant le traitement anesthésique a été documenté chez les patients atteints de péricardite et de myocardite, en particulier dans les cas présentant des anomalies du rythme cardiaque sous-jacentes. Cela représente un défi important pour les anesthésistes qui s’occupent des patients subissant une chirurgie par fenêtre péricardique, qui peut nécessiter une anesthésie générale.
⇪ Baisse de la fertilité ?
Les vaccins ARNm anti-covid ont-ils diminué la fertilité des personnes vaccinées ? La question a été posée très tôt avec des arguments qui ne seront pas développés ici.
Début 2024, la baisse de fertilité constatée dans de nombreux pays a fait l’objet d’un impressionnant tapage médiatique accompagné de slogans politiques comme, en France, le « réarmement démographique »… qui rappelle de sombres heures de notre histoire. Le discours officiel étant que la baisse du taux de natalité n’est autre qu’un fait culturel — les citoyens auraient « peur de faire des enfants » — doublé de contraintes économiques et sociales, comme par exemple le choix préférentiel de la carrière pour les femmes en âge de procréer.
Il semble toutefois que ces facteurs ne suffisent pas à expliquer la chute vertigineuse de la natalité dans les pays fortement vaccinés. Les statistiques de l’INSEE, pour la France, suggèrent que la chute prévisible pendant les périodes de confinement a été compensée par une hausse l’année suivante, mais que cette chute a repris et continue, début 2024, juste après le début des campagnes vaccinales :
⇪ Éthique
Un article titré Potential Conscientious Objection to mRNA Technology as Preventive Treatment for COVID-19 a été publié en août 2022 par cinq universitaires dans International Journal of Vaccine Theory, Practice, and Research (P Provost et al., 23 août 2022A46, p. 445–454). La traduction peut être lue sur une page de Laurent Mucchielli : L’objection de conscience, position légitime face à la technologie ARNm à des fins vaccinales (13 septembre 2022A44). Extrait :
Sur la base de ce que l’on sait déjà, indépendamment des composants non divulgués des formulations expérimentales qui peuvent nuire à de multiples systèmes organiques (Benzi-Cipelli et al., 2022), il semble que toute personne raisonnable soit en droit de soulever une « objection de conscience » légitime contre le fait de forcer ses cellules à exprimer, contre leur nature, une protéine Spike nocive du SRAS-CoV‑2 ou tout autre composant peptidique que les formulations d’ARNm, visant à produire cette Spike, peuvent engendrer. De plus, cette objection est renforcée par le fait que les partisans de cette nouvelle technologie n’ont pas tenu compte de deux des principes les plus fondamentaux de la pharmacologie : la dose du produit actif et sa distribution aux systèmes corporels après son administration.
⇪ Fin des essais ?
La fin des essais cliniques de phase 3 est annoncée le 27 octobre 2022 pour le vaccin de Moderna et le 2 mai 2023 pour Pfitzer. Ce qui n’empêchait pas le ministre de la santé français d’affirmer en juillet 2021 : « Parmi les “fake news” que l’on entend, il y aurait celle qui consiste à dire que le vaccin serait encore en cours d’expérimentation, c’est absolument faux. La phase 3 est terminée depuis des mois, elle est validée », et aussitôt après que « l’essai de phase 3 se poursuit » ! (Maad A, 8 juillet 2021A127) La réalité est que la première partie évaluant « l’efficacité » (voir ci-dessous) était terminée, et la levée de l’insu avait eu lieu à cet effet, alors que le volet « sécurité » restait à l’étude jusqu’à la fin des essais. Cette contradiction du ministre était parfaitement assumée, noyée dans le flou artistique des « décodeurs » du Monde qui concluaient que le ministre avait raison, tout en s’appuyant sur les propos d’un autre « expert » : « Les essais de phase 3 ont montré la qualité pharmaceutique, l’efficacité, et la sécurité des vaccins ARN… » Alors que cette notion d’efficacité est à géométrie variable (voir plus bas) et que la sécurité n’est pas encore évaluée, sauf à écarter d’emblée tout effet indésirable qui pourrait survenir au delà de six mois.
Une évaluation de la sécurité et de l’efficacité à six mois du vaccin Pfizer-BioNTech (BNT162b2) a été pré-publiée fin juillet 2021 (Thomas et al., 28 juillet 2021A122). Au niveau « sécurité », on comptait 15 morts pour toutes causes dans le groupe vacciné, contre 14 dans le groupe placebo. Parmi ceux-ci, seulement 1 décès avait été attribué à la CoVID chez les vaccinés, contre 2 dans le groupe placebo. Cette différence n’était pas significative sachant que les groupes comprenaient chacun 22 000 sujets (dont la majorité avait moins de 55 ans). Néanmoins, l’efficacité était affirmée en mentionnant le décompte de 131 cas symptomatiques chez les vaccinés contre 1034 chez les non-vaccinés. Sachant que la mortalité n’était pas impactée, la preuve était faite que ce vaccin protège des formes symptomatiques, mais rien n’était établi avec certitude pour la protection contre les formes graves. Le terme « forme grave » étant très vague, le seul critère retenu par les épidémiologues est en effet celui de la mortalité.
D’autres détails et objections figurent dans la discussion au bas de l’article (Thomas et al., 28 juillet 2021A122).
L’article L. 1122–1‑1 du Code de la Santé Publique (2016A190), en France, stipule : « Aucune recherche mentionnée au 1° de l’article L. 1121–1 (“intervention sur la personne non justifiée par sa prise en charge habituelle”) ne peut être pratiquée sur une personne sans son consentement libre et éclairé, recueilli par écrit, après que lui a été délivrée l’information prévue à l’article L. 1122–1. »
En mars 2021, un retraité de 83 ans vacciné, qui réside en Ile-de-France, a déposé un recours devant le Conseil d’État pour demander la levée du confinement pour les personnes vaccinées. Il lui a été répondu (Samson T, 30 mars 2021A150) :
[…] le ministre de la Santé estime qu’il est prématuré en l’état des connaissances scientifiques de différencier les « règles relatives aux limitations de circulation selon que les personnes ont reçu ou non des doses des vaccins ». Olivier Véran invoque quatre arguments. D’une part, « l’efficacité partielle des vaccins », et en deuxième lieu le fait que « l’efficacité des vaccins est devenue particulièrement contingente du fait de l’apparition des nouveaux variants ». En troisième lieu, « les personnes vaccinées sont aussi celles qui sont les plus exposées aux formes graves et aux décès en cas d’inefficacité initiale du vaccin ou de réinfection post-vaccinale ou de la virulence d’un variant. » Enfin, « le vaccin n’empêche pas de transmettre le virus aux tiers. L’impact de la vaccination sur la propagation du virus n’est pas encore connu. »
⇪ Extension de la couverture, obligations, incitations
Début juillet 2021 a été annoncée, en France, l’obligation vaccinale de CoVID-19 pour les personnels soignants et tout professionnel en contact avec des personnes faibles ou à risques. Le Gouvernement étudie la possibilité d’étendre cette obligation à l’ensemble de la population, bien que cette disposition risque d’être juridiquement impossible. Le professeur de droit Philippe Ségur écrit (1er juillet 2021A131) :
La formule « essai clinique » utilisée par l’Agence européenne est sans équivoque. Cette notion est définie par la directive 2001/20/CE du Parlement européen et du Conseil du 4 avril 2001 […]. Selon ce texte, un essai clinique est une « investigation menée chez l’homme, afin de déterminer ou de confirmer les effets cliniques, pharmacologiques et/ou les autres effets pharmacodynamiques d’un ou de plusieurs médicaments expérimentaux (…) dans le but de s’assurer de leur innocuité et/ou efficacité ». On notera, par exemple, qu’en dehors même des incertitudes relatives à leur technique spécifique — ARNm ou ADN recombiné […] —, « aucune étude de cancérogénicité n’a été réalisée » pour le vaccin Moderna et « aucune étude de génotoxicité ou de cancérogénicité n’a été réalisée » pour les vaccins Pfizer, AstraZeneca et Johnson & Johnson.
L’ensemble de ces informations suffisent à convaincre que la pandémie de covid-19 a conduit les autorités sanitaires à autoriser une expérimentation vaccinale à grande échelle inédite dans l’histoire de la médecine. En période d’urgence, rien ne paraît juridiquement s’y opposer tant sur le plan de la santé individuelle afin de protéger les personnes vulnérables que sur le plan de la santé publique pour éviter la saturation des structures hospitalières. En revanche, le caractère expérimental de la vaccination invite le juriste à en recontextualiser l’usage, car en cette matière, le droit interne comme le droit international ont historiquement construit la notion de consentement du sujet comme garde-fou pour empêcher toute dérive […]. Dès lors, ce principe du consentement semble suffisamment bien établi pour constituer un obstacle à l’obligation vaccinale aussi longtemps que les phases de tests cliniques ne seront pas terminées […].
En avril 2021, Pfizer-BioNTech a soumis à la FDA un memorandum pour bénéficier d’une extension de l’autorisation exceptionnelle en urgence de son vaccin chez les enfants de 12 à 15 ans (Pfizer, avril 2021A145). Une chercheuse en communication des risques et chargée d’enseignement au Centre interdisciplinaire Herzliya en Israël et à l’Université de Haïfa a signalé de nombreux manquements à l’éthique et à la validité scientifique de cet essai clinique (Shir-Raz Y, 1er octobre 2021A103) :
• Violation des conditions du protocole : admission dans le groupe de 1131 sujets de quatre enfants sous traitement psychiatrique (antidépresseurs) dont trois ont subi de « sérieux effets adverses » attribués par Pfizer à leur état clinique antérieur à la vaccination.
• Conception du protocole pour minimiser les effets adverses : un suivi de six mois a été convenu alors que pour tout vaccin ce suivi devrait être entre un et quatre ans.
• Contournement du protocole : le rapport a été établi seulement 30 jours après le début de l’essai, un “cut-off point” destiné à comparer les effets entre classes d’âge. L’implication préoccupante de cette pratique est que les événements indésirables graves peuvent ne pas apparaître dans le rapport sur la base duquel la FDA délivre l’autorisation d’urgence pour les enfants, de sorte que le suivi continu, même s’il est publié quelques mois ou années après la délivrance de l’autorisation temporaire, n’aidera pas les enfants qui seront lésés ou mourront après le feu vert de la FDA.
• Conception du protocole de manière à ce que les diagnostics d’événements indésirables graves donnés dans des hôpitaux sans rapport avec le site de l’étude puissent être ignorés.
Suite à l’approbation de la FDA pour les 12–15 ans puis pour les 5–11 ans, le gouvernement des USA a lancé, à l’automne 2021, sa campagne de vaccination de tous les enfants de plus de 5 ans. Le « complotiste » Robert Kennedy Jr. — auteur de The Real Anthony Fauci : Bill Gates, Big Pharma, and the Global War on Democracy and Public Health (2021N59) — a fait la remarque suivante qui mérite réflexion (moyennant vérification, à signaler dans les commentaires) :
Pourquoi essaient-ils de s’en prendre à nos enfants ? Voici pourquoi. Les vaccins ne peuvent obtenir une protection de responsabilité qu’une fois approuvés. La seule façon d’obtenir une protection de responsabilité est qu’ils figurent sur le calendrier de vaccination de l’enfant. Et ensuite, une fois que le CDC les a votés sur le calendrier de vaccination des enfants, alors ils obtiennent une protection de responsabilité, même pour les adultes.
Un seul procès peut mettre en faillite une entreprise si elle n’a pas de protection de responsabilité. C’est pourquoi ils s’en prennent à nos enfants. Ils en ont besoin pour obtenir cette protection.
D’autres considérations sur les incitations ou obligations vaccinales, et les politiques sanitaires qui leur sont associées, se trouvent sur mon article Vers un nouvel ordre mondial ?
⇪ Réduction de risque absolu ?
L’article Outcome Reporting Bias in COVID-19 mRNA Vaccine Clinical Trials (Brown RB, 26 février 2021A159) explique très clairement la différence entre l’efficacité relative et absolue de la réduction de risque induite par une vaccination, citant en exemple les documents fournis à la Food and Drug Administration (FDA aux USA) par les fabricants des vaccins Pfizer-BioNTech (10 décembre 2020) et Moderna (17 décembre 2020). Les mêmes explications se trouvent dans l’ouvrage Enquêtes médicales & évaluation des médicaments (Clapin A, 2018N60) ; il n’est pas nécessaire de revenir sur les méthodes de calcul qui forment la base de l’épidémiologie clinique.
Le résultat est le suivant :
- Le vaccin Pfizer-BioNTech se présente avec une efficacité (réduction de risque relatif) de 95.1 % (90 à 97.6 % dans un intervalle de confiance à 95 %). La réduction de risque absolu est de 0.7 % (0.59 à 0.83 % dans un intervalle de confiance à 95 %).
- Le vaccin Moderna se présente avec une efficacité (réduction de risque relatif) de 94.1 % (89.1 à 96.8 % dans un intervalle de confiance à 95 %). La réduction de risque absolu est de 1.1 % (0.97 à 1.32 % dans un intervalle de confiance à 95 %).
Les chiffres fournis aux médias sont ceux de la réduction de risque relatif car il est plus attractif de parler d’une « efficacité » de 95 % que d’une réduction de risque proche de 1 % en absolu. Pourtant, dans la vie réelle c’est cette dernière qui devrait permettre de faire un choix éclairé.
Avec le vaccin Pfizer-BioNTech, sur 21 712 personnes réellement vaccinées, 8 ont été « infectées », et sur 21564 ayant reçu le placebo, 162 l’ont été. Attention : ce groupe « infecté » est celui de personnes présentant des signes cliniques d’infection, les porteurs « asymptomatiques » (test PCR positif sans signes cliniques) étant exclus de cette catégorie comme nous le verrons plus bas. Donc la proportion de personnes infectées chez les vaccinés de Pfizer-BioNTech était 8 / 21 712 = 0.036 % contre 162 / 21 564 = 0.75 % chez les non-vaccinés, la différence étant 0.7 %. Calcul analogue 185 / 15 025 – 11 / 15 199 = 1.1 % pour Moderna. Ces différences tendent vers zéro dans les populations « à moindre risque de forme symptomatique de CoVID », ce qui reflète la réalité. Alors que le rapport servant à calculer la « diminution de risque relatif » peut rester stable, à première vue, alors qu’il perd toute signification en tendant vers 0/0…
Autre critère évocateur : le « nombre de personnes à vacciner » qui est l’inverse de cette réduction de risque absolu, autrement dit environ 142 personnes pour le Pfizer-BioNTech et 88 personnes pour le Moderna. C’est le nombre de personnes qu’il faut vacciner pour qu’une au moins ne soit pas dans le groupe « infecté ».
Or seules les réductions de risque relatif ont été prises en compte par le comité d’évaluation des vaccins (VRBPAC) à la FDA pour l’attribution d’une Emergency Use Authorization (EUA) qui permet d’utiliser ces vaccins avant leur mise sur le marché. Ce qui est clairement en désaccord avec les règles de bonne pratique de la FDA (Fischoff B et al., 2011N61) :
Fournir des risques absolus et pas seulement des risques relatifs. Les patients sont indûment influencés lorsque les informations sur les risques sont présentées selon une approche de risque relatif, ce qui peut entraîner des décisions sous-optimales. Il convient donc d’utiliser un format de risque absolu.
Dans les articles publiés par le New England Journal of Medicine au sujet de ces deux vaccins (FP Polack et al., 10 décembre 2020A164 ; LR Baden & al., 4 février 2021A160) et dans les documents destinés au public, seules sont mentionnées les réductions de risque relatif, qualifiées d’efficacité des vaccins. Toute la communication sur les performances « exceptionnelles » de ces vaccins s’appuie sur ces données qui induisent des biais d’interprétation. Ronald B Brown conclut (26 février 2021A159) :
De tels exemples de biais dans la communication des résultats induisent en erreur et déforment l’interprétation par le public de l’efficacité du vaccin à ARNm COVID-19, tout en violant les obligations éthiques et légales du consentement éclairé.
Ce problème d’évaluation de l’efficacité en termes de diminution du risque relatif est signalé par Michel de Lorgeril (avril 2021A146 pages 351 et 359) : « Cette façon de calculer […] ne peut abuser que des amateurs. » Un commentaire détaillé, portant sur la mammographie, a été publié par Gerd Gigerenzer et al. (2010N62), et un autre sur les vaccins CoVID par Marianne Demasi (12 novembre 2021A92).
⇪ Protection vaccinale contre le portage (propagation) du virus
L’argument le plus souvent invoqué pour convaincre les personnes à se faire vacciner contre la CoVID est « l’efficacité » des vaccins à leur disposition. Il est rare que la signification de ce terme soit explicitée, la croyance la plus répandue étant qu’elle mesurerait la capacité d’un vaccin à protéger l’individu contre la propagation du virus. On entend dire (argument égoïste) « je suis protégé·e à 95% », sous-entendu « je n’ai plus que 5 % de risque d’attraper la CoVID » ou encore (argument altruiste) « j’ai 20 fois moins de risque de la transmettre »… Ce qui est doublement faux ! D’abord, nous venons de le voir, parce que le 95 % est une diminution RELATIVE, mais surtout parce que le risque dont il est question n’est pas celui de la propagation du virus.
En effet, le critère de propagation ne figurait pas dans les études menées par les laboratoires de recherche, comme l’indiquent explicitement les rapports fournis à la FDA. L’efficacité dont il est question est une évaluation du risque de la nécessité d’une hospitalisation suite à une contamination. Ce risque est en partie fonction du niveau d’anticorps neutralisants (mesuré en laboratoire) et de l’immunité cellulaire acquise par la vaccination — voir par exemple une explication de l’efficacité des vaccins contre le variant Delta (16 juin 2021A138).
D’autre part, les vaccins CoVID-19 induisent la production d’anticorps IgG et IgA circulants (dans le sang) et non celle d’anticorps IgA sécrétoires produits par les cellules immunitaires sous les muqueuses des voies respiratoires et intestinales. Par conséquent, les concepteurs de ces vaccins savaient qu’ils n’empêcheraient pas la propagation du virus par les voies respiratoires. Ce qui a été mesuré est donc la protection de l’individu, non pas contre la propagation du SARS-CoV‑2 et de ses variants, mais contre les symptômes de CoVID-19 en cas de contamination. Peter Doshi précisait dans le British Medical Journal (20 octobre 2020A167) :
Peter Hotez, doyen de l’École nationale de médecine tropicale du Baylor College of Medicine à Houston, a déclaré : « Idéalement, vous voudriez qu’un vaccin antiviral fasse deux choses […] d’abord, réduire la probabilité que vous tombiez gravement malade et que vous alliez à l’hôpital, et ensuite, prévenir l’infection et donc interrompre la propagation de la maladie.«
Pourtant, les essais actuels de phase III ne sont pas réellement mis en place pour prouver l’un ou l’autre […]. Aucun des essais actuellement en cours n’est conçu pour détecter une réduction des résultats graves tels que les admissions à l’hôpital, le recours aux soins intensifs ou les décès. Les vaccins ne sont pas non plus étudiés pour déterminer s’ils peuvent interrompre la propagation du virus. […]
Dans tous les essais de phase III en cours pour lesquels des détails ont été publiés, les infections confirmées en laboratoire, même avec des symptômes légers, répondent à la définition du critère d’évaluation primaire […]. Dans les essais de Pfizer et Moderna, par exemple, chaque cas de personne ne présentant qu’une toux et un test de laboratoire positif rapprocherait l’essai de son terme.
À mi-juillet 2021 aux USA, une petite fraction des décès attribués à la CoVID-19 survenaient chez des personnes vaccinées, alors que la moitié de la population était vaccinée. Ce résultat est probablement entaché de biais — le comportement des vaccinés (volontaires) étant probablement très différent de celui de ceux qui n’ont pas pu ou pas voulu se faire vacciner — mais il renforçait l’idée que la protection vaccinale contre la forme grave de la maladie serait efficace, bien que ne garantissant pas la durée de cette immunité.
En France, le 27 juillet 2021, la Direction générale de la santé (DGS) émettait un Rappel de la procédure en lien avec l’évolution de la circulation du variant Delta sur le territoire national (n° 2021_75) stipulant :
Un échec de vaccination contre la Covid-19 est défini comme une infection symptomatique au SARS-CoV‑2 confirmée biologiquement par amplification moléculaire (RT-PCR ou RT-LAMP) ou par test antigénique.
Il s’ensuit que les porteurs asymptomatiques vaccinés — potentiellement contagieux — n’étaient pas pris en compte dans cette évaluation.
Le corps médical reconnaissait, à mi-2021, qu’on ne disposait pas encore de données fiables sur l’effet protecteur des vaccins contre la propagation du virus et de ses variants. C’est pourquoi les personnes vaccinées étaient encore tenues de respecter les gestes barrières. « Les gens ne doivent pas se laisser aller simplement parce qu’ils ont reçu les deux doses. Ils doivent encore se protéger », déclarait (le 25 juin 2021) Dr Mariangela Simao, sous-directrice générale pour l’accès aux médicaments et aux produits de santé à l’OMS.
Au cours d’une audience au sujet de la CoVID, le député européen Robert Roos a demandé à Janine Small, présidente des marchés internationaux développés de Pfizer, si Pfizer avait effectivement testé et confirmé, avant son lancement, que son vaccin à ARNm empêcherait la transmission. Small a répondu : « Non. Nous avons dû avancer à la vitesse de la science … et nous avons dû faire tout ce qui était risqué. » (Chung F, 13 octobre 2022A38).
Une partie de l’immunité acquise après vaccination est due à l’acquisition d’anticorps. Or cette acquisition est significativement plus faible chez les personnes atteintes d’obésité abdominale, d’hypertension, de dyslipidémie, ou/et consommatrices de tabac (Watanabe M et al., 6 mai 2021A143). Les chercheurs concluaient :
Nos résultats appellent donc à une approche vigilante, car les sujets souffrant d’obésité centrale, d’hypertension et de tabagisme pourraient bénéficier de rappels vaccinaux plus précoces ou de calendriers vaccinaux différents.
⇪ Immunité vaccinale ou « naturelle » ?
L’immunité acquise après contamination est-elle supérieure à l’immunité vaccinale ? La persistance à long terme (16 à 18 mois) de la réponse immunitaire après infection de COVID-19 (Wei J et al., octobre 2021A97) a été mise en contraste avec les six mois (voire moins) d’efficacité des vaccins à ARN messager.
La question de l’immunité acquise avait été posée, notamment à la suite d’une étude israélienne (Gazit S et al., 25 août 2021A115) estimant qu’une personne ayant contracté la CoVID-19 aurait une immunité acquise 7 fois supérieure à celle d’une personne doublement vaccinée. Cette étude (en prépublication) a fait l’objet de discussions sur PubPeer, mais la principale objection est que cette immunité acquise après une infection accidentelle serait encore renforcée par une dose de vaccin. Tout en reconnaissant ce fait, il n’est pas raisonnable de rendre obligatoire cette vaccination dans certaines catégories de population — par exemple le personnel soignant — sous le même prétexte que la vaccination des personnes qui n’ont jamais contracté la maladie. C’est ce point de vue que défendait avec brio le sénateur Dr Rand Paul face à Xavier Becerra, secrétaire du HHS (Department of Health and Human Services) aux États-Unis (30 septembre 2021A106).
Fin 2021, une synthèse des données disponibles sur l’immunité acquise contre le SARS-CoV‑2 après guérison d’une première infection a été publiée dans The Lancet (Kojima N & JD Klausner, 8 novembre 2021A95). Une traduction et un commentaire en français ont été partagés par Dominique Dupagne (29 novembre 2021A81). Les auteurs ont conclu :
Bien que des études de suivi plus longues soient nécessaires, les cliniciens devraient rester optimistes quant à l’effet protecteur de la guérison d’une infection antérieure. L’immunité de groupe permettant de contrôler l’épidémie de SRAS-CoV‑2 peut être atteinte grâce à l’immunité acquise soit par une infection antérieure, soit par la vaccination. L’immunité acquise par la vaccination est certainement beaucoup plus sûre et préférable. Toutefois, étant données les preuves de l’immunité due à une infection antérieure par le SRAS-CoV‑2, les décideurs devraient considérer que la guérison d’une infection antérieure par le SRAS-CoV‑2 est égale à l’immunité due à la vaccination pour ce qui est de l’accès aux événements publics, aux entreprises et au lieu de travail, ou des conditions de voyage.
Toutes les études incluses dans cette synthèse montraient que la protection contre une réinfection restait forte au moins 10 mois après la guérison, bien qu’on ne puisse pas à ce jour évaluer sa durée totale. « De nombreuses infections virales systémiques, telles que la rougeole, confèrent une immunité à long terme, voire à vie, alors que ce n’est pas le cas pour d’autres, comme la grippe (en raison de modifications dans la génétique virale). Nous sommes limités par la durée des données de suivi actuelles pour évaluer avec certitude la durée prévisible de l’immunité conférée par une infection précédente par le SARS-CoV‑2. »
En janvier 2021, les Centers for Disease Control (CDC) ont publié des données provenant de New York et de Californie, qui ont démontré que l’immunité naturelle était 2.8 fois plus efficace que la vaccination pour prévenir l’hospitalisation et 3.3 à 4.7 fois plus efficace pour prévenir l’infection par le Covid. Dans le Wall Street Journal, Marty Makary commentait (26 janvier 2022A58) :
Les responsables de la santé publique ont ruiné de nombreuses vies en insistant pour que les travailleurs ayant une immunité naturelle au Covid-19 soient licenciés s’ils n’étaient pas complètement vaccinés. Mais après deux ans d’accumulation de données, la supériorité de l’immunité naturelle sur l’immunité vaccinale est claire. En licenciant le personnel présentant une immunité naturelle, les employeurs se sont débarrassés des personnes les moins susceptibles d’infecter les autres. Il est temps de réintégrer ces employés en leur présentant des excuses.
Selon Wikipedia, Makary se considère comme pro-vaccins, mais a également critiqué les obligations vaccinales pour des populations autres que les travailleurs de la santé, soulignant le risque de myocardite chez les jeunes hommes vaccinés comme une raison de faire preuve de prudence.
Les anglophones devraient écouter en détail un entretien de Dr John Campbell avec le professeur d’immunologie Robert Clancy, au sujet de l’efficacité escomptée de la technologie ARN messager pour une immunisation de masse contre la CoVID-19 (Campbell J, 14 janvier 2023A25).
➡ Je tiens à clarifier la position de John Lorimer Campbell, accusé par certains d’afficher son grade de « docteur » alors qu’il n’est pas médecin. Il a tout d’abord travaillé en tant qu’infirmier psychiatrique, puis en tant que formateur d’infirmier(e)s. Il a ensuite suivi un cursus universitaire de biologie qui l’a conduit à un “nurse doctorate” à l’Université de Bolton (UK). Depuis 1991, il diffuse des vidéos qui, pour lui, synthétisent l’essentiel de son enseignement en physiologie. Un long entretien avec l’anthropologue Neil Oliver expose son trajet personnel, avec un aperçu (à partir de 21:26) de ses positions, appuyées sur la littérature scientifique, pour ce qui concerne la vaccination ARN messager (Campbell J, janvier 2023N63).
⇪ Ratio vaccinés/non vaccinés
Tous les responsables politiques (et la plupart des médias) ont martelé l’idée que la vaccination serait la seule issue de cette pandémie. La menace d’une quatrième vague du variant Delta a été surdramatisée en France fin juin 2021, au point que le directeur de l’ARS Nouvelle-Aquitaine n’hésitait pas à déclarer sur BFMTV (4 juillet 2021A130) que « ce qui arrive actuellement dans les Landes va se produire partout en France » et que « chaque personne non vaccinée aura obligatoirement le variant Delta, toutes les expériences internationales le prouvent [sic]… Les personnes qui sont vaccinées peuvent bien évidemment attraper le virus. Mais lorsqu’elles sont contaminées, elles seront en mesure de contaminer moins d’une personne. C’est pour cela que le vaccin stoppe l’épidémie ! »
Christian Vélot proteste (8 juillet 2021A128) : « On nous gargarise avec des chiffres sans nous apporter la moindre explication et en comptant sur l’imaginaire collectif pour une surinterprétation positive de leur signification. »
De nombreux opposants à la vaccination agitent comme « preuve de son inefficacité » (au niveau de la propagation) le constat que, dans les populations majoritairement vaccinées, les personnes infectées peuvent comprendre un nombre de personnes vaccinées égal ou supérieur à celui des non-vaccinées. En réalité c’est un résultat qui ne prouve rien sur l’efficacité : si 100 % de la population était vaccinée, alors 100 % des personnes infectées le seraient aussi. L’infographie ci-dessous explique parfaitement ce biais d’interprétation :
Le même raisonnement appliqué à des données différentes peut soutenir une hypothèse inverse sur la protection contre la contamination :
En Israël dans la période du 27 juin au 3 juillet 2021, les pourcentages de cas confirmés (symptomatiques) vaccinés étaient presque égaux à la proportion des vaccinés dans la population, pour toutes les tranches d’âge (voir figure ci-contre) alors qu’ils auraient dû être nettement inférieurs pour prouver l’efficacité vaccinale.
Des évaluations de la « non-contamination » ont bien été exposées dans quelques publications médiatisées, notamment début 2021 après les campagnes vaccinales en Israël et au Royaume-Uni. Il s’agissait toutefois de corrélations sur des données observationnelles. Les facteurs de confusion étaient nombreux, notamment du fait que la campagne de vaccination faisait suite à une période de confinement strict, entraînant automatiquement une diminution de l’incidence de la maladie. Pour y remédier, on crée des sous-groupes, au risque d’être confronté au paradoxe de SimpsonN64 qui permet d’atteindre les conclusions souhaitées — exactement ce qui est reproché aux promoteurs de médicaments miracles… Par exemple, en Angleterre, on a annoncé qu’il y avait moins de transmissions dans les familles où une personne au moins était vaccinée. Le biais est évident : c’est dans ces mêmes familles qu’on trouvera le plus de personnes respectueuses des directives sur la distanciation physique, et le moins de celles qui douteraient de l’utilité de la vaccination ou même de la réalité d’une pandémie. Si c’est le cas, l’effet (diminution de la transmission) n’est pas spécifique du vaccin.
D’autres « études prospectives » — qui ne mériteraient pas un tel nom, vue leur faiblesse méthodologique — ne respectent même pas la règle fondamentale de randomisation, exemple celle de MG Thompson et al. (30 juin 2021A132). Il reste les modèles mathématiques prédictifs qu’on utilise pour « prophétiser » l’évolution de l’épidémie à partir de données observationnelles et d’hypothèses. Les résumés « pour les décideurs » manquent suffisamment de clarté pour entretenir la confusion entre hypothèses et résultats.
Par exemple, en s’appuyant sur une modélisation de l’évolution d’une quatrième vague en septembre — modélisée par Paolo Bosetti et al. (version du 28 juin 2021A133) — le président Macron et les médias français annoncent, à mi-juillet 2021, que les non-vaccinés transmettent 12 fois plus la maladie que les non-vaccinés. Or, ce n’est qu’un chiffre « bidonné » à partir d’hypothèses de calcul d’autres études (Favionu, 15 juillet 2021A125, lire les commentaires).
L’étude dans sa version finale (Bosetti P et al., 26 janvier 2022A57) a été analysée en détail par Vincent Pavan (12 mars 2023A18 5:33 à 54:20 ; article à paraître), mettant en évidence ce qu’il dénonce comme un « truquage mathématique ». L’affaire est grave puisque cette modélisation a servi à justifier la mise en place, en France, d’un passe sanitaire — plus tard transformé en passe vaccinal — ainsi que la promulgation, le 5 août 2021, d’une loi sur l’obligation vaccinale des personnels de santé.
Dans un élan métaphorique, un « expert » (Bruno Megarbane) va jusqu’à déclarer su CNews que « le variant Delta cherche les personnes non-immunisées » alors que « dès qu’il voit une personne qui a un système immunitaire qui le reconnaît, il dévie sa route » (23 août 2020N65). Affabulations fermement contredites par la déclaration du Dr Anthony Fauci, le 28 juillet 2021N66, au sujet des charges virales des vaccinés et des non-vaccinés exposés au variant Delta — voir ci-dessous.
On pouvait espérer, sans en attendre la preuve, que le simple fait d’atténuer la gravité de l’infection éliminerait le risque de propagation ; mais ce serait la mise au rebut d’une autre croyance : la transmission du virus par des personnes contaminées asymptomatiques, argument utilisé pour justifier la fermeture des écoles et, plus tard, la vaccination des enfants. Exit le « porteur sain »… De fait, toutes ces croyances antagonistes coexistent dans les discours de dirigeants qui ont parfaitement intégré la doctrine du « en même temps »…
Une étude à grande échelle menée sur 500 000 soignants aux USA au printemps 2021 (14 mai 2021A141) concluait effectivement à 94 % « d’efficacité », mais elle aussi ne dénombrait que les patients symptomatiques. En l’absence de « porteurs sains » elle ne disait rien sur l’efficacité en termes de propagation du virus. Même problème avec une étude rétrospective au Danemark évaluant « l’efficacité » des 2 injections de Pfizer-BioNtech (Moustens-Helms IR et al., 9 mars 2021A156) et en Israël (Dagan N et al., 15 avril 2021A147). Ce qui n’empêche pas le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV, France) de déclarer : « Les vaccins à ARNm sont les seuls pour lesquels existent des données sur l’efficacité de protection contre l’infection, et donc contre la transmission » (7 mai 2021A142 page 2).
L’enquête cas-témoins d’Alyson M Cavanaugh et al. (6 août 2021A119) portant sur des sujets du Kentucky âgés de plus de 18 ans ayant été infectés par le SARS-CoV‑2 avant décembre 2020, a estimé qu’ils avaient 2.35 fois moins de risque d’être de nouveau infectés s’ils avaient reçu au moins une dose de vaccin ARNm ou Janssen. Ce type d’enquête peut être entaché de biais de sélection, d’information et de confusion (Clapin A, 2018N60 pages 35–69) et ne peut donc pas établir un lien de causalité. Le résultat permet toutefois d’admettre l’existence d’un facteur de protection (Cavanaugh M et al., 6 août 2021A119) :
[…] parmi les résidents du Kentucky qui avaient déjà été infectés par le SRAS-CoV‑2 en 2020, ceux qui n’étaient pas vaccinés contre le COVID-19 avaient une probabilité significativement plus élevée de réinfection en mai et juin 2021. Cette constatation appuie la recommandation des CDC selon laquelle toutes les personnes admissibles devraient se voir offrir la vaccination contre le COVID-19, quel que soit leur statut d’infection antérieure par le SRAS-CoV‑2.
Les études menées sur les nouveaux vaccins présentent la même limitation : les critères d’évaluation doivent en effet permettre de comparer leur « efficacité » à celle des vaccins déjà en circulation. Dans l’essai en phase II mené par Novavax™ en Afrique du Sud (Shinde V et al., 20 mai 2021A140) il était bien précisé (je souligne) :
Les critères d’évaluation primaires étaient l’innocuité et l’efficacité du vaccin contre la Covid-19 symptomatique confirmée en laboratoire 7 jours ou plus après la deuxième dose chez les participants n’ayant jamais été infectés par le SRAS-CoV‑2.
Lors d’une intervention devant une commission du Sénat français, l’infectiologue Karine Lacombe avait déclaré le 30 novembre 2021 que « 80 % des personnes qui arrivent à l’hôpital avec une Covid-19 ne sont pas vaccinées », une affirmation qui avait déjà été diffusée à l’identique au mois d’août. Luc Peillon répondait à ce sujet dans Libération (3 décembre 2021A79) :
Karine Lacombe fait ici référence aux chiffres relatifs à chaque population (vaccinés et non-vaccinés). En effet, si les vaccinés, en valeur absolue, sont désormais majoritaires dans les entrées à l’hôpital, ils ont toujours sept fois moins de risques d’être hospitalisés que les non-vaccinés. Dit autrement, il y a sept fois moins d’hospitalisations parmi un million de vaccinés que pour un million de non-vaccinés. Soit une protection de 86 %, pour les vaccinés, contre l’hospitalisation. Ce qui ne signifie pas que les non-vaccinés représentent 80 % « des personnes qui arrivent à l’hôpital avec une Covid-19 ».
Début août 2021, dans les pays fortement vaccinés (Royaume-Uni, USA, Israël etc.) on expliquait que la flambée de l’incidence était due « au variant Delta », et dans ceux moyennement vaccinés comme la France la faute serait « aux non vaccinés » ! Il faudra inventer d’autres arguments pour la cinquième « vague » correspondant (exemple pris au hasard) au variant « Nu » Omicron découvert au Botswana. Mais la dissonance cognitive est pleinement assurée par les communicants et adeptes de boules de cristal.
L’OMS ne cesse de répéter (en 2021, 2022…) que les pays les plus démunis — particulièrement en Afrique — devraient bénéficier d’un don massif de vaccins afin d’éviter une hécatombe. Or ce concept d’ »équité vaccinale » ne semble pas tenir compte du fait que le continent africain, bien que vacciné à moins de 6 % (en novembre 2021) était aussi celui le plus épargné, en termes de décès, par l’épidémie de SRAS-CoV‑2 ; alors même que le virus y a très largement circulé (Uyoga S et al., 29 juillet 2020A171 ; Cheng M & F Mutsaka, 19 novembre 2021A91). John Campbell a présenté dans sa vidéo No apparent covid in Africa des témoignages irréfutables d’acteurs du terrain (28 décembre 2022A28).
Spécialiste des virus, le professeur Jean-Michel Claverie a pris position dans une chronique des Échos (3 septembre 2021A114) : « Les tableaux contrastés d’Israël et de l’Inde devraient nous amener à nous interroger sur la pertinence des campagnes de vaccination. »
À la fin de l’été 2021, la DREESA2 (direction réalisant les statistiques pour le ministère de la santé en France) annonçait fièrement que les statistiques prouvaient qu’une personne vaccinée a 8 fois moins de risque d’être contaminée qu’une personne non-vaccinée — annonce destinée à inciter à la vaccination les derniers récalcitrants… Or ce rapport n’est pas imputable à l’efficacité des vaccins mais au fait que, en raison de la mise en place du pass sanitaire, les non-vaccinés sont bien plus nombreux à faire des tests, tandis que les vaccinés, supposément protégés, en sont dispensés pour toutes les activités liées à leur vie sociale.
Ce biais est illustré par un schéma très simple (voir ci-contre) proposé par Pierre Chaillot (18 octobre 2021A98 1:28:25) avec des valeurs numériques simplifiées (qu’on pourrait remplacer par des variables algébriques). Supposons une population de 1000 personnes vaccinées et 200 non-vaccinées. Chez ces dernières, 8 sur 10 ont été testées pendant une certaine période, contre seulement 1 sur 10 chez les vaccinées. Supposons que le vaccin soit totalement inefficace et que les tests retournent 10 % de positifs dans chaque groupe. On a donc 16 tests positifs chez les 200 non-vaccinés (soit 80 ‰) contre 10 tests positifs chez les 1000 vaccinés (soit 10 ‰). On obtient donc 8 fois plus de positifs chez les non-vaccinés que chez les vaccinés alors que le vaccin est supposé inefficace. Ceci démontre clairement le biais statistique exploité par la DREES et relayé par tous les médias !
Conclusion : le vaccin protège… du test !
⇪ Souci avec le variant Delta
Fin juillet 2021, en France, l’observation d’une augmentation du nombre de personnes testées positives permettait aux décideurs d’annoncer une terrible « quatrième vague ». Toutefois, l’observation de cette vague au Royaume-Uni faisait apparaître que les cas avaient bien augmenté tandis que les décès n’avaient pas cessé de diminuer — voir The Spectator Covid-19 data trackerN67. Explication : le vaccin protège contre l’apparition de formes graves. Or les mêmes prophètes affirmaient que la contamination touche en premier les non-vaccinés. Ces derniers devraient donc être plus exposés aux formes graves et augmenter les statistiques de décès — seul critère scientifique pour le dénombrement de « formes graves »… Étrange raisonnement contradictoire bâti sur de pures hypothèses et « modélisations ». La réalité était peut-être plus à chercher du côté de la contagiosité accrue du variant Delta (d’où augmentation de l’incidence) et de sa moindre létalité ; l’immunité naturelle acquise par cette affection bénigne pourrait être plus efficace que celle de vaccins conçus pour des variants aujourd’hui disparus.
Le 28 juillet 2021N66, le Dr Fauci déclarait sur MSNBC : « La charge virale du variant delta dans le nez des personnes vaccinées est la même que celle des personnes non vaccinées, alors portez un masque, s’il vous plaît. » Voir le communiqué de Reuters (N Lapid, 2 août 2021A121). Ce qui suggérait que de nombreuses personnes vaccinées sont des contaminés asymptomatiques (porteurs sains) qui se croient protégés et ne prennent plus aucune précaution, se comportant à leur insu en supercontaminateurs. C’est ce qui pourrait expliquer la flambée de cas de CoVID-19 (variant Delta) dans des pays comptant le plus de vaccinés, comme l’Islande (93 % des plus de 16 ans en août 2021) qui s’interroge sur sa stratégie d’immunité collective (Bourdillon P, 10 août 2021A117). Mais surtout, cette donnée rend caduque l’argument « altruiste » en faveur de la vaccination, ainsi que la pensée magique (dominante) selon laquelle seule la vaccination généralisée (donc obligatoire) pourra mettre fin à la circulation du virus, et donc à la pandémie :
Þórólfur Guðnason estime que la capacité des vaccins à empêcher une réinfection des personnes inoculées est bien trop faible et qu’il faudrait laisser les gens se contaminer naturellement afin d’obtenir à terme une immunité collective. Tout en suivant attentivement les groupes vulnérables, que les vaccins protègent au demeurant des formes graves de la maladie. (Bourdillon P, 10 août 2021A117)
S’appuyant sur des données publiées par Public Health England, le Pr Sir Andrew Pollard, directeur de l’Oxford Vaccine Group, a déclaré au Parlement anglais que l’immunité collective était un « mythe » et ne devrait pas être invoquée pour justifier les programmes de vaccination au Royaume-Uni et en Europe (10 août 2021A116) :
Ce virus n’est pas la rougeole. Si 95 % des personnes sont vaccinées contre la rougeole, le virus ne peut pas se transmettre dans la population. Mais nous savons très clairement, avec le coronavirus, que le variant Delta infectera toujours les personnes vaccinées, ce qui signifie que toute personne non vaccinée rencontrera le virus à un moment ou à un autre. […]
L’un des arguments les plus forts qui a été répété est de vacciner les enfants pour protéger les adultes. Mais la vaccination des enfants ne va pas bloquer complètement la propagation, ce qui ne permet pas d’atteindre cet objectif.
Il n’empêche qu’en décembre 2012, certains hôpitaux français (comme l’hôpital Nord Franche-Comté) demandent à leur personnel testé positif mais asymptomatique de continuer à aller travailler — « compte tenu des tensions hospitalières et de risque de rupture de l’offre et de la sécurité des soins » —, moyennant le « strict respect des mesures barrières » et une « autosurveillance de l’état de santé ».
⇪ Paradoxe de Simpson
Une étude comparative des taux de vaccination et de l’incidence de la CoVID-19 début septembre 2021 dans 68 pays, plus 2947 comtés aux USA, affichait une absence de corrélation entre ces deux variables (Subramanian SV & A Kumar, 30 septembre 2021A105) :
Au niveau des pays, il ne semble pas y avoir de relation discernable entre le pourcentage de la population entièrement vaccinée et les nouveaux cas de COVID-19 au cours des 7 derniers jours […]. En fait, la ligne de tendance suggère une association marginalement positive, de sorte que les pays dont le pourcentage de la population entièrement vaccinée est plus élevé présentent un plus grand nombre de cas de COVID-19 pour 1 million d’habitants. Notamment, Israël, dont plus de 60 % de la population est entièrement vaccinée, a enregistré le plus grand nombre de cas de COVID-19 pour 1 million d’habitants au cours des 7 derniers jours. L’absence d’association significative entre le pourcentage de la population entièrement vaccinée et les nouveaux cas de COVID-19 est également illustrée, par exemple, par la comparaison entre l’Islande et le Portugal. Ces deux pays, dont plus de 75 % de la population est entièrement vaccinée, comptent plus de cas de COVID-19 pour 1 million d’habitants que des pays comme le Vietnam et l’Afrique du Sud, dont environ 10 % de la population est entièrement vaccinée.
Dans les comtés américains également, la médiane des nouveaux cas de COVID-19 pour 100 000 personnes au cours des 7 derniers jours est largement similaire dans les catégories de pourcentage de la population totalement vaccinée […]. Il est à noter que les nouveaux cas de COVID-19 varient considérablement d’un comté à l’autre dans les catégories de pourcentage de la population entièrement vaccinée. Il semble également qu’il n’y ait pas de signal significatif de diminution des cas de COVID-19 avec des pourcentages plus élevés de population totalement vaccinée.
[…]
Le recours exclusif à la vaccination comme stratégie principale pour atténuer la COVID-19 et ses conséquences néfastes doit être réexaminé, surtout si l’on tient compte du variant Delta (B.1.617.2) et de la probabilité de futurs variants. D’autres interventions pharmacologiques et non pharmacologiques pourraient devoir être mises en place parallèlement à l’augmentation des taux de vaccination.
Cet article soulève de nombreux problèmes exposés sur PubPeer. Entre autres, le fait que le « nombre de cas » dépend du nombre de tests, très variable d’un pays à l’autre. L’article affiche d’autre part des citations inexactes et une interprétation erronée des statistiques des comtés américains — par exemple un « nombre de vaccinés » trois fois supérieur à la population, ce qui signifie probablement qu’il s’agissait plutôt des nombres d’injections.
En renversant la charge de la preuve, on peut toutefois dire qu’à ce jour (fin 2022) aucune analyse des données épidémiologiques mondiales n’a fait apparaître de manière convaincante une corrélation significative entre les taux de vaccination et de cas positifs CoVID. L’impossibilité de conclure (sur l’efficacité de la vaccination) à partir des données de divers pays a été exposée, chiffres à l’appui, par Didier Raoult (1er décembre 2021N69). Il n’empêche que des personnes idiotes ou manipulatrices (voire les deux) — parmi elles, des médecins ! — ont fait circuler sur les réseaux sociaux des tableaux d’une vingtaine de pays « prouvant » que les nombres de décès étaient inversement corrélés aux taux de vaccinations. Bien entendu, les pays d’Afrique qui affichent les plus bas taux de létalité (voir Coronavirus DeathsA1) en dépit de très faibles taux de vaccination n’étaient pas inclus dans leurs tableaux. Cette pratique grossière de cherry pickingN70 est un exemple banal d’exploitation du paradoxe de SimpsonN64.
Un autre exemple rappelant le paradoxe de Simpson, bien que sans aller jusqu’à l’inversion des résultats, est l’estimation à « 9 % » de l’augmentation de mortalité en France, de l’année 2020 par rapport à 2019 (voir vidéo ci-dessous). Ce chiffre a été obtenu — et largement diffusé par la presse, illustré par des photos de cercueils ! — en ne tenant pas compte de plusieurs facteurs de confusion, notamment les âges des personnes décédées et la distribution des tranches d’âge dans la population générale.
En réalité (voir figure ci-dessus), à partir des mêmes données de l’INSEE classées par âges, la tranche d’âges la plus affectée a été celle des 90–99 ans, dont le pourcentage de décès a augmenté d’un peu plus de 1 % (de son effectif), soit 5 % en augmentation relative.
Après ajustement des données sur la variable « âge », la mortalité de l’année 2020 était égale à celle de l’année 2015 qui n’avait pas déclenché un « état de guerre » suivi d’une avalanche de mesures « sanitaires » ! Une explication avancée est que cette faible surmortalité serait une preuve de l’efficacité des mesures de confinement en 2020. Toutefois, ce raisonnement est pris à défaut en comparant la mortalité CoVID en France (177 pour 100 000) à celle de pays d’Europe qui n’ont pas appliqué ces mêmes mesures en 2020 : 130 pour 100 000 en Allemagne et 149 pour 100 000 en Suède. Comparaison qui, à son tour, demanderait une analyse plus fine avec ajustement des facteurs de confusion…
L’annonce d’une « quatrième vague » en Europe, à l’automne 2021, a donné lieu à un exercice édifiant de soft powerN72 dans les médias français. On a d’abord pointé du doigt la reprise de l’épidémie dans les pays de l’est de l’Europe (y compris la Russie), en insistant sur le fait qu’ils avaient de faibles taux de vaccination, alors que les pays de l’ouest, mieux vaccinés, en étaient protégés. Manque de chance, un mois plus tard la vague s’était déplacée vers l’ouest… Aucun commentaire sur le fait que l’incidence des cas diminuait dans les pays « mal vaccinés ». L’explication de la vague montante dans l’ouest de l’Europe est devenue la perte d’efficacité (soudaine) des vaccins, et donc l’urgence absolue du troisième rappel !
A‑t-on affaire à de la manipulation comme le proclament les complotistes ? En raisonnant selon le rasoir de HanlonN73 — Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la bêtise suffit à expliquer — je me garderai bien de tels soupçons !
⇪ Efficacité en termes de gravité et de mortalité
Les vaccins anti-SARS-CoV‑2 ont été conçus pour limiter l’incidence de formes graves de la maladie et limiter ainsi la charge des services hospitaliers. L’interprétation des données statistiques fait l’objet de controverses pour de multiples raisons, entre autres le fait que la « gravité » d’une maladie peut difficilement se traduire par une variable binaire. Par exemple, on prend comme variable une durée d’hospitalisation en soins intensifs supérieure/inférieure à une valeur choisie arbitrairement. Ce qui est admis dans les études scientifiques (interventionnelles ou observationnelles) est donc la variable vivant/mort, incontestablement binaire. Par exemple, on mesure l’efficacité d’un traitement contre une maladie en comparant les nombres de morts dans le groupe traité et le groupe placebo, dans les cinq années suivantes, tout en faisant la distinction entre les décès attribuées à la maladie et ceux pour d’autres causes.
⇪ Pfizer et Moderna, mauvais élèves
En termes d’efficacité contre les formes graves, une lecture attentive du document de Pfizer-BioNTech sur son essai clinique (FP Polack et al., 10 décembre 2020A164) pourrait se résumer ansi :
Il fallait vacciner 119 personnes pour prévenir un cas mineur de COVID-19 (par exemple, un mal de gorge + un test positif), 2711 personnes pour prévenir un cas « grave » de COVID-19, et comme aucun décès n’a été évité au cours de l’essai, il fallait vacciner bien plus de 21 720 personnes (21 720 étant le nombre total de personnes vaccinées au cours de l’essai) pour prévenir un seul décès dû au COVID-19.
Michel de Lorgeril écrivait (avril 2021A146 pages 351–352) :
Si ce vaccin ne protège que contre des formes mineures de COVID-19, il est de peu d’intérêt. Sur la figure publiée […], les auteurs ont représenté les formes sévères — celles qu’il est important de prévenir — et tous les autres cas supposés mineurs.
Faute d’avoir les données cliniques brutes de chaque patient, on ne sait pas très bien ce qu’étaient ces formes sévères.
Nous voyons immédiatement qu’il y a sept cas sévères chez les témoins contre un seul chez les vaccinés. Ce sont de très petits chiffres et la différence est peut-être due au hasard, les conditions rocambolesques (étude commerciale, pas de double aveugle, effet placebo majeur) de l’étude ne permettent pas de l’exclure. […] Sur la base d’une efficacité aussi aléatoire, le rapport bénéfice/risque semble difficile à évaluer. […]
Finalement, en l’absence de décès dus à la COVID-19 dans cette étude — au moins sur la courte période de surveillance publiée —, il est difficile de comprendre pourquoi les médias et les autorités sanitaires prétendent que le vaccin Cominarty de BioNTech-Pfizer peut sauver des vies.
La crédibilité d’un effet « miraculeux » du vaccin Moderna est aussi mise en doute par l’analyse des résultats (De Lorgeril M, avril 2021A146 pages 360–363), bien que pour ce vaccin trente cas de COVID-19 sévères aient été identifiés dans le groupe témoin contre zéro chez les vaccinés :
À nouveau, l’absence de double-aveugle et l’effet placebo rendent ces données douteuses. Elles exigent confirmation dans le cadre d’un essai clinique conduit de façon optimale. […] De plus, il n’y a pas d’hypothèse primaire (pas de calculs d’échantillon et de durée de suivi nécessaires), pas de double-aveugle, et les conflits d’intérêt sont omniprésents. Enfin, l’essai est interrompu sans solide justification.
Dans le titre de l’étude de Pfizer-BioNTech, l’hypothèse primaire déclarée était la sécurité : “The primary end points of this trial were solicited, specific local or systemic adverse events […]” Comme le remarque Michel de Lorgeril (avril 2021A146 page 345) :
[…] l’étude vise surtout à rassurer les prescripteurs et les populations vis-à-vis des effets indésirables, comme s’il ne faisait aucun doute que l’efficacité soit maximale. […] Il n’est pas éthique d’initier un essai clinique pour vérifier la toxicité du produit testé. La primauté doit évidemment être donnée à l’efficacité, ce qui n’est pas le cas de l’essai Pfizer.
Sous le couvert de l’anonymat, un médecin américain (mis à l’index) a rassemblé un dossier détaillé dénonçant les fraudes des essais cliniques de Pfizer-BioNTech et Moderna (A Midwestern Doctor, 13 mars 2023N74).
⇪ Données épidémiologiques
Les courbes de mortalité par CoVID-19 en fonction du temps dans tous les pays sont disponibles sur la page Coronavirus (COVID-19) DeathsA1 du site Our World in Data. Il suffit de cocher une sélection de pays dans la colonne de gauche et de sélectionner une période temporelle sur le curseur.
Voici par exemple les données d’incidence de décès journaliers par million d’habitants pour la France, Israël et l’Inde jusqu’à fin 2021 :
Ces courbes font l’objet d’innombrables commentaires en termes d’efficacité de la vaccination, chaque internaute muni d’une calculette s’étant improvisé expert en épidémiologie… Par exemple, dans certaines populations sur une certaine durée (où peuvent surgir des variants) il peut s’avérer que tel vaccin diminue l’incidence de « formes graves », notion très variable selon les pays, mais pas la mortalité — « avec » ou « par » — CoVID-19.
Il impossible de se prononcer sur une base scientifique solide en raison des nombreux biais influençant la lecture de corrélations.
D’autre part — une objection parmi beaucoup d’autres — les comparaisons entre pays donnent lieu à des controverses sur la sous-déclaration (accidentelle ou intentionnelle) de malades ou de décès dans certains pays. L’Inde a été notamment la cible d’une telle accusation, vue la décroissance spectaculaire des courbes à l’été 2021. Pour y avoir vécu l’épidémie de « peste pulmonaire et bubonique » en 1994, j’ai entendu dire que les autorités auraient eu plutôt tendance à gonfler les statistiques de décès pour bénéficier de l’aide internationale, mais quelques articles (en prépublication) soutiennent que la sous-déclaration des décès par CoVID-19 serait dans un facteur de 7 à 10 (Banaji M & A Gupta, 1er octobre 2021A104)…
⇪ Épidémiologie chez les « antivax »
Il est tentant, avec une année de recul, de comparer les situations de populations d’îles voisines, protégées par leur isolement, dans lesquelles des politiques vaccinales inverses ont été implémentées. C’est le cas de celles de la république des Palaos (21 500 habitants), un des premiers pays à être vacciné massivement (99 % des plus de 12 ans), en contraste avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée (8.3 millions d’habitants) où le taux de vaccination n’a pas dépassé 5 %. Cette dernière avait été montrée du doigt par The Guardian, avertissant que cela créait des opportunités pour que le virus se propage et mute, selon les épidémiologistes (The Guardian, 13 décembre 2021A73). La république des Palaos a, par contre, été félicitée par CNN, la Croix Rouge et l’incontournable The Guardian…
Les résultats tirés de Our World in Data paraissent aux antipodes de la prophétie vaccinaliste : les premiers cas [des Palaos] se sont développés 3 mois après la vaccination totale, après presque 2 ans de zéro covid (Zola, 24 novembre 2022A32), et ce pays affichait, en novembre 2022, 70 fois plus de cas et 6 fois plus de décès que le « mauvais élève de la classe ». Cette comparaison découle de la lecture des taux cumulés de cas et de décès CoVID par million d’habitants :
Détail amusant — ou tragique ? — (Zola, 2022A32) :
[Aux Palaos], il se trouve qu’un touriste venant de l’île de Guam, le 9 mai 2021 a fait, selon le gouvernement, rentrer le covid. Il faut dire qu’il y a mis du sien : vacciné deux fois, 2 tests PCR négatifs avant d’embarquer, mis en quarantaine à l’arrivée, avec 3 nouveaux tests, le dernier après 21 jours se révélant positif ! Beau succès, pour cet homme, du vaccin, des tests PCR et de l’isolement à la chinoise !
Toutefois, malgré leur proximité géographique (au nord de l’Australie) et leur insularité, ces deux territoires ne sont pas comparables. La densité de population des Palaos est de 46 habitants au km2 et celle de la Papouasie-Nouvelle-Guinée de 14 habitants au km2. Ajouter à cela que la population de cette dernière est composée de plusieurs centaines de groupes ethniques qui vivent dans des zones rurales isolées, un environnement peu propice à la propagation d’une épidémie.
La lecture des mêmes données non cumulées (journalières sur une fenêtre glissante de 7 jours) — voir graphiques — permet de voir que l’essentiel des cas et des décès, aux Palaos, ont eu lieu en février 2022, soit 8 mois après le premier cas détecté et 9 mois après la vaccination. Il est impossible, dans ces conditions, d’affirmer l’existence d’un lien causal (positif ou négatif) entre cette vaccination et la courte, bien que violente, vague épidémique aux Palaos.
⇪ Épidémiologie chez les « provax »
En octobre 2021, le ministère de la santé français a publié deux « études en vie réelle […] l’une chez 15,4 millions de personnes âgées de 50 à 74 ans (7,7 millions vaccinées comparées à 7,7 millions non vaccinées) l’autre chez 7,2 millions de personnes âgées de 75 ans et plus (3,6 millions vaccinées comparées à 3,6 millions non vaccinées) ». Études d’EPI-PHARE qui n’ont fait l’objet d’aucune déclaration, ni évaluation par les pairs, ni calibration au réel par comparaison avec d’autres pays, et qu’on peut donc tout au plus qualifier d’auto-évaluations. Leurs conclusions ont été largement relayées par les médias, présentées comme « preuve » de l’efficacité à 90 % des vaccins Pfizer, Moderna et AstraZeneca dans la protection contre les formes graves (hospitalisation/décès) de CoVID-19 (Zureik M, 11 octobre 2021A100).
La « réduction du risque d’hospitalisation à partir du 14e jour après l’injection de la seconde dose supérieure à 90% » est incompatible avec les données de pays voisins, comme on peut le vérifier dans les statistiques au Royaume-Uni :
De telles enquêtes cas-témoins sont « au bas de la pyramide de la médecine fondée sur les preuves, juste au-dessus de l’avis d’expert et du rapport de cas » (Clapin A, 2018N60 page 69). En aucun cas leurs conclusions ne peuvent se substituer à la preuve de l’efficacité d’un produit de santé qui doit être établie par une étude randomisée-contrôlée en double-aveugle. De nombreux biais ont été observés, comme le fait que la France ne compte que 6.2 millions de personnes âgées de plus de 75 ans, de sorte que plus d’un million ont été appariées deux fois (Gibertie P, 11 octobre 2021N75). Seuls les événements déclarés comme liés à la CoVID-19 ont été analysés ; or les non-vaccinés, bien plus souvent testés que les vaccinés, ont plus de chances d’avoir un test positif, et leurs événements indésirables seront classés comme liés à la CoVID. « Sur la période du 30 août au 5 septembre, 619 personnes ont été déclarées décédées de la Covid-19 à l’hôpital. […] Étonnamment, seuls 61 % des non-vaccinés déclarés décédés de la Covid avaient bien un test positif contre 92 % des vaccinés » — voir Pierre Chaillot (13 octobre 2021A99) qui signale d’autres biais, entre autres celui lié à la sortie de l’étude des primo-vaccinés qui évite de détecter la baisse dans le temps de l’efficacité vaccinale reconnue par les fabricants des vaccins. Autre biais lié au temps : au début de l’étude (fin décembre 2020) les nombreux morts étaient pour la plupart non-vaccinés, mais par la suite (jusqu’à fin juillet 2021) la létalité avait diminué alors que le nombre de vaccinés avait augmenté.
⇪ Mais bon…
Les « complotistes » ignorants des statistiques ont applaudi à ce résultat qui leur paraissait prouver que les vaccinés seraient plus que les non-vaccinés exposés à l’hospitalisation, aux soins intensifs ou au décès par CoVID… Toutefois, en comparant deux populations qui n’ont pas des profils identiques, ce raisonnement ne tient pas compte des variables cachées. Il faudrait afficher les rapports vaccinés/non-vaccinés pour chaque catégorie d’âge, de genre, de pathologies, modes de vie, lieu d’habitation etc. Par exemple, les personnes âgées sont plus nombreuses à être vaccinées et leur âge et leurs pathologies chroniques les exposent à un pronostic plus défavorable en cas de maladie. À l’opposé, les plus jeunes, moins vaccinés, bénéficient pour la plupart d’une santé qui leur permet d’éviter tout recours à des soins en cas de contamination.
On pourrait comparer les taux dans chaque tranche d’âge (arbitrairement choisie) et vérifier si certaines catégories paraissent bénéficier de la protection vaccinale. Puis recalculer un résultat global en ajustant les données sur cette variable « âge » pour éliminer le biais. Toutefois, les autres biais subsisteraient tant que toutes les variables confondantes n’ont pas été prises en compte… Le démographe Alfred Sauvy (premier directeur de l’INED) disait : « Les chiffres sont des êtres fragiles qui, à force d’être torturés, finissent par avouer tout ce qu’on veut leur faire dire. »
En revanche, si de telles données ne permettent pas de prouver qu’être non-vacciné « protège » contre les formes graves de la CoVID, elles montrent par contre qu’aucun résultat statistique (en septembre 2022) ne prouvait l’inverse, à savoir que la vaccination évitait les formes graves et le décès.
Malgré ce constat, les « experts » et autres journalistes s’exprimant dans les médias continuent à fustiger les personnes qui persistent à « mettre en danger la vie d’autrui » par leur refus de vaccin (ou de boosters) SARS-CoV‑2.
Il est amusant (bien que triste) d’observer l’usage de plus en plus fréquent de la pirouette rhétorique « mais bon… » (une aposiopèse) qui permet de masquer toute dissonance cognitive. Ce qui donne : « Il est vrai que le vaccin n’empêche pas la contamination, mais bon… » Le silence qui suit évite de continuer à proclamer que ces vaccins protègeraient contre les formes graves, affichant ainsi que le début de la phrase « n’empêche pas la contamination » décrédibilise leur pseudo-raisonnement sur l’effet altruiste de cette vaccination.
⇪ La faute aux non vaccinés ?
Une faute attribuée aux non-vaccinés français, fin 2021, était de « saturer les services de réanimation ». Un communiqué de presse de la DREES annonçait à mi-novembre : « Neuf fois plus d’entrées en soins critiques parmi les personnes non vaccinées que parmi celles qui sont complètement vaccinées de 20 ans et plus. » Les médias ont utilisé ce chiffre pour signaler que les personnes non-vaccinées représenteraient 9 patients sur 10 en réanimation…
Un calcul très sommaire permet de vérifier l’ineptie de cette affirmation (Zola, 12 janvier 2022A61) :
Quant à la proportion de vaccinés/non-vaccinés, avec ces non-vaccinés « qui encombrent les réanimations », là on ne comprend plus. En effet, l’an dernier, tous non-vaccinés, nous avons rempli 6 000 lits de réanimation. Aujourd’hui, nous arrivons à 4 000 lits, « occupés à 90 % par des non-vaccinés », soit 3 600. L’an dernier, 10 % de la population non-vaccinée occupait 600 lits, aujourd’hui elle en occupe 3 600 ? Avec un virus 5 fois moins virulent, on est 6 fois plus malade quand on n’est pas vacciné ? Faut qu’on m’explique : ou je suis bête, ou on me ment. Ceci dit, pour les hospitalisations, on est encore sur le delta, quand même moins virulent que l’alpha.
Pierre Chaillot explique pourquoi ce ratio — sans signification statistique car construit sur la fiction d’une « taille de population comparable » alors que cette population est hétérogène — ne dénotait en rien (à l’échelle nationale) une suroccupation des 20 000 lits de soins critiques (dont 6000 en réanimation) par les patients CoVID non-vaccinés (23 décembre 2021A67) :
Malgré le fait que nous sommes en période hivernale et donc que les infections respiratoires, dont les coronavirus engendrent des hospitalisations, seuls 15 % des services de soins critiques sont utilisés par des patients catalogués CoVID-19, et parmi eux, la moitié sont non-vaccinés.
Parmi ces 15 % de patients testés CoVID, 20 % sont venus pour d’autres causes. La répartition est donc celle illustrée par le schéma ci-dessous qui n’indique aucune saturation. Les patients non-vaccinés hospitalisés pour CoVID-19 occupaient environ 6 % les lits de soins critiques — soit 20 % des lits de réanimation :
Sur le bulletin du 20 au 26 décembre 2021 du Réseau SentinellesN77 de médecins généralistes et pédiatres « de ville » en France, la répartition de la circulation des virus respiratoires était la suivante :
- 4/42 (9,5 %) étaient positifs au SARS-CoV‑2 (COVID-19) (données consolidées pour 2021s50 : 7/91 (7,7 %)).
- 2/35 (5,7 %) étaient positifs pour un virus grippal (données consolidées pour 2021s50 : 23/91 (25,3 %)).
- 3/35 (8,6 %) étaient positifs au rhinovirus (hRV) (données consolidées pour 2021s50 : 2/91(2,2 %)).
- 2/28 (7,1 %) étaient positif au virus respiratoire syncytial (VRS) (données consolidées pour2021s50:6/87(6,9 %)).
- 2/28 (7,1 %) étaient positifs au métapneumovirus (hMPV) (données consolidées pour 2021s50 : 9/87 (10,3 %)).
Concernant la grippe, 6,7 % (59/876) des prélèvements ont été testés positifs pour un virus grippal depuis la reprise de la surveillance virologique début septembre. Il s’agissait exclusivement de virus grippaux de type A, répartis ainsi : - 29/59 cas de grippe A(H1N1)pdm09, dont 1 observé en 2021s51.
- 24/59 cas de grippe A(H3N2), aucun observé en 2021s51.
- 6/59 cas de grippe A non sous-typés, dont 1 observé en 2021s51.
Une co-infection de grippe A(H1N1)pdm09 et SARS-CoV‑2 a été observée en semaine 2021s48.
Moins de 10 % de ces malades étaient atteints de CoVID-19.
Après cette promenade dans les statistiques, retour au « monde réel » : écouter ce témoignage poignant de Chantal, infirmière libérale en Corse du Sud, sur la prise en charge des patients selon leur statut vaccinal (24 novembre 2021A87). On demande aux vaccinés de se soigner chez eux sous prétexte qu’ils ne sont pas en danger. Sauf que… Quoi qu’il en soit, étant donné le faible nombre d’hospitalisations à cette date — environ 70 décès par jour sur tout le territoire —, de tels constats pouvaient biaiser significativement les statistiques de statut vaccinal des patients hospitalisés.
⇪ Fiabilité des statistiques
Une vidéo de Décoder l’éco (Chaillot P, 6 août 2021A120) compare les données de la DREESA2 sur les Entrées hospitalières et décès de patients Covid-19 selon le statut vaccinal et la présence de la mutation L452R (31 mai au 11 juillet 2021N78) — tableau 1 page 6 — avec celles du suivi des victimes d’attentats et de situations sanitaires exceptionnelles (base SI-VIC) pour la même période. Si les effectifs de personnes en soins conventionnels sont à peu près identiques, ceux des personnes en soins critiques ou décédées pour CoVID sont nettement supérieurs dans la base SI-VIC (récupérés dans la base GEODEN79) : le double (1880 contre 926) pour ce qui concerne les décès. La différence suggère une surévaluation des décès dus à la CoVID dans les données hospitalières (SI-VIC) :
Jusqu’au 31 mars 2021, la création d’un dossier dans SI-VIC était conditionnée à un diagnostic de CoVID-19 confirmé biologiquement, alors qu’après cette date seule une tomodensitométrie (TDM) thoracique évocatrice de diagnostic de CoVID-19 est nécessaire. Une des deux explications envisagées dans la vidéo est que ce décalage de 954 morts correspondrait à des personnes vaccinées — non dépistées, conformément aux instructions — de sorte que le pourcentage correct de morts (complètement) vaccinés serait 56 % (103 + 954)/1880) et non 11 % (103/926) comme affiché par la DREES. Le pourcentage de morts non-vaccinés pendant la même période aurait été de 38 % (720/1880) et non de 78 % (720/926). On aurait donc plus de morts vaccinés que de non-vaccinés, contrairement au discours justifiant la politique vaccinale, mais en concordance avec les données israéliennes et britanniques à la même époque.
La DREES a tenté avec beaucoup de maladresse de justifier sa « méthodologie » qu’elle a expliqué par une erreur sur les dates — voir une note de la DREES (10 septembre 2021N80) et le commentaire de Pierre Chaillot au début de sa vidéo (18 octobre 2021A98) — puis un “fact-checker” de Libération s’est contredit dans les deux parties de son article (ibid.)…
Un autre problème de ces statistiques est lié à la définition précise du statut vaccinal : selon le CDC aux USA, une personne est comptée comme « vaccinée » 14 jours après avoir reçu toutes les doses (soit 1 ou 2) du vaccin. Il s’ensuit qu’une personne qui n’a reçu qu’une dose d’un vaccin ARNm ou qui a reçu la deuxième dose il y a moins de deux semaines, est étiquetée « non vaccinée ». En France (mais pas dans les autres pays européens) la définition est devenue un peu moins contraignante car la période d’attente après le deuxième injection a été réduite à une semaine pour les vaccins Pfizer, Moderna et AstraZeneca, ou quatre semaines après l’injection unique pour le Janssen (AFP, 13 juillet 2021A126).
Or ce sont des périodes propices à l’infection, du fait de la neutralisation partielle du système immunitaire, sans négliger que ces personnes risquent de plus s’exposer car elles se croient tout de suite protégées. Ce biais augmente considérablement l’effectif de « non-vaccinés » dans les populations atteintes de CoVID symptomatique ou de « formes graves ». Une courte vidéo de Norman Fenton, professeur de gestion de l’information sur les risques à l’Université Queen Mary de Londres, explique comment l’ignorance de ces biais pourrait conduire à l’affichage d’une « efficacité » relative très élevée pour un traitement dont l’efficacité réelle est nulle (Fenton N, 2022N81).
Une analyse plus détaillée de l’interprétation par le ministère de la santé en France des données de la DREESA2 a été proposée dans une vidéo de Pierre Chaillot (5 octobre 2021A101). L’auteur y rappelle entre autres que la spécificité des tests antigéniques est proche de 98 %. Il s’ensuit que 2 % des personnes testées positives sont classées comme « malades asymptomatiques ». Dans une situation où l’incidence de la CoVID-19 est en forte baisse alors que de très nombreuses personnes (parmi les non-vaccinées) ont recours aux tests pour bénéficier du pass sanitaire, cette population de faux malades augmente considérablement en proportion des rares personnes vaccinées qui ont recours au test, d’où une illusion de reprise de l’épidémie qui permet d’agiter le chiffon rouge contre les réfractaires à la vaccination.
Pour mesurer précisément l’efficacité des vaccins en termes de portage (propagation) du virus, il faudrait croiser les données d’au moins deux fichiers : celui des personnes contaminées et celui des personnes vaccinées. Ces fichiers étant anonymisés — secret médical et protection des données personnelles —, à chaque individu est attribué un identifiant (un code alphanumérique) qui garantit l’unicité de la saisie. Or, en France, le premier fichier (SI-DEP) est géré par l’AP-HP et le second (VAC-SI) par l’Assurance-Maladie. Ces fichiers étant indépendants, les identifiants ne correspondaient pas et le croisement nécessaire à la mesure de l’efficacité était donc impossible. Cette information publiée dans Le Canard enchaîné (30 juin 2021 page 3) avait été confirmée trois semaines plus tard dans Le Monde (Sanchez L, 21 juillet 2021A124). L’auteur de l’article du Canard s’était contenté d’écrire : « […] les identifiants choisis ne sont pas toujours exactement les mêmes d’un fichier à l’autre. » L’expression « pas toujours exactement » (que j’ai soulignée) est comique, car de deux choses l’une, soit les identifiants sont les mêmes et la mise en relation est possible, soit ils ne le sont pas ! L’auteur précise toutefois qu’un « spécialiste » aurait déclaré : « Nous devrions pouvoir croiser les données pour 80 % de la population […] Je n’ai pas idée de la date. Là, on est plutôt dans le domaine de la recherche. »
Le flou artistique de ce « domaine de la recherche » est un signe que la mesure de l’efficacité en termes de protection contre la propagation ne fait pas partie des priorités du gouvernement, et, plus grave, qu’elle n’était pas envisagée au moment de la conception des bases de données… Du grain à moudre pour les complotistes ! Les autres peuvent se rassurer en écoutant les chants de sirènes du big data, du deep learning et de l’Intelligence Artificielle (connexionniste) ; nos informaticiens ne sont-ils pas les meilleurs du monde ?
L’absence d’appariement des bases, en France, a fait l’objet d’une correction partielle (DREES, 29 octobre 2021N82), un identifiant unique anonyme étant maintenant calculé à partir de données personnelles dans les bases SI-VIC (hospitalisation), SI-DEP (dépistage) et VAC-SI (vaccination). La DREES annonçait fin octobre 2021 :
Jusqu’alors, lorsque les patients étaient hospitalisés et testés positifs mais qu’il n’était pas possible de les identifier parmi les injections recensées dans la base VAC-SI, ils étaient par défaut considérés comme des personnes non vaccinées. […]
Les observations pour lesquelles le patient est retrouvé dans la table des injections (dans VAC-SI) conservent le même statut vaccinal qu’auparavant. Celles pour lesquels le patient n’est pas retrouvé dans la table des injections mais est retrouvé dans la table des patients éligibles à la vaccination continuent d’être identifiées comme non vaccinées. Pour les observations non appariées, c’est-à-dire retrouvées ni dans l’une ni dans l’autre table, le choix est désormais fait de les reclasser entre les différents statuts vaccinaux. Pour faire cette répartition additionnelle, la méthode consiste à s’appuyer sur les caractéristiques par strate (âge décennal, sexe, département de résidence et s’agissant des tests, caractère symptomatique ou non du patient au moment du test) des observations appariées (cf. note méthodologique).
La DREES a pu connaître le statut vaccinal de 63 % des testés par PCR, environ. Ce sont ceux qu’elle a retrouvés dans le fichier VAC-SI, indiquant qu’ils étaient soit « injectés » soit « éligibles à la vaccination », c’est-à-dire non injectés de façon certaine (Pisani F, 3 décembre 2021A77). Certaines personnes ne sont pas enregistrées dans VAC-SI : il s’agit de personnes non vaccinées, mais qui ne font pas partie des « éligibles à la vaccination » répertoriés dans le fichier, parce que ce sont des personnes en bonne santé, donc non ciblées par la CPAM. D’autre part, si un identifiant a été non saisi (âge, sexe, lieu d’origine) ou saisi différemment (nom patronymique) dans l’un et l’autre fichier, deux pseudonymes différents apparaissent, rendant impossible la connexion par la DREES entre le test et le statut vaccinal (ibid.).
Fin 2021, la DREES n’avait pas remédié aux erreurs méthodologiques signalées. L’analyse détaillée (et documentée) de la statisticienne Florence Pisani complète le « tableau », entre autres (Pisani F, 3 décembre 2021A77) :
Dans ses bilans, la DREES continue de ramener systématiquement ses chiffres à la population générale des vaccinés et des non vaccinés. […] La DREES devrait mettre en avant les taux qu’elle constate : les pourcentages de tests positifs, d’hospitalisation et de décès, à l’intérieur de chaque population considérée. […]
Au lieu de rapporter les hospitalisations et décès à la population concernée par l’étude – ici, les testés positifs par PCR – on relie ces faits à la population générale.
100 décès sont-ils constatés dans un panel non vacciné, et 100 décès dans un panel vacciné ? Les non vaccinés étant 8,4 fois moins nombreux que les vaccinés en population générale, on en déduit qu’ils sont 8,4 fois davantage décédés. A première vue, un tel calcul a l’air parfaitement sensé … Sauf que c’est au contraire une aberration !
Combien y avait-il au total de vaccinés et de non vaccinés, dans le panel dont proviennent ces 200 victimes ? C’est à ce seul chiffre qu’il convient de se référer, pour établir un rapport de mortalité entre les deux catégories. […]
Pour les tests PCR, il est donc impossible de connaître la répartition réelle entre les vaccinés et les non vaccinés : la DREES publie uniquement les chiffres résultant de ses propres calculs, lesquels ont requantifié les effectifs de départ. Ces calculs se basent sur un groupe de référence « vaccinés » incluant des personnes de tous profils, représentatifs de la population française, et sur un groupe de référence « non vaccinés » incluant presque exclusivement des personnes immuno-déficientes. […]
La DREES continue de ne pas intégrer les hospitalisations consécutives aux injections anticovid dans ses données. […]
Actuellement, la DREES identifie les non vaccinés à des personnes âgées ou en en mauvaise santé : un tel panel d’étude rend douteux les résultats auxquels elle parvient, voire les invalide totalement. […]
Le fichier SI-DEP fournit un cadre fondamentalement erroné pour l’étude des hospitalisés : il compte une proportion surnuméraire de non vaccinés, à la fois parce que ceux-ci effectuent des tests en beaucoup plus grand nombre que les vaccinés, et parce que des tests positifs surnuméraires leur sont attribués. (Cela signifie que si une même personne effectue deux tests positifs sur deux jours différents, la DREES comptabilise deux « événements », donc deux testés, là où il n’y en n’a qu’un.) […]
La DREES ne quantifie pas le taux de non appariement entre les fichiers SI-VIC, SI-DEP et VAC-SI. […]
La DREES continue d’utiliser le fichier SI-VIC comme s’il donnait une image fidèle des hospitalisations dues au covid, alors que ce fichier intègre une proportion importante de patients hospitalisés en réalité pour de toutes autres raisons que le covid.
Les observations sur la manipulation de statistiques ne sont pas un cas particulier de la France. Des statisticiens anglais, par exemple, ont signalé que les dernières statistiques sur les données de mortalité en Angleterre suggèrent une mauvaise catégorisation systématique du statut vaccinal et une efficacité incertaine de la vaccination Covid-19 (Neil M et al., 3 décembre 2021A78). Cette analyse est présentée plus simplement sur le site Probability and Risk (Fenton N & M Neil, 3 décembre 2021A76).
En décembre 2021, tous les médias nationaux, en France, sonnent l’alerte : « Huit personnes sur dix qui meurent de CoVID ne sont pas vaccinées ! » Il est prudent de vérifier cet oracle dans les données officielles de la DREESA2 — le 19 décembre, 33 % de non-vaccinés parmi les PCR positifs symptomatiques, et 37 % parmi les décès CoVID :
On peut actualiser ces graphiques en suivant ce lien pour les positifs symptomatiques et ce lien pour les décès CoVID.
Bien entendu, ces graphiques produits sur le site de la DREES ne font que refléter les données brutes, avec tous les biais d’interprétation que nous venons de signaler, notamment la non-prise en compte de facteurs de confusion comme l’âge, le fait qu’on y recense des malades ou des morts avec CoVID, pas nécessairement de CoVID, et qu’un tiers des double-vaccinés qui n’ont pas reçu le booster sont rangés parmi les « non-vaccinés ». Mais leur seul objectif était de répondre à des affirmations entachées des mêmes biais, et de plus mensongères, ce qui est caractéristique de la propagande gouvernementale — nous sommes en guerre !
En tenant compte de l’âge, en janvier 2022, on constate que le risque de décéder de CoVID, en France, serait deux fois plus faible pour les non-vaccinés — suivre ce lien vers les données de la DREES. On compte environ 5 % de non-vaccinés dans les décès (figure ci-contre) alors qu’ils sont 8 à 10 % de la population.
Fin 2021, il était déjà bien reconnu que les vaccins anti-SARS-CoV‑2 n’empêchent pas la circulation du virus — ce qui, logiquement, aurait dû remettre en cause l’utilité du « pass sanitaire » en France… Mais le message qui circulait est celui d’une protection individuelle : les personnes vaccinées risquent moins de développer des formes graves (et donc d’encombrer les hôpitaux). Les données de la DREES prouvent le contraire pour le variant en circulation majoritaire.
Toutes les « preuves » sont de simples corrélations issues de données observationnelles, autrement dit sans valeur de causalité, quand elles ne sont pas contredites par les données brutes (voir ci-dessus). Le problème réside, une fois de plus, dans diverses déclinaisons du paradoxe de SimpsonN64 qui peut brouiller les cartes chaque fois certains facteurs de confusion n’ont pas été pris en compte dans l’ajustement des statistiques. Une stratification par classes d’âges est bien sûr réalisable (car facile d’accès) mais les facteurs de confusion potentiels sont nombreux, dont certains inconnus ou négligés, et donc pas consignés dans les données statistiques brutes.
Aucune étude rétrospective de cette sorte ne peut être qualifiée de scientifique. Le seul outil méritant cette qualification — est-il besoin de le rappeler ? — serait un essai clinique randomisé-contrôlé en double aveugle (Anso J, 2020N83).
⇪ Adieu la science…
Le Président Macron déclarait au Conseil de défense sanitaire, lundi 27 décembre 2021 (cité par Le Canard enchaîné du 29/12/2021) : « Dès lors que nous prenons des mesures qui touchent les vaccinés, nous nous éloignons de notre stratégie et de la ligne qu’on suit depuis le début : faire peser les contraintes sur les non-vaccinés reste notre boussole absolue. » Il affirmait en janvier 2022 : « Le variant omicron change la donne parce qu’il échappe à la vaccination. Il faut donc vacciner tout le monde pour espérer retrouver une vie normale. »
Cette polarisation sur la vaccination a effectivement pris le pas sur la protection des citoyens, comme le montrent les motivations de refus des amendements proposés à la Commission des lois de l’Assemblée nationale (29 décembre 2021A64) : un déballage d’arguments contradictoires sur un fond de dissonance cognitive qui restera dans le bêtisier de la République française !
Par exemple (vidéo ci-dessus), la députée Danièle Obono propose que la présentation d’un test négatif le jour même dispense la personne de la présentation d’une attestation vaccinale ; le test négatif étant un outil beaucoup plus efficace, en termes de protection contre la transmission du virus, que le seul fait d’être vacciné ; une personne vaccinée peut contaminer ou être contaminée par le virus.
Réponse (textuelle) du rapporteur — le médecin Jean-Pierre Pont :
Le fait d’avoir un test négatif prouve que la personne n’est pas porteur [du virus] et qu’elle ne pourra pas le donner. Par contre, elle pourra le recevoir, être malade et faire des formes graves. Donc elle a tout intérêt, peut-être à donner un test positif mais [à] être vaccinée. Donc c’est un avis défavorable.
Mme Obono insiste sur le fait que la présentation de tests négatifs est bien plus fiable que le « pass vaccinal » sans test pour un contrôle de la diffusion du virus, ce qui est l’objectif déclaré du nouveau texte de loi. Un autre député (Hugo Bernalicis) appuie son propos en soulignant l’incohérence de celui du rapporteur : « Pour vous, le danger c’est donc la personne vaccinée ; ça me paraît un peu troublant comme argumentation… » Amendement rejeté !
À noter que la conviction du rapporteur reposait sur l’affirmation « 70 % des lits de réanimation sont occupés par des non vaccinés » dont nous avons signalé la fausseté au vu des statistiques de la DREES (voir plus haut). Slogan répété en début de session mais jamais questionné ni vérifié par les députés. Il faut écouter l’intégralité des 4 heures et demie de débats (29 décembre 2021A64) pour ne plus douter que cette « boussole absolue » brandie par le Président Macron a déboussolé les neurones de certains rédacteurs de nos lois…
La science a quitté le terrain depuis longtemps… Pour preuve, la Food and Drug Administration (FDA aux USA) autorisait en septembre 2021 l’administration d’une troisième dose “booster” du vaccin Pfizer aux personnes de plus de 65 ans après un « suivi » des effets adverses sur un groupe de 12 personnes pendant deux mois (FDA, 22 septembre 2021A109) :
La sécurité a été évaluée chez 306 participants âgés de 18 à 55 ans et 12 participants âgés de 65 ans et plus, qui ont été suivis pendant plus de deux mois en moyenne. Les effets secondaires les plus fréquemment signalés par les participants à l’essai clinique ayant reçu la dose de rappel du vaccin étaient la douleur, la rougeur et l’enflure au site d’injection, ainsi que la fatigue, les maux de tête, les douleurs musculaires ou articulaires et les tremblements. Il convient de noter que le gonflement des ganglions lymphatiques à l’aisselle a été observé plus fréquemment après la dose de rappel qu’après la série primaire de deux doses.
Ce qui m’invite à citer John PA Ioannidis How the Pandemic Is Changing the Norms of Science (9 septembre 2021A112) :
La crise provoquée par la pandémie mortelle de COVID-19 et par les réponses à cette crise ont rendu des milliards de personnes dans le monde entier extrêmement intéressées et surexcitées par la science. Les décisions prononcées au nom de la science sont devenues des arbitres de vie, de mort et des libertés fondamentales. Tout ce qui compte est affecté par la science, par les scientifiques qui interprètent la science, et par ceux qui imposent des mesures basées sur leurs interprétations de la science dans le contexte d’armes de guerre politiques.
L’un des problèmes de ce nouvel engagement de masse dans la science est que la plupart des gens, y compris en Occident, n’avaient jamais été sérieusement exposés aux normes fondamentales de la méthode scientifique. […]
Les consultants qui gagnaient des millions de dollars en consultant des entreprises et des gouvernements se voyaient attribuer des postes prestigieux, du pouvoir et des éloges publics, tandis que les scientifiques qui travaillaient bénévolement mais osaient remettre en question les récits dominants étaient dénoncés comme étant en conflit [d’intérêts]. Le scepticisme organisé était considéré comme une menace pour la santé publique. Il y a eu un affrontement entre deux écoles de pensée, la santé publique autoritaire contre la science — et la science a perdu… […]
La pandémie a conduit, apparemment du jour au lendemain, à une nouvelle forme inquiétante d’universalisme scientifique. Tout le monde faisait de la science sur la COVID-19 ou la commentait. En août 2021, 330 000 articles scientifiques avaient été publiés sur la COVID-19, impliquant environ un million d’auteurs différents. Une analyse a montré que des scientifiques de chacune des 174 disciplines qui composent ce que nous appelons la science ont publié sur la COVID-19. Fin 2020, seul le génie automobile n’avait pas de scientifiques publiant sur COVID-19. Au début de l’année 2021, les ingénieurs automobiles avaient également leur mot à dire.
À première vue, il s’agissait d’une mobilisation sans précédent de talents interdisciplinaires. Cependant, la plupart de ces travaux étaient de faible qualité, souvent erronés et parfois très trompeurs. De nombreuses personnes n’ayant aucune compétence technique en la matière sont devenues des experts du jour au lendemain, sauvant ainsi le monde de façon catégorique. À mesure que ces faux experts se multipliaient, les approches fondées sur des données probantes, comme les essais randomisés et la collecte de données plus précises et impartiales, étaient fréquemment rejetées comme étant inappropriées, trop lentes et nuisibles. Le mépris pour les modèles d’étude fiables a même été célébré. […]
Les médias sociaux et grand public ont contribué à fabriquer cette nouvelle race d’experts. Toute personne qui n’était pas épidémiologiste ou spécialiste des politiques de santé pouvait soudainement être citée comme telle par des journalistes qui, souvent, connaissaient peu ces domaines mais savaient immédiatement quelles opinions étaient vraies. À l’inverse, certains des meilleurs épidémiologistes et spécialistes des politiques de santé d’Amérique ont été dénoncés comme incompétents et dangereux par des personnes qui se croyaient aptes à arbitrer sommairement des divergences d’opinions scientifiques sans comprendre la méthodologie ou les données en cause. […]
Un questionnement honnête et continu et l’exploration de voies alternatives sont indispensables à une bonne science. Dans la version autoritaire (par opposition à la version participative) de la santé publique, ces activités étaient considérées comme une trahison et une désertion. Le récit dominant est devenu « nous sommes en guerre ». En temps de guerre, tout le monde doit suivre les ordres. Si un peloton reçoit l’ordre d’aller à droite et que certains soldats explorent la manœuvre à gauche, ils sont abattus comme déserteurs. Le scepticisme scientifique devait être abattu, sans poser de questions. Les ordres étaient clairs.
Qui a donné ces ordres ?
On a assisté, plus particulièrement à partir de 2020, a un effondrement du professionnalisme scientifique, médical et médiatique dont Michel de Lorgeril rendait compte par un exemple significatifA47 :
Quand mon livre Les vaccins à l’ère de la COVID-19 [A146] a été publié en avril 2021 avec un relatif succès de librairie, l’éditeur a été contacté par l’Agence France Presse (AFP) qui voulait m’interviewer pour (selon les propos de la rédactrice de l’AFP) comprendre cet étrange succès. Avant même que nous échangions et avant même qu’elle ait reçu le livre (expédié par l’éditeur), donc sans avoir lu une seule ligne du livre, cette rédactrice de l’AFP a publié un bref article pour dire tout le mal qu’elle pensait du livre et de son auteur qu’elle qualifiait d’antiVax primaire sans même avoir essayé d’échanger avec moi.
L’article dont il est question (probablement Charpentrat J, 2021N84) est de ceux qui, repris par de nombreux journalistes, servent de sources secondaires aux rédacteurs de Wikipédia. Eux non plus ne lisent pas les ouvrages, allant jusqu’à rejeter toute citation contredisant leur point de vue jugé « consensuel », sous prétexte qu’il s’agit d’une source primaire. Voir mon commentaire à ce sujet — avec pour réponse : « … nous ne sommes pas là pour rechercher la Vérité mais pour retranscrire les articles de presse jugés fiables car provenant de sources fiables. » Même la vérité qui consiste à citer correctement et référencer le contenu de l’ouvrage présenté serait donc sans valeur… Ce processus de réduction de l’information à un amalgame d’opinions est récursif, puisque les journalistes puisent aussi des informations dans Wikipédia.
⇪ Loi du silence en France ?
Les statistiques des personnes décédées ou hospitalisées depuis décembre 2020 selon leur statut vaccinal anti-Covid n’existent pas ! Telle est la réponse stupéfiante faite […] par le ministère de la santé à Laurent Toubiana, chercheur épidémiologiste à l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale). Directeur de l’équipe SCEPID (Système complexes et épidémiologie) et de l’IRSAN (Institut pour la valorisation des donnée de santé) Laurent Toubiana demandait depuis maintenant plus d’un an à avoir accès à ces chiffres dans le cadre de l’étude SurViVax menée dans le cadre du SCEPID (Chaillot P, 18 novembre 2022A33).
Dans son exposé, Pierre Chaillot (2022A33) démontre qu’une partie des statistiques existent déjà, contrairement aux affirmations du ministère de la santé, et l’autre partie pourrait/devrait être réalisée en vertu du droit d’accès de tout citoyen aux documents administratifs. Ceci afin de vérifier, chiffres à l’appui, l’efficacité des vaccins CoVID (et antigrippaux) en termes de protection contre les formes graves de ces maladies, et d’évaluer les risques d’accidents graves post-vaccinaux.
⇪ Interrogations sur les variants
Les variants du SARS-CoV‑2 sont-ils « produits » par la vaccination ? Ou par les personnes non-vaccinées ? Cette controverse circule sur les réseaux sociaux, avec des arguments plus rhétoriques/émotionnels que scientifiques.
Le raisonnement des promoteurs de la vaccination est simple : (1) la vaccination diminue ou empêche la circulation du virus ; (2) le virus circule chez les non-vaccinés ; (3) les mutations de ce virus peuvent engendrer des variants potentiellement plus virulents.
La faiblesse de ce raisonnement est que le point (1) ne serait pas vérifié, en août 2021, en raison de la charge virale significative de personnes vaccinées qui ont été infectées par le variant Delta. La réponse à cette objection est que l’infection est beaucoup moins fréquente chez les vaccinés, ce qui malheureusement ne peut pas être prouvé en l’absence de données vérifiables : en France, par exemple, les personnes vaccinées ne sont plus testées et sont bien heureuses de fréquenter sans masque des lieux publics sous la protection du pass sanitaire…
Les vaccino-sceptiques objectent que le point (3) représente une réalité incomplète : les mutations ne sont pas le seul mécanisme à l’origine de variants. La recombinaison de matériel génétique (voir ci-dessous), bien que rarissime, devrait être prise en compte. Un autre argument est la coincidence apparente d’apparition de variants avec, non pas avec le début des campagnes vaccinales, mais avec les essais de type 3 qui les ont précédées : juillet 2020 aux USA, en Argentine, au Brésil, en Afrique du sud et en Turquie pour le vaccin Pfizer (FP Polack et al., 10 décembre 2020A164), novembre 2020 pour le Covaxin de Biotech en Inde. Cette coincidence est peut-être un « signal » mais elle ne pourrait constituer un lien de causalité.
Un argument plus solide à l’appui d’un lien possible entre la vaccination et l’apparition de variants est celui de l’expérimentation animale qui met en évidence (du moins pour certaines souches virales et dans certaines conditions) un mécanisme de « pression sélective » libre de s’exercer lorsque la protection contre la propagation est insuffisante — ce qui paraît être le cas en août 2021 pour le variant Delta du SARS-CoV‑2. Andrew F Read et ses collègues avaient observé ce processus pour le virus de la maladie de MarekN85 dans les élevages de poulets (Read AF et al. , 2015A191) :
Il existe une attente théorique selon laquelle certains types de vaccins pourraient favoriser l’évolution d’agents pathogènes plus virulents (« plus chauds »). Cette idée découle de la notion selon laquelle la sélection naturelle élimine les souches pathogènes qui sont si « chaudes » qu’elles tuent leurs hôtes et, par conséquent, elles-mêmes. Les vaccins qui permettent aux hôtes de survivre mais n’empêchent pas la propagation de l’agent pathogène relâchent cette sélection, ce qui permet l’évolution d’agents pathogènes plus dangereux. Ce type de vaccin est souvent appelé vaccin « à fuites ».
Lorsque les vaccins empêchent la propagation, comme c’est le cas pour presque tous les vaccins utilisés chez l’homme, ce type d’évolution vers une virulence accrue est bloqué. Mais lorsque les vaccins fuient, permettant au moins une certaine transmission de l’agent pathogène, ils pourraient créer les conditions écologiques qui permettraient aux souches chaudes d’émerger et de persister.
Cette théorie a été très controversée lorsqu’elle a été proposée pour la première fois il y a plus de dix ans, mais nous rapportons ici des expériences menées avec le virus de la maladie de Marek chez la volaille, qui montrent que les vaccins commerciaux modernes qui « fuient » peuvent avoir précisément cet effet : ils permettent la transmission de souches qui seraient autrement trop mortelles pour persister.
Ainsi, l’utilisation de vaccins à fuites peut faciliter l’évolution de souches pathogènes qui exposent les hôtes non vaccinés à un risque accru de maladie grave. Le défi à venir consiste à déterminer si d’autres types de vaccins utilisés chez l’animal et chez l’homme peuvent également générer ces risques évolutifs.
Ce problème a été discuté, pour ce qui concerne la vaccination des humains avec d’autres vaccins à fuites (contre la coqueluche, la malaria etc.) bien avant la pandémie CoVID-19 (Wenner Moyer M, 10 mai 2018A189) :
Les biologistes de l’évolution ne sont pas surpris que cela se produise. Un vaccin est une nouvelle pression de sélection exercée sur un agent pathogène, et si le vaccin n’éradique pas complètement sa cible, les agents pathogènes restants ayant la meilleure aptitude — ceux capables de survivre, d’une manière ou d’une autre, dans un monde vacciné — deviendront plus courants. « Si ces agents pathogènes n’évoluent pas en réponse aux vaccins, a déclaré Paul Ewald, biologiste de l’évolution à l’université de Louisville, nous ne comprenons pas vraiment la sélection naturelle ». […]
Mais le besoin le plus crucial à l’heure actuelle est que les spécialistes des vaccins reconnaissent la pertinence de la biologie de l’évolution dans leur domaine. Le mois dernier, lorsque plus de 1 000 spécialistes des vaccins se sont réunis à Washington, D.C., à l’occasion du Congrès mondial sur les vaccins, la question de l’évolution induite par les vaccins n’était au centre d’aucune session scientifique. Selon [Andrew F] Read, une partie du problème est que les chercheurs ont peur : ils se sentent nerveux à l’idée de parler et d’attirer l’attention sur les effets évolutifs potentiels, car ils craignent que cela n’alimente la peur et la méfiance du public à l’égard des vaccins — même si l’objectif est, bien sûr, d’assurer le succès à long terme des vaccins.
⇪ Pression sélective
Le mécanisme de pression sélective est illustré par le schéma simple ci-dessous commenté oralement par Geert Vanden Bossche (21 septembre 2021N86 0:34:50) :
Suite de l’explication : après infection il reste 2 V chez la personne vaccinée (et non 10 comme l’indiquait Vanden Bossche) contre 2 V + 8 W chez la non-vaccinée. Supposons que le taux de vaccination est de 25 %. Après l’infection de 4 personnes (dont 1 vaccinée) il restera 8 V + 24 W (soit une proportion de V de 25 %). Avec un taux de vaccination de 75 %, l’infection de 4 personnes conduit à 8 V + 8 W (soit une proportion de V de 50 %). Dans le premier cas, la proportion du variant résistant V a augmenté de 20 % à 25 %. Par contre, avec un taux de vaccination élevé, elle a augmenté de 20 % à 50 %, donc une pression sélective plus forte. À l’étape suivante (2e niveau d’infection) on atteindrait 30 % de V pour un taux de vaccination de 25 %, contre 80 % pour un taux de vaccination de 75 %.
Cette modélisation simplifiée du mécanisme de pression sélective dans une population partiellement vaccinée pourrait être reproduite avec le même résultat qualitatif en remplaçant les 90 % d’immunité pour les souches V et W chez les vaccinés et non-vaccinés par des coefficients différents. Dans tous les cas, la pression sélective augmente avec le taux de vaccination lorsque le vaccin n’empêche pas la circulation du virus, comme on a pu l’observer avec le variant Delta en été 2021 au Royaume-Uni, en Israël et aux États-Unis. Ce constat invalide le « discours officiel » (en 2021) selon lequel les mutations apparaîtraient chez les non-vaccinés, un discours qui sert uniquement à exercer une nouvelle pression morale sur les « réfractaires » alors qu’il est admis que le vaccin n’est plus un rempart contre la circulation du virus.
Ce mécanisme de sélection d’un variant « filtré » par les personnes vaccinées est probablement ce qui a pu expliquer la rapide progression du variant Omicron au Danemark, fin 2021. Les chiffres de contamination ont fait apparaître, en effet, que les vaccinés étaient en proportion plus atteints par ce variant qui échappait à la protection vaccinale. Avec pour résultat, vu le fort taux de vaccination, que le nouveau variant a très rapidement remplacé son prédécesseur. Mais il est inexact d’interpréter ces chiffres en affirmant que le vaccin « augmentait » le risque d’être infecté par Omicron. L’interprétation correcte est qu’il est inefficace pour ce variant (et les prochains)…
Quelques points méritent d’être soulignés, car les « antivax » aussi bien que les « provax » — deux clans fanatiques qui polluent les blogs et réseaux sociaux — déforment grossièrement les propos de Geert Vanden Bossche, comme ceux de Robert Malone cité précédemment. La discussion qui vient d’être présentée ne conclut pas à l’inutilité ni au danger des campagnes de vaccination contre la CoVID-19, mais à la nécessité de réduire la proportion de personnes vaccinées afin de ralentir la prolifération des variants par pression sélective. Des fanatiques ont fait dire à ces chercheurs que les vaccins seraient la « cause » de l’apparition de variants, alors qu’ils ne parlent que d’un mécanisme d’amplification. Vanden Bossche, Malone (comme beaucoup d’autres, notamment Didier Raoult) proposent de ne vacciner que les personnes « à risques » (âge, comorbidités) et d’étendre cette vaccination à tous les pays, tout en l’associant à des soins précoces pour les personnes contaminées, ainsi qu’à des mesures d’hygiène pour limiter la circulation des virus. Il faut visionner intégralement la vidéo où ils interviennent ensemble (15 septembre 2021N37) plutôt que de faire siennes sans discernement les opinions des « influenceurs »…
Le problème de la création de variants par « pression sélective » chez les personnes vaccinées a été présenté en détail par le professeur d’immunologie Robert Clancy (Campbell J, 23 janvier 2023A24) :
Les vaccins qui ne stérilisent pas le corps d’un virus laissent certaines particules virales vivantes. Ce sont ces virus survivants, qui ne sont pas tués par les anticorps induits par le vaccin, qui survivent et se reproduisent. C’est pourquoi les vaccins peuvent conduire à l’évolution de nouvelles variantes d’un virus. En d’autres termes, le virus doit évoluer pour éviter l’immunité induite par le vaccin.
Vers 22 minutes, l’entretien aborde le mécanisme des recombinaisons qui sera abordé ci-dessous. Ce phénomène a été observé à intervalles réguliers lors de pandémies de grippe.
⇪ Recombinaisons ?
Une inquiétude concernant plus particulièrement les vaccins à ARN messager est le risque de recombinaison de matériel génétique au cas où l’ARN introduit par le vaccin entrerait en contact avec celui d’un autre virus dans la même cellule. Ce point a fait l’objet d’une polémique, le 3 décembre 2020, entre Alain Fischer, président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale en France, et le généticien Christian Vélot, auteur d’une Note d’expertise grand public sur les vaccins ayant recours aux technologies OGM (septembre 2020A169). Voir la réponse complète de C. Vélot : (21 janvier 2021A162). Ce dernier explique (Vélot C, 8 juillet 2021A128) :
Ce phénomène de recombinaison n’est pas réservé à l’ADN ou l’ARN viral mais les séquences virales sont connues pour faire l’objet de nombreuses recombinaisons (on dit qu’elles sont très « recombinogènes »). Il résulte de ces échanges entre matériels génétiques viraux, des virus dits « recombinants », c’est-à-dire dont le génome est constitué de segments provenant des deux virus parentaux. […]
Bien sûr, ce phénomène ne peut se produire que si du matériel génétique provenant d’au moins deux virus se retrouve dans les mêmes cellules, ce qui est fort heureusement extrêmement rare dans la nature puisque cela implique que des mêmes cellules soient co-infectées par au moins deux virus. Mais dès lors qu’on introduit volontairement et chez un très grand nombre d’individus du matériel génétique viral — ici à des fins de vaccination —, il suffit chez ces personnes d’une infection par un seul virus pour que de tels échanges (entre le génome du virus infectant et le matériel génétique vaccinal) se produisent et puissent ainsi donner lieu à des virus recombinants.
Or dans ses réponses à cette note d’expertise, M. Fischer réfute ce risque au prétexte que « l’ARN viral ne peut-être converti en ADN ». Outre le fait que cette allégation est totalement gratuite car il n’est pas du tout exclu que, dans certaines conditions, l’ARN viral de Sars-Cov2 puisse être converti en ADN au sein de nos cellules comme cela a été montré sur des cellules humaines en culture (Zhang et al, 2021), il est absolument impensable que M. Fischer puisse ainsi laisser croire que des évènements de recombinaison entre ARN viraux nécessiteraient une conversion préalable de ceux-ci en ADN. La recombinaison virale existe aussi bien entre ADN viraux d’une part qu’entre ARN viraux d’autre part. Et dans ce dernier cas, cela ne nécessite nullement une conversion de l’ARN viral en ADN. Les ARN viraux recombinent directement. Cela a été montré depuis fort longtemps déjà (à partir des années 60) avec le virus de la polio (Ledinko, 1963 ; Cooper, 1968 ; Cooper et al, 1974), les aphtovirus (McCahon et al, 1977 ; McCahon, 1981 ; King et al, 1982), les virus de la maladie de Newcastle et de la grippe (Hirst, 1962), ainsi que les coronavirus (Makino et a, 1986 ; Baric et al, 1990) qui sont d’ailleurs les champions de la recombinaison virale puisque leur taux de recombinaison (dès lors que deux génomes de coronavirus sont en contact) peut aller au delà de 10 % (Makino et al, 1986 ; Baric et al, 1990) alors qu’il est en général, pour les autres virus à ARN, de l’ordre de 0,1 à 2 % (Lai, 1992).
De plus, les coronavirus sont capables de recombiner avec des virus à ARN d’une autre famille : des évènements de recombinaison ont en effet pu être mis en évidence entre, d’une part, un virus de la grippe et, d’autre part, des coronavirus bovins, murins et un coronavirus humain (Luytjes et al, 1988).
Contrairement à ce qu’on entend très souvent, les coronavirus mutent peu par rapport à d’autres virus à ARN, et ceci malgré le fait que le génome des coronavirus est plus grand que celui des autres virus à ARN […] Les coronavirus échappent à cette règle car l’enzyme responsable de la réplication de leur génome est dotée d’un système de détection et de correction des erreurs. Cela ne veut pas dire qu’ils ne mutent pas […] mais ils mutent peu. En revanche, […] les coronavirus sont les champions de la recombinaison, et c’est le principal mécanisme qui leur permet d’échapper au système immunitaire. […]
Et comme expliqué précédemment, la vaccination génétique n’est pas neutre sur la capacité de Sars-Cov2 à varier puisque les vaccins génétiques font courir le risque d’augmenter l’apparition de variants par recombinaison (entre le matériel génétique vaccinal et le génome d’un virus infectant). Et cela est vrai pour tous les vaccins génétiques, qu’ils soient à ARN ou à ADN. Dans le cas des vaccins tels que celui d’AstraZeneca utilisant un virus à ADN pour délivrer le matériel génétique vaccinal, celui-ci sera, une fois dans la cellule, converti en ARN (codant la protéine Spike), lequel pourrait bien sûr recombiner avec un virus infectant à ARN de la même manière que quand le matériel génétique vaccinal est directement de l’ARN.
De plus, dans le cas des coronavirus au moins, il s’avère que le mécanisme de recombinaison passe par des portions d’ARN correspondant à une réplication partielle d’un virus parental (Makino et al, 1986). Avec l’ARN vaccinal, on fournit directement une portion d’ARN viral, ce qui représente donc un facteur de facilitation pour ces évènements de recombinaison. Par ailleurs, la recombinaison entre un virus infectant et un fragment seulement du matériel génétique d’un virus apparenté a largement été observée chez les plantes transgéniques dans lesquelles a été volontairement introduit un gène viral, et infectées par un virus apparenté (Lommel and Xiong, 1991 ; Gal et al, 1992 ; Green and Allison, 1994 ; Wintermantel and Schoelz ; 1996 ; Frischmuth and Stanley, 1998 ; Borja et al, 1999 ; Adair and Kearney, 2000 ; Varrelmann et al, 2000 ; Latham and Steinbrecher, 2004). […]
[…] en vaccinant massivement en période de pandémie, on crée une pression de sélection en faveur des variants. En quelque sorte, on crée avec la vaccination de masse vis-à-vis des variants la même situation qu’avec l’utilisation intempestive d’antibiotiques vis-à-vis des bactéries résistantes aux antibiotiques : celles-ci ont la voie libre car toutes les bactéries sensibles sont décimées et ne peuvent donc plus « occuper le terrain » et limiter la prolifération des résistantes.
Par conséquent, en admettant que les vaccins soient sûrs et efficaces, il faut bien sûr vacciner mais seulement une frange de la population (les plus vulnérables vis-à-vis du virus), et surtout pas ceux qui permettent au virus d’origine de circuler sans en être victimes. Or cette population existe — et c’est une aubaine — : ce sont les jeunes. Il est donc stupide de vouloir vacciner les populations non sensibles, et notamment les jeunes, au prétexte que des variants circulent. Il faut faire exactement le contraire. Cela ne veut pas dire qu’il ne faudra jamais les vacciner, mais pas avant que nous soyons définitivement sortis de la pandémie.
C’est la raison pour laquelle, au lieu d’assister à une véritable compétition puérile entre les pays pour savoir qui aura vacciné le plus en un minimum de temps, la vaccination devrait être coordonnée à l’échelle mondiale en définissant, pays par pays, région par région, des pourcentages de personnes à vacciner. Mais pour cela, il faudrait disposer d’une structure qui pourrait, par exemple, s’appeler « Organisation Mondiale de la Santé »…
Un exposé plus détaillé figure dans la vidéo d’un entretien de Christian Vélot avec Xavier Azalbert (29 juin 2021N87) ainsi que dans sa visioconférence du 22 avril (2021N88).
⇪ Évolution des variants
Le virologue Jean-Michel Claverie précisait au tout début de la campagne de vaccination en France (19 janvier 2021A163) :
Dans une situation « naturelle » où la propagation du virus se fait au hasard, sans qu’on lui oppose une résistance autre que notre simple éloignement les uns des autres pour éviter la contagion, les variants gardent l’énorme handicap de leur rareté (1/1 000) qui rend difficile leur multiplication. Leur fréquence dans la population des virus circulants a donc peu de chance d’augmenter.
Ce n’est plus le cas si l’on cible les virus « standards » par des mesures qui diminuent leur efficacité de multiplication. C’est très précisément le cas de la vaccination, dont l’action recherchée est d’empêcher les virus dotés d’une protéine S standard d’interagir avec le récepteur (par la formation d’anticorps « neutralisants »). […]
La mise en œuvre de la vaccination initie donc un nouveau rapport de force, un processus de sélection, qui enclenche une course entre l’éradication des virus standards circulants, et leur remplacement progressif par les variants soit plus contagieux, soit échappant à la neutralisation vaccinale, soit les deux. […]
En pleine pandémie active, les variants sont produits chaque jour en grande quantité, dans les non-vaccinés, puis sélectionnés/amplifiés au sein de la petite minorité des vaccinés faiblement protégés par une première dose. De plus, il semble probable que l’immunité acquise par le vaccin ne fait qu’éviter les formes sévères de la Covid-19 sans inhiber l’infection virale peu symptomatique (et donc la création de variants).
Le tableau ci-dessous donne la liste des variants identifiés début septembre 2021, ainsi que les pourcentages d’hospitalisation, de réanimation et de décès enregistrés à l’IHU de Marseille (7 septembre 2021A113) :
Un débat contradictoire, solidement argumenté et cordial, pour/contre la vaccination des enfants, mais aussi sur le « CoVID long », le prévision d’une cinquième vague et d’un engorgement des hôpitaux, a eu lieu fin novembre 2021 entre Jean-Michel Claverie et l’épidémiologiste Antoine Flahault (22 novembre 2021A89). Ils ont notamment rappelé l’importance de la ventilation des locaux.
Les travaux de Jacques Fantini et son équipe, mentionnés plus haut — voir Vaccins, premiers débats —, suggéraient fin 2021 qu’aucune nouvelle mutation du variant Delta ne pourrait augmenter sa transmissibilité (Fantini J, 19 novembre 2021A90 17:06), de sorte que la « vague Delta » aurait pu être la dernière, ce qui contredisait à la fois la survenue du variant Omicron et la prédiction catastrophique de Vanden Bossche dans le cas de l’épidémie CoVID-19.
Toutefois, l’apparition du variant « Nu » Omicron (B.1.1.529) au sud de l’Afrique — au Botswana le 11 novembre 2021 et en Afrique du Sud trois jours plus tard — (Peacock T, 23 novembre 2021N89) pourrait de nouveau renverser les cartes : avec au moins une trentaine de mutations dans la protéine de pointe (spike) il risque d’échapper aux vaccins — il est entré en Israël via trois vaccinés Pfizer double dose — et sa progression rapide inquiète la communauté scientifique. Serait-il le résultat de la pression sélective exercée par les vaccins ? En effet, le communiqué de presse de la Presidential COVID-19 Task Force au Botswana, en date du 25 novembre 2021, précise que les quatre premiers porteurs détectés — parmi lesquels pourrait figurer le patient 0 — étaient tous pleinement vaccinés et « sur le point de partir en voyage » (donc probablement asymptomatiques). Le virologue Jean-Michel Claverie estime qu’il ne s’agirait pas d’un « variant » du Delta mais plutôt d’un « cousin » présent à faible bruit depuis plus d’un an (22 novembre 2021A89).
Le même communiqué précise que, contrairement à une supposition de François Balloux, directeur de UCL Genetics Institute, aucun d’eux n’était immunodéprimé (porteur du VIH). Les nombreuses mutations s’étant apparemment accumulés en un seul cas, l’immunodépression aurait pu créer de telles conditions. D’autres hypothèses étant le passage par un réservoir animal (souris ?) ou la pression sélective exercée par le vaccin ou un traitement…
Dr. Angelique Coetzee, présidente de la South African Medical Association, est la première à avoir observé des cas d’infection Omicron en Afrique du sud, le 18 novembre. Dix jours plus tard, elle révélait dans un entretien que tous ces cas se traduisaient par des symptômes sans gravité, et qu’ils concernaient des personnes jeunes (Coetzee A, 29 novembreA82). Si cette tendance se confirmait elle pourrait valider l’hypothèse que le nouveau variant serait à la fois plus transmissible (résistant aux vaccins actuels) et moins virulent : une bonne nouvelle s’il réussissait à « détrôner » le variant Delta, à moins que la « vague Omicron » ne prenne naturellement la suite de la « vague Delta » qui est sur la pente descendante. Pour le virologue Jean-Michel Claverie, « Le variant Omicron pourrait être une bénédiction plutôt qu’un problème supplémentaire. » (27 novembre 2021A84)
Un mois plus tard, le « discours officiel » en France était que la troisième dose de vaccin ARNm permettrait d’empêcher la diffusion du variant Omicron — sans aucune confirmation par des données scientifiques. Interrogé sur l’apparente faible virulence de ce variant, qui touchait à présent 100 % des cas en Afrique du Sud, le ministre de la santé proposait cette explication (20 décembre 2020A71) :
M. Véran, qui sait qu’en Afrique du Sud le variant Omicron a fait exploser le nombre de « cas » de Covid sans que la moindre hausse des décès ne soit signalée, a avancé que cela s’expliquait par le fait que la population sud-africaine était jeune, peu vaccinée et qu’elle avait été dévastée par les vagues précédentes.
Une simple consultation des statistiques de cas et de décès CoVID en Afrique du Sud montrait l’inexactitude des propos du ministre : si la jeunesse de la population devait à elle seule expliquer la faible létalité de l’Omicron, le même décalage entre les courbes aurait dû être visible lors des vagues précédentes :
Plus précisément, en Afrique du Sud la « vague Omicron » touche essentiellement les jeunes de 20 à 29 ans. Mais il n’y aucune raison pour que cette sélection par l’âge n’apparaisse pas aussi dans d’autres pays, diminuant ainsi la virulence à l’échelle de toute la population. Les statistiques danoises ont confirmé cette hypothèse.
Les interrogations soulevées par la survenue du variant Omicron — et la campagne anxiogène orchestrée autour de ce non-événement — ont permis, fin 2021, la libération de paroles dissidentes aux dogmes décrétés six mois plus tôt. Parmi les « gens de terrain », on peut écouter par exemple Gérald Kierzek, médecin urgentiste aux Hôpitaux de Paris, concluant à l’inutilité d’une vaccination indistinctement généralisée, et osant prononcer le gros mot « immunité naturelle » face à un Yannick Jadot qui veut « vacciner la terre entière » (29 novembre 2021A83).
Un exposé détaillé (et bien documenté) sur le site Agoravox (Dugué B, 30 décembre 2021A63) rassemblait l’essentiel des données et hypothèses sur la « vague montante Omicron » :
Malgré un spectre clinique étendu, les recensions obtenues auprès des patients indiquent un virage clinique traduisant l’émergence d’une pandémie Omicron aux effets plus ou moins démarqués de la pandémie de Covid-19 issue de Wuhan. […]
Il s’agit bien d’une nouvelle pandémie aux symptômes diversifiés mais spécifiques à la souche Omicron dont le tropisme s’est infléchi puisque l’épithélium olfactif est moins affecté, tout comme les voies respiratoires inférieures. En revanche, cette souche est assez offensive sur les voies supérieures, ce qui contribue à sa contagiosité (en complément, voir plus bas les extraits du G[u]ardian). Enfin, le tropisme du virus Omicron indique une affection accrue des enfants mais sans gravité particulière le plus souvent et un signalement d’éruptions cutanées.
Une étude (en prépublication) de chercheurs sud-africains (Marais G et al., 24 décembre 2021A66) affirmait que les prélèvements salivaires pourraient être plus fiables que ceux dans les narines pour la détection du variant Omicron.
Après avoir remarqué que les nouveaux vaccins efficaces contre le variant Omicron ne seraient probablement pas disponibles avant la fin du printemps, Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique CoVID-19 en France, déclarait : « On ne peut pas attendre ; il faut vacciner actuellement avec ce qu’on a » (1er décembre 2021N90). Quels que soient les rouages, c’est une affaire qui tourne !
Un commentateur écrivait sur Twitter : « Moi j’ai des pneus neige, mais ils seront prêts en avril. Je les mettrai. En attendant j’installe les pare soleil et la clim pour décembre-février. »
Le 8 décembre 2021, Delfraissy lançait, face au Sénat, qu’ « il est possible que nous ayons besoin d’une quatrième dose »…
Fin 2021, le ministère de la santé en Israël a envisagé de changer de politique face à la flambée d’infections au variant Omicron qui n’était pas reflétée par les hospitalisations : renoncement à la vaccination pour tous (qui piétinait en ce qui concerne les enfants) en faveur d’un « modèle d’infection généralisée » semblable à la politique sanitaire de la Suède en début d’épidémie (29 décembre 2021A65). Cette orientation nouvelle, si elle se confirme, serait en accord avec les préconisations du vaccinologue Geert Vanden Bossche (23 décembre 2021A69).
La dramatisation de la menace portée par les variants, particulièrement visible fin 2021 avec le Omicron, serait-elle un des instruments de la propagande de confirmation dénoncée par les professionnels de santé signataires de la tribune Une nouvelle religion vaccinale est née en Occident (12 décembre 2021A74) ?
Le premier socle permanent de cette propagande est la peur, qui permet de placer les sujets en état de suggestibilité. Après avoir longtemps nié l’existence des variants (sans doute parce que c’est l’IHU de Marseille qui le montrait), le gouvernement s’en est emparé pour renouveler cette stratégie de la peur. Chaque nouveau variant permet ainsi de relancer l’idée simplette des « vagues » successives censées nous submerger, et vient justifier de nouvelles étapes dans l’objectif de vaccination intégrale, tout en détournant l’attention des véritables causes de la mortalité occasionnée par ces virus. Causes qui sont essentiellement d’une part la proportion croissante de personnes atteintes de maladies chroniques environnementales (obésité, diabète, insuffisances cardiaques ou respiratoires, etc.), d’autre part la tiers-mondisation de l’hôpital public.
Un entretien très intéressant de Michel de Lorgeril avec Rodolphe Bacquet : Variant Omicron, vaccins anti-Covid, effets secondaires et doses à répétition : allons-nous droit dans le mur ? (22 décembre 2021A68) rappelle l’absence d’essais cliniques solides prouvant l’efficacité des vaccins CoVID et présente les hypothèses d’une « sortie » de la crise sanitaire actuelle.
Dans le domaine de la virologie, Pierre Sonigo s’exprimait clairement dans un entretien — dont chaque détail a de l’importance — en mettant en perspective les observations sur la pandémie CoVID avec ce qu’il a appris au long de sa carrière. Il déclarait entre autres (8 janvier 2022A62) :
Il n’y avait pas urgence à vacciner massivement les personnes non-fragiles, on aurait pu prendre le temps de mettre au point un vaccin plus sûr, affiner les protocoles vaccinaux. Là on bricole ! Il est difficile d’accepter qu’on enchaîne les doses sans vraiment connaître complètement les effets indésirables, sans vraiment savoir contre quoi on protège — contre la circulation ? contre les formes graves ?
Il soulignait l’importance de ne pas vacciner une personne qui a déjà contracté la maladie et qui pourrait être porteuse asymptomatique de virus résiduels, ou atteinte de « CoVID long ». Selon lui, le rapport bénéfice/risque de la vaccination devrait être apprécié au vu de l’état de santé et de l’histoire de chaque patient, la recommandation étant faite par le médecin traitant et non suivant une décision bureaucratique.
La fin de cet entretien apporte un éclairage important sur la multiplication spectaculaire des infections au virus Omicron — qu’il ne présente pas comme un variant, mais un terra« cousin » du Delta — manifestant des symptômes de rhume car le virus a pris refuge dans la cavité nasale, hors d’atteinte des globules blancs du système immunitaire. Il rejoindrait ainsi quatre coronavirus « inoffensifs » en circulation depuis bien avant 2019, sans aucun intérêt à muter vue sa contagiosité. L’épidémie, sous sa forme virulente, s’éteint donc naturellement, comme c’était le cas des grandes épidémies du siècle précédent.
Les autorités sanitaires du Royaume-Uni ont autorisé, en août 2022, le vaccin bivalent Moderna « Wuhan/Omicron BA.1 » — le seul pour lequel on dispose d’un essai clinique (sur des souris) mesurant (seulement) la production d’anticorps. Il est précisé que le risque de myo/péricardite après ce rappel bivalent n’a pas été exploré ; aucun nouveau résultat n’est fourni en ce qui concerne la génotoxicité, la carcinogénicité, l’effet sur la fertilité et sur l’allaitement. La prédominance de BA.5 dans l’épidémie actuelle implique qu’un nouveau vaccin devra être développé, mais de nouveau sans essai clinique puisque la FDA (aux USA) recommande d’y renoncer pour gagner du temps…
⇪ Appel au Parlement européen
Le 25 janvier 2021, un appel a été adressé au Parlement européen par 189 personnalités médicales et scientifiques sous le titre Doctors and Scientists Appeal to European Parliament To Reconsider The Covid-19 Policies Regarding Children invoquant l’article 24 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenneA39 :
[…] en ce qui concerne la protection de l’enfant et, en particulier, de la disposition selon laquelle, dans tous les actes relatifs aux enfants […], qu’ils soient accomplis par des autorités publiques ou des institutions privées, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale.
[…]
Comme pour toute intervention intrusive, la décision de vacciner ou non un enfant doit être fondée sur une évaluation individuelle. L’analyse risques-avantages de la vaccination des enfants par le Covid-19 n’est pas favorable pour la grande majorité d’entre eux […]. Lorsqu’un bénéfice net peut être clairement démontré, le consentement libre et éclairé […] des parents doit toujours être respecté, comme l’exige l’article 3, paragraphe 2, point a, de la Charte.
[…]
Nous demandons au Parlement de réexaminer les politiques des États membres visant à contrôler la propagation du SRAS-CoV‑2 chez les enfants, en particulier la vaccination généralisée des enfants sans tenir compte du risque individuel. Nous accueillons favorablement l’opportunité de présenter notre expertise collective devant le Parlement européen lors d’une audience publique, afin de soutenir et de prouver davantage les revendications que nous formulons dans cette pétition.
Ces démarches ont été décrites et commentées dans une réunion du Conseil scientifique indépendant (13 octobre 2022A39 40:14–1:17:41).
Cette pétition (25 janvier 2022A161) n’a fait l’objet d’aucun débat public et a été close sans préavis le 22 août 2022 (ibid.). Le 4 septembre, une lettre a été adressée au Parlement européen pour contester la fermeture de la pétition et demander des explications. La réponse a été que ce problème ne pouvait pas être examiné au niveau de l’Union européenne car la compétence en matière de vaccination relevait de chacun des États membres. Réponse en contradiction avec le fait que c’est l’Union européenne qui a accordé l’autorisation de mise sur le marché, acheté les vaccins et décidé de leur attribution aux différents pays. Elle a par ailleurs adopté deux règlements visant à améliorer les capacités de l’UE à réagir face à de futures pandémies et à d’autres crises sanitaires transfrontières, qui autorisent des transferts de souveraineté, en matière de santé, auprès de la Commission Européenne (24 octobre 2022A35). Entre autres, la Commission aura pour mission d’encadrer la préparation et l’application des plans nationaux.
⇪ Réintégration des soignants non-vaccinés
Fin 2022, alors que le groupe minoritaire LREM à l’Assemblée nationale, en France, allait ajourner — par une avalanche d’amendements — le vote d’une proposition de loi « complotiste et antivax » (!) visant à réintégrer les personnels soignants et pompiers non-vaccinés, une décision de la Cour Suprême de New York, aux États-Unis, avait déclaré contraire à la Constitution la décision du Commissioner of Health and Mental Hygiene d’exclure de leur emploi toute catégorie de professionnels sur la base de leur statut vaccinal, et ordonné que les salaires non-versés leur soient restitués (texte complet en PDF, 24 octobre 2022A36).
Cette décision de cour de première instance peut toutefois être révoquée par un appel à une juridiction supérieure.
J’ai cessé, fin 2022, de documenter l’actualité de ce dossier en France. Elle est pourtant riche en péripéties… et surtout en inertie ! Bien qu’il ait été reconnu que les vaccins CoVID étaient inefficaces pour la protection contre la transmission, la question de l’obligation vaccinale, notamment pour le personnel médical, est apparemment bloquée pour des raisons bassement politiques. Le Prof. Jean-François Delfraissy qui, comme nous l’avons vu, déclarait fin 2021 « il faut vacciner avec ce que l’on a », admettait par la suite sur France 2 (24 octobre 2023) : « Nous nous sommes trompés initialement sur le vaccin en disant qu’il protégeait contre la transmission »… Il aurait dû relire les comptes-rendus des essais soumis initialement à la FDA par Pfizer et Moderna, et corriger : « Nous vous avons trompés… » !
Gabriel Attal en février 2021, avait affirmé que le pass sanitaire « n’avait de sens que si l’on était sûr que le vaccin empêchait de transmettre la maladie »…
⇪ La « vérité » en train de faire surface ?
Début 2023, les données de surmortalité publiées sur le site Our World in DataN91 étaient supposées permettre d’évaluer l’efficacité des campagnes vaccinales dans les pays industrialisés. Dr John Campbell constate avec inquiétude (11 février 2023A20) :
Une intervention efficace entraînerait une nette réduction des décès toutes causes confondues au fil du temps. Cependant, la tendance centrale révèle exactement le contraire – elle grimpe, et ce depuis de nombreux mois.
Des excès de mortalité atteignant (fin 2022) les 40 % en Allemagne, 37 % aux Pays-Bas, 25 % en France, 20 % en Angleterre, etc., devraient obliger les « experts » et décideurs publics à rechercher les causes de cette surmortalité. Celle-ci frappe en premier les populations fortement vaccinées, et ne peut plus être attribuée aux seuls décès CoVID. Les médias restent silencieux à ce sujet.
Au Royaume-Uni, un rapport de Carlos Alegria (10 août 2023A14) révèle un excès de mortalité par maladies cardiovasculaires de 44 % chez les personnes âgées de 15 à 44 ans :
Les résultats indiquent qu’à partir de 2021, un nouveau phénomène conduisant à une augmentation des décès et des handicaps cardiovasculaires semble être présent chez les personnes âgées de 15 à 44 ans au Royaume-Uni.
Edward Dowd, un observateur, commente (Hedge Z, 2 octobre 2023A12) :
Si l’on considère la surmortalité due aux maladies cardiovasculaires, la cote ZN92 en 2020 était d’environ 3, ce qui indique qu’avant le début des vaccinations, il existait déjà un signal indiquant une augmentation des décès dus aux maladies cardiovasculaires. Cette tendance s’est toutefois considérablement accélérée en 2021 et 2022, où nous observons des cotes Z d’environ 7.5 et 10.5, respectivement. Il s’agit d’événements extrêmes qui, selon nous, doivent faire l’objet d’une enquête approfondie.
En France, aucune corrélation entre les taux de vaccination et la surmortalité n’a été présentée, alors que les données dans chaque pays (réparties par tranches d’âge) s’y prêtaient. C’est ce qui permettrait de justifier le mantra : « Le vaccin a sauvé des vies »… Mais ce travail a été fait, pour l’Australie et Israël, par Denis G Rancourt et al. (9 février 2023A21) :
Le taux de létalité par dose de vaccin (vDFR), qui est le rapport entre les décès induits par le vaccin et les doses de vaccin administrées dans une population, a récemment été mesuré par nous comme étant aussi élevé que 1 % en Inde, et lorsque des campagnes « d’équité vaccinale » ont été appliquées dans les États très pauvres des États-Unis, et de 0.05 % en Australie, avec des données non discriminantes par tranche d’âge. Ici, nous fournissons les premières évaluations empiriques des vDFR stratifiés selon l’âge, en utilisant des données nationales sur la mortalité, toutes causes confondues, et le déploiement des vaccins, pour Israël et l’Australie.
Nous constatons que le vDFR augmente considérablement avec l’âge pour les adultes plus âgés, étant exponentiel avec un temps de doublement d’environ 5.2 ± 0.4 ans. En conséquence, le vDFR est d’un ordre de grandeur plus élevé dans la population la plus âgée que la valeur de l’ensemble de la population, atteignant 0.6 % pour le groupe d’âge de 80 ans et plus en Israël et 1 % pour le groupe d’âge de 85 ans et plus en Australie, par rapport à < 0.01 % pour les jeunes adultes (< 45 ans). Nos résultats impliquent qu’il était imprudent de donner la priorité à la vaccination des personnes jugées comme ayant le plus besoin de protection.
La toxicité de la protéine spike, aussi bien sous la forme présente dans le virus SARS-CoV‑2 que dans les vaccins anti-CoVID, est aujourd’hui pleinement reconnue et documentée (Parry PI et al., 2023A13) :
La pathogénicité des protéines de pointe, appelée « spikeopathie », qu’elles proviennent du virus SARS-CoV‑2 ou qu’elles soient produites par les codes génétiques d’un vaccin, un peu comme un « virus synthétique », est de mieux en mieux comprise en termes de biologie moléculaire et de physiopathologie. La transfection pharmacocinétique par des nanoparticules lipidiques ou des vecteurs viraux à travers des tissus corporels éloignés du site d’injection signifie que la « spikeopathie » peut affecter de nombreux organes. Les propriétés inflammatoires des nanoparticules utilisées pour transporter l’ARNm, la N1-méthylpseudouridine utilisée pour prolonger la fonction de l’ARNm synthétique, la biodistribution étendue des codes de l’ARNm et de l’ADN et des protéines spike traduites, ainsi que l’auto-immunité via la production humaine de protéines étrangères, contribuent aux effets nocifs.
⇪ Un pharmacologue et juriste au Sénat
Je crois très utile de (re)visionner en détail l’intervention du Dr Amine Umlil, pharmacologue et juriste, à la commission sénatoriale Les effets indésirables des vaccins contre la Covid-19 et le système de pharmacovigilance français (Umlil A, 24 mai 2022A51). Dans un exposé très documenté, il déclarait notamment :
J’ai transmis au rapporteur 92 pages dont les données proviennent de la HAS, de l’ANSM, de l’Agence européenne des médicaments et de l’Igas. Sur le site de l’ANSM du 26 avril 2022 il est indiqué que la composition du vaccin Cominarty utilisé actuellement n’est pas la même qui a fait l’objet d’une étude randomisée et a reçu l’AMM dérogatoire d’urgence. On reste en attente d’informations complémentaires sur la composition du vaccin. On reste également en attente d’information sur le rapport bénéfice risque, qui ne peut être démontré qu’en présence de bénéfice. Or, depuis décembre 2020, date du lancement de la campagne de vaccination, la preuve n’a pas été donnée de l’efficacité du vaccin sur les formes graves et la transmission virale. Le rapport, étant donné qu’il s’agit de personnes en bonne santé, est forcément défavorable. On a oublié d’informer les gens que l’essai clinique était toujours en cours et qu’il s’agissait d’un produit expérimental.
Malgré l’absence de données, on a injecté ce produit, y compris aux plus de 75 ans, aux immuno-déprimés, aux femmes enceintes, aux femmes qui allaitent, aux enfants. Le 21 avril 2021 on reçoit un mail de la DGS urgent qui nous demande de prescrire trois doses chez les immuno-déprimés. Or dans les documents de Pfizer pour l’AMM conditionnelle, cette population figure dans une mise en garde spéciale. Il s’agit donc d’une mauvaise pratique. L’urgence ne justifie pas tout. On n’exige pas autant précautions pour les vaccins que pour les vieilles molécules comme l’hydroxychloroquine. […]
Pfizer a recommandé lors de l’AMM un délai pour le deuxième vaccin de 21 jours après le premier. L’ANSM a recommandé 42 jours, suivie par la HAS. L’Académie de médecine a rappelé les risques d’un tel délai entre les deux injections (apparition d’anticorps facilitants, variants résistants).
Selon le code de santé publique, le consentement libre et éclairé est une liberté fondamentale. Le respect de la dignité de la personne humaine repose sur le respect de l’autonomie de la volonté qui, avec le respect du secret médical, constitue la relation de confiance entre le médecin et le malade. Un essai clinique dissimulé porte atteinte à la personne humaine. Intégrer des gens dans un essai clinique de force, par une loi les mettant hors de la société sans instruction judiciaire, nous a propulsés un siècle en arrière dans le domaine du droit du travail.
Amine Umlil a été révoqué le 4 février 2023 — voir entretien sur Radio Courtoisie, le 7 février 2023A22 — par le Centre National de Gestion qui dépend du ministère de la Santé, lui reprochant « d’avoir manqué à son obligation de réserve ». Il a répondu, entre autres, à cela : « […] tous les articles du Code de santé publique – même le magistrat l’a admis le jour du conseil de discipline – expliquent que je ne suis pas tenu au devoir de réserve, comme je ne suis pas fonctionnaire ». Il a donc l’intention d’interjeter appel, mais aussi de soulever une question prioritaire de constitutionnalité, jugeant la « procédure inconstitutionnelle et inconventionnelle ». Lire son intervention Éthique médicale : indépendance professionnelle ou soumission ? au congrès AIMSIB 2024 (Umlil A, 2024A4).
⇪ Fuite chez Pfizer ?
Dans une version antérieure de cet article, je citais — avec un point d’interrogation — les paroles échangées entre un journaliste et un certain Jordon Walker présenté comme directeur de recherche et du développement international – Opérations stratégiques et planification scientifique de l’ARNm chez Pfizer. Filmé à son insu, Walker aurait déclaré :
J’espère que nous ne découvrirons pas que cet ARNm persiste dans le corps parce qu’il doit affecter quelque chose d’hormonal pour avoir un impact sur les cycles menstruels. Ouais ou alors toute la génération suivante est super foutue. Pouvez-vous imaginer le scandale ? Oh mon Dieu. J’enlèverais Pfizer de mon CV.
Robert Malone a publié l’intégralité de cet échange sur son substack, avec un commentaire plus intéressant que la source présumée (Malone RW, 3 février 2023N94) :
En gros cela confirme les risques qui ont été identifiés par Bret Weinstein, Steve Kirsch et moi-même, le 14 juin 2021, lors du podcast Dark Horse intitulé “How to Save the World in Three Easy Steps”. Bret, Steve et moi-même avons discuté de l’ensemble des données non cliniques de Pfizer, selon lesquelles, dans les tests sur les rongeurs, il a été démontré que les nanoparticules lipides cationiques-ARN avaient une affinité inhabituelle pour les ovaires, et nous avons supposé que cela aurait de vastes implications pour la santé reproductive.
Toutefois, je n’ai pas obtenu à ce jour la preuve que ce Jordon Walker ait existé dans le rôle qui lui a été attribué. Ayant cherché, sans succès, dans l’archive internet du site de Pfizer (par exemple le 5 juillet 2022) — à supposer que son nom ait été effacé après ces révélations — je doute de l’authenticité de ces déclarations en caméra cachée. Mais peut-on attribuer un quelconque crédit à une « révélation » du site Project Veritas ?
Cela dit, la discussion sur les effets à long terme sur la santé reproductive des vaccins ARNm anti-CoVID reste d’actualité.
⇪ Le vent tourne-t-il en Allemagne ?
La radio allemande ZDF heute a diffusé un reportage sur des personnes souffrant de graves incapacités suite à leur vaccination anti-CoVID, suivi d’un entretien avec Karl Lauterbach, ministre de la santé dans l’État fédéral (12 mars 2023A19, sous-titrée en anglais). Voici quelques points soulevés :
- Les lésions provoquées par le vaccin COVID-19 sont uniques et ne peuvent souvent pas faire l’objet d’interventions médicales traditionnelles.
- Des recherches sont nécessaires pour déterminer comment traiter les lésions uniques causées par les vaccins expérimentaux COVID-19.
- Les agences gouvernementales doivent devenir plus rapides pour reconnaître les effets indésirables causées par les vaccins COVID-19.
- Certains effets concernent à la fois la situation post-vax et le CoVID long.
- Nous parvenons lentement à une compréhension plus claire de la situation…
Le journaliste a par la suite rappelé au ministre qu’il n’avait cessé de répéter, en 2021, que ces vaccins étaient « sûrs et efficaces ». Ce à quoi il a répondu :
C’est une exagération que j’ai faite un jour dans un tweet irréfléchi. Elle ne représentait pas ma véritable position. […] J’ai toujours été conscient des chiffres. Ils sont restés relativement stables. … Un cas sur 10 000 : certains diront que c’est beaucoup, d’autres que ce n’est pas tant que ça.
Cette estimation est à mettre en perspective avec le fait que le programme de vaccination vaccin anti-CoVID AstraZeneca avait été suspendu, au Canada, suite à l’observation d’effets secondaires graves dans 1 cas sur 55 000.
⇪ Dissimulation d’effets secondaires en Nouvelle-Zélande
Dr Colleen Huber, auteure du site The Defeat Of COVID, a publié un article titré NZ Fudged the Data on How the Kidneys Fare After the COVID Vaccines [La Nouvelle-Zélande a falsifié les données sur l’état des reins après l’administration des vaccins COVID] qui débute ainsi (2 janvier 2024A11) :
En janvier 2023, le gouvernement néo-zélandais a publié dans la revue Lancet une étude montrant une augmentation de 70 % du taux de lésions rénales après l’administration de deux doses de vaccins ARNm de Pfizer. L’effet dose-dépendant est encore plus révélateur. En d’autres termes, une dose de Pfizer a entraîné une augmentation jusqu’à 60 % du taux de lésions dans les trois semaines suivant l’injection, tandis que deux doses ont entraîné une augmentation jusqu’à 70 % du taux de lésions trois semaines après l’injection. Les auteurs n’ont pas défini l’expression « lésions rénales aiguës », mais dans un contexte clinique, on entend par là des changements mesurables dans les résultats de laboratoire et/ou des signes et symptômes graves tels que saignements, douleurs à la miction, calculs rénaux, néphrite, syndrome néphrotique ou autre dysfonctionnement rénal.
Les données proviennent d’une base de données nationale de plus de quatre millions de personnes, soit le nombre de personnes âgées de plus de cinq ans ayant reçu les vaccins Pfizer. Ce nombre représentait 95 % des adultes et des adolescents néo-zélandais.
Par rapport aux taux historiques de lésions rénales, les changements suivants dans les lésions rénales aiguës ont été constatés dans l’article original, comme le montre cette capture d’écran :
Colleen Huber produit des copies d’écran du résumé de l’article Adverse Events Following the BNT162b2 mRNA COVID-19 Vaccine (Pfizer-BioNTech) in Aotearoa New Zealand tel que publié le 24 janvier 2023 (voir archive). Or cet article a été retiré de la publication « à la demande de l’auteur » (suivre ce lien), puis republié avec des données modifiées :
Les données néo-zélandaises ont ensuite connu une évolution étrange. Non seulement l’article susmentionné a disparu, mais le nombre de lésions rénales aiguës signalées a été réduit de près de moitié. Voici ce que le même tableau affiche depuis août 2023, à partir de l’article du même titre, par les mêmes auteurs, à ce lien : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC10442303/
Soudain, de janvier à août 2023, les lésions rénales aiguës observées ne représentent plus que 57 % et 58 % respectivement des lésions rénales aiguës signalées à l’origine. En conséquence, les données publiées en août semblent indiquer que le vaccin de Pfizer n’a fait aucune différence, voire qu’il a apporté un léger bénéfice, alors que les données publiées sept mois plus tôt montraient une augmentation alarmante des lésions rénales aiguës après la vaccination.
En outre, dans la révision d’août 2023, le nombre déclaré de personnes ayant reçu la première dose a été réduit d’environ 100 000, et celui des personnes ayant reçu la deuxième dose a été réduit de plus de 200 000.
Plus de détails sur la page (Huber C, 2 janvier 2024A11).
⇪ En Israël
Le bureau du contrôleur de l’État Matanyahu Englman a publié un rapport critiquant la conduite du ministère de la santé pendant la pandémie de COVID-19, révélant que le ministère n’a pas traité ou analysé les plus de 345 000 rapports qu’il avait reçus sur les divers effets secondaires des vaccins. Seulement 18 % de ces rapports ont été enregistrés avec précision dans la base de données du ministère. Les 82 % restants ont été perdus « en raison d’erreurs techniques et de dysfonctionnements du système » (TOI, 21 mai 2024A7).
La majorité des effets secondaires enregistrés avec succès étaient bénins, a constaté le bureau du contrôleur, et comprenaient des plaintes telles qu’une fièvre modérée ou une douleur à l’endroit d’administration du vaccin. Toutefois, des effets secondaires plus graves ont également été observés, notamment environ 200 rapports de femmes ayant subi des modifications de leur cycle menstruel après avoir reçu le vaccin.
En pratique, le ministère de la santé n’a enquêté que sur 1000 cas d’effets secondaires graves. Parmi ceux-ci, il a examiné 275 cas de myocardite et de péricardite, dont la majorité avait nécessité l’hospitalisation du patient.
En réponse aux conclusions détaillées du rapport, le ministère de la santé a déclaré qu’il avait recueilli avec exactitude tous les cas d’effets secondaires signalés, précisant qu’il avait recueilli les données dans un nouveau système plutôt que dans la base de données habituelle du ministère. Le ministère de la santé a ajouté que ce rapport « ne reflétait pas le travail du ministère pendant la pandémie, ni la réalité à laquelle ont été confrontés les systèmes de santé dans le monde, et en Israël en particulier ».
⇪ Et aux États-Unis ?
L’efficacité de la vaccination anti-CoVID pour la protection contre la transmission du virus a été mesurée en avril 2023 sur 48 344 employés de Cleveland Clinic aux USA (Shrestha NK et al., 12 juin 2023A15). L’équipe a comparé les risques de contamination entre personnes « à jour » de leur vaccination et celles qui ne l’étaient pas. Selon la définition du CDC, étaient « à jour » ceux qui avaient reçu au moins une dose du vaccin bivalent. Voici le résumé du compte-rendu :
L’incidence cumulative de COVID-19 depuis que les lignées XBB [un variant d’Omicron] sont devenues dominantes a été comparée entre les états « à jour » et « non à jour », en traitant la vaccination bivalente COVID-19 comme une covariable dépendant du temps et dont la valeur changeait à la réception du vaccin. Le risque de COVID-19 en fonction du statut vaccinal a également été comparé à l’aide d’une régression multivariable des risques proportionnels de Cox ajustée en fonction de la propension à subir un test de dépistage du COVID-19, de l’âge, du sexe et de la phase de l’infection antérieure la plus récente par le SARS-CoV‑2.
Résultat : La CoVID-19 est apparue chez 1475 (3 %) des 48 344 employés au cours de la période d’étude de 100 jours. L’incidence cumulée de CoVID-19 était plus faible dans l’état « non à jour » que dans l’état « à jour ». Selon une analyse multivariable, le fait de ne pas être « à jour » dans la vaccination contre la CoVID-19 était associé à un risque plus faible de CoVID-19 (HR 0.77 ; 95 % C.I. 0.69–0.86 ; P‑value < 0.001). Les résultats étaient très similaires lorsque les personnes âgées de 65 ans et plus n’étaient considérées comme « à jour » qu’après avoir reçu deux doses du vaccin bivalent.
Conclusions : Depuis que les lignées XBB sont devenues dominantes, les adultes « non à jour » selon la définition du CDC ont un risque plus faible de COVID-19 que ceux « à jour » de la vaccination COVID-19, ce qui remet en question la valeur de cette définition de classification du risque.
Résumé : Parmi les 48 344 employés de la Cleveland Clinic en âge de travailler, ceux qui n’étaient pas « à jour » de leur vaccination contre le COVID-19 avaient un risque plus faible de contracter le COVID-19 que ceux qui étaient « à jour ». La définition actuelle des CDC fournit une classification du risque de COVID-19 dans la population adulte qui n’a pas de sens.
Communiqué publié le 3 janvier 2024 sur le site du Département de la santé, État de Floride aux USA (source) :
Tallahassee, Floride – Le 6 décembre 2023, le Dr Joseph A. Ladapo, médecin-chef de l’État, a envoyé une lettre au Dr Robert M. Califf, commissaire de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, et au Dr Mandy Cohen, directeur du Center for Disease Control and Prevention (CDC), concernant des questions relatives aux évaluations de sécurité et à la découverte de milliards de fragments d’ADN par dose des vaccins à ARNm de Pfizer et de Moderna COVID-19.
Le médecin-chef a fait part de ses préoccupations concernant les contaminants d’acides nucléiques dans les vaccins ARNm Pfizer et Moderna COVID-19 approuvés, en particulier en présence de complexes de nanoparticules lipidiques et d’ADN promoteur/renforçateur du virus simien 40 (SV40). Les nanoparticules lipidiques sont un vecteur efficace pour l’introduction de l’ARNm des vaccins COVID-19 dans les cellules humaines, et peuvent donc être un vecteur tout aussi efficace pour l’introduction d’ADN contaminant dans les cellules humaines. La présence d’ADN promoteur/enrichisseur du SV40 peut également présenter un risque unique et accru d’intégration de l’ADN dans les cellules humaines.
En 2007, la FDA a publié des orientations sur les limites réglementaires des vaccins à ADN dans Guidance for Industry : Considerations for Plasmid DNA Vaccines for Infectious Disease Indications (Guidance for Industry). Dans cette Guidance for Industry, la FDA souligne des considérations importantes pour les vaccins qui utilisent de nouvelles méthodes d’administration en ce qui concerne l’intégration de l’ADN, en particulier :
• L’intégration de l’ADN pourrait théoriquement avoir un impact sur les oncogènes d’un être humain – les gènes qui peuvent transformer une cellule saine en cellule cancéreuse.
• L’intégration de l’ADN peut entraîner une instabilité chromosomique.
• Les lignes directrices à l’intention de l’industrie traitent de la biodistribution des vaccins à ADN et de la manière dont cette intégration pourrait affecter des parties non visées du corps, notamment le sang, le cœur, le cerveau, le foie, les reins, la moelle osseuse, les ovaires/les testicules, les poumons, les ganglions lymphatiques de drainage, la rate, le site d’administration et la sous-cuticule au point d’injection.Le 14 décembre 2023, la FDA a fourni une réponse écrite n’apportant aucune preuve que des évaluations de l’intégration de l’ADN ont été menées pour traiter les risques décrits par la FDA elle-même en 2007. Sur la base de la reconnaissance par la FDA des risques uniques posés par l’intégration de l’ADN, de l’efficacité du système d’administration des nanoparticules lipidiques du vaccin ARNm COVID-19 et de la présence de fragments d’ADN dans ces vaccins, il est essentiel pour la santé humaine d’évaluer les risques d’intégration de l’ADN des contaminants dans l’ADN humain. La FDA n’a fourni aucune preuve que ces risques ont été évalués pour garantir la sécurité. C’est pourquoi le Dr Joseph A. Ladapo, médecin-chef de l’État de Floride, a publié la déclaration suivante :
La réponse de la FDA ne fournit pas de données ou de preuves que les évaluations de l’intégration de l’ADN qu’elle a elle-même recommandées ont été effectuées. Au lieu de cela, elle s’est appuyée sur des études de génotoxicité, qui sont des évaluations inadéquates du risque d’intégration de l’ADN. En outre, elle a occulté la différence entre le promoteur/envoyeur du SV40 et les protéines du SV40, deux éléments distincts.
L’intégration de l’ADN présente un risque unique et élevé pour la santé humaine et pour l’intégrité du génome humain, y compris le risque que l’ADN intégré dans les gamètes des spermatozoïdes ou des ovules soit transmis à la progéniture des personnes ayant reçu le vaccin COVID-19 à ARNm. Si les risques d’intégration de l’ADN n’ont pas été évalués pour les vaccins COVID-19 à ARNm, ces vaccins ne peuvent pas être utilisés chez l’Homme.
Les prestataires de soins préoccupés par les risques pour la santé des patients associés au COVID-19 devraient donner la priorité à l’accès des patients aux vaccins et traitements à base de COVID-19 sans ARNm. J’espère qu’en ce qui concerne le COVID-19, la FDA prendra un jour sérieusement en considération sa responsabilité réglementaire de protéger la santé humaine, y compris l’intégrité du génome humain.
Dans un esprit de transparence et d’intégrité scientifique, le Dr Joseph A. Ladapo, médecin-chef de l’État, continuera à évaluer les recherches sur ces risques et à informer les Floridiens.
Lire à ce sujet l’article de Robert W Malone : Dr. Paul Offit MD, Vaccine Propagandist dans lequel est décryptée et commentée la critique de cette déclaration de Joseph Ladapo par Paul Offit.
Il faudrait aussi étudier en détail — ce que je n’ai pas encore pu faire — et commenter l’article Rethinking next-generation vaccines for coronaviruses, influenzaviruses, and other respiratory viruses (Repenser les vaccins de nouvelle génération contre les coronavirus, les influenzavirus et autres virus respiratoires) publié par David M Morens, Jeffery K Taubenberger et Anthony S Fauci (Morens DM et al., 11 janvier 2023A26). Un article que les « antivax » brandissent comme un aveu en demi-teinte de l’échec de la vaccination anti-CoVID…
Le Select Subcommittee on the Coronavirus Pandemic (sous-commission spéciale sur la pandémie de coronavirus) de la Chambre des Représentants, aux USA, a publié le communiqué de presse suivant (16 février 2024A8) :
La Sous-commission spéciale sur la pandémie de coronavirus a tenu une audience intitulée « Évaluation des systèmes américains de sécurité des vaccins, partie 1 » afin d’examiner l’efficacité des systèmes de notification de la sécurité des vaccins et d’indemnisation des dommages corporels suite à l’introduction du vaccin COVID-19.
Les représentants de l’administration Biden des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), de la Food and Drug Administration (FDA) et de la Health Resources and Services Administration (HRSA) ont tous témoigné que les systèmes américains de notification et d’indemnisation des blessures causées par les vaccins présentaient de sérieuses lacunes liées à un manque de personnel, à une surveillance médiocre, et à des programmes qui se chevauchaient.
Les membres de la sous-commission ont souligné la fausseté du récit sur l’efficacité du vaccin COVID-19, et ont insisté auprès des témoins pour qu’ils expliquent les prises de décision potentiellement motivées par des considérations politiques au cours de la pandémie.
Robert Redfield, le directeur des Centres for Disease Control (CDC) qui « pilotait » la crise CoVID avec Anthony Fauci, a avoué devant les Sénateurs, le 12 juillet 2024, que « l’ARNm diffusait dans tout l’organisme, passant toutes les barrières, que la spike protéine engendrée était toxique, entraînant de “grosses réactions inflammatoires” » (à la question sur les dégâts vasculaires). Pire, il a dit que c’était connu depuis le début et qu’« il n’y a pas eu de transparence dès le début sur les effets indésirables potentiels de ces vaccins », qu’« il y a eu des décisions inappropriées de la part de certaines personnes pour essayer de minimiser les effets indésirables parce qu’elles soutenaient que cela rendrait le public moins enclin à se faire vacciner. » (Maudrux G, 13 juillet 2024A6 ; voir aussi Redfield RR, 12 juillet 2024A5).
Fin 2024, Philip R Oldfield et ses collègues ont montré que les vaccins à ARNm contre le Covid-19 de Pfizer/BioNTech présentaient des graves problèmes de sécurité en raison de l’insuffisance des données d’étude. Ils concluent (2024A3 p. 124) :
Pour tout autre médicament, la demande d’autorisation aurait été considérée comme incomplète et très probablement rejetée. Par conséquent, un moratoire sur l’utilisation des vaccins et des rappels COVID-19 de Pfizer/BioNTech devrait être décrété au minimum, mais idéalement, ils devraient être retirés du marché et leur utilisation chez l’homme devrait être stoppée. C’est à l’industrie pharmaceutique, et non à des scientifiques indépendants, qu’il incombe de déterminer si une intervention médicale est sûre. D’après les données de Pfizer/BioNTech, l’innocuité de leur vaccin COVID-19 modRNA n’a pas été prouvée.
⇪ À titre de conclusion…
Dans un entretien très informatif avec Laurent Mucchielli, Michel de Lorgeril déclarait (2022A47) :
Encore une fois, les gouvernants (en France et ailleurs) et les autorités sanitaires sont totalement perdus et ne cessent de se contredire. S’appuyant sur des experts en santé publique ignorants de la science des vaccins, sur des modélisateurs d’épidémies ignorants de la médecine de terrain, parfois sur des réanimateurs ou des urgentistes ignorants des pathologies infectieuses et des vaccins, parfois sur des infectiologues ignorants de la médecine scientifique et des vaccins, parfois sur des institutions surannées (comme l’Académie de médecine) ou bien sous l’influence des industriels des vaccins (surtout l’Agence Européenne du Médicament et la FDA américaine), les gouvernants ont pris successivement des décisions contradictoires qui ne pouvaient s’expliquer que par l’absence d’analyse scientifique sérieuse et indépendante.
Alors dans un tel contexte, faut-il vacciner 100 % de la population ? Les immunodéprimés ? Les bébés ? Les femmes enceintes ? Aucune donnée scientifique sérieuse ne permet de répondre positivement. Chacun peut ainsi soit respecter le principe de précaution (dans le doute, on s’abstient) soit suivre le volontarisme aveugle de gouvernants qui ne veulent surtout pas admettre leur impuissance.
Dans un autre article (1er février 2023A23), il examinait les statistiques de mortalité aux USA ces dernières années. L’espérance de vie à la naissance (period LEBN96) s’y affiche en baisse, une baisse plus franche en 2021, sans que l’on puisse incriminer les maladies cardiovasculaires qui sont de moins en moins sources de mortalité, ni la CoVID dont les variants étaient moins agressifs. Sachant aussi que les personnes les plus fragiles avaient déjà succombé aux premières vagues.
Ce qui l’amenait à poser la question : quoi de neuf aux USA, en 2021, sinon une vaccination massive anti-CoVID ? Les statistiques du Royaume-Uni accusent la même diminution de l’espérance de vie.
Le calcul de la moyenne pondérée des âges de décès la même année — d’où l’attribut « period » — ne fait que refléter une variation de la mortalité sur certaines tranches d’âge dans cette même période. Ce calcul, pour la France en 2020, autrement dit avant la campagne de vaccination, a été détaillé par Pierre Chaillot (2023N97) qui concluait (page 65) :
Cependant, l’espérance de vie 2020 est plus élevée que l’espérance de vie 2015. Autrement dit, l’âge de décès standardisé est plus élevé en 2020 qu’en 2015. Ce résultat rejoint les données européennes : la mortalité de l’année 2020 n’est pas exceptionnelle comparativement à la décennie 2010. Quelle que soit la standardisation que vous choisissez, vous conclurez que la mortalité de 2020 est sensiblement la même, voire moindre que celle de 2015. Autrement dit, en 2020 on meurt plus vieux qu’en 2015, et même que toutes les années avant 2014.
2020 n’a donc pas été une année où l’on est mort jeune, ni une année où il y a eu beaucoup de décès au regard des autres années. C’est l’une des années de plus faible mortalité dans toute l’histoire de notre pays…
Par contre, l’étude détaillée de la mortalité post-vaccinale (Chaillot P, 2023N97 p. 315–387) laisse penser que le nombre élevé de décès de personnes jeunes pourrait se traduire par une diminution significative de l’espérance de vie en 2021.
Voir enfin, pour compléter le tableau, les témoignages de « vaccino-sceptiques » qui ont assisté au 23e Congrès mondial sur les vaccins à Washington (USA), en avril 2023 : article Dans le "ventre de la bête".
Botond Z. Igyártó et Zhen Qin (8 février 2024A9) ont fait le point sur les risques et bénéfices attribués aux vaccins ARNm anti-covid, concluant :
De nombreuses discussions ont porté sur l’impact des scientifiques influents qui préconisent des mesures drastiques pour répondre à l’hésitation face aux vaccins et à l’érosion de la confiance du public, compromettant potentiellement la liberté académique par la censure et l’intimidation. Cependant, au cours de la pandémie, des actions telles que faire taire les voix dissidentes, associées à des décisions politiques reposant souvent sur des hypothèses plutôt que sur des données expérimentales solides, peuvent avoir involontairement sapé à la fois la science et la confiance du public.
Pour rétablir la confiance, il est essentiel de revenir aux principes fondamentaux de la recherche scientifique. Les scientifiques doivent assumer leur formation et s’engager à remettre en question chaque affirmation, quelle qu’en soit la source. Cette approche permet de se prémunir contre la pensée de groupe et la mentalité grégaire. L’analyse rigoureuse de toutes les données disponibles à l’aide d’une pensée critique et d’un jugement raisonné, à l’abri des conflits d’intérêts, est essentielle pour formuler un point de vue équilibré. Communiquer de manière transparente et honnête avec la société est tout aussi vital. Reconnaissant les incertitudes inhérentes à la biologie, nos représentants doivent communiquer à la fois ce qui est connu et ce qui reste incertain.
La science est intrinsèquement dynamique, en perpétuelle évolution au fur et à mesure que de nouvelles connaissances apparaissent. Il est impératif de souligner que rien n’est absolu en biologie et que la recherche de la connaissance exige un questionnement et une exploration continus. En adhérant à ces principes, nous pouvons favoriser une confiance renouvelée dans le processus scientifique et sa capacité à croître et à s’affiner.
⇪ Références
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Article créé le 4/10/2021 - modifié le 10/12/2024 à 10h50