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🔵 Article de Madhava Setty
Médecin anesthésiste et ingénieur en électrotechnique
Extrait du site An Insult to Intuition
11 avril 2023

⚪️ La semaine dernière, j’ai assisté au 23e Congrès mondial sur les vaccins à Washington, D.C., qui se présentait comme « l’événement le plus important de l’année en matière de vaccins » :
Le format de notre événement permet d’aborder des sujets concernant l’ensemble du secteur, ce qui donne l’occasion aux participants d’en savoir plus sur leur domaine de recherche spécifique et leur rôle professionnel. En organisant des conférences de niche en parallèle pendant les trois jours, nous renforçons la pertinence de l’ensemble de l’événement pour tous les participants.
Au cours des sessions, vous apprendrez comment les efforts de recherche de pointe peuvent être intégrés aux activités de
• l’industrie pharmaceutique
• la biotechnologie
• le monde universitaire
• les gouvernementsafin de produire davantage de vaccins de meilleure qualité pour le marché.
Plus de 3 100 personnes, principalement issues des secteurs pharmaceutique et biotechnologique et des autorités de réglementation, ont assisté à l’événement.
Parmi les orateurs principaux figuraient des personnalités des agences de santé publique, notamment Peter Marks, M.D., Ph.D., directeur du Center for Biologics Evaluation and Research (CBER) de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, divers directeurs de la recherche chez BioNTech et Moderna, ainsi que des sommités universitaires comme Peter Hotez, doyen de l’École nationale de médecine tropicale et codirecteur du Texas Children’s Hospital Center for Vaccine Development au Baylor College of Medicine (mon alma mater personnel).
Pendant les trois jours de la conférence, ni moi ni le Dr Elizabeth Mumper, pédiatre basée en Virginie et fervente militante de la sécurité des vaccins, n’avons rencontré un autre médecin actuellement en exercice.
L’événement était ouvert à tous ceux qui étaient prêts à payer les frais d’inscription, qui commençaient à 495 dollars pour les étudiants et allaient jusqu’à plus de 1000 dollars. Mais d’après ce que j’ai pu constater, il s’agissait surtout d’un rassemblement de grandes et petites entreprises pharmaceutiques et biotechnologiques, ainsi que de leaders dans le domaine des questions réglementaires.
Impressions générales
- La majorité des participants croient sincèrement qu’ils font ce qu’il faut.
- La majorité des participants ne regardent pas plus loin que les recommandations des agences de santé publique pour guider leurs opinions. En d’autres termes, ils sont convaincus que les vaccins à ARNm COVID-19 (et d’autres) sont extrêmement sûrs et ont sauvé des millions de vies.
- En dehors des membres du comité consultatif de la FDA sur les vaccins et produits biologiques apparentés (VRBPAC), et des agents de l’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA), peu d’entre eux, voire aucun, n’ont connaissance des essais de vaccins et des données d’observation post-commercialisation concernant la sécurité et l’efficacité du vaccin COVID-19.
- Les orateurs principaux et les modérateurs des groupes d’experts qui ont abordé le sujet de « l’hésitation vaccinale » ont dédaigné ceux qui ont choisi de ne pas se faire vacciner et ont ouvertement méprisé ceux qui ont incité d’autres personnes à faire de même.
- À l’exception de quelques cas, le ton des présentations et des tables rondes était collégial. Hormis les questions pointues que Mumper et moi-même avons pu poser, aucun des participants n’a ouvertement laissé entendre qu’il remettait en question les récits conventionnels concernant la réponse à la pandémie COVID-19.
- Les échanges en tête-à-tête ont révélé des signes encourageants montrant que tous les participants n’ont pas adhéré aux récits conventionnels sur la pandémie.
- Les appels à des « partenariats » public-privé étaient un thème récurrent.
Je n’ai pu assister qu’à une partie des centaines de présentations et de tables rondes organisées pendant la conférence. Je résume ci-dessous les points les plus importants des sessions auxquelles j’ai assisté, et les conversations clés que j’ai eues avec les présentateurs.
J’ai parlé ici de mon expérience avec Joe Martino, PDG de ThePulse et Collective Evolution :
Note aux lecteurs : Tout au long de cet article, je me suis cité et j’ai cité d’autres personnes. Je n’ai pas accès aux enregistrements audio ou vidéo des sessions, s’il en existe. Les citations sont paraphrasées à partir de mes propres souvenirs et ne doivent pas être reprises mot pour mot.
Introduction à la conférence : Les antivax sont dangereux, attendez-vous à des vaccinations annuelles COVID
Le Dr Gregory Poland, directeur de la recherche sur les vaccins à la clinique Mayo, a prononcé le discours d’ouverture. Il a ensuite animé une table ronde réunissant Marks, Paul Burton, directeur médical de Moderna, Isabel Oliver, conseillère scientifique en chef chargée de la transition à l’UKHSA, et le Dr Penny Heaton, responsable du secteur thérapeutique mondial des vaccins chez Johnson & Johnson.
Cette première session a sans doute été les 90 minutes les plus fascinantes de toute la semaine. J’ai appris, lors d’une brève conversation avec M. Poland après la conférence, qu’il était également pasteur. Ses talents d’orateur se sont révélés au cours de ses remarques d’ouverture et de clôture, citant notamment William Wordsworth et William Shakespeare. Il nous a invités à reconnaître les limites des scientifiques lorsqu’ils regardent le monde à travers le prisme de la dualité.
Poland souffre également d’un effet indésirable de la vaccination.
En février 2022, il a déclaré souffrir d’acouphènes importants après avoir reçu la deuxième dose d’un « vaccin à ARNm ». À l’époque, M. Poland a décrivait ses symptômes comme étant « extraordinairement gênants ». Il a néanmoins choisi de recevoir une troisième dose (rappel monovalent).
Le commentaire de M. Poland sur les vaccins à ARNm COVID-19 était extrêmement favorable. Selon lui, le déploiement rapide de cette nouvelle thérapie a permis de sauver des millions de vies et aurait permis d’en sauver des millions d’autres s’il n’y avait pas eu cette fâcheuse tendance à l’hésitation face aux vaccins.
J’ai supposé que ses acouphènes dus aux vaccins s’étaient résorbés au cours de l’année écoulée. Ce n’est qu’à la fin de la conférence, plusieurs jours plus tard, qu’il m’a dit personnellement que ses symptômes étaient toujours débilitants, ce qui rend son soutien inconditionnel à ces produits encore plus surprenant.
Poland a donné le ton de la conférence de quatre jours dès les dix premières minutes. Selon lui, la pandémie de COVID-19 a été endiguée grâce au travail acharné de nos agences de réglementation et aux remarquables produits issus de la plateforme ARNm.
Le seul échec a pris la forme d’une hésitation vaccinale « inexplicable », un phénomène alimenté par des pseudo-scientifiques antivax qui tirent profit de la diffusion d’une propagande sans fondement, et alimentée par la peur.
La lutte contre l’hésitation vaccinale est un défi aussi important que la protection du monde contre le prochain agent pathogène mortel. De fait, une grande partie des discussions a porté sur les stratégies visant à démanteler l’inquiétant mouvement des « antivax ».
Marks a soutenu la position de Poland selon laquelle les opposants aux vaccins sont irrationnels : « C’est fou qu’ils ne comprennent pas à quel point les vaccins sont efficaces », a‑t-il déclaré. « Je n’essaie plus de discuter avec les gens qui pensent que les vaccins ne sont pas sûrs. »
Cette remarque m’a particulièrement troublée. Que faudra-t-il au directeur du CBER de la FDA pour réévaluer le profil de sécurité des injections d’ARNm, surtout s’il ne souhaite plus discuter avec ceux qui ne sont pas d’accord avec lui ?
Les panélistes se sont dits choqués que certains États (Idaho et Dakota du Nord) envisagent des projets de loi rendant illégale l’administration des vaccins à ARNm COVID-19.
« Comment faire comprendre au public que la science est une démarche itérative ? » s’interroge Heaton. « Les vaccins COVID sauvent des vies ! »
Poland a répondu : « Pouvons-nous avoir un amen ?!! »
Marks, entouré de ses partenaires — je veux dire ses homologues — de l’industrie, a fait savoir à l’auditoire à quoi ressemblerait l’avenir. « Je ne vais pas retenir mon souffle en attendant un vaccin stérilisant, la protection contre les formes sévères de la maladie est suffisante », a‑t-il déclaré.
Marks a prédit que les vaccins COVID-19 seraient administrés tous les ans, voire tous les deux ans.
Il a souligné que le défi consistera à identifier la souche d’intérêt en juin afin de disposer d’un vaccin en septembre. Un délai de 100 jours est possible à condition que la fabrication soit prête à démarrer, a‑t-il ajouté. Heaton (Johnson & Johnson) et Burton (Moderna) ont hoché la tête en guise de réponse.
En résumé, les dirigeants de l’industrie des vaccins et des agences de réglementation sont, selon moi, convaincus d’avoir offert au monde un produit extraordinaire et sont contrariés par le fait qu’il n’est pas accepté immédiatement et universellement.
Ils ont cité le fait que, bien que 70 % des Américains aient reçu la série primaire, seuls 15 % ont choisi de recevoir le rappel bivalent qui est devenu disponible en septembre 2022.
Selon eux, la réticence du public à accepter le vaccin est due à la perception d’une réduction de la menace de la maladie, qui peut être surmontée par des « messages appropriés ».
Bien sûr, le public a raison. La pathogénicité des souches qui circulent actuellement est inférieure à celle de la souche ancestrale de 2020. Il n’a jamais été fait mention de la possibilité que la baisse de l’utilisation du vaccin soit liée à un profil de sécurité médiocre.
Dans leur esprit, les lésions vaccinales et les effets indésirables graves sont extrêmement rares. Leur incidence a été exagérée par les rumeurs anti-vaccins. Poland a plaisanté en disant que « peut-être devrions-nous lancer une rumeur selon laquelle l’ivermectine contient des puces électroniques ».
Sa boutade n’a été accueillie que par de rares rires nerveux.
Table ronde : « Perspectives et outils pour contrer l’hésitation vaccinale ».
Bien que les orateurs de la séance d’introduction aient clairement défendu la position « sûr et efficace », ils ont reconnu qu’il existait une part importante et croissante de la population qui hésitait à se faire vacciner.
Plus important encore, ils souhaitaient démanteler ce mouvement plutôt que de l’ignorer. C’était l’occasion de dialoguer avec eux, que ce soit en petits groupes ou individuellement. J’ai fait ma première tentative lors d’une table ronde où les gens pouvaient proposer des moyens de convaincre les « antivax » qu’ils avaient tort.
Je me suis retrouvée assis à côté de Dame Jennifer Margaret Harries, médecin britannique spécialiste de la santé publique et directrice générale de l’UKHSA. L’UKHSA publie les données de surveillance sanitaire du Royaume-Uni avec une granularité et une fréquence supérieures à celles de nos propres Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
Je lui ai fait savoir que j’appréciais les données provenant de son agence et que j’avais commencé à suivre les rapports de surveillance réguliers de l’agence il y a deux ans. Elle m’a remercié pour cette reconnaissance et a apprécié l’intérêt que je portais à son travail.
C’est l’UKHSA qui a donné le premier aperçu de l’efficacité négative des vaccins COVID-19 dans un ensemble de données publiques en septembre 2021.
J’ai interrogé Mme Harries à ce sujet et son ton a immédiatement changé. Elle a répondu qu’elle n’était pas au courant d’une telle chose et qu’elle devrait se renseigner avant de faire un commentaire.
J’ai été surpris par sa réponse. Le rapport de septembre 2021 n’était pas une anomalie. Les rapports ultérieurs de l’agence qu’elle préside indiquaient une incidence importante et croissante de COVID-19 chez les personnes vaccinées par rapport aux personnes non vaccinées.
Plusieurs mois plus tard, l’UKHSA a cessé de mettre ces données à disposition. J’ai voulu savoir pourquoi, mais elle n’a pas voulu répondre.
J’ai changé de tactique et l’ai interrogée sur Tess Lawrie, docteure en médecine, de Evidence-Based Medicine Consultancy, qui a notamment décelé des signaux de sécurité dans le système britannique des Yellow cards et qui, dans une lettre ouverte publiée en juin 2021, a exhorté le directeur de l’Agence de réglementation des médicaments et des produits de santé à mettre un terme à la campagne de vaccination britannique.
Harries m’a regardé d’un air sévère et m’a dit : « Il y a un certain nombre de médecins éminents dans mon pays qui deviennent célèbres pour leurs positions infondées sur les dangers des vaccins, le plus récent étant un cardiologue. »
« Vous voulez dire le Dr Aseem Malhotra ? »
« Oui. Il a fait l’objet de beaucoup d’attention ces derniers temps. »
Harries ne pensait pas que Malhotra ou Lawrie avaient des opinions crédibles, ou du moins c’est ce qu’elle m’a dit. Il ne m’a pas été facile de l’accepter. Nous n’avons pas eu l’occasion d’en parler davantage. J’ai eu une autre brève interaction avec Harries plus tard dans la semaine (voir ci-dessous).
Un pédiatre américain présidait la table ronde. Il a ouvert la discussion en demandant des idées sur la manière de contrer l’hésitation face aux vaccins.
J’en avais une :
Il est évident que les beignets Krispy Kreme et les restrictions de voyage sont des carottes et des bâtons qui n’ont que partiellement fonctionné. Ceux qui restent hésitants sont inébranlables dans leur position parce qu’ils ont cherché plus loin que la plupart des autres.
Ils ne croient pas aux rumeurs. Ils écoutent des médecins et des scientifiques accrédités qui ont rédigé de nombreux articles évalués par des pairs et qui se trouvent être des détracteurs du vaccin COVID-19. Pourquoi ne pas les impliquer ouvertement et écouter ce qu’ils ont à dire ?
Dr Katie Attwell, professeur à l’université d’Australie occidentale, qui s’intéresse à la politique vaccinale et à l’utilisation des vaccins, a réfuté cette idée. Je ne savais pas qui elle était à l’époque. J’ai réussi à lui parler personnellement plus tard dans la semaine. Sa réprimande a été sèche et directe : « Nous ne pouvons pas donner la parole aux critiques », m’a-t-elle dit. « Une fois que le public les aura vus sur un pied d’égalité avec nous, il pourra croire ce qu’ils disent. »
Sa stratégie repose implicitement sur l’idée que le public ne peut pas séparer l’information de la désinformation. Selon elle, la vérité ne peut se suffire à elle-même. Elle doit être identifiée par ceux qui savent mieux que les autres.
Bien sûr, il y a une autre possibilité. Peut-être sait-elle ce qu’est la vérité et veut-elle la cacher. Mes premières impressions étaient qu’elle faisait sincèrement son devoir de protéger le public par tous les moyens nécessaires. Le tout était d’évaluer l’étendue de ses connaissances sur le sujet, ce que j’ai pu faire deux jours plus tard.
Chris Graves, fondateur de Ogilvy Center for Behavioral Science, a soutenu la position de Mme Attwell. C’était un homme souriant et grégaire qui, comme je l’ai appris plus tard, avait été engagé par Merck pour analyser les différents types de personnalité et les systèmes de valeurs et de croyances dans le camp des « antivax ».

Une fois qu’une personne est correctement catégorisée, la « messagerie personnalisée » peut être utilisée pour la ramener à la « réalité ». Selon le résumé de son étude :
Tout comme la médecine de précision traite les individus, cette étude menée auprès de 3 000 parents (toutes catégories démographiques confondues) aux États-Unis visait à identifier les messages personnalisés les plus efficaces pour lutter contre l’hésitation vaccinale chez les parents. Tout d’abord, elle a cherché à établir des corrélations entre : les données démographiques ; les raisons spécifiques invoquées pour l’hésitation vaccinale ; les préjugés cognitifs ; les schémas cognitifs ; les visions du monde liées à l’identité ; et les traits de personnalité.
Deuxièmement, elle a testé 16 messages sous forme de mini-récits, chacun intégrant un principe de science comportementale, afin de déterminer si certains messages résonnaient mieux que d’autres en fonction des nombreux facteurs susmentionnés.
Je lui ai ensuite demandé comment il répondrait à quelqu’un qui aurait examiné les données des essais et des observations et qui aurait trouvé qu’elles exprimaient une version différente de l’innocuité des vaccins. Il a souri : « Oh, ce sont ceux qui ont le plus besoin d’une solution cognitive. Oui. Ils sont bloqués parce qu’ils ne peuvent pas aller de l’avant s’il y a une quelconque incertitude. »
M. Graves n’a pas pu décrire en quoi consisterait la « messagerie personnalisée » pour ce groupe en particulier, se contentant de dire qu’elle existait, et qu’elle s’était avérée plus convaincante que les autres types de messages.
Je lui ai demandé s’il savait combien de rapports d’effets indésirables avaient été enregistrés dans le système de notification des effets indésirables des vaccins (VAERS). « Non », a‑t-il répondu, toujours souriant.
Table ronde : « Ce que les vaccins et le COVID nous ont appris sur la science de l’immunologie ».
La table ronde comprenait Ofer Levy, docteur en médecine, directeur du Precision Vaccines Program à l’hôpital pour enfants de Boston et membre du VRBPAC.
La discussion a porté sur l’absence de bons marqueurs biologiques de l’efficacité des vaccins. Selon la position consensuelle du VRBPAC, les niveaux d’anticorps ne sont pas un substitut de la protection.
En d’autres termes, une réponse immunitaire au vaccin sous forme d’anticorps ne devrait pas être exploitée pour juger de l’utilité du vaccin. Néanmoins, les essais pédiatriques de la formulation originale les ont utilisés comme preuve d’efficacité.
Sharon Benzeno, Ph.D., Chief Commercial Officer of Immune Medicine chez Adaptive Biotechnologies, était l’un des membres du groupe d’experts qui a fourni des informations encourageantes. Elle a estimé que notre approche était trop centrée sur les réponses des anticorps, et qu’il serait possible à l’avenir d’identifier des marqueurs biochimiques de l’immunité cellulaire induite par les vaccins.
M. Levy a convenu qu’il s’agirait d’un ajout important à notre fonds de connaissances pour l’avenir.
Au temps de la séance de questions, j’ai interrogé les membres du groupe d’experts :
Comme nous le savons tous, l’utilisation du rappel bivalent est très faible. Les gens ne veulent pas se soumettre à une nouvelle injection parce qu’il n’y a pas d’essais portant sur les résultats, mais seulement sur l’immunogénicité, dont vous dites vous-même qu’elle est insuffisante. Pourquoi ne pas insister sur les essais qui peuvent prouver un avantage en termes de résultats ?
Levy a répondu que le comité consultatif n’avait pas son mot à dire sur le type d’études requises. Son comité consultatif ne peut que voter oui, non, ou s’abstenir en ce qui concerne l’approbation/l’autorisation.
Un autre membre du comité, Alessandro Sette, docteur en sciences biologiques, directeur du laboratoire Sette et professeur à l’Institut d’immunologie de La Jolla, a ajouté : « Ce ne serait pas pratique. Le signal est trop faible parce que nous n’avons plus affaire à une population non infectée. »
Sette avait mordu à l’hameçon. Il disait que la plupart des gens ont déjà été vaccinés ou exposés au virus. Le rappel n’aurait que peu d’effet, voire aucun, sur une population déjà protégée.
J’ai posé la question suivante : « Alors pourquoi insistons-nous pour que tout le monde reçoive un rappel ? »
Harries, le modérateur, est immédiatement intervenu : » Ok, nous nous sommes éloignés du sujet. Prochaine question ! »
Je commençais à comprendre comment cette conférence était gérée. Je ne pense pas que les sponsors de cette réunion s’attendaient à ce que le public qui avait payé son billet à prix d’or pose de nombreuses questions sur la qualité des vaccins COVID-19. Lorsqu’elles se sont posées, les modérateurs sont intervenus rapidement.
Est-il possible que d’autres personnes dans l’assistance aient vu ce qui se passait ? Je pense que oui. Chaque fois que j’ai posé une question, les personnes assises près de moi m’ont dit qu’elles appréciaient la demande et qu’elles se demandaient pourquoi elle était restée sans réponse.
Même une non-scientifique de Moderna s’est approchée de moi à plusieurs reprises au cours de la conférence pour me faire savoir qu’elle était d’accord sur le fait que répondre à ces questions serait le meilleur moyen d’ »augmenter l’acceptation » et qu’elle avait l’intention de transmettre mes questions à son équipe scientifique.
Débat d’experts : Comment la législation sur les vaccins influe-t-elle sur l’utilisation et l’accès aux vaccins ?
Ce groupe était animé par un avocat, Brian Dean Abramson, « un expert de premier plan en matière de droit des vaccins, qui enseigne le sujet en tant que professeur adjoint de droit des vaccins à la faculté de droit de l’Université internationale de Floride ».
Ses remarques préliminaires ont révélé son mépris à l’égard de ceux qui hésitent à se faire vacciner :
Nous n’avons pas atteint l’immunité collective à cause de ces antivax.
Ils sont dangereux. En 2021, ils ont reçu 4 millions de dollars de dons. On estime qu’en 2022, plus de 20 millions de dollars ont été acheminés vers leur mouvement.
Le panel comprenait Mme Attwell, dont la position était claire d’après sa réponse lapidaire à la suggestion que j’ai faite plus tôt. Il convient de noter que sa page publique indique qu’elle a reçu environ 2 millions de dollars de financement pour ses recherches sur l’amélioration de l’accès aux vaccins et de leur utilisation (voir le lien ci-dessus).
Mme Attwell n’est ni médecin ni scientifique médicale. Toutefois, un médecin de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, Chizoba Wonodi, Ph.D., qui a 27 ans d’expérience en Afrique, en Asie et en Amérique, faisait également partie de ce groupe.
J’avais été encouragé par le soutien de l’auditoire à la suite de mes défis antérieurs et, lorsqu’on m’a tendu le micro, j’ai commencé par une salve plus agressive à l’adresse du modérateur :
Le terme « antivax » est péjoratif et reflète l’ignorance de l’identité des opposants aux vaccins et des raisons de leurs convictions. Ceci est encore plus évident lorsque l’on utilise des termes tels que « immunité de groupe » à propos de cette pandémie. En l’absence d’un vaccin stérilisant, ou même d’un vaccin capable de prévenir l’infection, l’immunité collective est impossible.
Plutôt que d’enflammer la situation, pourquoi ne pas dialoguer avec les médecins et les scientifiques qui sont favorables à la prudence vaccinale et écouter leurs arguments dans le cadre d’une discussion équitable, ouverte et publique ?
Une fois de plus, Mme Attwell a poliment averti le public que cela serait trop dangereux à son avis. Je m’y attendais. J’ai également été encouragé par le fait que les trois personnes assises autour de moi ont reconnu que mon point de vue était valable et qu’il était surprenant que les panélistes n’abordent pas les mérites de ma position.
Par la suite, Chizoba s’est approchée de moi et m’a fait savoir qu’elle avait apprécié ma question. Dans son travail, elle a constaté que l’éducation était la chose la plus importante. Elle s’est montrée bienveillante ; elle pensait qu’il était possible d’atteindre un grand nombre de médecins réticents à l’égard des vaccins en leur fournissant les informations appropriées.
Je lui ai demandé comment elle s’adresserait à un médecin qui estimerait simplement qu’autoriser une thérapie pour laquelle l’essai en double aveugle a démontré une mortalité toutes causes confondues supérieure à celle du placebo est non seulement sans précédent, mais aussi illogique.
Elle m’a regardé d’un air absent. « S’agit-il d’une nouvelle étude ? » a‑t-elle demandé.
Je lui ai répondu qu’il s’agissait des résultats intermédiaires publiés de l’essai Pfizer/BioNTech, l’essai qui a lancé la campagne mondiale de vaccination. Elle n’était pas au courant de ces résultats.
À sa décharge, elle a admis qu’elle n’avait pas consulté le document, mais qu’elle avait l’intention de le faire.
Le dernier jour
J’ai assisté à une session intitulée « Let’s Talk Shots » au cours de laquelle Daniel Salmon, Ph.D., a présenté le travail effectué au Johns Hopkins Institute for Vaccine Safety (Institut Johns Hopkins pour la sécurité des vaccins).
« LetsTalkShots est conçu pour faciliter la prise de décision en matière de vaccins. Il partage un contenu animé attrayant basé sur les questions ou les préoccupations d’une personne ».
Il convient de dire que la campagne de vaccination du public fait l’objet de beaucoup de réflexion, d’argent et d’énergie. Une fois de plus, l’approche est axée sur des messages ciblés, qui reconnaissent que différentes personnes ont besoin d’entendre différents types d’informations.
Mme Attwell s’est également adressée au même public. Dans ce forum, elle a souligné que le gouvernement américain était plus tolérant à l’égard des opposants à la vaccination que son pays. Elle a suggéré que nos exemptions religieuses et philosophiques soient entièrement abandonnées. Seules les exemptions médicales les plus strictes devraient être autorisées. Cela permettrait d’obtenir de meilleurs résultats.
Après son intervention, je me suis approché d’elle. Elle a levé les yeux, comme si elle s’attendait à ce que je lui pose des questions. Je lui ai demandé si elle était disposée à avoir une conversation plus ouverte sur ses recherches et ses opinions. Elle l’était.
Je lui ai fait savoir que je pensais qu’elle était suffisamment intelligente pour comprendre que j’étais, en fait, un sceptique à l’égard des vaccins. Elle a hoché la tête.
« Alors, ai-je dit, le principal diffuseur de désinformation pourrait être candidat à la présidence des États-Unis. [il s’agit de Robert Francis Kennedy Junior.] Que pensez-vous qu’il faille faire ? »
Elle a souri, mal à l’aise, et a répondu : « Oui, il va être difficile de l’empêcher de respirer. »
En d’autres termes, l’approche qu’elle propose pour étouffer les porte-parole antivax devient beaucoup plus difficile lorsqu’ils briguent la plus haute fonction du pays. Je pensais qu’elle serait prête à reconsidérer sa stratégie. Ce n’était pas le cas.
J’ai tenté une autre approche. J’ai expliqué qu’au cours de mon enquête, je n’avais pas trouvé suffisamment de preuves que les injections d’ARNm COVID-19 étaient sûres ou efficaces, mais que j’étais ouvert à la possibilité que la plateforme ARNm puisse éventuellement s’avérer un moyen puissant de créer des thérapies sûres et efficaces à l’avenir.
À quoi servirait-il de disposer de cette technologie si la moitié du public n’a plus confiance en elle ou en ceux qui la lui font avaler tout en lui déniant la possibilité d’en débattre ?
« Oui, c’est un bon point.
Je lui ai dit que, dans ce pays, les médecins ne veulent pas rédiger d’exemptions religieuses ou philosophiques pour les vaccins COVID-19, par crainte de réactions hostiles. De toute façon, de nombreux employeurs ne les acceptent pas, ce qui rend sa position sans objet.
« Oui, c’est vrai. »
Je lui ai demandé quel serait le motif d’une exemption médicale. Elle ne le sait pas. J’ai expliqué que les exemptions médicales sont considérées comme valables UNIQUEMENT si la personne a la preuve d’une réaction antérieure à un vaccin ARNm ou à l’un ou plusieurs des ingrédients qu’il contient. À l’exception d’une poignée de personnes sur la planète, personne ne sait exactement ce que contiennent ces vaccins.
Comment un médecin (ou n’importe qui d’autre) pourrait-il savoir si une personne donnée présente un risque accru d’événement fâcheux ?
« Je ne sais pas. »
Je lui ai demandé si elle était au courant des preuves de fraude médicale entourant les essais de vaccins de Pfizer. Elle m’a répondu qu’elle avait lu quelque chose à ce sujet il y a quelque temps, mais qu’elle ne pensait pas que c’était important.
Enfin, je lui ai demandé pourquoi elle pensait que vacciner tout le monde était la bonne chose à faire.
« Dans mon pays, les taux de vaccination sont plus élevés que dans le vôtre et nous nous en sortons mieux. »
Mais il y a des pays où les taux de vaccination sont beaucoup plus bas que dans les deux pays et où les taux de mortalité sont encore plus bas. Comment pourrait-elle expliquer cela ? Elle ne le pouvait pas.
Observations du Dr Elizabeth Mumper
Elizabeth Mumper a participé au « Partnering for Vaccine Equity Program », présidé par Joe Smyser, Ph.D., PDG de The Public Good Projects.
Elle m’a fait part de ce qui suit :
Cette conférence portait sur l’acceptation et la demande de vaccins, en particulier sur les facteurs sociaux et comportementaux, et sur la manière de relier l’action et la politique par l’utilisation des sciences sociales.
La stratégie consistait à donner aux dirigeants communautaires les moyens de transmettre des messages de santé publique aux communautés. La recherche a montré que les disparités en matière d’acceptation des vaccins ont diminué dans les communautés noires et brunes qui ont bénéficié du programme. Les recherches montrent qu’aujourd’hui, les personnes les plus réticentes à l’égard des vaccins sont les Blancs, les ruraux et les gens de droite.
Dans le programme décrit, ils ont travaillé avec des influenceurs des médias sociaux (comme des jeunes femmes qui tenaient des blogs sur la beauté) pour faire passer des messages de santé publique à leur public. Ils ont identifié 212 700 000 messages de désinformation sur les vaccins, dont la plupart provenaient des États-Unis.
Dans ce projet, ils ont travaillé en étroite collaboration avec Twitter et ont facilité le retrait de ce qu’ils considéraient comme de la désinformation. Ils ont recruté 495 influenceurs qui ont accepté de partager volontairement des informations avec leurs abonnés. Ils ont ainsi atteint 60 millions de personnes.
Ils savent que les soi-disant » antivax » ne s’en prendront pas aux influenceurs des médias sociaux. Le programme a proposé des formations et des séminaires en ligne pour apprendre à composer des messages de santé publique efficaces.
Ce spécialiste en sciences sociales de la santé publique a qualifié les antivax d’ »idiots et d’abrutis ».
Pendant la session de questions et réponses, j’ai dit que, d’après mon expérience, de nombreux parents qui hésitaient à se faire vacciner étaient très intelligents et avaient des diplômes d’études supérieures. Des gens comme les médecins, les avocats et les ingénieurs connaissaient quelqu’un dans leur famille qui avait eu une réaction indésirable à un vaccin. J’ai suggéré qu’il serait plus efficace d’engager le dialogue avec les opposants aux vaccins et de découvrir les données sur lesquelles ils s’appuient plutôt que d’utiliser des injures au vitriol.
Je paraphrase ci-dessous la réponse de l’orateur. Il a déclaré : « Nous travaillons en amont. Nous voulons savoir où ils obtiennent leurs informations erronées. Je peux traiter les gens d’idiots et d’abrutis s’ils diffusent des informations erronées. Si vous soulevez ne serait-ce que des questions sur le vaccin contre le papillomavirus, vous recevrez des invitations de conférenciers et des contrats de vente de livres. Des gens s’enrichissent en diffusant des informations erronées. Nous savons ce qu’est la bonne information. »
Mumper a résumé :
J’ai été profondément troublée d’entendre des détails sur la façon dont les spécialistes des sciences sociales et les responsables de la santé publique ont travaillé directement avec Twitter pour supprimer des contenus qu’ils considéraient comme de la désinformation. Leur affirmation selon laquelle « nous savons ce qui est vrai » ne sonnait pas juste. Leurs efforts visaient à accroître l’utilisation des vaccins dans tous les groupes d’âge pour lesquels une autorisation d’utilisation d’urgence avait été accordée.
L’orateur n’a pas semblé tenir compte du droit à la liberté d’expression que confère le premier amendement à ceux qui ont publié des données remettant en cause l’efficacité des vaccins COVID.
J’ai été surprise par la rhétorique au vitriol dirigée contre ceux qui ont signalé des effets secondaires du vaccin ou qui ont remis en question le rapport risque-bénéfice.
J’ai été troublée par la façon dont les responsables de la santé publique ont courtisé les influenceurs des médias sociaux pour qu’ils diffusent des messages incitant leurs adeptes à se faire vacciner. Pourtant, ils ont supprimé les messages des médecins et des scientifiques qui publiaient des données gênantes sur les vaccins COVID-19.
La dernière question du colloque
La dernière journée s’est achevée par une autre séance plénière. Une fois de plus, Poland a animé un débat avec des chercheurs sur les vaccins qui ont discuté de la manière de fabriquer rapidement des vaccins plus durables, c’est-à-dire des vaccins qui confèrent une protection plus longue.
L’un des chercheurs a fait une observation remarquable. Au début de la pandémie, avant que le vaccin ne soit disponible, les jeunes nourrissons qui avaient contracté le COVID-19 présentaient une immunité robuste et durable à tous points de vue, même trois ans plus tard. Cette cohorte intéressante recèle peut-être des indices.
Mumper a vu l’occasion de leur couper l’herbe sous le pied. Elle a déclaré :
Je suis pédiatre en Virginie. J’ai été choquée de voir à quel point mes patients en bas âge se portaient bien avec le COVID-19. Le CDC nous a dit que le taux de survie à COVID-19 était de 99,997 % chez ces nourrissons. Maintenant, vous nous dites vous aussi que nous savons que ces enfants sont très bien protégés deux ans après l’infection.
Je me demande pourquoi je devrais administrer ces vaccins à un enfant de 6 mois alors que je ne dispose d’aucune donnée à long terme sur les effets de substances telles que les nanoparticules lipidiques sur les bébés. Alors convainquez-moi !
(Rires de l’auditoire.)
Poland s’adresse au panéliste : « Vous avez 30 secondes pour répondre. »
(Nouveaux rires)
Le panéliste : « Il faudrait plus de temps et une bouteille de vin. »
(Rires)
Le panéliste : « Je ne pense pas pouvoir répondre à cette question. »
Mumper : « OK, quelqu’un d’autre ? »
Le panéliste Andrea Carfi, docteur en sciences et directeur scientifique de Moderna, a tenté de répondre à la question en soulignant que Mumper pensait à tort que les effets à long terme du COVID-19 étaient moindres que ceux des vaccins, tout en admettant qu’il ne savait pas non plus quelles étaient les séquelles à long terme de l’infection.
Poland a jugé la réponse de Carfi satisfaisante et a mis fin à la discussion.
Les personnes assises à côté de nous ont une fois de plus souligné le bien-fondé de la préoccupation de Mumper. De plus, la réponse de Carfi n’a pas du tout résolu la question. Si les effets à long terme du vaccin et de l’infection sont inconnus, sur quelles bases poussons-nous à vacciner ces enfants ?
Réflexions finales
Cette rencontre a été une rare occasion de dialoguer avec les partisans de la vaccination dans leur propre cadre et selon leurs propres termes. Selon moi, leurs fondations s’effritent et leur structure finira par s’effondrer.
Les grands protagonistes doivent s’en rendre compte, c’est pourquoi ils s’empressent d’étouffer toute piste d’enquête qui mettrait en évidence le caractère hypocrite de la situation.
Cela n’a pas échappé à l’auditoire. Comme je l’ai mentionné, certains d’entre eux ont pu se rendre compte que des questions simples ne recevaient pas de réponses claires.
Il est clair pour moi que le camp des « pro-vaccins » n’est pas aussi monolithique que nous le pensons souvent. Il existe un éventail de scepticisme parmi eux. Ils reconnaissent également que les personnes qui hésitent à se faire vacciner couvrent tout le continuum allant des « négateurs du virus SARS-CoV‑2 » aux « attentistes ».
Ils ont les moyens de mettre sur pied des campagnes d’information sophistiquées qui ciblent les vaccinés avec des messages spécifiques.
Je suggère que nous utilisions leur modèle pour au moins reconnaître que nous pouvons être plus précis dans la manière dont nous les ramenons à la raison.
Dans mon premier commentaire ouvert lors d’une table ronde, j’ai résumé la situation comme suit :
De nombreuses personnes qui hésitent à se faire vacciner n’ont pas la capacité de lire des documents scientifiques et d’analyser des données. Ils voient deux groupes qui sont le reflet l’un de l’autre. Les deux camps pensent que l’autre est incroyablement crédule, qu’il écoute les diffuseurs de fausses informations et qu’il met en danger le reste d’entre nous pour son propre bénéfice.
Ils peuvent également voir la grande différence entre les deux camps. L’une des parties demande une discussion ouverte sur cette question importante. L’autre estime que seul son camp devrait avoir le droit de s’exprimer, tandis que l’autre doit être réduit au silence.
Comment pensez-vous que cela va se passer ? Pourquoi les indécis choisiraient-ils de suivre le groupe qui prône la censure plutôt que celui qui demande un débat ouvert ?
En refusant de nous engager dans un échange constructif, ils pourront peut-être rallier à leur cause quelques personnes hésitant à se faire vacciner, grâce à ce que l’on peut qualifier de « thérapie de conversion ».
Cependant, en fin de compte, leur édifice s’écroulera parce qu’il n’est pas fondé sur la logique, la méthode scientifique ou des faits inattaquables. Il s’appuie sur la censure des voix de ceux qui sont qualifiés pour s’exprimer sur le sujet, afin de fabriquer un « consensus ».
Il nous incombe de décider ce qu’il convient de faire pour accélérer l’émergence inévitable d’une sensibilité autour de cette question.
Je suis certain qu’il existe des personnes qui savent que les vaccins causent des dommages considérables, mais qui prônent malgré tout leur utilisation à grande échelle. Quelques-unes d’entre elles étaient probablement présentes à la conférence. Elles ne seront pas influencées par un débat ouvert, mais elles ne représentent qu’une infime minorité de tous les défenseurs des vaccins.
Je suggère que nous commencions par ne pas considérer tous les partisans des vaccins comme des artisans de meurtres de masse. La plupart d’entre eux sont terriblement mal informés. En essayant d’obtenir une immunité de groupe, ils ont succombé à la mentalité de groupe. Il faut les atteindre.
D’après mon expérience récente, je constate que c’est possible grâce à un dialogue ouvert. C’est précisément la raison pour laquelle les acteurs de cette pandémie et de sa réponse veulent s’assurer que cela n’arrivera jamais. Malgré ce qu’ils disent publiquement, je ne pense pas qu’ils s’inquiètent des hésitations des sceptiques à l’égard des vaccins — ils s’inquiètent plutôt de perdre des membres de leur propre troupeau au profit de la vérité. ⚪️
➡ Les anglophones peuvent écouter le témoignage de l’auteur sur la vidéo What The Vaccine Industry Says Behind Closed Doors About Vaccines.
➡ Une lecture critique de publications er déclarations au sujet de la campagne vaccinale anti-CoVID est proposée dans mon article CoVID-19 : vaccins.
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Article créé le 11/04/2023 - modifié le 26/09/2023 à 19h07