« Si, pour le VIH par exemple, on avait tout misé sur le vaccin, on ne disposerait pas aujourd’hui de la trithérapie qui a largement fait ses preuves. » (Christian Vélot, 8 juillet 2021N1)
Le sujet surmédiatisé de l’hydroxychloroquineN2 — voir mon article Saga de la chloroquine — ne devrait pas faire oublier que d’autres médicaments sont à l’essai pour soigner la CoVID-19. Les « complotistes » (j’en suis !) ne se gênent pas pour rappeler que les autorisations exceptionnelles d’utilisation des nouveaux vaccins sont conditionnées à l’absence de traitement efficace contre la maladie : par conséquent, le puissant « lobby vaccinal » aurait tout mis en œuvre pour disqualifier les nouveaux traitements.
La recherche de nouvelles molécules candidates bat son plein…
Ce survol historique, malgré les mises à jour, est bien entendu incomplet et devrait être complété par un suivi des publications sur les essais thérapeutiques.
Sommaire
⇪ Remdésivir
Des essais cliniques ont été financés par l’entreprise Gilead pour tenter de démontrer l’efficacité du RemdésivirN3 déjà utilisé avec succès contre l’Ebola (27 février 2020N4). Ils étaient destinés à 1000 personnes en Chine. On peut s’étonner toutefois — après ce qui a été écrit sur la non-scientificité des essais du protocole hydroxychloroquine/azithromicyne à l’IHU de Marseille — qu’il n’y ait eu aucun groupe de contrôle (placebo) dans un essai mené à l’Université de Chicago. Kathleen Mullane, qui supervisait ces projets, avait fait preuve d’enthousiasme sur le seul constat que la fièvre avait rapidement diminué chez 125 patients traités, malgré le décompte de 2 décès (16 avril 2020N5). Autre motif de perplexité : un des deux essais du Remdésivir en Chine a été suspendu à mi-avril 2020 « en raison du nombre insuffisant de personnes enrôlées » (15 avril 2020N6). Un autre a abouti à un résultat insatisfaisant (24 avril 2020N7). Bruce Aylward, directeur général adjoint de l’Organisation mondiale de la santé, n’avait pourtant pas hésité à déclarer fin février : « Il n’y a actuellement qu’un seul médicament qui, selon nous, pourrait avoir une réelle efficacité et c’est le Remdésivir » (25 février 2020N8).
Le RemdésivirN3 a obtenu de l’Agence européenne des médicaments (EMA), le 25 juin 2020, un accord pour utilisation exceptionnelle suivi d’une commande massive du gouvernement américain. « Une autorisation sans preuve directe du moindre bénéfice pour la santé, mais plutôt pour la gestion financière des hôpitaux », selon J Anso (1er juillet 2020N9). Laurent Mucchielli affirmait qu’entre Remdésivir et hydroxychloroquine, « la guerre du médicament n’est pas terminée » (8 juillet 2020N10) :
Les agences européennes et françaises du médicament favorisent le produit de l’industriel pharmaceutique Gilead, sans preuve de son intérêt dans la lutte contre le Covid et à un coût très élevé. Dans le même temps, les études se multiplient en faveur de l’efficacité de l’hydroxychloroquine, molécule hors brevet qui ne coûte presque rien et qui est d’usage courant dans la plupart des pays du monde. […]
Du coup, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) s’est empressée de faire savoir que « La France s’est assurée de la disponibilité de doses suffisantes » de ce médicament. On crée le besoin, puis on laisse entrevoir un risque de pénurie, et ainsi l’acheteur se précipite pour faire son stock « au cas où ». Le business plan est bien rôdé (et il n’est pas sans rappeler celui qui conduisit au scandale du vaccin contre la grippe H1N1 sous le ministère Bachelot). Dans le même temps on communique à tout va pour déconsidérer toute solution alternative.
Laurent Vercoustre rappelait que « les grandes firmes pharmaceutiques ont pont pour finalité non pas la santé des populations mais le profit » et dénonce les manœuvres exercées par Gilead pour imposer son médicament (12 juillet 2020N11) :
France-Soir, dans un article qui a fait sensation, dévoile le Top 13 du classement des revenus récents versés par l’industrie pharmaceutique à la communauté médicale [N12]. Les 13 médecins ont reçu des sommes plus ou importantes de Gilead et ont participé à la promotion du remdesivir ou ont critiqué l’hydroxychloroquine. « La Palme d’Or revient au Pr François Raffi de Nantes. 541.729 €, dont 52.812 € de Gilead. Est-ce un hasard si on nous apprend que le coup de téléphone anonyme pour menacer Didier Raoult, s’il persistait avec l’hydroxychloroquine, est parti du téléphone portable du service d’infectiologie du CHU de Nantes, dont François Raffi est chef de service ? Sûrement une pure coïncidence.«
Les conditions qui ont été imposées au traitement de Marseille pour être reconnues comme valides sont totalement différentes de celles qui ont été accordées au Remdésivir. Celui-ci bénéficie en effet de facilités scandaleuses quant à sa recommandation par l’agence européenne des médicaments. Il y a une inégalité de traitement tellement spectaculaire qu’on ne peut voir dans cette différence que le jeu d’un travail d’influence et de manipulation des autorités.
Le 22 octobre 2020, la Food and Drug Administration, sous la pression de Donald Trump, a approuvé l’utilisation du Remdésivir en traitement de la CoVID-19. On se souvient de l’ahurissante mise en scène de l’équipe présidentielle américaine, en campagne pour sa réélection, exposant la guérison miraculeuse du « POTUS » en trois jours, grâce notamment à l’administration de Remdésivir mais surtout une force de caractère exceptionnelle ayant terrassé le « virus chinois »… Mais la dernière (et la plus grande) étude clinique publiée le 15 octobre avait démontré, comme la grande majorité des précédentes, que ce traitement par intraveineuse très coûteux (2400$ au tarif européen) ne réduisait pas la mortalité des patients CoVID ni même leur temps de passage à l’hôpital. Il n’avait pas été prouvé non plus que ce traitement « antiviral » réduirait la charge virale chez les patients. Cette conclusion était une très mauvaise nouvelle autant pour la FDA que pour L’Union européenne. On apprenait notamment ceci (28 octobre 2020N13) :
L’Agence médicale européenne, l’homologue européen de la FDA, a donné en juillet une « approbation conditionnelle » — similaire à une Emergency Use Authorization — au Remdésivir mais elle n’a pas encore donné toute sa bénédiction. L’Union européenne a néanmoins négocié un « accord d’approvisionnement conjoint » avec Gilead qui propose 500 000 formations au traitement sur les 6 prochains mois pour 1,2 milliard de dollars. Une porte-parole de la Commission confirme à Science qu’elle n’a été informée de l’échec du médicament dans l’essai Solidarité que le lendemain de la signature du nouveau contrat, le 8 octobre.
Le Formindep renvoyait dos à dos les accusateurs de conflits d’intérêt, particulièrement dans le combat entre Gilead et l’IHU de Marseille (3 juillet 2020N14) :
Il n’est clairement pas des plus judicieux d’interviewer des experts en lien avec un laboratoire sur un de ses produits ou de ses concurrents. Mais en l’occurrence, il est à noter que la revue Prescrire, rigoureusement indépendante des laboratoires, exprime les mêmes réserves sur l’hydroxychloroquine que des experts en lien avec Gilead, car celles-ci sont fondées sur les données de la science et non sur un discours marketing. Ceci n’exempte bien sûr en rien Gilead pour ses pratiques marketing scandaleuses, qu’aborde un récent article du British Medical Journal [24 juin 2020N15].
⇪ Vitamine C, etc.
L’administration par voie intraveineuse de fortes doses de vitamine C pour renforcer le traitement de formes sévères du syndrome respiratoire fait l’objet d’une controverse similaire à celle sur le cocktail hydroxychloroquine + azithromycine promu (entre autres) par l’IHU de Marseille. Des succès ont été annoncés sans l’appui d’essais cliniques. Les experts protestent donc que ce protocole n’est pas « validé » (31 mars 2020N16). Toutefois, plus de 20 hôpitaux new-yorkais l’ont adopté (24 mars 2020N17) et des essais cliniques ont été menés en Chine (21 février 2020N18) — voir la présentation de Dr R Cheng au NIH, mars 2020. Une étude préliminaire aux USA sur des patients de septicémie et de syndrome respiratoire aigu n’avait pas donné de résultat positif (Fowler AA et al., 2019N19).
Aux USA, les médecins membres du Front Line COVID-19 Critical Care Consortium préconisaient de lutter en priorité contre l’inflammation galopante dans les poumons (10 avril 2020N20). Ils utilisaient à cet effet un traitement par injection intraveineuse d’anti-inflammatoires puissants : de la vitamine C et des corticostéroïdesN21 dès l’entrée aux urgences et toutes les six heures.
Le Dr Marik témoigne : « Ce n’est pas le virus qui tue l’hôte, c’est la réponse de l’hôte au virus. » […]
Le système immunitaire réagit à une infection en libérant des protéines appelées cytokines qui déclenchent l’inflammation. L’inflammation est une partie naturelle du processus de guérison, mais un système immunitaire excessif peut déclencher une « tempête de cytokines » qui peut envoyer l’inflammation en spirale à des niveaux dangereux.
Lorsque cette inflammation extrême laisse les patients à bout de souffle, les soignants l’attribuent par erreur au syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), explique le Dr Marik. Le traitement SDRA standard est l’intubation — l’insertion d’un tube dans la gorge et directement dans les poumons — et leur connexion à un ventilateur mécanique qui force l’air dans les poumons. Malheureusement, une grande majorité des patients sous COVID-19 ventilés — dans certains cas, plus de 80 % — meurent. […]
Le Dr Marik réitère l’importance de commencer le traitement tôt. « Si vous attendez qu’ils se brisent et finissent en ventilation, le Titanic est déjà en train de couler. […] Vous devez intervenir tôt et de manière agressive pour éviter qu’ils ne se détériorent. »
⇪ Ivermectine
Le Dr Gérard Maudrux signalait en septembre 2020N22 des travaux ayant révélé l’efficacité de l’ivermectineN23 en prévention et en traitement de la CoVID-19, écrivant dans Le Quotidien du médecin :
Une nouvelle étude très intéressante vient de sortir. Cette étude argentine porte sur près de 1 200 soignants pouvant être contaminés, sur 4 sites, pendant 2 mois et demi. 788 ont reçu de l’Ivermectine, 407 rien. Résultat : 237 infections dans le groupe non traité, soit 58 %, et 0 dans le groupe traité.
Un dossier sur ces traitements a été publié par The Complete Guide To Health.comN24 et le protocole de soin traduit en français est disponible en PDF (2020N25). Toutefois, l’engouement suscité par ces premiers résultats et des travaux de qualité scientifique médiocre — expérimentation in vitro, absence de groupes de contrôle ou de randomisation etc. — rappelle fortement la propagande sur l’hydroxychloroquine. Le site de l’AIMSIB relaye malencontreusement ces données incomplètes ou erronées. Une analyse critique a été publiée par Jérémy Anso (14 janvier 2021N26) qui conclut :
Je ne sais pas si ça fonctionne. Voilà tout. Ce n’est pourtant pas si difficile à reconnaître en lisant dans le détail toutes les études, et en évitant de tomber dans des attrape-nigauds tels que c19ivermectin.com.
Les preuves sont insuffisantes. Globalement de mauvaise qualité et sous-dimensionnées pour faire émerger des différences statistiquement significatives. On mélange de l’ivermectine avec d’autres molécules, on compare des groupes d’individus avec des statistiques mondiales sans rien connaître des patients. […]
J’ose leur demander de dire « je ne sais pas », quand on ne sait vraiment pas. C’est une preuve d’intelligence et d’honnêteté intellectuelle de le faire quand il le faut. Ce n’est pas une faiblesse, c’est presque du courage.
En réaction à un avis défavorable de l’Agence européenne du médicament sur l’ivermectine (22 mars 2021N27), Gérard Maudrux a rappelé sur son blog — mais sans lien vers des sources vérifiables — que de nombreuses nouvelles indications de son efficacité en traitement et en prévention ont été partagées (23 mars 2021N28). Il commente :
[L’EMA] reconnaît n’avoir été saisie d’aucune demande concernant cette autorisation. Alors pourquoi ce communiqué ? Il y a bien quelqu’un qui lui a demandé de le faire, à défaut d’avoir été interrogée pour constituer un dossier ? Attitude plus qu’étrange, évoquant un communiqué télécommandé.
Aux accusations complotistes autour d’une prépublication de méta-analyse par Unitaid (20 janvier 2021N29), Jérémy Anso répond (22 mars 2021N30) :
Les révélations de ce complot et de cette manipulation viennent […] du Dr Lawrie, elle-même responsable d’une prépublication critiquable et très favorable à l’ivermectine avec sa société […], qu’elle a obtenu d’une conversation avec Andrew Hill.
D’après France Soir, connu pour partager les thèses les plus folles sur le Covid-19 et ses traitements, le Dr Hill aurait dit au Dr Lawrie qui aurait dit à France-Soir qu’Unitaid aurait écrit la conclusion.
On est au niveau de « l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours » d’un point de vue investigation journalistique. Ce serait risible si ce n’était pas aussi inquiétant.
Est-ce que les membres du collectif citoyen de France Soir, connu pour ses investigations qui se limitent à Google Image, ont-ils pris la peine de vérifier cette information ?
Ont-ils seulement contacté le Dr Hill, auteur principal de la méta-analyse, pour confirmer ses propos et les pressions faites par Unitaid ?
Jérémy Anso a donné plus de détails sur ce dossier, après un pseudo-rebondissement s’appuyant sur la « révélation » d’un financement de 40 millions de dollars qui aurait été accordé par Unitaid à l’université de Liverpool (à laquelle Andrew Hill est attaché) « une semaine avant la publication de l’avis négatif sur l’ivermectine »… En réalité (Anso J, 15 décembre 2021N31) :
Le programme Longevity de Liverpool est amorcé depuis… janvier 2020 […].
En réalité, 32 millions de $ avaient été versés à l’université… avant même la publication de la toute première étude positive australienne in vitro sur l’ivermectine.
La loi française prévoit que les débats de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), en premier lieu ceux concernant les acceptations et refus d’autorisation de mise sur le marché (AMM), de recommandations temporaires d’utilisation (RTU) et d’autorisations temporaires d’utilisation (ATU), soient enregistrés et conservés, avec « le détail et les explications des votes, y compris les opinions minoritaires ». Or, dans le cas de l’ivermectine, cette procédure n’a pas été respectée, les délibérations étant restées « secret défense ». L’ANSM a répondu à la demande de communication des délibérations (Maudrux G, 9 mai 2021N32) :
En effet, la pertinence d’élaborer la RTU précitée a fait l’objet d’une évaluation purement interne, menée par les services compétents de l’agence. A cet égard, il peut être rappelé que si l’article R. 5322–14 du Code de la santé publique permet au directeur général de l’agence de mettre en place des instances consultatives d’expertises, la mise en place puis la saisine de ces dernières n’est cependant pas une obligation et demeure purement discrétionnaire. .… Enfin, les dispositions du Code de la santé publique spécifiques à l’élaboration des RTU ne prévoient pas non plus de consultation obligatoire de telles instances.
Le 11 février 2021, les National Institutes of Health (USA) ont dressé un bilan des études sur l’efficacité de l’ivermectine et publié la recommandation suivante (2021N33) :
Les données sont insuffisantes pour que le Groupe d’experts sur le traitement de la COVID-19 (le Groupe) recommande ou non l’utilisation de l’ivermectine en traitement de la COVID-19. Les résultats d’essais cliniques suffisamment puissants, bien conçus et bien conduits sont nécessaires pour fournir des conseils plus spécifiques et fondés sur des preuves quant au rôle de l’ivermectine dans le traitement de la COVID-19.
L’ivermectine fait partie des traitements préventifs ou précoces préconisés en Inde, qui a connu une forte décroissance d’hospitalisations après une vague du variant Delta au début de 2021 — crise sanitaire fortement médiatisée en Occident malgré une incidence de l’épidémie plus faible qu’en France. Le taux de vaccinations étant très faible, l’efficacité de ces traitements a été envisagée comme explication, bien que vigoureusement contestée par des observateurs qui ne vivent pas sur place (Kertscher T, 21 mai 2021N34).
Le 25 mai 2021, la Haute Cour de Bombay à Goa avait émis un jugement autorisant l’utilisation de l’ivermectine en traitement de la CoVID-19 (Dutta A, 28 mai 2021N35) :
Vishwajit P Rane, le ministre de la Santé de Goa, a informé vendredi que la Haute Cour de Goa a approuvé l’utilisation du médicament Ivermectine dans le traitement du COVID. La proposition a été faite par le ministre en chef de Goa, Pramod Sawant, d’utiliser le médicament antiparasitaire dans le traitement de l’infection par le COVID-19. Le ministre de la santé est certain que l’utilisation du médicament donnera des résultats positifs et que le taux d’infection à Goa diminuera.
Le 26 mai 2021, faisant référence à ce jugement, l’Association du barreau indien a adressé une notification légale pour « outrage à la cour et crimes contre l’humanité » au directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, le Dr Tedros Adhanom Gebreyesus, et à la scientifique en chef de l’OMS, le Dr Soumya Swaminathan (IBA, 16 juin 2021N36 ; 2 juin 2021N37). Cette dernière avait déclaré que l’OMS ne recommandait pas l’utilisation de l’Ivermectine pour traiter la supposée maladie de Covid-19, « sauf dans le cadre d’essais cliniques ». Elle avait également déclaré qu’il n’y avait « aucune preuve » que le médicament contribuerait à arrêter la progression de la maladie présumée. Les militants du Covid Call to HumanityN38 ajoutaient (2 juin 2021N37) :
Inspirée par le succès d’autres États, la ville de Mumbai a intenté une action en justice pour demander à la Haute Cour de Mumbai d’ordonner au gouvernement central de déposer une « déclaration sous serment basée sur un litige d’intérêt public qui demande l’inclusion de l’Ivermectine et de la Vitamine D dans le régime prophylactique du protocole national COVID-19 » […]. Si l’Inde fait une recommandation officielle d’inclure l’Ivermectine dans les régimes prophylactiques et de traitement nationaux pour le COVID-19, et que les décès et les cas dans le pays restent faibles, alors l’autorisation d’utilisation d’urgence (EUA) des vaccins COVID devra être révoquée.
Toutefois, le ministère de la Santé du gouvernement central n’a pas penché dans le même sens (Kar S, 7 juin 2021N39) :
La Direction générale des services de santé (DGHS) du ministère de la Santé de l’Union a révisé les directives de gestion du COVID-19 et a décidé de ne pas utiliser certains médicaments puissants pour les cas légers ou asymptomatiques de coronavirus. Selon les nouvelles directives publiées le 27 mai, le ministère de la santé a écrit à la communauté des médecins pour leur demander de ne pas prescrire des médicaments comme l’hydroxychloroquine, l’ivermectine, la doxycycline, le zinc, les multivitamines, etc.
La situation en Inde, dans un état fédéral de population supérieure à celle de l’Europe, est bien plus complexe que ne le font apparaître les péripéties médico-judiciaires exercées par de nombreux groupes de pression.
Je recommande néanmoins la lecture d’un article de blog — que certains catalogueraient comme « antivax » — (Gibertie P, 6 septembre 2021N40) qui commente les disparités de résultats entre les états du Kerala et de l’Uttar Pradesh, le premier n’ayant pas encore vu l’atténuation de la deuxième vague (variant Delta) alors qu’il comptait autant de vaccinés qu’en France pour les plus de 65 ans, et que l’U.P. ne comptait que 5.8 % de vaccinés. De plus, le Kerala aurait, selon cette source, renoncé à l’utilisation du kit (ivermectine + doxycycline + zinc + vitamine D etc., voir détailN41) administré à titre préventif à tous les cas contacts dans chaque famille en U.P. On pouvait lire sur le blog de l’OMS l’annonce suivante (OMS, 7 mai 2021N42) :
Le gouvernement de l’État d’Uttar Pradesh a lancé la recherche active de cas de COVID-19 dans les zones rurales afin de contenir la transmission en testant les personnes présentant des symptômes pour un isolement rapide, la gestion de la maladie et la recherche des contacts.
Les équipes gouvernementales se déplacent dans 97 941 villages de 75 districts pendant cinq jours pour cette activité, qui a débuté le 5 mai dans l’État le plus peuplé de l’Inde avec une population de 230 millions d’habitants. […]
Le jour de l’inauguration, les agents de terrain de l’OMS ont surveillé plus de 2000 équipes gouvernementales et visité au moins 10 000 foyers.
Le 8 septembre 2021, on ne comptait effectivement aucun malade de CoVID-19 en Uttar Pradesh, contre 2594 (en moyenne glissante sur 7 jours) au Kerala (COVID in IndiaN43). Début octobre, le Kerala comptait 92 % de vaccinés dans sa population de plus de 18 ans, en totalisant la moitié des décès de la population indienne à laquelle il contribue à 5 %.
Quoi qu’il en soit, il n’est pas correct d’affirmer que la différence entre le Kerala et les autres États indiens serait la preuve de la seule efficacité de l’ivermectine puisque dans les kits distribués elle était combinée avec d’autres substances et associée à d’autres stratégies de prévention — voir la vidéo de John Campbell (22 septembre 2021N44). Le 23 septembre 2021, l’Indian Council for Medical Research (ICMR) a retiré l’ivermectine de son protocole de soin (23 septembre 2021N45).
D’autre part, la coïncidence entre la prescription d’ivermectine et la décroissance des nombres de cas est douteuse si l’on tient compte de la date exacte de cette prescription : en effet, dans l’Uttar Pradesh cité en exemple (ci-dessus), cette prescription aurait débuté en août 2020 et non au pic de la vague de l’été 2021 (Anso J, 11 octobre 2021N46). Un article de l’Indian Express (12 mai 2021N47) précisait en effet :
Le département de la santé de l’État a introduit l’ivermectine en tant que prophylaxie pour les contacts étroits des patients atteints de Covid, les travailleurs de la santé ainsi que pour le traitement des patients eux-mêmes par le biais d’un décret gouvernemental le 6 août 2020, après qu’un comité dirigé par le directeur général des services médicaux et sanitaires ait donné son feu vert.
Dans l’Uttarkhand, à l’inverse, les courbes de cas et de mortalité se seraient effondrées moins d’une semaine après la décision de distribuer les kits contenant de l’ivermectine (Anso J, 11 octobre 2021N46)…
En Australie, l’usage de l’ivermectine a été restreint le 10 septembre 2021 par les autorités sanitaires sous trois prétextes : une utilisation jugée risquée en prévention (dosages excessifs), un risque de pénurie du médicament, et parce qu’un tel usage inciterait la population à éviter la vaccination… Aucune évaluation de l’efficacité de l’ivermectine n’a été prise en compte dans cette décision, comme l’explique John Campbell (16 septembre 2021N48).
Un exemple de manipulation ou d’erreur d’interprétation des données est le cas de l’île de Saint Martin, côté français et côté hollandais (Anso J, 3 septembre 2021N49) :
[…] l’île paradisiaque des Caraïbes serait la démonstration réelle de l’efficacité de l’ivermectine en prophylaxie, pour prévenir les infections de Covid-19. Une sorte de mini-laboratoire expérimental où s’affrontent deux politiques de santé à l’exact opposé :
• Dans la partie hollandaise où la prescription d’ivermectine, d’azythromycine et d’hydroxychloroquine serait ouverte et largement répandue
• Dans la partie française où ces prescriptions seraient interdites
Une « information » circulant sur les réseaux sociaux faisait état de l’absence de décès du côté hollandais, prouvant ainsi l’efficacité à 100 % de l’ivermectine… Malheureusement, les sources vérifiées par Jérémy Anso indiquent, depuis mars 2020, 53 décès côté hollandais contre 48 du côté français.
Le site Ivermectin for COVID-19 : real-time meta analysisN50 publie « en temps réel » (par un processus d’inclusion automatique) les résultats des essais sur l’ivermectine comprenant un groupe de contrôle ; la méthode de sélection est précisée en appendice. Le même site couvre les études concernant 16 autres médicaments utilisés en prévention ou traitement. Une conférence internationale dont les enregistrements sont en libre accès (24–25 avril 2021N51) fait le point sur l’expérience clinique de 11 spécialistes de l’ivermectine.
L’Université d’Oxford (Royaume-Uni) a tenté de recruter des volontaires pour l’essai clinique randomisé (mais pas en double-aveugle) PRINCIPLE (23 juin 2021N52) qui évaluerait en traitement précoce de la CoVID-19 l’efficacité de l’ivermectine et du favipiravirN53 (un médicament antiviral). Toutefois, ce recrutement de volontaires a été « mis en pause ».
Un essai clinique randomisé mené en double aveugle sur 500 patients de 42 ans d’âge moyen ± 15.5 ans (Vallejos J et al., 2 juillet 2021N54) a conclu à l’absence d’effet de l’ivermectine en termes d’évitement de l’hospitalisation. Une fois de plus, il s’agit de l’efficacité du médicament seul, contrairement à la pratique clinique de la plupart de ses promoteurs.
Un article en prépublication (Elgazzar A et al., 14 juillet 2021N55) décrivant une étude interventionnelle d’utilisation prophylactique de l’ivermectine, en Égypte, et « prouvant son efficacité », a fait l’objet d’un retrait suite au signalement de nombreuses manipulations frauduleuses : plagiarisation de paragraphes entiers, fabrication de données et inconsistence des données numériques (Brown N, 15 juillet 2021N56). Cette étude — la plus vaste au moment de la mise en ligne de l’article — a été citée par de nombreux auteurs, servant de justificatif à l’administration d’ivermectine à des milliers de patients. Le retrait de cette étude invaliderait à lui seul les conclusions de la méta-analyse de Bryant A et al. (21 juin 2021N57) comme l’indique la discussion sur PubPeer. Le retrait de cet article fait l’objet d’une controverse : voir cette page de Enzo L (17 octobre 2021N58).
Le sujet est loin d’être clos, car les méthodologies d’études cliniques randomisées — tels que le bras Ivermectin 400 de l’essai ACTIV‑6 — sont critiquées (Enzo L, 2022N59).
La faible mortalité par CoVID en Afrique — dix fois moins qu’en Europe et dix-huit fois moins qu’en Amérique du Sud à l’été 2021 — est à l’origine de nombreuses théories explicatives, entre autres celle d’un effet de l’usage prophylactique de l’ivermectine à grande échelle, visant à éradiquer des infestations parasitaires comme l’onchocercoseN60 (cécité des rivières). Une analyse plus poussée des paramètres en cause — notamment les densités de population et les proportions de personnes âgées — aux différences marquées entre pays voisins, affichant des corrélations inverses de ce qui était attendu, montre que cette association est assez souvent contredite par les faits (Anso J, 13 septembre 2021N61) bien que ces comparaisons gardent une certaine pertinence.
D’autres facteurs, comme la pyramide des âges inversée de celle des pays du nord, la répartition géographique de la population, les modes de vie et peut-être la génétique, peuvent contribuer à la faible prévalence de cette maladie en Afrique sub-saharienne.
Le Brésil est cité à tort comme preuve typique de l’inefficacité de la chloroquine et de l’ivermectine : en réalité, malgré les déclarations de son président Jair Bolsonaro, il fait partie des pays où les soins précoces ont été le moins mis en œuvre.
Par contre, une équipe de l’Institut Pasteur, en France, a publié des résultats, à première vue encourageants, d’une étude sur l’ivermectine en traitement de l’infection par le SARS-CoV‑2 d’hamsters dorés syriens, un modèle animal proche de l’humain (Dias de Melo G et al., 12 juillet 2021N62) :
Nous montrons ici que des doses standard d’ivermectine (IVM), un médicament antiparasitaire ayant des activités immunomodulatricesN63 potentielles par la voie anti-inflammatoire cholinergiqueN64, préviennent la détérioration clinique, réduisent le déficit olfactif et limitent l’inflammation des voies respiratoires supérieures et inférieures chez les hamsters infectés par le SRAS-CoV‑2. Alors qu’il n’a aucun effet sur la charge virale dans les voies respiratoires des animaux infectés, les analyses transcriptomiquesN65 des poumons infectés révèlent que l’IVM atténue les réponses à l’interféronN66 de type I et module plusieurs autres voies inflammatoires. […] Dans l’ensemble, cette étude soutient l’utilisation de médicaments immunomodulateurs, tels que l’IVM, pour améliorer l’état clinique des patients infectés par le SRAS-CoV‑2.
À noter que ces chercheurs ont constaté que le traitement n’avait pas d’effet sur la charge virale, ce qui incite à penser que — du moins pour ce modèle animal — il n’y aurait pas de corrélation entre la charge virale et la gravité de l’infection, mais de manière plus gênante que ce médicament n’aurait aucun effet antiviral. Seuls les animaux femelles ont bénéficié de ses effets. Le virus inoculé était identifié « BetaCoV/France/IDF00372/2020 » mais je n’ai pas encore trouvé d’information sur la classe de « variants » à laquelle il appartient.
Je ne serais pas surpris que cette étude de l’Institut Pasteur soit utilisée comme un leurre face aux inconditionnels de l’ivermectine, aux fins de montrer qu’en France aussi des essais sont conduits pour évaluer son efficacité en traitement de l’infection par le SARS-CoV‑2.
À l’été 2022, la confrontation continuait entre opposants et partisans du traitement par ivermectine de la CoVID-19. L’étude observationnelle de Lucy Kerr et al. (2022N67) portant sur 88 012 sujets de la ville d’Itajaí (Brésil) concluait à une nette efficacité du traitement préventif. Leur analyse comparait trois groupes : (1) ceux qui n’ont pas reçu d’ivermectine ; (2) les 29.8 % d’usagers « irréguliers » qui ont reçu à la dose de 0.2 mg/kg/jour tous les 15 jours, pour une durée totale de 150 jours, avec un total de 60 mg ; (3) les 7.3 % d’usagers « réguliers » qui ont suivi le même protocole que les « irréguliers », mais avec un total de 180 mg.
Le taux d’infection par COVID-19 était 49 % plus faible chez les utilisateurs réguliers (3,40 %) que chez les non-utilisateurs (6,64 %) (taux de risque (RR) : 0,51 ; IC 95 % : 0,45–0,58 ; p < 0,0001), et 25 % plus faible chez les utilisateurs irréguliers (4,54 %) (RR : 0,75 ; IC 95 % : 0,66–0,85 ; p < 0,0001). Le taux d’infection était 32 % moins élevé chez les utilisateurs irréguliers que chez les non-utilisateurs (RR : 0,68 ; IC 95 % : 0,64–0,73 ; p < 0,0001).
Parmi les participants à COVID-19, les utilisateurs réguliers étaient plus âgés et avaient une prévalence plus élevée de diabète de type 2 et d’hypertension que les utilisateurs irréguliers et les non-utilisateurs.
Après appariement par calcul des propensions (PSMN68), l’analyse comptait 283 sujets dans chaque groupe de non-utilisateurs et d’utilisateurs réguliers, entre utilisateurs réguliers et utilisateurs irréguliers, et 1 542 sujets entre non-utilisateurs et utilisateurs irréguliers. Le taux d’hospitalisation était réduit de 100 % chez les utilisateurs réguliers par rapport aux utilisateurs irréguliers et aux non-utilisateurs (p < 0,0001), et de 29 % chez les utilisateurs irréguliers par rapport aux non-utilisateurs (RR : 0,781 ; IC 95 % : 0,49–1,05 ; p = 0,099).
Le taux de mortalité était 92 % moins élevé chez les utilisateurs réguliers que chez les non-utilisateurs (RR : 0,08 ; IC 95 % : 0,02–0,35 ; p = 0,0008) et 84 % moins élevé que chez les utilisateurs irréguliers (RR : 0,16 ; IC 95 % : 0,04–0,71 ; p = 0,016), tandis que les utilisateurs irréguliers avaient une réduction du taux de mortalité de 37 % moins élevée que les non-utilisateurs (RR : 0,67 ; IC 95 % : 0,40–0,99 ; p = 0,049). Le risque de mourir de COVID-19 était 86 % moins élevé chez les utilisateurs réguliers que chez les non-utilisateurs (RR : 0,14 ; IC 95 % : 0,03–0,57 ; p = 0,006), et 72 % moins élevé que chez les utilisateurs irréguliers (RR : 0,28 ; IC 95 % : 0,07–1,18 ; p = 0,083), tandis que les utilisateurs irréguliers avaient une réduction de 51 % par rapport aux non-utilisateurs (RR : 0,49 ; IC 95 % : 0,32–0,76 ; p = 0,001).
Conclusion
La non-utilisation de l’ivermectine a été associée à un taux de mortalité 12,5 fois plus élevé et à un risque sept fois plus élevé de mourir du COVID-19 par rapport à l’utilisation régulière de l’ivermectine. Cette efficacité dose-réponse renforce les effets prophylactiques de l’ivermectine contre le COVID-19.
Dans son article Quand l’ivermectine démontre l’escroquerie des études randomisées (4 mars 2024), Gérard Maudrux met en évidence les disparités entre les conclusions d’articles et les résultats des essais cliniques dont ils se font l’écho. Par exemple l’étude de Steven Chee Loon Lim et al. (2022N69) conclut :
Les résultats de l’étude ne soutiennent pas l’utilisation de l’ivermectine pour les patients atteints de COVIID-19
En réalité, les données indiquent que la mortalité dans le groupe traité était trois fois plus faible que dans le groupe placebo… Mais ce résultat n’a pas été pris en compte car la mortalité ne faisait pas partie de l’étude. Gérard Maudrux cite l’article (2022N69) :
Dans cette étude portant sur 490 patients : « Pour tous les critères de jugement secondaires prédéfinis, il n’y avait pas de différences significatives entre les groupes. Une ventilation mécanique est survenue chez 4 patients (1.7 %) dans le groupe ivermectine contre 10 (4.0 %) dans le groupe témoin et une admission en unité de soins intensifs chez 6 (2.5 %) contre 8 (3.2 %). Le taux de mortalité hospitalière à 28 jours était similaire pour les groupes ivermectine et témoin (3 [1.2 %] contre 10 [4.0 %]) ». Oui vous avez bien lu : 3 = 10.
Un dernier point sur l’ivermectine prescrite à titre préventif (prophylactique) à des millions d’individus : administré aux animaux d’élevage, cet antiparasitaire rend toxiques leurs déjections, détruisant ainsi la population d’insectes qui se nourrissent des mêmes déjections, et par ricochet les animaux qui se nourrissent de ces insectes… entre autres, les chauves-souris d’Europe. La boucle se referme ! 😣
⇪ Deaxaméthasone, quercétine
Dans le cadre de l’essai clinique RECOVERYN70, la dexaméthasoneN71, un médicament anti-inflammatoire et immunosuppresseur inventé en 1957 (et bon marché) s’est révélé efficace pour réduire le risque de décès des patients atteints de Covid-19 hospitalisés en soins intensifs, qu’ils soient sous oxygène ou sous respirateur (Wheate N, 17 juin 2020N72) :
La dexaméthasone s’est avérée très utile pour les patients ventilés ; les décès de ce groupe ont diminué d’environ un tiers grâce au traitement médicamenteux. En revanche, les décès n’ont diminué que d’un cinquième dans le groupe des patients qui n’avaient besoin que d’une oxygénothérapie. Enfin, aucun avantage n’a pu être mis en évidence pour les patients capables de respirer normalement.
De nombreuses substances extraites de plantes (à des prix modérés) ont été essayées en complément de traitement de la CoVID-19, parfois avec des résultats positifs assez marqués pour en recommander l’utilisation. C’est le cas de la quercétineN73 extraite de thé vert ou de capres qui possède des propriétés anti-oxydantes (Anand David AV et al., 2016N74 ; Di Piero F et al., 2021N75) et antivirales (Hlavinka E, 1er juillet 2020N76) :
La quercétine a longtemps été évaluée pour ses effets protecteurs potentiels contre les cancers, les maladies cardiaques et les cellules qui libèrent des histamines.
Cette substance favorise le SIRT2, qui inhibe ensuite l’assemblage du NLRP3N77 de l’inflammasomeN78 impliqué dans l’infection par COVID-19, a déclaré Samuel F. Yanuck, DC, du programme de médecine intégrative de l’Université de Caroline du Nord Chapel Hill School of Medicine, qui a co-écrit un examen des recherches émergentes sur le sujet [2017N79]. Elle joue également un rôle dans la facilitation du transport du zinc à travers les membranes lipidiques, a déclaré Yanuck.
L’article d’Elisabeth Hlavinka (1er juillet 2020N76) suggérait un parallèle entre l’engouement pour cette substance et celui pour l’hydroxychloroquine, du fait qu’aucun essai clinique randomisé contrôlé contre placebo n’avait appuyé les résultats obtenus par des équipes soignantes — voir le protocole d’EVMS (22 juin 2020N80) et la revue de Biancatelli (19 juin 2020N81). Par la suite, un essai randomisé contrôlé avec un bras placebo (15 mai 2020N82) a publié ses résultats (Önal H et al., 30 août 2021N83) :
Bien qu’il n’y ait pas eu de différence entre les groupes en termes de fréquence des événements, le groupe supplémenté en QCB [quercétine + vitamine C + bromélineN84] présentait des résultats pulmonaires plus avancés, et le supplément de QCB s’est avéré avoir un effet positif sur la récupération/les résultats de laboratoire. Par conséquent, nous concluons que d’autres études impliquant différentes doses et mesures des niveaux plasmatiques sont nécessaires pour révéler la relation dose/réponse et la biodisponibilité du QCB afin de mieux comprendre le rôle du QCB dans le traitement du SARS CoV‑2.
⇪ Pratiques diverses et critiques
Un groupe de journalistes amateurs, le Collectif Citoyen pour France Soir, a publié un article supposé dénoncer les manipulations et conflits d’intérêts en arrière-plan d’essais cliniques comme RECOVERYN70 : CovidPapers, Recovery : Incompétence, Mensonge, Manipulation et gros dollars (17 juinN85). Les erreurs et le style complotiste de cette équipe (anonyme) ont été décryptés par J. Anso (18 juinN86) :
Le collectif a fait ce qu’il sait le mieux faire : des analyses totalement farfelues au mépris de toutes considérations éthiques et professionnelles pour en arriver à la seule conclusion désirée. Celle de discréditer toutes les études négatives sur l’hydroxychloroquine. […]
Ce groupe d’individus n’hésite pas à rassembler des informations obsolètes et fallacieuses sans faire la moindre vérification ni recoupement, dans le but de monter un dossier à charge purement complotiste et idéologique. Plus grave, le collectif partage des informations qui invalident ses propres affirmations et semble être totalement incompétent en matière d’analyse médicale et statistique.
En février 2021, quelques traitements ont acquis de la popularité sur la base de l’expérience clinique d’équipes hospitalières, en situation d’urgence, à défaut d’essais cliniques randomisés-contrôlés dont j’ai souligné la difficulté de mise en œuvre. En Californie, Dr George Fareed et Dr Brian Tyson publient les protocoles de traitements qui ont fait leurs preuves à Frontline Valley (17 février 2021N87). En plus des substances précédemment citées — hydroxychloroquine, azythromicine, sulfate de zinc, vitamine D3, ivermectineN23 — ils utilisent de l’aspirineN88, de la doxycyclineN89, de la colchicineN90, du budésonideN91 et de la fluvoxamineN92 dans des combinaisons précises.
Des publications postérieures aux vagues de pandémie CoVID-19 font état de l’expérience clinique pour le traitement des suites de l’infection au SARS-CoV‑2 et/ou de la vaccination, notamment de la toxicité de la protéine spikeN93. C’est le cas de l’article Clinical Approach to Post-acute Sequelae After COVID-19 Infection and Vaccination (Hulscher N et al., 2023N94) dont un cosignataire est Peter A McCullough. Les principes de cette détoxification y sont expliqués et peuvent être résumés ainsi — tous étayés par d’autres articles en lien (p. 6–8) :
La bromélineN84 augmente la fibrinolyse
La curcumineN95 et la broméline bloquent le récepteur ACE2
La nattokinaseN96 + la broméline dégradent les protéines de la spike, les rendant inactives.
Les composés supplémentaires qui peuvent contribuer à la détoxification et à la dégradation des protéines spike sont notamment les suivants :
L’hydroxychloroquineN2 inhibe la liaison de la protéine spike aux cellules humaines.
La colchicineN90 peut réduire le risque d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral, et elle peut réduire les lésions myocardiques en présence de la protéine spike.
La N‑acétylcystéine (NACN97) : Elle dissout la protéine spike par la destruction des liaisons disulfures et empêche la liaison à l’ACE2 [Murae M et al., 2022 lien:t55f].
Le GlutathionN98 : Il rompt les liaisons disulfures de la protéine de l’épi.
L’ivermectineN23 : elle se lie à la protéine de l’épi et l’inhibe.
La quercétineN73 : Elle se lie à la protéine spike et l’inhibe.
L’apigénine : Elle se lie à la protéine de l’épi et l’inhibe.
La nicotine : Elle perturbe la glycosylation sur la protéine spike et bloque l’interaction possible entre la protéine spike et le récepteur cholinergique nicotinique.
L’emodine : Elle bloque l’interaction protéine spike-ACE2.
La fisétine : Elle se lie à la protéine de l’épi et l’inhibe.
La rutine : se lie à la protéine spike et l’inhibe.
La silymarine : se lie à la protéine spike et l’inhibe.
À signaler aussi, le protocole I‑MASK+N99 proposé aux USA par la Front Line COVID-19 Care Alliance (FLCCCN100) et qui combine ivermectine, fluvoxamine, assainissement naso-pharyngé, vitamines C et D3, quercétine, zinc, mélatonine et aspirine en traitement ambulatoire. Ne pas confondre avec le protocole MATH+, traitement en hôpital qui a donné lieu à un article rétracté pour fraude sur les statistiques de mortalité (Kory P et al., 2021N101).
Alors que les méthodes précédentes ciblaient des formes déjà avancées de la CoVID-19, la FLCCC a par la suite publié des protocoles destinés à la prévention et à l’intervention précoce, comme I‑Prevent et I‑CARE (FLCCC, mars 2023N102). Une version PDF de I‑CARE (30 mars 2023N103) est sauvegardée sur ce site.
Ces traitements ont fait l’objet de controverses et d’une véritable guerre médiatique. Tout essai randomisé sur de tels cocktails de médicaments exigerait une population de patients bien plus vaste que celle gérable par une institution hospitalière. Bien entendu, dans le cadre du soin, de tels protocoles ne peuvent être mis en œuvre que sous surveillance médicale.
Un essai randomisé en double aveugle a été conduit sur 112 sites aux USA, en Moldavie et en Roumanie pour évaluer le REGEN-COV, une combinaison des anticorps monoclonaux casirivimab et imdevimab administrés en une seule injection sous-cutanée à des sujets exposés au SARS-CoV‑2. Ce médicament a réduit de 81.4 % (diminution relative) le risque d’une infection symptomatique et de 66.4 % celui d’une infection asymptomatique (O’Brien MP et al., 2021N104). La durée médiane des symptômes a été de 1.2 semaines dans le groupe traité contre 3.2 semaines dans le groupe placebo. En France, ce traitement a obtenu de la Haute Autorité de Santé une « autorisation d’accès précoce » dans le cadre « d’une prophylaxie pré-exposition ou post-exposition au Sars-CoV‑2 chez des patients immunodéprimés à très haut risque qui ne sont pas protégés malgré une vaccination complète » (HAS, 2021N105 et 2021N106) — ce qui signifie implicitement que les réfractaires à la vaccination n’y auront pas droit…
Dans son article COVID : les ratés du traitement (2023), le Dr Gérard Maudrux a présenté plusieurs essais randomisés-contrôlés menés ave succès par des chercheurs de pays non-occidentaux, travaillant sur le repositionnement de médicaments traditionnels, pour l’essentiel issus de plantes médicinales.
⇪ Monulpiravir, Paxlovid, etc.
À l’automne 2021, de nouvelles molécules telles que le monulpiravirN107 (EIDD-2801 ou MK-4482, nom commercial Lagevrio™) ont été autorisées et mises sur le marché des traitements anti-CoVID (Geay J & H Chevallier, 10 novembre 2021N108). Le monulpiravir est une molécule, connue depuis plus de 40 ans, conditionnée par Merck en un médicament qui coûterait environ 600 € par patient. La France s’est « positionnée très tôt » et en a commandé 50 000 doses pour la fin du mois de novembre 2021 — pour une trentaine de millions d’euros — avant même l’avis favorable de l’Agence européenne des médicaments (EMA). Commande annulée début décembre suite à l’avis défavorable de la Haute autorité de santé (HAS).
Merck avait annoncé le 1er octobre 2021 que la forme orale du molnupiravir s’était avérée efficace à 50 % dans un essai de phase III pour les patients atteints d’une forme modérée à sévère présentant au moins un facteur de risque d’évolution grave. Concrètement, il y avait eu 7.3 % d’hospitalisations dans le groupe traité et aucun décès, contre 14.3 % hospitalisations et huit décès (sur 377 patients) dans le groupe placebo.
Or ce médicament n’est pas sans danger. La question de sa toxicité avait fait l’objet d’une vive controverse aux USA : l’immunologue Rick Bright avait été éjecté de son poste de directeur de la BARDA (Biomedical Advanced Research and Development Authority) le 20 avril 2020, pour avoir refusé son accord du financement du développement du monulpiravir (EIDD-2801), signalant entre autres « [qu’]il a été démontré que des médicaments expérimentaux similaires de cette classe entraînaient une toxicité pour la reproduction chez les animaux, et que la progéniture des animaux traités était née sans dents et sans parties de leur crâne. » (Cohen J & C Piller, 13 mai 2020N109)
Plus récemment (le 26 octobre 2021), le virologue Bruno Canard a déclaré à ce sujet sur Twitter :
Un mutagène viral est une usine a création de variant si le virus n’est pas éliminé mais juste « aidé à muter ». Personne n’a répondu à cette question cruciale : personne ne veut voir des nouveaux variants arriver à cause … d’un traitement. […]
TOUS les antiviraux (lorsqu’ils sont sub-optimaux, ex : le Favipiravir, le Remdesivir) ayant un mécanisme antiviral par mutagenèse (possible ou démontrée) devraient être évalués en labo de recherche sur leur capacité à créer des nouveaux variants.
Il citait à l’appui de son avertissement l’article La β‑d-N4-hydroxycytidine inhibe le SARS-CoV‑2 par mutagenèse létale mais est également mutagène pour les cellules de mammifères (Zhou S et al., 2021N110). Ces mutations peuvent à la fois déclencher des cancers chez les personnes traitées et être à l’origine de rebonds épidémiques avec de nouveaux variants ayant développé une résistance. L’un des auteurs de l’article, le Dr Shuntai Zhou, scientifique au Swanstrom Lab de l’Université de Caroline du Nord, a déclaré que lui et ses collègues avaient adressé leurs premières conclusions à Merck en juillet 2020, environ un an avant la publication de cet article.
Les mécanismes moléculaires des mutations induites par le monulpiravir (Gordon CJ et al., juillet 2021N111) ont été décrits comme susceptibles de « conduire à une catastrophe » (Menéndez-Arias L, juillet 2021N112). Les défenseurs du monulpiravir répondent que le risque de mutation est négligeable en raison de la brièveté du traitement dans le cas de la CoVID. Ce à quoi il leur est opposé que « des dommages reproductifs pourraient encore se produire avec un traitement à court terme, et l’utilisation du médicament pour prévenir les maladies – une utilisation espérée d’autres médicaments expérimentaux COVID-19 – pourrait conduire à une exposition beaucoup plus importante » (Cohen J & C Piller, 13 mai 2020N109).
Il n’est peut-être pas inopportun de remarquer que la fiche Wikipedia du monulpiravirN107 a été modifiée comme suit — sous prétexte de l’absence de source secondaire ! — le 26 novembre 2021, précisément après l’annonce par le ministre de la santé de son utilisation prochaine en France :
De son côté, la firme Pfizer a soumis à évaluation sa pilule anti-CoVID Paxlovid™ (5 novembre 2021N113). Ce médicament — dont le prix approcherait les 500 euros — a été validé par l’Agence médicale européenne puis acheté par la France à raison de 500 000 doses, alors qu’il « demeure contre-indiqué chez les sujets présentant des formes graves de la maladie et […] de plus n’a pas été testé dans le cœur de cible du produit, à savoir les sujets âgés de plus de 75 ans. » (Reliquet V, 29 mai 2022N114) :
Dans un nombre parfaitement indéfini de cas, un second Covid réapparait quelques jours après l’arrêt de Paxlovid. Tout se passe comme si le produit empêchait toute mémoire immunitaire de s’installer durablement à l’encontre du virus contracté […].
[…]
Voilà qui pourrait signer l’arrêt de mort définitif du Paxlovid mais, dans ce monde corrompu jusqu’aux plus hautes sphères des agences de régulations, il n’en est rien […]. C’est ainsi que Mikael Dolsten, directeur scientifique de Pfizer, n’a pas craint de nier la responsabilité du médicament dans ce rebond de la maladie, incriminant la faute aux patients eux-mêmes et à leurs terrains immuno-déprimés. Quant à Albert Bourla, le PDG de Pfizer, il n’a pas craint d’arguer qu’il ne fallait pas monter cette affaire en épingle et qu’en cas d’apparition du phénomène il convenait de reproduire l’ordonnance une deuxième fois.
⇪ Valse de Fauci autour du Paxlovid…
Extrait d’un article du Daily Mail (Paul Fattel, 29 juin 2022N115) qui peut se passer de commentaires :
Au début du mois, Fauci a été testé positif au virus avec des symptômes légers, dont la fatigue. Comme ses symptômes se sont légèrement aggravés, Fauci a commencé un traitement de cinq jours par Paxlovid. Après ce traitement, Fauci a déclaré avoir été testé négatif pour le virus trois jours de suite. Il a décidé de refaire le test le quatrième jour. Le résultat est revenu positif.
En mai, les Centers for Disease Control ont émis un avertissement officiel concernant un rebond du Covid-19 à la suite d’un traitement par Paxlovid. L’agence a déclaré que certains patients à qui l’on avait prescrit du Paxlovid ont vu leurs symptômes réapparaître ou ont été testés positifs au Covid entre deux et huit jours après leur guérison. L’annonce du CDC indique qu’il n’y avait pas suffisamment de données pour tirer une conclusion sur la cause de ce rebond. L’agence a noté qu’aucun des cas de rebond signalés n’a vu les patients souffrir d’une récidive grave.
Dans son annonce concernant le rebondissement du Covid, M. Fauci a déclaré que ses symptômes étaient « bien pires » après son deuxième test positif.
[…]
Selon une étude de l’école de médecine de l’Université de Californie à San Diego du 22 juin, les symptômes de rebond du Covid-19 après un traitement au Paxlovid sont dus au fait que le médicament n’a pas atteint suffisamment les cellules infectées pour arrêter toute réplication virale. L’étude parle d’un manque d’exposition au médicament. Le lendemain de la publication de cette étude, Pfizer a publié les données de son essai de phase 2/3 sur le Paxlovid.
Ces données analysaient la capacité du Paxlovid à prévenir l’hospitalisation ou le décès en fonction du statut vaccinal et du profil de risque individuel de la personne. Il en ressort qu’une personne entièrement vaccinée et présentant peu de risques personnels a peu à gagner à utiliser le médicament.
[…]
Biden l’a présenté, lors de son discours sur l’état de l’Union en 2022, comme l’une des clés de la réponse américaine au Covid, l’offrant même gratuitement à toute personne testée positive au virus.
Lors du discours sur l’état de l’Union en 2022, M. Biden a déclaré : « Si vous attrapez le COVID-19, la pilule Pfizer réduit de 90 % vos chances de vous retrouver à l’hôpital. J’ai commandé plus de pilules que quiconque dans le monde. Pfizer fait des heures supplémentaires pour nous fournir un million de pilules ce mois-ci et plus du double le mois prochain ». Il a annoncé le programme “Test to Treat”, dans le cadre duquel les Américains dont le test de dépistage du virus est positif dans les pharmacies du pays peuvent recevoir rapidement et gratuitement un traitement.
[…]
Lors de la même conférence où il a annoncé son rebondissement sur le Covid-19, Fauci a également déclaré : « Ce n’est pas le moment d’être en désaccord les uns avec les autres, c’est le moment de se serrer les coudes contre l’ennemi commun, qui est le virus [Covid-19] ». M. Fauci a également déclaré qu’il avait l’impression que le nombre de personnes atteintes du Covid-19 était plus élevé que ce qui était annoncé publiquement.
Fauci a déclaré : « Je dirais que [le nombre d’infections par le COVID est] au moins deux fois plus élevé, si ce n’est plus, que ce qui est rapporté… tant de personnes que je connais personnellement ont été infectées, ont eu des symptômes minimes et n’ont jamais signalé leur positivité à l’antigène ». Le tsar de Covid du président a également appelé à une campagne de vaccination publique « agressive » en déclarant : « Si vous vous enfermez uniquement pour le plaisir de vous enfermer, tôt ou tard, le virus va entrer ou revenir dans votre pays ». Il a poursuivi : « L’objectif devrait être de mener une campagne de vaccination très agressive auprès de tous les citoyens ».
⇪ Conclusion provisoire
Fin septembre 2020, les questions « Pourquoi n’avons-nous toujours pas de remèdes au coronavirus ? » et « Quels sont les mécanismes du virus ciblés par les différentes stratégies thérapeutiques ? » avaient été posées à Bruno Canard, directeur de recherche au CNRS, et Antoine Flahault, médecin épidémiologiste et professeur de santé publique, lors d’un entretien radiophonique dont je recommande vivement l’écoute (21 septembreN116).
Il est difficile de se « faire une opinion » — à supposer que ce soit nécessaire — au sujet de cette pandémie car les scientifiques qui ne sont pas mobilisés pour galvaniser les foules en faveur de la campagne vaccinale s’expriment avec beaucoup de prudence. Ils/elles reconnaissent implicitement que, malgré les avancées des connaissances sur cette pandémie, les incertitudes sont loin d’avoir disparu et auraient même tendance à en augmenter l’opacité.
Il est trop tôt pour comparer de manière objective l’effet des diverses pratiques de lutte contre la pandémie, en Inde comme en Europe (ou aux États-Unis), bien que les données partielles, sous réserve du contrôle des sources, pourraient suggérer des ajustements de trajectoires dans les pays qui réussissent moins bien — ou pour le moins relativiser les mantras martelés par leurs dirigeants…
Les moyens sont à la hauteur du défi lancé par cette pandémie — et d’autres à venir inévitablement. Dans l’attente d’un « médicament miracle », le plus sage est de prendre soin de sa santé globalement, en veillant plus particulièrement à la réactivité du système immunitaire — voir mon article.
⇪ ▷ Liens
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- N1 · we0j · Covid-19, vaccins expérimentaux, stratégie vaccinale : entretien avec Christian Vélot (8 juillet 2021)
- N2 · jx0d · Hydroxychloroquine – Wikipedia
- N3 · jg4z · Remdésivir – Wikipedia
- N4 · 2c73 · The $95 billion biotech Gilead just announced plans to test a promising potential coronavirus treatment in 1,000 people – A Dunn (27 février 2020)
- N5 · sv1g · Early peek at data on Gilead coronavirus drug suggests patients are responding to treatment – A Feuerstein, M Herper (16 avril 2020)
- N6 · 6mq5 · Gilead takes a hit after a closely-watched Covid-19 trial of remdesivir is quietly terminated, raising fresh doubts – J Carroll (15 avril 2020)
- N7 · 4j6q · Contre le coronavirus, premiers résultats non concluants de l’antiviral Remdesivir lors d’un essai clinique – Le Monde (24 avril 2020)
- N8 · 6fos · Gilead Sciences drug remdesivir may help treat coronavirus symptoms, according to WHO – PR La Monica (25 février 2020)
- N9 · s510 · Remdesivir : recommandé sans preuve d’efficacité ? – J Anso (1er juillet 2020)
- N10 · v8ac · Hydroxychloroquine versus Remdesivir : la guerre du médicament n’est pas terminée – L Mucchielli (8 juillet 2020)
- N11 · s6qs · Quand big pharma prend notre santé en otage – L Vercoustre (12 juillet 2020)
- N12 · zxi9 · Revenus versés par BigPharma. A partir de 12 on a un foyer épidémique de conflits d’intérêts ? – FranceSoir (24 juin 2020)
- N13 · x1up · The ‘very, very bad look’ of remdesivir, the first FDA-approved COVID-19 drug – J Cohen & Kupferschmidt (28 octobre 2020)
- N14 · zt5k · Quelques leçons de la crise – Formindep (3 juillet 2020)
- N15 · f72g · Commercial influence and covid-19 – Moynihan R et al. (24 juin 2020)
- N16 · wjug · Claims vitamin C can prevent or cure COVID-19 unfounded, experts warn – Bogart N (31 mars 2020)
- N17 · v5jh · New York hospitals treating coronavirus patients with vitamin C – Mongelli L et Golding B (24 mars 2020)
- N18 · 7ex4 · Three Intravenous Vitamin C Research Studies Approved for Treating COVID-19 – AW Saul (21 février 2020)
- N19 · dhya · Fowler AA et al. (2019). Effect of Vitamin C Infusion on Organ Failure and Biomarkers of Inflammation and Vascular Injury in Patients With Sepsis and Severe Acute Respiratory Failure
- N20 · 1j2x · Physicians say treatment can keep COVID patients off ventilator – EVMS News (10 avril)
- N21 · w1lg · Corticoïde – Wikipedia
- N22 · j22n · Covid-19 : actualités thérapeutiques – G Maudrux (14 septembre 2020)
- N23 · i55d · Ivermectine – Wikipedia
- N24 · utm7 · Ivermectin for CoVID-19 treatment
- N25 · b3wl · Connaissances actuelles sur ivermectine (PDF)
- N26 · a5y0 · La goutte d’Ivermectine qui fait déborder le vase – J Anso (14 janvier 2021)
- N27 · vc54 · EMA advises against use of ivermectin for the prevention or treatment of COVID-19 outside randomised clinical trials – Agence européenne du médicament (22 mars 2021)
- N28 · j0wt · Ivermectine : le complotisme de l’EMA – G Maudrux (23 mars 2021)
- N29 · bf9y · Preliminary meta-analysis of randomized trials of ivermectin to treat SARS- CoV‑2 infection – Andrew Hill (PDF, 20 janvier 2021)
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Article créé le 17/07/2021 - modifié le 30/03/2024 à 14h12