➡ Cette page est la traduction du début d’une intervention publique de Robert Francis Kennedy Jr (5 mars 2023N1) à Hillsdale College (USA). La transcription en anglais est issue du substack de Robert Malone.
Comme revendiqué dans ma démarche, j’accorde la priorité aux sources primaires d’information, sans intérêt pour les opinions et commentaires — qui ne manqueront pas de couler à flots si RFK Jr se porte candidat à la présidence des États-Unis. Ce n’est pas le projet du candidat qui est présenté ici, mais sa biographie d’avocat spécialisé dans l’environnement, puis d’observateur critique (et controversé) de la gestion de la crise « CoVID » par les autorités sanitaires aux USA.
Pour une mise en perspective plus large, lire les articles Vers un nouvel "ordre mondial ?" et La publicité prend les armes. Les liens dans le texte sont de ma seule initiative.
Le contenu de cette intervention n’engage que son auteur. Vous pouvez, bien entendu, poster vos remarques dans la partie commentaires.
⚪️ Je vous remercie. Je suis très, très heureux d’être ici. Vous m’entendez ? Si vous ne m’entendez pas, levez la main [rires]. Je suis très heureux d’être ici. Bien que je ne sois jamais venu ici auparavant, je me sens presque comme de retour à la maison, en raison du rôle incroyable que cette institution — [Hillsdale College] — a joué au cours de la période COVID-19, lorsqu’elle était le seul établissement d’enseignement supérieur du pays à s’être vraiment engagé pour la liberté.
À l’époque de sa création, en 1844, les abolitionnistes étaient méprisés par la grande majorité, 90 % des habitants de notre pays les détestaient, et pensaient qu’ils étaient fous et irréalistes. Ce n’est que trois ans après le début de la guerre de Sécession que la situation s’est inversée, et que le Président a décidé de libérer les esclaves. Mais il n’a pas pu le faire, en raison de l’antipathie du public pour l’abolitionnisme. Cette école a donc une histoire extraordinaire, et elle est restée très fidèle aux valeurs sur lesquelles elle a été créée, à savoir l’amour de la liberté, quelle que soit l’opinion publique, quel que soit le coût pour le public, quelles que soient les pressions exercées pour que vous arrêtiez, juste pour que vous vous battiez pour elle. C’est vraiment un témoignage de quelque chose de spécial, et de l’investissement qui a été fait ici, non pas pour accumuler, pour apprendre aux étudiants à accumuler pour eux-mêmes comme dans la plupart des universités, et que celui qui meurt avec le plus de choses gagne, mais au contraire pour construire le caractère et en faire la démonstration. Et je vous remercie.
Hier soir, quelqu’un m’a demandé comment j’étais arrivé dans le « gang antivax ». Je ne suis pas antivax, bien que je sois en quelque sorte la tête d’affiche du mouvement antivax, mais je suis avocat spécialisé dans l’environnement depuis maintenant 40 ans. Jusqu’en 2005, c’est la seule chose que j’ai faite. J’ai dirigé un groupe appelé Hudson River Keeper qui a représenté pendant 40 ans des pêcheurs commerciaux et des pêcheurs de loisir sur l’Hudson, en poursuivant des pollueurs qui détruisaient leurs moyens de subsistance, la valeur de leurs propriétés et leurs communautés. Et ils avaient un modèle économique. La pêche commerciale sur l’Hudson est la plus ancienne du pays. Les personnes que j’ai représentées pendant 40 ans étaient pour la plupart issues de familles qui pêchaient sur le fleuve depuis l’époque coloniale hollandaise, avec des engins de pêche traditionnels. Ils utilisaient les mêmes méthodes de pêche que celles enseignées par les indiens Algonquins, les premiers colons hollandais de la Nouvelle-Amsterdam, et transmises de génération en génération.
Leur modèle économique a fonctionné pendant trois siècles. Puis ils ont été mis hors d’état de fonctionner par des pollueurs qui avaient du poids politique, et qui étaient capables de manipuler les agences gouvernementales, de les capturer et de les manipuler, afin d’échapper à la discipline du marché libre et de forcer le public à payer leurs coûts de production. Ils ont transformé la vallée de l’Hudson en une sorte de capitalisme, non pas de marché libre, mais de capitalisme de connivance et de kleptocratie, qui est en réalité un socialisme pour les riches et une forme de capitalisme très sauvage, brutal et impitoyable pour les pauvres.
Ils ont vu cela arriver, et je me suis battu pour eux pendant 40 ans, mais en 2000, nous avons eu gain de cause. J’ai intenté plus de 300 procès sur l’Hudson, tous couronnés de succès. En 2000, nous avions contraint les pollueurs à dépenser trois milliards et demi de dollars pour assainir le fleuve. Lorsque j’ai commencé à travailler sur l’Hudson, la rivière s’enflammait. Elle prenait des couleurs, selon la couleur dont on peignait les camions à l’usine General Motors de Tarrytown. C’était une eau morte, sans oxygène dissous, sur 20 miles au nord de la ville et 20 miles au sud.
Aujourd’hui, c’est un modèle international de protection des écosystèmes. C’est la voie d’eau la plus riche de l’Atlantique Nord. Elle produit plus de livres de poisson par acre, plus de biomasse par gallon que toute autre voie d’eau de l’océan Atlantique au nord de l’équateur. C’est le dernier grand réseau fluvial de l’Atlantique qui possède encore de solides stocks de frayères de toutes ses espèces historiques de poissons migrateurs. La résurrection miraculeuse de l’Hudson a inspiré les défenseurs des cours d’eau du monde entier. Nous sommes devenus le plus grand groupe de protection de l’eau au monde. Nous comptons 350 défenseurs de l’eau. Chacun d’entre eux dispose d’un bateau de patrouille. Ils patrouillent chacun sur une voie d’eau locale et intentent des procès contre les pollueurs. Nous sommes une organisation chargée de l’application de la loi. Nous disposons d’excellentes lois sur l’environnement, mais celles-ci ne sont presque jamais appliquées en raison de la mainmise des agences. Nous sommes toutefois autorisés à les faire appliquer en vertu d’une disposition appelée « Citizen Supervision » (contrôle par les citoyens).
En 2003, l’Académie nationale des sciences a publié un rapport montrant que tous les poissons d’eau douce d’Amérique du Nord, sur une période de 10 ans, étaient contaminés par de dangereux taux de mercure. Les gardiens de l’eau, qui représentent les pêcheurs, étaient particulièrement inquiets, car ils avaient l’impression de vivre un cauchemar de science-fiction. Mes enfants, les enfants de tous les autres Américains, ne pourraient plus s’adonner à l’activité favorite de la jeunesse américaine, qui consiste à aller pêcher dans les cours d’eau locaux, puis rentrer à la maison et manger le poisson en toute sécurité. Ces entreprises avaient privatisé le bien commun, une ressource appartenant au public, pour en tirer des bénéfices. Elles avaient tout privatisé. Le poisson ne nous appartenait plus. Les entreprises qui polluent, c’est-à-dire les centrales électriques au charbon et les fours à ciment, principalement.
En 2005, nous avons commencé à les poursuivre en justice. Beaucoup de gens intentaient des procès aux centrales au charbon, mais nous les attaquions, les gardiens de l’eau les attaquaient pour le mercure. En 2005, j’ai intenté 40 procès. J’ai voyagé dans tout le pays pour parler du mercure à des foules comme ici. Et, à presque chaque discours que je donnais, des groupes de femmes, différents à chaque endroit, venaient s’asseoir au premier rang. Elles arrivaient tôt. Lorsque j’avais terminé, elles attendaient et demandaient à me parler. Il s’est avéré qu’elles étaient toutes des mères d’enfants déficients intellectuels. Et elles étaient toutes convaincues que les vaccins avaient causé la blessure de leur enfant, en particulier les vaccins contenant du mercure.
Elles me disaient, sur un ton très respectueux, mais aussi un peu provocateur : « Si vous vous intéressez vraiment à l’exposition des enfants au mercure, vous devez vous pencher sur les vaccins. » Je ne voulais pas le faire. J’avais passé une grande partie de ma vie à travailler sur les questions de déficience intellectuelle. Cela faisait partie de l’ADN de ma famille. Ma tante Eunice [Kennedy Shriver], qui était aussi ma marraine, avait lancé les Special Olympics. J’y travaillais depuis l’âge de huit ans, tous les week-ends, en tant qu’animateur et entraîneur. Lorsque j’étais adolescent, au lycée, j’ai passé 200 heures à travailler dans le foyer pour handicapés de Wassaic. Dans ma famille, mon oncle [JFK] a été président de la commission de la santé pendant 50 ans. Ma famille a rédigé une grande partie de la législation qui a conféré des droits et modifié l’ensemble des relations avec les personnes handicapées mentales, la population la plus vulnérable du pays. Mais je ne voulais pas faire cela toute ma vie. Je voulais travailler sur la pêche, la pollution de l’eau, l’énergie.
J’évitais donc ces femmes. Puis l’une d’entre elles est venue chez moi, ayant repéré ma maison à Cape Cod, pendant l’été 2005. Il s’agissait d’une psychologue du Minnesota, Sarah Bridges. Elle avait un fils atteint d’autisme sévère à la suite d’un vaccin au mercure. Il avait obtenu 20 millions de dollars du tribunal des vaccins, qui avait reconnu que son autisme était dû au vaccin, qu’il n’y avait pas de controverse. Elle ne voulait pas que cela arrive à d’autres enfants. Elle s’est présentée chez moi et a sorti du coffre de sa voiture une pile d’études d’environ 45 cm d’épaisseur. Elle l’a posée sur mon perron et a frappé à ma porte. Lorsque j’ai ouvert, elle m’a montré la pile et m’a dit : « Je ne partirai pas d’ici tant que vous n’aurez pas lu ces études. »
J’ai l’habitude de lire des écrits scientifiques. Je voulais être scientifique quand j’étais enfant. Et le type de droit que je pratique implique beaucoup de science. Ainsi, presque tous les procès que j’ai intentés étaient en lien avec une controverse scientifique. Je ne serais pas très bon dans mon travail si je n’aimais pas lire la science, et si je ne pouvais pas en faire une lecture critique. Je me suis donc assis, je n’ai pas lu les études mais j’ai lu les résumés. J’ai parcouru une quinzaine de centimètres de cette pile et j’ai été stupéfait par l’énorme écart entre ce que les agences de santé publique disaient de la science, et ce que les études scientifiques publiées et évaluées par des pairs disaient. Après cela, j’ai commencé à faire ce que je faisais toujours lorsque je ne comprenais pas quelque chose. Grâce à mon nom et aux relations de ma famille avec ces institutions, je pouvais toujours avoir très rapidement au téléphone le responsable d’une institution. J’ai commencé à les appeler et leur poser des questions. J’ai eu Francis Collins du NIH, et Kathleen Stratton et Marie McCormick de l’Institut de médecine.
Ils m’ont dit quelque chose de bizarre. Je leur ai posé des questions sur la science mais je me suis rendu compte qu’ils ne la connaissaient pas du tout. Ils se contentaient de répéter cette phrase, « sûr et efficace ». Ils n’avaient lu aucun document scientifique. Et quand je leur ai demandé des détails, ils m’ont répondu : « Vous devriez parler à Paul Offit. » Paul Offit est un développeur de vaccins, partenaire de Merck.
J’ai travaillé avec l’EPA [U.S. Environmental Protection Agency] pendant de nombreuses années, et probablement 20 % de mes procès étaient dirigés contre l’EPA, qui est une agence captive des industries pétrolières, chimiques et des pesticides. Si j’appelle un scientifique ou un régulateur de l’EPA, il aura un peu de respect pour lui-même et essaiera de répondre à ma question. Il ne va pas me rediriger vers un lobbyiste de l’industrie du charbon.
C’était donc bizarre. Ensuite, lorsque j’ai parlé à Paul Offit, je l’ai pris en flagrant délit de mensonge, et je ne vais pas m’étendre sur le sujet. J’aimerais bien le faire, mais je dois économiser mon temps, alors croyez-moi sur parole. Mais il savait que je l’avais pris en flagrant délit de mensonge. Et je le savais aussi. Il y a eu ce moment où on s’est dit : « Tu es un menteur. » J’ai alors réalisé : « Soit ils ne savent pas ce qu’ils font, soit ils mentent délibérément. » Puis j’ai réalisé que ces institutions étaient complètement manipulées, juste « dopées » par les dons… La FDA [Food and Drug Administration] reçoit plus de 50 % de son budget des sociétés pharmaceutiques. Les CDC [Centers for Disease Control and Prevention] disposent d’un budget de 12 milliards de dollars, dont 5 milliards, soit près de la moitié, sont consacrés à l’achat de vaccins auprès de ces entreprises et à leur distribution.
Ainsi, si vous travaillez au CDC, vous n’obtiendrez pas de promotion en décelant des problèmes avec les vaccins. Vous serez plutôt promu en encourageant l’utilisation des vaccins. Les NIH [National Institutes of Health] ne sont qu’un incubateur de produits pharmaceutiques. Ils développent les vaccins, les transmettent à l’industrie et aux universités, qui reçoivent alors des fonds des NIH, à hauteur de 200 ou 300 millions de dollars, pour réaliser des essais de phase 1 et de phase 2. Si ces essais sont concluants, ce qui est toujours le cas, vu qu’ils s’arrangent pour qu’ils le soient, ils font alors appel à l’entreprise pharmaceutique pour réaliser une phase 3. Ils se répartissent ensuite les redevances, les droits de commercialisation des brevets. Ensuite, Tony Fauci, à la tête des NIH, fait passer le produit par le processus réglementaire de la FDA et du CDC, où il a choisi les membres de groupes d’experts qui reçoivent tous de l’argent de sa part. Ils savent que leur produit est le prochain sur la liste, et que leur travail consiste à approuver ce produit et à le recommander aux enfants.
J’ai donc vu ce processus et son fonctionnement, et j’ai constaté qu’il s’agissait de contrôle réglementaire sous stéroïdes [regulatory capture on steroids, voir note]. Et c’est le NIH qui reçoit l’argent. Je me suis fait dé-plateformer pour avoir dit : « Les NIH possèdent la moitié du vaccin Moderna. » Ils ont répondu : « C’est de la désinformation sur les vaccins. » Et bien, devinez quoi ? Jeudi dernier, Moderna a versé 400 millions de dollars aux NIH à titre de leur part des redevances perçues à ce jour. Toutes mes théories de complot ont donc une durée de vie d’environ trois mois avant de devenir réalité ! ⚪️
[Applaudissements]
➡ L’expression regulatory capture on steroids a été créée en réaction à la politique du gouvernement américain qui poussait à la vaccination de jeunes enfants contre la CoVID-19, malgré les incertitudes sur le rapport bénéfice-risque de cette intervention. Gavin Mario Wax, président du New York Young Republican Club, explique à ce sujet (1er novembre 2021N2) :
Aujourd’hui, le contrôle réglementaire est gonflé comme s’il était sous stéroïdes. Il ne s’agit pas seulement d’une bonne affaire pour les entreprises. Il perpétue activement une relation parasitaire contre les contribuables et l’ensemble du tissu social du pays.
Prenons l’exemple de l’approbation récente par un groupe d’experts de la FDA du vaccin COVID-19 de Pfizer pour les enfants âgés de 5 à 11 ans.
« Je pense qu’il s’agit d’une décision relativement délicate », a déclaré le Dr Eric Rubin, conseiller de la FDA à l’université de Harvard, au cours de la procédure d’approbation.
« Nous ne saurons jamais à quel point ce vaccin est sûr si nous ne commençons pas à l’administrer », a‑t-il ajouté, avant de solliciter un vote d’approbation.
Cette déclaration sans détour montre parfaitement l’absence de responsabilité et la déconnexion de ces grands décideurs à l’égard de ceux qui sont soumis à ces décisions. Même si ces derniers sont des enfants de cinq ans qui veulent simplement rejoindre leurs amis à l’école maternelle.
Comment le peuple — et qui que ce soit, d’ailleurs — peut-il s’opposer à un pouvoir aussi effrontément affiché ?
Notre élite managériale, qui comprend désormais le pouvoir des entreprises, a créé cette crise des crises et considère toute personne qui s’oppose à ses solutions comme un terroriste national, un suprémaciste blanc ou un dangereux désinformateur. Le marteau s’abat alors pour éliminer toute contestation.
Les gens tolèrent tout cela jusqu’à un certain point, et ce point a été mis à l’épreuve depuis un certain temps. Maintenant que des enfants sont impliqués, nous avons probablement atteint le point de non-retour.
Si vous n’avez pas l’impression que le cœur et l’âme même de notre pays sont désormais en jeu, c’est que vous êtes probablement trop intoxiqué par la culture pop pour savoir ce qu’il en est. Vous ne faites certainement pas partie de l’élite dirigeante de Build Back Better/Great Reset. Son comportement prouve que la proposition est vraie.
Que l’on soit de gauche, de droite ou du centre, l’alignement politique de chacun doit être mis de côté dès que l’on s’engage sur ce terrain. Des centaines, voire des milliers de parents à travers le pays se débarrassent de ces étiquettes et risquent bien plus, simplement pour exprimer publiquement leur opposition à la mainmise sur l’éducation et la santé de leurs enfants.
Ils voient qu’il n’y a ni sécurité ni prospérité pour les familles et les générations futures tant qu’elles seront manipulées par des dirigeants non élus.
➡ Le soutien implicite que j’apporte aux points de vue d’éminents scientifiques nord-américains ne s’étend pas à leurs opinions politiques, philosophiques ou religieuses.
▷ Liens
🔵 Notes pour la version papier :
- Les identifiants de liens permettent d’atteindre facilement les pages web auxquelles ils font référence.
- Pour visiter « 0bim », entrer dans un navigateur l’adresse « https://leti.lt/0bim ».
- On peut aussi consulter le serveur de liens https://leti.lt/liens et la liste des pages cibles https://leti.lt/liste.
- N1 · sfq9 · Video “Anthony Fauci and the Public Health Establishment” – Robert F. Kennedy, Jr.
- N2 · r0iq · Regulatory Capture on Steroids
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Article créé le 15/04/2023 - modifié le 2/07/2024 à 06h45