Titre original : Why the President of the Club of Rome tried to stop the approval of my dissertation (Pourquoi le président du Club de Rome a‑t-il tenté d’empêcher l’approbation de ma thèse ?)
Une brève histoire du Club, sa vision d’une dictature technocratique et ses liens étroits avec les élites du monde.
🔵 Jacob Nordangård
7 oct. 2023
⚪️ J’étais à Rome à la mi-septembre pour rencontrer ma famille et fêter les 60 ans d’une de mes sœurs. Elle rêvait de fêter son anniversaire à Rome. Ce voyage m’a également permis d’explorer la riche histoire de la ville et de visiter quelques lieux bien connus.
L’un de ces lieux était l’Academia dei Lincei (Académie des Lyncéens). Il s’agit d’une institution scientifique prestigieuse, considérée comme la plus ancienne du monde, située dans le palais Corsini, dans le quartier du Trastevere. Par une étrange coïncidence, nous avons découvert que le jardin botanique de Rome, un endroit que mon autre sœur, fleuriste, avait exprimé le souhait de visiter, se trouvait dans le jardin du même palais. J’ai également appris que c’est à cet endroit que la reine Christine de Suède avait installé son « Académie d’Arcadie » après son abdication du trône suédois en 1654. [1]
Après sa mort en 1689, l’Académie pontificale d’Arcadie a été créée en sa mémoire.
Ma principale raison de visiter cette institution était qu’elle était le berceau du Club de Rome, un groupe de réflexion élitiste sur l’environnement. Une organisation qui a eu une influence considérable sur l’agenda mondial. À ce propos, on trouve également des liens avec la Suède.
Les 7 et 8 avril 1968, 30 économistes et scientifiques européens se sont réunis dans la Villa Farnesina voisine pour discuter d’un cadre permettant d’initier une planification systémique à l’échelle mondiale. Lors de cette réunion, ils ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur ce qu’il convenait de faire, mais un petit groupe de base a été créé dans la foulée pour poursuivre le programme. Ce groupe a pris le nom de Club de Rome et a commencé à prêcher l’évangile du malheur.
Depuis, la mission du Club de Rome est de « promouvoir la compréhension des défis mondiaux auxquels l’humanité est confrontée, et de proposer des solutions par l’analyse scientifique, la communication et le lobbying. »
Lorsque j’ai commencé mes études de géographie en 2004, j’ai cru sincèrement à leurs messages apocalyptiques et à leurs terribles prédictions, mais au fur et à mesure que je montais dans les échelons de l’apprentissage, je me suis mis à douter de la validité de leurs affirmations.
C’est à cause des avertissements concernant une chute dramatique de la production de pétrole dans les années suivant le changement de millénaire que je suis retourné à l’Université pour en apprendre davantage sur l’énergie. Je m’inquiétais de ce qui se passerait si les réserves mondiales de pétrole venaient à s’épuiser, et le Club de Rome était l’un des principaux partisans de la théorie du pic pétrolier. Mais comme ils affirmaient également que la consommation des combustibles fossiles provoquerait un changement climatique catastrophique, j’ai commencé à douter de cette théorie. Le problème ne serait-il pas résolu s’il n’y avait plus de pétrole à brûler ? Comment pouvaient-ils tirer la sonnette d’alarme sur ces deux questions à la fois ? Et quelle était leur solution ?
J’ai pressenti qu’il y avait « quelque chose de pourri dans le royaume du Danemark ». Alors que je rédigeais mon mémoire de maîtrise en géographie, en 2007, j’ai pris conscience des liens troublants avec les élites mondiales et des véritables objectifs du Club.
Le financement de départ pour la création du Club de Rome provenait de l’homme le plus riche d’Italie à l’époque. Il s’agit du dirigeant du constructeur automobile FIAT, Gianni Agnelli.
Les fondateurs étaient l’industriel italien Aurelio Peccei, anciennement FIAT, Olivetti et AlItalia, et le scientifique britannique Alexander King, directeur général des affaires scientifiques à l’OCDE. Ils étaient tous deux liés à l’OTAN.
Aurelio Peccei avait prononcé le discours principal lors de la première réunion de l’organisation bancaire ADELA au Collège militaire national de Buenos Aires en 1965.
ADELA (Atlantic Community Development Group for Latin America) est un consortium international de banquiers dont l’objectif est de soutenir l’industrialisation et l’intégration économique, afin de créer un marché commun latino-américain. Peccei en a été l’un des fondateurs avec un proche de David Rockefeller, le sénateur américain Jacob Javits. Les autres participants notables étaient Emilio Collado (Standard Oil of New Jersey), Warren Wilhelm (Texaco Oil), Gianni Agnelli et le banquier suédois Marcus Wallenberg Sr. [2]
Peccei a parlé de la future révolution technologique, de l’intelligence artificielle et de « l’étroite interdépendance entre l’homme et la machine » qui allait tout changer. Il préconisait que ce développement soit guidé par une autorité centrale, qu’il impliquerait l’unification de l’Europe et, plus tard, du monde. Dans le cas contraire, le pilotage de l’avenir serait compromis. [3]
Son discours a attiré l’attention du secrétaire d’État américain Dean Rusk (précédemment président de la Fondation Rockefeller) ainsi que de Jermen Gvishiani du Comité d’État pour la science et la technologie de l’Union soviétique. Cette rencontre a déclenché une série d’événements qui ont abouti à la réunion de Rome trois ans plus tard.
La machine s’est mise en route après une réunion au Centre Bellagio de la Fondation Rockefeller en Italie en octobre 1968, à laquelle plusieurs membres du Club ont assisté et d’autres participants se sont joints. Cette réunion, organisée conjointement par l’OCDE et la Fondation Rockefeller, a débouché sur un document intitulé « Déclaration de Bellagio sur la planification. »
Aurelio Peccei a exposé sa philosophie en mars 1969 dans le livre The Chasm Ahead (Le précipice qui nous attend). Ses idées présentent des similitudes avec la société technicienne du professeur Zbigniew Brzezinski, présentée en 1970 dans le livre Between Two Ages (Entre deux âges).
La solution prescrite était une « dictature technocratique pour la gestion des crises » qui devait être vendue au public avec de belles paroles floues sur la sauvegarde de la terre et la préservation de la faune et de la flore. La rhétorique environnementale de Peccei avait été inspirée par son héros Julian Huxley, fondateur du WWF et de l’UNESCO. ⚪️
➡ Dans ce même ouvrage (p. 209), Aurelio Peccei reproduisait l’avertissement de Frederick Sargent (citant Philip Abelson) qui prédisait, en 1967, un réchauffement climatique de 4°C d’ici l’an 2000. Le réel s’est contenté de 0.1°C…
⚪️ Avec l’aide de la philanthropie internationale et le soutien des gouvernements américain et soviétique, le Club de Rome est devenu une entreprise internationale, avec des participants des deux côtés du rideau de fer et des ramifications comme l’Institut international pour l’analyse des systèmes appliqués (IIASA), situé au château Schloss Laxenburg, en Autriche (1972), et la Fédération internationale des instituts d’études avancées (IFIAS), initialement située au château d’Ulriksdal à Stockholm (1972).
J’ai appris plus tard que l’initiateur de la théorie du pic pétrolier, Marion King Hubbert, était membre du Club de Rome. Hubbert était un technocrate enthousiaste qui avait cofondé Technocracy Inc. en 1933 avec Howard Scott. Hubbert était le principal auteur du manuel de technocratie, Technocracy Study Course, dont les principes étaient enseignés dans les sous-sols de Colombia University, à New York. [4] Ces idées technocratiques de planification à l’échelle du système et de techniques de gestion scientifique ont été incorporées dans la philosophie du Club de Rome.
En tant que géologue en chef de Shell Oil, Hubbert avait prévu que la production pétrolière américaine atteindrait son maximum en 1970. Cette prévision a été présentée à l’American Petroleum Institute en 1956. Sa théorie — qui a été falsifiée lorsque la production pétrolière des États-Unis a dépassé le pic de 1970, en 2018 — a ensuite été utilisée pour promouvoir la vision technocratique du Club de Rome pour le monde. [5]
Il en a été de même pour la théorie du Réchauffement climatique anthropique (AGW). Il s’agit probablement de la plus grande fraude scientifique de tous les temps. ⚪️
➡ Voir mon article Discours sur le climat
⚪️ Carroll L. Wilson (un ami proche de Nelson Rockefeller), ancien membre du groupe du rapport Rockefeller, a intégré le « changement climatique dû à l’Homme » au programme du Club de Rome au début des années 70, et a chargé le MIT et Jay Wright Forrester de réaliser des projections de données appropriées sur l’avenir.
Ces projections ont été incluses dans le rapport le plus connu du Club de Rome, Les limites à la croissance (1972), qui a été publié en grande pompe trois mois avant la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement à Stockholm, suscitant un débat sur le lien entre la croissance démographique et la pénurie de ressources. De manière opportune, Maurice Strong, membre du Club de Rome et administrateur de la Fondation Rockefeller, était le secrétaire général de la conférence, avec Wilson comme conseiller.
La gestion globale de la planète et la croissance zéro ont été présentées comme les véritables solutions. Depuis, ces solutions ont été répétées à l’envi dans des rapports au Club de Rome tels que Mankind at the Turning Point (L’humanité au tournant, 1974), Reshaping the International Order (Remodeler l’ordre international, 1976), Goals for Mankind (Objectifs pour l’humanité, 1977), The First Global Revolution (La première révolution mondiale, 1991), Bankrupting Nature (Une Nature en faillite, 2011), et le dernier en date, Earth for All (La Terre pour tous, 2022).
Aurelio Peccei a présenté ce plan à Klaus Schwab et à l’élite mondiale des affaires lors du tout nouveau European Management Forum de Schwab en 1973. La même année, David Rockefeller et Zbigniew Brzezinski ont fondé la Commission trilatérale avec le même objectif en tête.
Le plan a également été discuté par des futurologues et des planificateurs mondiaux lors de la conférence de la World Future Society intitulée “The Next 25 Years : Crisis & Opportunity” en 1975, avec le vice-président américain Nelson Rockefeller comme orateur d’ouverture. Les participants ont appelé à une crise qui aurait la capacité de rassembler l’humanité et d’atteindre le résultat souhaité. [6]
En 1978, une réunion s’est tenue au Grand Hôtel de Saltsjöbaden, [à Stockholm] en Suède, avec des chefs d’État et de gouvernement pour discuter de la manière dont les problèmes mis en évidence par le Club de Rome pourraient être résolus.
Lors de cette réunion, les principaux obstacles à la réalisation de la vision utopique du Club de Rome ont été identifiés comme étant : a) la démocratie ; b) les syndicats ; et c) les efforts des individus pour se créer une vie meilleure. Il faudrait donc recourir à la fois à la persuasion et à la peur. [7]
« En tant que ministres, nous avons reçu beaucoup d’informations, de prévisions et de résultats d’analyses. Ce qui manque, c’est la décision politique. La plupart des hommes politiques sont conscients de la nature des problèmes, mais aucune décision n’est prise. Pourquoi ? L’homme de la rue n’est pas prêt à faire des sacrifices, et l’homme politique ne combattra pas cette attitude — il ne peut bien sûr pas le faire sans mettre en péril sa carrière politique. Le sacrifice est contraire aux principes des syndicats. Deux approches sont possibles : la première consiste à essayer de construire une éthique qui substitue la satisfaction à la récompense matérielle. La seconde, à effrayer les gens au point qu’ils fassent des sacrifices pour éviter la catastrophe. Les deux méthodes doivent être essayées.«
Extrait des notes du Dr [J Rennie] Whitehead lors de la réunion du Club de Rome à Saltsjöbaden, Stockholm, 1978. [7]
En 1980, la World Future Society a organisé la « Première conférence mondiale sur l’avenir » sous la devise « Penser globalement, agir localement », avec la participation de Strong et Peccei. Le futurologue Warren Wagar a proclamé que la technocratie était « le stade le plus élevé du capitalisme » et a prophétisé qu’elle serait bientôt mise en œuvre.
Trois ans plus tard, Gro Harlem Brundtland, membre de la Commission trilatérale, a dirigé la commission des Nations unies, avec Maurice Strong, qui a élaboré le concept de Développement durable. Présenté dans leur rapport Our Common Future (Notre avenir à tous, 1987), ce concept était le cheval de Troie qui allait faire de la dictature technocratique une réalité.
En 1991, la Commission trilatérale a présenté un plan d’action sur la manière d’y parvenir dans Beyond Interdependence – The Meshing of the worlds Economy and the Earths ecology (Au-delà de l’interdépendance – Le maillage de l’économie mondiale et de l’écologie de la Terre). Maurice Strong et David Rockefeller en ont rédigé l’avant-propos. [8]
Maurice Strong a ensuite assumé le rôle de secrétaire général lors du Sommet de la Terre qui s’est tenu à Rio de Janeiro en 1992. Les principaux résultats ont été l’adoption de l’Agenda 21 des Nations unies et de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Le plan a été mis en place.
M. Strong a également dirigé la commission de la Charte de la Terre avec Mikhail Gorbatchev, membre honoraire du Club de Rome, et Steven Rockefeller en tant que coordinateur. Le résultat a été seize principes, ou commandements, pour un « monde juste, durable et pacifique ». Ils ont été lancés au Palais de la Paix à La Haye en 2000. [9]
Des scénarios sur la manière dont la « civilisation planétaire » souhaitée pourrait être atteinte ont été présentés dans les groupes de scénarios mondiaux “The Great Transition – The Promises and Lures of Our Times” (La grande transition – les promesses et les attraits de notre époque) en 2002. Ce rapport énumère des crises telles que la dégradation de l’environnement, le changement climatique, la polarisation sociale et le terrorisme comme déclencheurs possibles de la transformation.
L’auteur principal, Paul Raskin, a été membre de la Commission de la Charte de la Terre et est actuellement membre du Club de Rome. [10] Le financement a été assuré par la Fondation Rockefeller et le PNUE [Programme des Nations unies pour l’environnement].
Le Forum économique mondial est devenu le principal véhicule pour réaliser leur vision, en tandem avec les Nations unies. Cela s’est manifesté par la fusion des Agenda 21/Agenda 2030 de l’ONU, et de La quatrième révolution industrielle du FEM, avec la signature d’un partenariat en juin 2019. [11]
Le Club de Rome est désormais l’un des principaux défenseurs d’une déclaration d’ « Urgence planétaire » par l’Assemblée générale des Nations unies à l’occasion du Sommet du futur en 2024. [12] Cela pourrait déclencher la mise en place d’une plateforme d’urgence pour établir la dictature technocratique envisagée. “Für ihre sicherheit” [Pour votre sécurité]
Les Nations unies ont récemment publié une note d’information sur le douzième engagement de notre programme commun — la Plate-forme d’urgence. Cet engagement établit la nécessité d’améliorer la préparation dans d’autres domaines que les crises sanitaires mondiales (telles que les pandémies) et donnera à l’ONU des pouvoirs étendus en cas de nouvelle situation de crise.
Comment le président du Club de Rome a tenté d’empêcher l’approbation de ma thèse
J’ai présenté une partie de ces conclusions dans ma thèse de doctorat, en 2012, sur l’histoire politique des biocarburants dans l’Union européenne [13]. Les tentacules du Club de Rome étaient partout, y compris au Parlement européen.
Au cours de mon étude, il est apparu évident qu’un membre du Club de Rome, rapporteur de la Directive sur les énergies renouvelables, travaillait à l’insertion de l’agenda du Club de Rome dans la législation de l’Union européenne, et non dans le programme politique du parti qu’il représentait. On n’a toutefois pas apprécié que j’aie signalé ses liens avec de puissants réseaux et acteurs internationaux. Quelqu’un lui a envoyé une copie de ma thèse, après quoi il a décidé d’intervenir en tentant d’influencer le jugement du comité de classement de ma thèse. Ses efforts ont été vains, mais j’ai vécu une expérience désagréable.
En effet, il avait reçu un doctorat honorifique de mon Université en 2011, et avait participé pendant plusieurs années à des cours sur l’énergie dans mon établissement. Cela m’avait donné l’occasion de réaliser un entretien enregistré avec lui à l’automne 2010. [14] Deux mois avant la soutenance de ma thèse en décembre 2012, il a également été nommé [co]président du Club de Rome. Ses relations lui ont permis de tirer quelques ficelles pour tenter de détruire ma réputation et saper ma carrière.
Certains collègues ont cessé de me parler, et le climat est devenu soudainement très froid dans mon institution. La moitié de mon département était indignée. Le service de presse n’a pas publié de communiqué de presse comme il était d’usage, car il jugeait ma thèse « trop controversée », et mon ancien directeur a déclaré publiquement qu’il n’aurait jamais approuvé une thèse comme la mienne. L’une des attachées de presse, militante de Greenpeace, a écrit sur son blog (très lu par les étudiants en sciences de l’environnement) qu’elle avait honte que l’Université ait laissé passer ma thèse.
Leurs efforts combinés se sont toutefois retournés en ma faveur, car l’intérêt pour mon travail est monté en flèche.
Un an après l’approbation de ma thèse, le livre Domedagsklockan a été publié, avec un chapitre dont j’étais l’auteur sur l’agenda climatique au Club de Rome [15]. Il a été largement distribué aux comités éditoriaux en Suède, et nous avons même réussi à faire publier un article d’opinion dans le principal journal suédois, Dagens Nyheter, avec une référence à ma thèse de doctorat Ordo ab Chao [16]. Cette fois-ci, ils sont devenus encore plus furieux…
(J’en parle dans mon autobiographie An Inconvenient Journey, qui sera bientôt disponible sous forme de livre électronique.)
Pour en savoir plus sur le Club de Rome, lisez Rockefeller – Controlling the Game (Les Rockefeller – Maîtres du jeu). La deuxième édition sera publiée le 28 novembre par Skyhorse Publishing. Passer une pré-commande ici. Elle est également disponible en polonais et en français. L’édition suédoise est épuisée.
En 2014, j’ai écrit et enregistré la chanson “Merchants of Doom” avec mon groupe Wardenclyffe comme commentaire artistique sur le Club de Rome et ses pratiques manipulatrices. ⚪️
(Suite et discussion au bas de l’article source)
➡ L’appréciation des événements et de leurs acteurs n’engage que l’auteur de cet article. Lire à ce sujet Vers un nouvel « ordre mondial » ?
Plusieurs liens vers les documents sources sont de ma main.
Notes
- www.turismoroma.it/en/places/palazzo-corsini
- www.independent.org/pdf/working_papers/68_javits.pdf
- clubofrome.fi/wp-content/uploads/2014/10/Dossiers.pdf
- Wood, Patrick (2015), Technocracy Rising : The Trojan Horse of Global Transformation, Mesa : Coherent Publishing
- David Deming ; M. King Hubbert and the rise and fall of peak oil theory. AAPG Bulletin 2023;; 107 (6): 851–861. doi : https://doi.org/10.1306/03202322131
- Spekke, A. E. (1975). The next 25 years : Crisis and Opportunity. Washington : World Future Society.
- Whitehead, J. Rennie (1995), The Canadian Association for the Club of Rome : Personal Recollections of its History, www.whitehead-family.ca/drrennie/CACORhis.html
- McNeill, Jim m.fl. (1991), Beyond Interdependence, a report to the Trilateral Commission
- earthcharter.org/
- www.clubofrome.org/member/raskin-paul/
- https://www.weforum.org/press/2019/06/world-economic-forum-and-un-sign-strategic-partnership-framework/
- globalgovernanceforum.org/wp-content/uploads/2023/09/Governing-our-Planetary-Emergency-CGC-Statement-UNGA.pdf
- Nordangård, J. (2012). ORDO AB CHAO : Den politiska historien om biodrivmedel i den Europeiska Unionen – Aktörer, nätverk och strategier (PhD dissertation, Linköping University Electronic Press). Retrieved from https://urn.kb.se/resolve?urn=urn:nbn:se:liu:diva-85821
- pharos.stiftelsen-pharos.org/intervju-med-anders-wijkman/
- Nordangård, J. (2013). Hur klimatfrågan växte fram : Nätverken, agendorna och pengarna. In Domedagsklockan : och myten om jordens ständiga undergång (pp. 115–187). Retrieved from https://urn.kb.se/resolve?urn=urn:nbn:se:liu:diva-102291
- www.dn.se/arkiv/debatt/domedagsindustrin-har-blivit-en-sjalvgaende-maskin/
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Article créé le 7/10/2023 - modifié le 14/10/2023 à 16h09