Punchline Été (extrait de l'émission du 08 août 2023)
👉 Citée dans Discours sur le climat
Thierry Cabannes
Merci de toutes ces précisions. Et encore une fois, merci parce que dès hier, vous nous aviez alerté sur cette histoire. On va changer de sujet, si vous le voulez bien. On va parler de la météo. On en a un peu parlé avec nos amis cafetiers tout à l'heure, puisque certains cafetiers parisiens, mais pas que, faisaient grise mine à cause du mauvais temps. Et pourtant, l'information est tombée : juillet 2023 serait le mois le plus chaud jamais enregistré. C'est le service européen Copernicus détaillant les données qui donne cette information. Le mois de juillet, marqué par des canicules et des incendies à travers le monde. Alors, pour comprendre l'état de la situation, nous sommes avec Helena Maximovich, météorologue. J'espère que j'ai bien prononcé votre nom, que je ne l'ai pas écorché. Je suis ravi de vous accueillir au sein de Punchline été. Vous nous confirmez cette information qui est tombée aujourd'hui, juillet 2023, le mois le plus chaud jamais, jamais enregistré sur la planète ?
Helena Maksimovich
Bonjour, exactement le mois de juillet et d'ailleurs c'est déjà depuis le mois de mars que l'anomalie globale de la température globale sur notre planète, donc elle était déjà élevée, donc c'était déjà exceptionnel depuis le mois de mars, et cette anomalie était hors normes, hors commun même pour tous les modèles climatiques, donc la température globale. Et c'est un des rares cas que la moyenne est bien représentative des extrêmes locales, parce que d'habitude, quand on parle de la moyenne, donc dans la moyenne, il peut y avoir des extrêmes négatifs et positifs, donc la moyenne, d'habitude, elle cache les extrêmes, on ne le sent pas. Et cette année, la moyenne, elle est très représentative, donc plus de 40 % de l'océan avait une anomalie extrême, donc c'était plus de 1,5 degré, même vers 2,5 degrés dans l'Atlantique du Nord, dans le Pacifique. On ne le sent pas encore l'effet de El Niño, mais on va le sentir en septembre, octobre, jusqu'à la fin de l'année. C'est justement que l'anomalie de température dans le Pacifique tropical, elle est importante, donc anomalie positive. Il y a beaucoup d'associations avec cette chaleur, chaleur encaissée par l'océan. C'est bien sûr pour la vie marine, la vie de la biologie marine, mais aussi sur les côtes et dans les terres. Par exemple, sur la production agricole, déjà, les prévisions agricoles suggèrent que cette année, il y aura une anomalie de production, par exemple, des grains aux États-Unis, donc 20 % de moins de production. En Europe et notamment en Espagne et en Italie, 40 % de perte de production. Ça va se rebondir sur les prix aussi, prix pour les graines, par exemple pour l'huile d'olive, il y aura une flambée des prix. Donc ces impacts climatiques vont se ressentir beaucoup sur l'agriculture, sur la biologie. Là, vous montrez les feux, les feux en Europe, mais au Canada les impacts sont beaucoup plus larges, beaucoup plus loin, beaucoup plus vastes.
Thierry Cabannes
Faut-il être inquiet, parce que tout ce que vous nous dites n'est pas très rassurant, ma chère Helena ?
Helena Maksimovich
Oui, ce n'est pas rassurant. En effet, les modèles climatiques tournent avec les différents scénarios. Il y a un scénario optimiste et un scénario pessimiste. Actuellement, vu que les modèles ont commencé à tourner avec le changement climatique depuis déjà des années… Donc, actuellement, on voit qu'on est en train, quand on regarde les observations, quand on compare les observations avec les différents scénarios proposés par les modèles, on voit qu'en effet, les observations collent beaucoup plus aux scénarios pessimistes qu'aux scénarios optimistes. Donc on continue de parler de réchauffement à 2 degrés, accord de Paris, le target à 2 degrés. Réellement, là, cette année, l'anomalie de température par rapport à la période pré-industrielle, donc 1900, cette année, au mois de juillet, on a eu 1,5 degré déjà. Donc ça, c'est un constat.
Thierry Cabannes
Hélène, je vous garde avec nous. J'ai encore deux, trois questions à vous poser, mais on va faire un petit tour de table avec mes grands témoins du jour. Irène, c'est inquiétant quand même ce constat.
Irène Tolleret
Oui, c'est inquiétant, mais ce sont des faits avérés.
Thierry Cabannes
Là, c'est avéré, oui.
Irène Tolleret
Nous devons nous adapter. C'est l'objet du pacte vert voté au niveau européen, l'objet de la stratégie de la ferme à la fourchette votée au niveau européen. Nous devons nous adapter et changer notre façon de vivre, petit à petit, plutôt vite, de façon à…
Thierry Cabannes
Mais qu'est-ce qu'on fait ? Parce qu'on en parle, on en parle, on en parle. Là, les constats sont là et j'ai l'impression qu'il n'y a pas grand-chose qui bouge.
Irène Tolleret
– Si, quand même, par exemple les diagnostics énergétiques pour isoler, prendre le train au lieu de la voiture — les premières émissions, ce sont les trajets pendulaires du quotidien en voiture, donc le fait d'avoir des voitures décarbonées, le fait de gâcher moins de choses au niveau alimentaire, à peu près 30% de ce qui est produit est gâché, on n'a plus le droit de le gâcher, beaucoup d'argent doit être mis sur la recherche, que ce soit en agriculture, qui est un peu mon sujet de prédilection, pour qu'on ait des espèces qui s'adaptent mieux, qui soient moins gourmandes en eau, peut-être des cycles de production qui soient moins dans ces périodes de sécheresse. Et donc je crois que c'est un impératif catégorique. Ici et maintenant, tous, on doit faire notre part pour atténuer ce qui peut l'être.
Thierry Cabannes
Mathieu Hocque.
Mathieu Hocque
Oui, je suis d'accord avec le constat. En plus, on peut rajouter d'autres éléments, c'est que le réchauffement climatique à 2 degrés qui se préfigure d'ici 2050, c'est un réchauffement climatique sur la planète. Il est inégal aussi entre les différents espaces de vie. Par exemple, nos outre-mer auront plus d'impact, subiront plus d'impact du réchauffement climatique que la métropole, et pareil pour le sud de la France, plus que le nord. Il y a d'autres éléments. Après, c'est effectivement, est-ce qu'on est en capacité à l'échelle européenne et nationale de pouvoir mieux prévoir ces événements-là? Et en l'occurrence, ça supposerait de changer de paradigme. C'est-à-dire qu'on a aujourd'hui des associations et des partis politiques, notamment les écologistes, qui nous ont expliqué qu'effectivement, le réchauffement climatique, c'était l'alpha et l'oméga de la politique environnementale. Or, on a un certain nombre d'atouts à valoriser. On a les atouts en matière de mix énergétique, on a une des électricités les plus décarbonées d'Europe. On a des atouts aussi en matière agricole. Et donc, nos agriculteurs font déjà beaucoup d'efforts qui sont contraints par la politique agricole commune avec les paiements verts, etc. Donc là-dessus, valorisons nos atouts, rentrons plutôt dans une écologie de progrès plutôt que dans une écologie punitive qui vise à contraindre chacun de ses faits et gestes.
Thierry Cabannes
Mais là, on a un peu traîné à prendre conscience quand même. On a un peu le sentiment, le bilan est là quand même.
Mathieu Hocque
Parce que je trouve qu'on s'est trop focalisé sur un réchauffement climatique planétaire alors que le réchauffement climatique est effectivement inégal. Et puis aussi, il y a d'autres sujets qui ne sont pas que du climat. Il y a par exemple la perte de la biodiversité. Il y a un million d'espèces qui risquent de disparaître d'ici 2050. Il y a la question de la gestion des ressources, notamment de l'eau. Donc il y a beaucoup de problématiques sur lesquelles on s'est focalisé depuis le protocole de Kyoto uniquement sur le réchauffement, alors qu'en fait c'est les dérèglements climatiques, c'est la gestion des ressources, c'est le cycle de vie d'un produit, c'est tous ces sujets-là qui seront à adresser dans les prochaines décennies.
Thierry Cabannes
Philippe Herlin
Philippe Herlin
Il ne faut pas s'inquiéter, le réchauffement climatique anthropique est un mensonge, une escroquerie. À un moment, il va falloir poser les choses scientifiquement. Ce n'est pas une loi de la science. D'ailleurs, comme le rappelait très justement la climatologue, elle dit que ce sont des modèles. Ah, voilà, un modèle, ce n'est pas la même chose qu'une équation. E égale MC2, c'est une équation. C'est si elle est vérifiée, il n'y a pas de consensus scientifique autour de E égale MC2. C'est vrai, ça marche. C'est comme ça que fonctionnent nos centrales nucléaires, notamment, donc il n'y a aucune discussion là-dessus. Là, il n'y a pas d'équation équivalente avec d'un côté les émissions humaines de CO2 et, de l'autre côté du signe égal, l'augmentation de température. Il y a des modèles. Un modèle, c'est quoi ? On prend les données du passé, on formule un certain nombre d'hypothèses, on essaie de prévoir l'avenir. Ça, en tant qu'économiste, parce que ça tourne beaucoup en économie, ça ne marche pas. On l'a aussi constaté lors de la crise du Covid, où selon l'Imperial College, il y aurait 500 000 morts si on ne confinait pas. C'est d'ailleurs le chiffre qu'a repris Emmanuel Macron dans son intervention pour justifier le confinement. Dont on sait maintenant qu'il ne servait à rien. Donc il n'y a pas de réchauffement climatique. Il y a de nombreux scientifiques qui le disent.
Thierry Cabannes
Je ne suis pas certain qu'Helena soit d'accord avec vous.
Philippe Herlin
Il y a des associations climatiques comme CLINTEL, qui réunit des scientifiques […] qui disent qu'il n'y a aucune urgence climatique. Le prix Nobel de physique de 2022 a dit qu'il n'y avait pas d'urgence climatique. Depuis qu'il l'a dit, il est bloqué sur tous les médias et les interventions qu'il devait faire dans des instances internationales. Donc évidemment, après, on peut dire : « Ah, tous les scientifiques qui s'expriment, ils disent qu'il y a un réchauffement climatique. » C'est faux. Il n'y a pas de réchauffement. Pourquoi est-ce que ça a autant de poids ?
Thierry Cabannes
On va poser des questions à un spécialiste. On ouvre le débat. On poursuit le débat plus exactement avec Helena. Helena, vous en pensez quoi, très concrètement ?
Helena Maksimovich
Là, je suis 100 % d'accord. Tout ce que j'ai entendu. Pendant que les gouvernements ont du mal à adopter l'information sur le réchauffement climatique, parce que les climatologues sont capables de mapper les risques, pas qu'au niveau global, mais vraiment très local. Les données satellites, c'est à 30 mètres de résolution pour l'innovation, à 300 mètres pour les feux. On a quand même des échantillons de données. C'est colossal en termes de quantité d'observations qu'on récupère tous les jours, voire dix fois par jour, parce qu'il y a beaucoup de satellites. Donc, je suis tout à fait d'accord avec les constats entendus et aussi l'information importante. Mais, pendant que le gouvernement a du mal à accepter, à agir, mettre en place les lois, ça a commencé à bouger un peu la semaine dernière, le 31 juillet. Au niveau de l'Europe, il y a une version de CCRD, je pense que ça s'appelle, qui a été votée, prononcée et publiée. Il y a aussi du […] qui a été voté en Europe au mois de mai. Ça avance, mais très lentement. Pendant ce temps-là, ça fait déjà 20 ans que les compagnies d'assurance utilisent les modèles climatiques. Le pricing pour tous ces risques-là inclut déjà le réchauffement climatique. Donc d'un côté, le gouvernement n'aurait pas encore mis en place suffisamment des mesures, comment protéger les populations, comment s'adapter. Parce que, ok, très bien, les climatologues, ils donnent les prévisions saisonnières. Donc il y a par exemple la prévision saisonnière sur la production agricole. Mais à ce moment-là, c'est trop tard pour un agriculteur. Il ne peut pas acheter d'autres types. Il ne peut pas s'adapter comme ça d'un jour à l'autre, au mois de mars, au mois d'avril. dire « ah ben non, au lieu de maïs, je vais planter un autre type de culture ». Donc oui, on peut prévoir, on est capable. Déjà, c'est publié. Donc les résultats de la qualité des prévisions saisonnières, dans certaines régions, la qualité, elle est phénoménale. Elle est de 80%. Donc les zones tropicales, c'est phénoménal. En Europe, c'est moins bien, les prédictions saisonnières, mais il y a d'autres régions de la Terre où les prédictions saisonnières sont phénoménales.
Thierry Cabannes
L'autre fait marquant aussi, Helena, je vous interroge, je suis désolé, mais il nous reste cinq minutes, c'est que Copernicus indique aussi que la banquise de l'Antarctique a atteint sa plus faible étendue pour un mois de juillet depuis le début des observations par satellite, à 15% sous la moyenne pour ce mois. Moi, ça m'interpelle.
Helena Maksimovich
C'est justement le sujet de ma thèse, c'était sur la glace de mer. J'ai étudié le phénomène de la disparition de la banquise, en particulier en Arctique, parce que l'Arctique, c'est l'océan. Et donc, normalement, l'épaisseur de la banquise, donc déjà, c'est 7 millions de kilomètres carrés, la banquise en Arctique, par temps normal. Mais depuis déjà plus de 10 ans, même l'étendue de l'hiver, elle n'atteint pas plus de 4 millions de kilomètres carrés. Donc, déjà, en hiver, on n'est qu'à la moitié. Et pendant l'été, puisque la banquise, elle est de plus en plus fine, donc, normalement, elle doit être entre 2 et 5 mètres d'épaisseur. Donc, c'est un beau bout de glace. Mais si la banquise, elle arrive en été, donc après l'hiver, à moins de 2 mètres d'épaisseur, elle fond beaucoup plus vite. Donc, si à l'époque, la mer s'ouvrait au mois de juillet-août, et elle était ouverte partiellement, donc l'océan arctique, le long du Canada et la Russie, si c'était ouvert, disons, pendant 3 mois de l'année, maintenant, l'Arctique, on peut naviguer pendant l'hiver, pendant toutes les saisons. Et la glace, la plus épaisse maintenant, elle n'atteint que 2 mètres. Donc avant, c'était la plus fine et maintenant, c'est la plus épaisse.
Thierry Cabannes
Helena, je vous interromps, réchauffement climatique ou pas, je vous propose de regarder ce reportage de Mathilde […]. On va prendre la direction de l'Ecosse. Vous allez voir très concrètement, vous savez, le célèbre lac du Loch Ness. Regardez ce qui se passe.
Mathilde […]
C'est le lac le plus célèbre d'Ecosse et pourtant aujourd'hui il est victime du réchauffement climatique. Gordon Mangus, 84 ans, a grandi et vécu toute sa vie au bord du lac. Aujourd'hui, capitaine du port, il observe un niveau de l'eau trop bas sur une longue période.
Gordon Mangus
En 1969, lorsqu'il a atteint son niveau le plus élevé, il a également atteint son niveau le plus bas cette année-là, mais cela n'a duré que très peu de temps. Cela fait maintenant plusieurs mois qu'il est aussi bas et je ne l'ai jamais vu comme ça.
Mathilde […]
Cette région est pourtant connue pour l'humidité de son climat et pour ses eaux riches en saumon, dont l'abondance est aujourd'hui remise en question.
Brian Shaw
Il y a quelques semaines, nous avons eu une hécatombe de poissons dans la rivière lorsque tout à coup, le niveau a chuté de 100 mm en une nuit. L'un des petits ruisseaux qui coulent le long de la rivière s'est asséché et il y avait beaucoup de poissons morts. On commence à voir ce genre d'événements se produire en permanence.
Mathilde […]
La profondeur de la rivière diminue régulièrement depuis des années, mais la baisse est plus marquée depuis 5 ans environ.
Nathan Critchlow-Watton
Auparavant, les sécheresses étaient très rares, environ une fois tous les 18 ans. D'ici 2050, nous prévoyons que les niveaux d'eau seront très bas, environ tous les deux ans.
Mathilde […]
Les chiffres diffusés en mai par l'agence écossaise de la protection de l'environnement confirment les observations des habitants. Les eaux douces du lac, le plus grand d'Ecosse en termes de volume, n'a jamais été si peu profond depuis qu'on a commencé à surveiller son niveau au début des années 90.
Thierry Cabannes
Bon, Helena, dernier mot, c'est du concret quand même, le célèbre lac du Loch Ness. Peut-être on va voir le monstre du Loch Ness, à force. Deux mots.
Helena Maksimovich
J'avoue, du point de vue de climatologue, c'est un cas particulier comme ça, sur une zone très...
Thierry Cabannes
C'est du concret, ça, Helena.
Helena Maksimovich
C'est du concret, mais toujours, il y a un argument, c'est quelqu'un qui est anti-réchauffement climatique qui va toujours dire que c'est juste un cas. C'est en effet qu'on prend juste un cas particulier. difficile à justifier. Par contre, sans justifier on ne peut prouver quoi que ce soit. Par contre, quand c'est au niveau global, quand on prend la moyenne, là, on ne peut pas… La moyenne, c'est la moyenne.
Thierry Cabannes
Bon, ben écoutez… Merci en tous les cas d'avoir accepté de témoigner dans Punchline été. Le mot de la fin, petit tour de table. Faut-il être inquiet ? Moi, personnellement, je trouve que c'est plutôt inquiétant, mais…
Irène Tolleret
Moi, je pense que c'est inquiétant, mais on a des ressources au niveau de la recherche. Il est urgent qu'on s'adapte, qu'on passe à la transition écologique et énergétique pratique par de la recherche, de l'industrialisation, de ce qu'on arrive à trouver pour changer ce qui doit l'être et qu'on s'adapte.
Philippe Herlin
Philippe, il y a un réchauffement climatique depuis le milieu du 19e siècle mais qui suit un mini âge glaciaire. Sous Louis XIV, plusieurs hivers de suite, la Seine était gelée, on pouvait la traverser à pied. Donc le climat a toujours évolué, il va continuer de le faire, mais nous expliquer que c'est à cause de l'Homme, ça non, ça c'est de l'ordre du complot. Et pourquoi ça a autant de poids ? Parce que ça justifie l'intervention de l'État dans notre vie, et ça aussi absout l'État de devoir diminuer ses dépenses publiques. Elisabeth Borne a annoncé qu'on allait dépenser 60 milliards d'euros par an pour lutter contre ce soit-disant réchauffement. Et comme ça l'État dit : « Je ne peux pas faire d'économie, il y a le réchauffement. » C'est très pratique. Et puis ça permet d'intervenir dans la vie des gens, l'habitation, le transport, l'industrie, l'agriculture. Et pour moi, c'est une forme de totalitarisme. Pour moi qui suis un économiste libéral, c'est une forme de totalitarisme.
Thierry Cabannes
Le mot de la fin, très rapidement Mathieu.
Mathieu Hocque
Concrètement, moi aussi, je suis plutôt inquiet par la situation, mais je ne peux pas céder à l'alarmisme et au fait que sous pression d'une idéologie écologiste, on puisse ensuite déverser des milliards un peu n'importe comment. Je pense qu'il faut vraiment réorienter la fiscalité environnementale sur les besoins très concrets, très opérationnels. Comme je le disais, la gestion de l'eau, la biodiversité, etc. Et pas partir dans tous les sens en termes de dépenses publiques.
Thierry Cabannes
– Ça sera le mot de la fin. Merci beaucoup Mathieu Hocque. Merci Philippe Herlin, merci Irène Tolleret. […]